[article] D’espoir et de plomb [texte imprimé] . - 2006 . - pp. 7-35. Langues : Français ( fre) in Manière de voir > 90 (décembre 2006 - janvier 2007) . - pp. 7-35
Catégories : |
32(8) Politique de l'Amérique Latine 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme 94(8) Histoire Amérique Latine
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Résumé : |
Introduction :
C’est le 14 octobre 1492 qu’a lieu, dans l’île caraïbe de Guanahani, la première rencontre des Européens et des « Indiens ». C’est au cours de son troisième voyage, en 1498, que Christophe Colomb découvre, à l’embouchure de l’Orénoque (sur l’actuel territoire vénézuélien), ce qu’il va appeler les « Indes occidentales », en réalité un continent inconnu. C’est en parcourant, en 1501, l’embouchure de la future baie de Rio qu’Amerigo Vespucci laissera son prénom à ce Nouveau Monde : Amérique. En 1519, Hernán Cortés s’enfonce dans la jungle mexicaine à la tête de quelques centaines d’aventuriers. Trois ans plus tard, l’Empire aztèque est à genoux. En 1532, Francisco Pizarro débarque sur la côte péruvienne et entraîne quelques dizaines de compagnons à l’assaut de la cordillère des Andes, au coeur de laquelle se retranche, puis s’effondre, l’armée inca...
Ethnocide, esclavage, exploitation, domination : l’Empire espagnol parviendra quasiment intact jusqu’en 1810. En 1806, lorsque Francisco de Miranda, patriote vénézuélien auréolé de sa participation à la Révolution française, a lancé son fameux « cri de liberté et d’indépendance pour toute l’Amérique latine », bien peu ont prévu l’ampleur des bouleversements que ce manifeste produirait. Pendant plus de vingt ans, son compatriote Simón BolÃvar, secondé par les brillants généraux Antonio José de Sucre et José de San MartÃn, va multiplier les campagnes. En 1824, lors de la bataille d’Ayacucho, il met irrémédiablement fin aux prétentions de la métropole.
L’indépendance des nouveaux Etats se révèle vite illusoire. Les tyrans étrangers laissent la place à des tyrans locaux et rivaux. Au pouvoir colonial succède le pouvoir féodal des grandes familles, des propriétaires terriens, de l’Eglise catholique et des militaires. Par ailleurs, le déclin d’un empire va souvent de pair avec l’essor d’un autre. Vient le temps des Etats-Unis...
La doctrine Monroe, en vertu de laquelle, depuis 1823, Washington s’arroge une souveraineté implicite sur la région, ne constitue en rien un mythe. Interventions militaires et occupations se succèdent à un rythme échevelé à Cuba, au Nicaragua, à Porto Rico, en Haïti, au Panamá, au Mexique et ailleurs entre 1903 et 1933, avant de prendre une tournure plus indirecte, mais tout aussi réelle, au cours des années suivantes.
L’Amérique latine doit désormais lutter pour sa « seconde libération ». De Cuba au Chili, en passant par l’Amérique centrale, elle entreprend une nouvelle conquête, marquée par des moments d’enthousiasme et d’espoir, des victoires, des tragédies, des « guerres de basse intensité ».
Sommaire :
Moncada ! / Robert Merle
Des sanctions contre Cuba / Claude Julien
Sur une civière reposait le corps du Che / Richard Gott
Il fallait que ce Chili ne fût pas...
Droits de l’homme, « droits » des Etats-Unis / Bernard Cassen
Résistance au Nicaragua / Maurice Lemoine
Opération « Condor », cauchemar de l’Amérique latine / Pierre Abramovici |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
D’espoir et de plomb |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2006 |
Article en page(s) : |
pp. 7-35 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
32(8) Politique de l'Amérique Latine 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme 94(8) Histoire Amérique Latine
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Résumé : |
Introduction :
C’est le 14 octobre 1492 qu’a lieu, dans l’île caraïbe de Guanahani, la première rencontre des Européens et des « Indiens ». C’est au cours de son troisième voyage, en 1498, que Christophe Colomb découvre, à l’embouchure de l’Orénoque (sur l’actuel territoire vénézuélien), ce qu’il va appeler les « Indes occidentales », en réalité un continent inconnu. C’est en parcourant, en 1501, l’embouchure de la future baie de Rio qu’Amerigo Vespucci laissera son prénom à ce Nouveau Monde : Amérique. En 1519, Hernán Cortés s’enfonce dans la jungle mexicaine à la tête de quelques centaines d’aventuriers. Trois ans plus tard, l’Empire aztèque est à genoux. En 1532, Francisco Pizarro débarque sur la côte péruvienne et entraîne quelques dizaines de compagnons à l’assaut de la cordillère des Andes, au coeur de laquelle se retranche, puis s’effondre, l’armée inca...
Ethnocide, esclavage, exploitation, domination : l’Empire espagnol parviendra quasiment intact jusqu’en 1810. En 1806, lorsque Francisco de Miranda, patriote vénézuélien auréolé de sa participation à la Révolution française, a lancé son fameux « cri de liberté et d’indépendance pour toute l’Amérique latine », bien peu ont prévu l’ampleur des bouleversements que ce manifeste produirait. Pendant plus de vingt ans, son compatriote Simón BolÃvar, secondé par les brillants généraux Antonio José de Sucre et José de San MartÃn, va multiplier les campagnes. En 1824, lors de la bataille d’Ayacucho, il met irrémédiablement fin aux prétentions de la métropole.
L’indépendance des nouveaux Etats se révèle vite illusoire. Les tyrans étrangers laissent la place à des tyrans locaux et rivaux. Au pouvoir colonial succède le pouvoir féodal des grandes familles, des propriétaires terriens, de l’Eglise catholique et des militaires. Par ailleurs, le déclin d’un empire va souvent de pair avec l’essor d’un autre. Vient le temps des Etats-Unis...
La doctrine Monroe, en vertu de laquelle, depuis 1823, Washington s’arroge une souveraineté implicite sur la région, ne constitue en rien un mythe. Interventions militaires et occupations se succèdent à un rythme échevelé à Cuba, au Nicaragua, à Porto Rico, en Haïti, au Panamá, au Mexique et ailleurs entre 1903 et 1933, avant de prendre une tournure plus indirecte, mais tout aussi réelle, au cours des années suivantes.
L’Amérique latine doit désormais lutter pour sa « seconde libération ». De Cuba au Chili, en passant par l’Amérique centrale, elle entreprend une nouvelle conquête, marquée par des moments d’enthousiasme et d’espoir, des victoires, des tragédies, des « guerres de basse intensité ».
Sommaire :
Moncada ! / Robert Merle
Des sanctions contre Cuba / Claude Julien
Sur une civière reposait le corps du Che / Richard Gott
Il fallait que ce Chili ne fût pas...
Droits de l’homme, « droits » des Etats-Unis / Bernard Cassen
Résistance au Nicaragua / Maurice Lemoine
Opération « Condor », cauchemar de l’Amérique latine / Pierre Abramovici |
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in Manière de voir > 90 (décembre 2006 - janvier 2007) . - pp. 7-35
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