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Livre mémorial

Le projet

Le projet du Livre-Mémorial a été lancé par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation à la suite du constat, lors des célébrations du 50ème anniversaire de la Libération des camps en 1995, de l’absence de données numériques fiables concernant le nombre de déportés partis de France, arrêtés par mesure de répression. Dès septembre 1996, une équipe de jeunes chercheurs, étudiants en Histoire à l’université de Caen Basse-Normandie pour la plupart, est installée, avec l’accord du Secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants, dans les locaux du Bureau des archives du monde combattant à Caen. Un double objectif lui est confié :

La Fondation pour la Mémoire de la Déportation décide aussi d’accorder une place à des déportés arrêtés par mesure de persécution ne figurant encore dans aucun mémorial français : les Juifs « conjoints d’aryennes » déportés sur l’île d’Aurigny, les Tsiganes et Juifs déportés depuis le Nord et le Pas-de-Calais, zone rattachée au Commandement militaire allemand de Bruxelles.

Au terme de huit années d’un travail novateur, souvent long et difficile, les noms de plus de 86000 personnes sont présentés dans Le Livre-Mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression publié par les Editions Tirésias en juin 2004. La poursuite des recherches est alors décidée. Elle est rendue possible par la signature en mai 2005 d’une nouvelle convention entre la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, le ministère de la Défense et l’université de Caen Basse-Normandie. Depuis cette date, un groupe d’une dizaine de chercheurs, permanents de la Fondation et/ou étudiants de l’université de Caen, contribuent à l’enrichissement de la base de données.

La base de données

La base de données recense les noms de 89390 déportés présentés à l’intérieur de 363 listes de départs en déportation. Parmi eux, 88597 sont arrêtés par mesure de répression et 793 relèvent de cas de persécution. Environ 10% sont des femmes et près de 40% meurent en déportation alors que le devenir est connu pour 93% des déportés recensés.

La base de données comporte les informations suivantes :

Il est d’ores et déjà envisagé d’introduire progressivement quelques champs nouveaux touchant en particulier à l’arrestation (date et lieu), à l’internement et au devenir des déportés (date de décès après rapatriement).

Cette base de données se veut évolutive. Les informations présentées seront actualisées périodiquement au rythme des observations qui nous seront signalées et de l’avancée des travaux de recherche de l’équipe de Caen. Vous êtes donc invités à nous transmettre vos corrections et compléments (nous contacter) accompagnés, si possible, de documents (extraits d’actes de naissance et de décès, en particulier pour les déportés rentrés de déportation, témoignages, photos…).

Lancer une recherche

Deux types de recherches sont proposés au lecteur. Il est possible, soit de rechercher un déporté et les informations individuelles le concernant, soit de rechercher une liste de départs en déportation.


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Les 89390 déportés recensés sont présentés à l’intérieur de 363 listes de nature différente : listes de transports, listes mensuelles de départs, listes d’arrivées, listes alphabétiques, etc. Précédées chacune d’une notice historique de présentation, elles sont classées au sein de 6 grandes parties :

Partie I : Les départs des zones occupées

Ont été regroupés dans cette première partie les départs enregistrés depuis :

Au total, 66645 personnes dont 6550 femmes sont déportées depuis les zones occupées. Elles sont présentées à l’intérieur de 302 listes.

Partie II : Les départs de la zone annexée

Il s’agit ici de départs opérés depuis l’Alsace et la Moselle, territoires annexés au Reich. Au total, 6390 personnes dont 1074 femmes sont présentées à l’intérieur de 34 listes.

Partie III : Les départs depuis le territoire du Reich (hors l’Alsace et la Moselle)

Deux catégories de déportés trouvent place dans cette partie :

Partie IV : Les « Hors transports »

Dans cette quatrième partie, ont été regroupés les déportés n’ayant pu être classés dans les parties précédentes par manque d’informations. 1412 personnes sont recensées au sein de deux listes, l’une étant consacrée aux hommes, l’autre aux femmes.

Partie V : Les cas de persécution pris en compte

Bien que l’objet initial du projet était le recensement des déportés arrêtés par mesure de répression, il a été choisi de prendre en compte 3 cas de déportation de persécution dont les victimes n’avaient jamais été inscrites dans un mémorial français. Ainsi, 793 déportés dont 97 femmes sont présentés à l’intérieur de 3 listes :

Partie VI : Les enfants nés en déportation

Une liste de 25 enfants nés en déportation a pu être dressée à ce jour.