[article] L'Accueil et la stabilisation des travailleurs immigrés turcs en Belgique, 1963-1980 [texte imprimé] / Mazyar Khoojinian, Auteur . - 2006 . - pp. 73-116. Langues : Français ( fre) in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 73-116
Catégories : |
(560) Turquie 314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil 316.61 Intégration. Assimilation. Sociabilisation 316.73 Interculturel Métissage Différence Multiculturel 32(493) Politique de la Belgique
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Résumé : |
En partant du cadre général de la politique d’immigration belge qui, en première instance, a déterminé la physionomie d’une partie de la population étrangère du pays, cette étude se penche sur le processus d’accueil et de stabilisation de la main-d’oeuvre turque, employée principalement dans l’industrie charbonnière belge au cours des années 1960 et 1970.
En effet, l’industrie charbonnière belge recrute entre 1963 et 1971 plus de 14.000 ouvriers turcs, sans compter l’immigration spontanée, qui profite également à d’autres branches d’activité à la recherche d’une main-d’oeuvre étrangère d’appoint.
Le recrutement officiel en Turquie à partir de 1963, en dépit de son coût élevé, s’annonce prometteur et les autorités belges décident de promouvoir activement la stabilisation des nouveaux travailleurs immigrés, en favorisant plus que jamais le regroupement familial. L’arrivée des premiers contingents d’ouvriers turcs est surtout caractérisée par une impréparation à l’encadrement de cette nouvelle population, et les incidents qui émaillent la première année de cette présence turque en Belgique, font craindre un échec de l’opération.
La résolution des difficultés rencontrées avec la maind’oeuvre turque passera par une action concertée entre les différents acteurs de cette politique de recrutement (les sociétés charbonnières, les autorités belges et turques). L’organisation mise en place afin d’établir et de pérenniser un ordre social profitable aux autorités concernées influera de manière importante sur le devenir des Turcs en Belgique. Les organisations syndicales belges ne seront pas en reste, et chercheront aussi à insérer ces ouvriers immigrés dans leurs structures.
L’encadrement professionnel et social des mineurs turcs et des premières familles sera renforcé avec l’entrée en fonction de délégués sociaux de Turquie, et la promotion de la stabilisation et du regroupement familial appuyée par une publication officielle en turc.
L’encadrement socioculturel et religieux sera pris en main par les autorités turques dans l’optique de la préservation intacte d’un fort sentiment identitaire turc et d’un attachement sans faille à la patrie. Les partenaires poursuivront leur coopération dans les années 1970. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
L'Accueil et la stabilisation des travailleurs immigrés turcs en Belgique, 1963-1980 |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Mazyar Khoojinian, Auteur |
Année de publication : |
2006 |
Article en page(s) : |
pp. 73-116 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
(560) Turquie 314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil 316.61 Intégration. Assimilation. Sociabilisation 316.73 Interculturel Métissage Différence Multiculturel 32(493) Politique de la Belgique
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Résumé : |
En partant du cadre général de la politique d’immigration belge qui, en première instance, a déterminé la physionomie d’une partie de la population étrangère du pays, cette étude se penche sur le processus d’accueil et de stabilisation de la main-d’oeuvre turque, employée principalement dans l’industrie charbonnière belge au cours des années 1960 et 1970.
En effet, l’industrie charbonnière belge recrute entre 1963 et 1971 plus de 14.000 ouvriers turcs, sans compter l’immigration spontanée, qui profite également à d’autres branches d’activité à la recherche d’une main-d’oeuvre étrangère d’appoint.
Le recrutement officiel en Turquie à partir de 1963, en dépit de son coût élevé, s’annonce prometteur et les autorités belges décident de promouvoir activement la stabilisation des nouveaux travailleurs immigrés, en favorisant plus que jamais le regroupement familial. L’arrivée des premiers contingents d’ouvriers turcs est surtout caractérisée par une impréparation à l’encadrement de cette nouvelle population, et les incidents qui émaillent la première année de cette présence turque en Belgique, font craindre un échec de l’opération.
La résolution des difficultés rencontrées avec la maind’oeuvre turque passera par une action concertée entre les différents acteurs de cette politique de recrutement (les sociétés charbonnières, les autorités belges et turques). L’organisation mise en place afin d’établir et de pérenniser un ordre social profitable aux autorités concernées influera de manière importante sur le devenir des Turcs en Belgique. Les organisations syndicales belges ne seront pas en reste, et chercheront aussi à insérer ces ouvriers immigrés dans leurs structures.
L’encadrement professionnel et social des mineurs turcs et des premières familles sera renforcé avec l’entrée en fonction de délégués sociaux de Turquie, et la promotion de la stabilisation et du regroupement familial appuyée par une publication officielle en turc.
L’encadrement socioculturel et religieux sera pris en main par les autorités turques dans l’optique de la préservation intacte d’un fort sentiment identitaire turc et d’un attachement sans faille à la patrie. Les partenaires poursuivront leur coopération dans les années 1970. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 73-116
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