[article] Résistances, espérances [texte imprimé] . - 2007 . - pp. 75-97. Langues : Français ( fre) in Manière de voir > 91 (janvier-février 2007) . - pp. 75-97
Catégories : |
323.26 Résistance armée . Lutte active. Sabotage . Guérilla 330.82 Libéralisme - Capitalisme 339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / Altermondialisme
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Résumé : |
L’étendue des ravages sociaux et écologiques provoqués par ce mode de mondialisation très particulier qu’est la mondialisation néolibérale suscite logiquement des résistances. Une étape décisive a été franchie dans des luttes populaires à la fois sectorielles et éparpillées aux quatre coins de la planète lorsqu’elles se sont donné un cadre de référence partagé, en nommant leur adversaire commun : la domination de la finance globalisée échappant à tout contrôle démocratique. Tel a été le rôle des Forums sociaux mondiaux – de Porto Alegre (2001) à Nairobi (2007) – et de leurs variantes continentales, nationales et locales.
Le premier succès de l’altermondialisme, c’est bien d’avoir permis des rapprochements entre des mouvements très différents, non exempts de divergences entre eux, pour faire émerger un lexique mondial identique que chaque organisation incorpore ensuite à son discours interne, créant un effet rhétorique de masse. Mais cet exercice nécessaire bute sur une question à laquelle ces mouvements sont dans l’incapacité de fournir une réponse consensuelle : celle du débouché concret de leurs actions, donc celle du rapport au politique, au pouvoir.
Le mot pouvoir est absent du vocabulaire de nombre d’entre eux, sauf pour être fustigé, très souvent en réaction aux dérives totalitaires des Etats-partis. En revanche, le contre-pouvoir, et la désobéissance civique en particulier, apparaissent comme des leviers privilégiés du changement. Pour d’autres composantes du mouvement altermondialiste, et surtout pour un grand nombre de citoyens, le mot pouvoir n’est pas tabou. Certes, l’expérience du passé aidant, ils ne se font aucune illusion sur la capacité et même la volonté de changer les choses en profondeur d’un gouvernement, même initialement bien intentionné, s’il n’est pas aiguillonné en permanence par les luttes sociales. Mais ils ne considèrent pas pour autant que la politique est par essence un domaine dans lequel on ne peut que se salir les mains.
A chaque échéance électorale, où que ce soit dans le monde, cette dualité d’approches douche les espérances et prépare les désillusions.
Connivence des élites internationalisées / Yves Dezalay et Bryant Garth
Mai 68, berceau de la nouvelle société bourgeoise / B. C.
Un monde unifié par la globalisation ? / Denis Duclos
Souveraineté des Etats et des peuples / Nuri Albala
Revenir à la charte de La Havane / Jacques Nikonoff
Altermondialismes et luttes populaires / Samir Amin
L’Appel de Bamako (extraits) |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Résistances, espérances |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2007 |
Article en page(s) : |
pp. 75-97 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
323.26 Résistance armée . Lutte active. Sabotage . Guérilla 330.82 Libéralisme - Capitalisme 339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / Altermondialisme
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Résumé : |
L’étendue des ravages sociaux et écologiques provoqués par ce mode de mondialisation très particulier qu’est la mondialisation néolibérale suscite logiquement des résistances. Une étape décisive a été franchie dans des luttes populaires à la fois sectorielles et éparpillées aux quatre coins de la planète lorsqu’elles se sont donné un cadre de référence partagé, en nommant leur adversaire commun : la domination de la finance globalisée échappant à tout contrôle démocratique. Tel a été le rôle des Forums sociaux mondiaux – de Porto Alegre (2001) à Nairobi (2007) – et de leurs variantes continentales, nationales et locales.
Le premier succès de l’altermondialisme, c’est bien d’avoir permis des rapprochements entre des mouvements très différents, non exempts de divergences entre eux, pour faire émerger un lexique mondial identique que chaque organisation incorpore ensuite à son discours interne, créant un effet rhétorique de masse. Mais cet exercice nécessaire bute sur une question à laquelle ces mouvements sont dans l’incapacité de fournir une réponse consensuelle : celle du débouché concret de leurs actions, donc celle du rapport au politique, au pouvoir.
Le mot pouvoir est absent du vocabulaire de nombre d’entre eux, sauf pour être fustigé, très souvent en réaction aux dérives totalitaires des Etats-partis. En revanche, le contre-pouvoir, et la désobéissance civique en particulier, apparaissent comme des leviers privilégiés du changement. Pour d’autres composantes du mouvement altermondialiste, et surtout pour un grand nombre de citoyens, le mot pouvoir n’est pas tabou. Certes, l’expérience du passé aidant, ils ne se font aucune illusion sur la capacité et même la volonté de changer les choses en profondeur d’un gouvernement, même initialement bien intentionné, s’il n’est pas aiguillonné en permanence par les luttes sociales. Mais ils ne considèrent pas pour autant que la politique est par essence un domaine dans lequel on ne peut que se salir les mains.
A chaque échéance électorale, où que ce soit dans le monde, cette dualité d’approches douche les espérances et prépare les désillusions.
Connivence des élites internationalisées / Yves Dezalay et Bryant Garth
Mai 68, berceau de la nouvelle société bourgeoise / B. C.
Un monde unifié par la globalisation ? / Denis Duclos
Souveraineté des Etats et des peuples / Nuri Albala
Revenir à la charte de La Havane / Jacques Nikonoff
Altermondialismes et luttes populaires / Samir Amin
L’Appel de Bamako (extraits) |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Manière de voir > 91 (janvier-février 2007) . - pp. 75-97
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