[article] Une histoire très catholique ? : Révisionnisme et orthodoxie dans l'historiographie irlandaise [texte imprimé] / David Fitzpatrick, Auteur . - 2007 . - pp. 121-133. Langues : Français ( fre) in Vingtième siècle > 94 (avril-juin 2007) . - pp. 121-133
Catégories : |
282 Eglise catholique romaine 32(415) Politique de l'Irlande 32(416) Politique de l'Irlande du Nord 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique 37:17 Travail de Mémoire 930 Science historique
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Résumé : |
Résumé de l'article
Le révisionnisme, dans cet article, désigne une tendance à défier les approches orthodoxes de l’écriture de l’histoire. Dans les deux Irlande comme ailleurs, les principales sources qui peuvent imposer une orthodoxie aux historiens sont l’État, les universités, la pression des pairs et la demande du public. Ces sources opèrent par différentes instances (contrôle des programmes scolaires, attribution de subventions de recherches, etc.), qui sont souvent entrées en conflit les unes avec les autres, conduisant des orthodoxies rivales à être promues par l’État et les universités, les chercheurs et les manageurs, ou par des historiens amateurs ou professionnels. Cependant, en Irlande, les instances étatiques ont réussi, de manière alarmante, à promouvoir des formes d’histoire qui attirent à la fois le public intéressé et de nombreux historiens. Des modèles orthodoxes y ont affecté la pratique de l’histoire dans tous ses aspects. Le révisionnisme, parce que réactif, est intrinsèquement moins susceptible que l’orthodoxie de se conformer à une quelconque idéologie cohérente ou un quelconque programme politique, bien que certains groupes de révisionnistes irlandais aient consciemment valorisé des alternatives systématiques dans les premières phases de leur carrière. La résistance révisionniste a souvent été effective, dans le sens où les universitaires prêchant et enseignant l’« objectivité » ont sapé les formes les plus sommaires d’une histoire nationaliste promue par l’État, alors que (plus récemment) des « postrévisionnistes » soutenus par l’État ont miné l’ascendant des critères objectifs, dans de nombreuses universités et dans le domaine public. Dans de tels cas, le succès va à l’encontre du but recherché : le révisionnisme d’hier devient orthodoxie de demain. Un révisionnisme durable est peut-être seulement possible au prix d’une distanciation vis-à -vis de l’État, des universités, de ses pairs et du public.
Mots-clés : révisionnisme, orthodoxie, Irlande, historiographie, mémoire. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Une histoire très catholique ? : Révisionnisme et orthodoxie dans l'historiographie irlandaise |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
David Fitzpatrick, Auteur |
Année de publication : |
2007 |
Article en page(s) : |
pp. 121-133 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
282 Eglise catholique romaine 32(415) Politique de l'Irlande 32(416) Politique de l'Irlande du Nord 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique 37:17 Travail de Mémoire 930 Science historique
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Résumé : |
Résumé de l'article
Le révisionnisme, dans cet article, désigne une tendance à défier les approches orthodoxes de l’écriture de l’histoire. Dans les deux Irlande comme ailleurs, les principales sources qui peuvent imposer une orthodoxie aux historiens sont l’État, les universités, la pression des pairs et la demande du public. Ces sources opèrent par différentes instances (contrôle des programmes scolaires, attribution de subventions de recherches, etc.), qui sont souvent entrées en conflit les unes avec les autres, conduisant des orthodoxies rivales à être promues par l’État et les universités, les chercheurs et les manageurs, ou par des historiens amateurs ou professionnels. Cependant, en Irlande, les instances étatiques ont réussi, de manière alarmante, à promouvoir des formes d’histoire qui attirent à la fois le public intéressé et de nombreux historiens. Des modèles orthodoxes y ont affecté la pratique de l’histoire dans tous ses aspects. Le révisionnisme, parce que réactif, est intrinsèquement moins susceptible que l’orthodoxie de se conformer à une quelconque idéologie cohérente ou un quelconque programme politique, bien que certains groupes de révisionnistes irlandais aient consciemment valorisé des alternatives systématiques dans les premières phases de leur carrière. La résistance révisionniste a souvent été effective, dans le sens où les universitaires prêchant et enseignant l’« objectivité » ont sapé les formes les plus sommaires d’une histoire nationaliste promue par l’État, alors que (plus récemment) des « postrévisionnistes » soutenus par l’État ont miné l’ascendant des critères objectifs, dans de nombreuses universités et dans le domaine public. Dans de tels cas, le succès va à l’encontre du but recherché : le révisionnisme d’hier devient orthodoxie de demain. Un révisionnisme durable est peut-être seulement possible au prix d’une distanciation vis-à -vis de l’État, des universités, de ses pairs et du public.
Mots-clés : révisionnisme, orthodoxie, Irlande, historiographie, mémoire. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Vingtième siècle > 94 (avril-juin 2007) . - pp. 121-133
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