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Les stéréotypes
Les médias sont faits de représentations et de stéréotypes. Comment les distinguer ?
Pour un journaliste, un caméraman, un artiste, un internaute ou n’importe quelle personne, la vie humaine est une représentation. La perception de la réalité et la compréhension du monde passent par le langage, le symbole, la connotation, le signe.
Un stéréotype est aussi une représentation, mais une représentation par grossissement, généralisation ou raccourci.
Un stéréotype devient problématique lorsqu’il fige une personne ou un groupe de personnes dans des rôles, des fonctions ou des valeurs inférieures comme si cette personne ou ce groupe ne bénéficiait pas vraiment de droits, pourtant reconnus à chaque individu de par sa seule naissance : la liberté (notamment d’expression mais aussi d’aller et venir), l’égalité, l’intégrité et la dignité.
C’est en ce sens que l’on demande aux médias de " lutter contre les stéréotypes ".
Afin de respecter le droit à la liberté d’expression (dans l’information, le divertissement ou la création) et comme les stéréotypes peuvent être multiples, ambigus et ambivalents, les stéréotypes sanctionnables doivent être des messages qui:
- soit, constituent réellement et volontairement une incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence fondées notamment sur le sexe, la race, la nationalité, la religion ou le handicap, et qui ont pour but de nier la liberté, l’égalité et la dignité qui sont naturellement dues à une personne en tant qu’être humain;
- soit, constituent une diffamation, une calomnie ou une injure à l’adresse d’une personne en raison notamment de son sexe, de sa race, de sa nationalité, de sa religion ou de son handicap.
Dans Le Mug du 1er février 2022, Philippe Turchet nous parle de la synergologie, l'étude du langage corporel.
Le 4 février 2016, dans On n'est pas des pigeons, Maya Cham déconstruit divers clichés, autant sur les différences entre les hommes et les femmes que sur des sujets divers tels que le sommeil.
Les boîtes à clichés
C’est pour illustrer la question du décodage des stéréotypes que la RTBF a produit le microprogramme La Boîte à clichés. La Boîte à clichés, c’est la boîte que tient le photographe, le caméraman, le cinéaste, le publicitaire, le journaliste ou l’internaute anonyme et avec laquelle il nous communique une information, une idée, une création. Mais c’est aussi la boîte que nous avons tous, notre cerveau, notre boîte noire, qui encode, décode et déconne parfois. Le téléspectateur/auditeur/internaute est à lui tout seul une " boîte à clichés " libre d’accepter ou de refuser les sons et les images présents dans les médias.
La "Boîte à clichés" invite à identifier ou décoder les clichés pour les remettre en question et les dépasser.
8 capsules ont été diffusées fin 2012, centrées sur les stéréotypes liés à la Femme, aux femmes, à l’Homme, aux hommes et à leurs relations :
- Les femmes sont maladroites
- Les femmes manquent d'humour
- Les femmes manquent d'ambition
- Les blondes sont idiotes
- L'homme domine la femme
- Les hommes ne pensent qu'au sexe
- Les hommes ne pleurent pas
- Les hommes sont violents
Depuis, les Boites à clichés ont visé tout le champ de la diversité! En 2015, quatre nouvelles capsules ont été produites en partenariat avec le Carrefour des cultures, Henallux, Quinoa et AMO Passage.
En voici un exemple :
En 2017, sept nouvelles Boites à clichés ont été produites, toujours en partenariat avec le Carrefour des cultures et l'Henallux. Plus d'une centaine d'étudiants ont réfléchi aux stéréotypes dans les médias. Elles ont été diffusées sur La Une, à partir du 21 octobre.
Il est où, le handicap ?
L'habit ne fait pas le riche
Les Arabes sont tous musulmans
Les pauvres profitent du système
Les réfugiés, non merci
Les vegans sont des êtres bizarres
On a tous besoin d'un père et d'une mère
Julie Henriet, l'autrice de l'ouvrage "Sexualités, sentiments et stéréotypes" est invitée dans Tendances Première le 26 février 2021.