[article] Jonathan Littell : de Degrelle aux Bienveillantes : dossier [texte imprimé] / Benoît Lechat, Auteur . - 2008 . - pp. 31-61. Langues : Français ( fre) in La Revue Nouvelle > 7-8 (juillet-août 2008) . - pp. 31-61
Catégories : |
0(082) Critique / extrait document / citations 329.18(430)"1933-1945" SS (Schutzstaffel) 929 Degrelle, Léon (1906-1994) 929 Littell, Jonathan (1967-...)
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Résumé : |
Artiles :
* Jonathan Littell : de Degrelle aux Bienveillantes / Benoît Lechat
Un prix Goncourt de neuf cents pages qui raconte la Shoah du point de vue d’un SS et qui se vend
dans les supermarchés : le raccourci a beau être beaucoup trop court, il caractérise bien une partie de
la réception d’un livre qui a connu un surprenant succès de masse. Lire Les Bienveillantes n’est pourtant pas une partie de plaisir. Il y a ceux qui l’ont acheté et ne l’ouvrent jamais, ceux qui renoncent très vite, ceux qui le lisent d’une traite ou encore ceux qui arrivent aux environs de la cent quarantième page, vers la narration des massacres de Babi Yar, épisode parmi les plus terrifiants de la Shoah par balles. Et souvent, il y a ceux qui se demandent « pourquoi lire ça ? », avec la sensation diffuse que la question du sens du roman voisine avec l’abîme humain qui a rendu l’horreur possible. Mais généralement, les mêmes finissent par reprendre la lecture, parfois presque d’une traite, comme pour s’en débarrasser, en courant à travers ses pages, dans un mélange de fascination et de dégoût. Puis le livre refermé, le malaise se rendort plus ou mois profondément…
* De Degrelle aux Bienveillantes, Jonathan Littell et l’écriture de la Shoah / Albert Mingelgrün
Deux ans après le prix Goncourt et celui de l’Académie française, la publication de la traduction allemande des Bienveillantes et celle du texte préparatoire que son auteur a consacré à la langue fasciste de Léon Degrelle, nous sommes ramenés à une œuvre que nombre d’entre nous ont parfois voulu repousser, sans doute parce qu’ils y voyaient comme un risque de ressassement voyeuriste, incompatible avec les exigences du travail de mémoire. Pour tenter de rendre justice au travail de Jonathan Littell, il fallait d’abord revenir sur ses spécifications proprement littéraires. Ce fut le premier but d’une discussion entre la rédaction de La Revue nouvelle et Albert Mingelgrün, professeur associé à l’Institut d’études du judaïsme Martin Buber (ULB) et président de la Fondation de la mémoire contemporaine.
* Entre provocation et Aufklärung. La réception allemande des Bienveillantes / Hubert Roland
La parution des Bienveillantes - Die Wohlgesinnten - dans leur habit allemand a suscité débats et controverses outre-Rhin au cours des premiers mois de l’année 2008. Un premier panorama de la réception permet, à ce stade, de dresser un état des lieux à la fois contrasté et nuancé. Certaines initiatives ont illustré la qualité d’une presse allemande, toujours soucieuse de pleinement intégrer la dimension culturelle et littéraire dans le traitement des questions de société. Mais d’autres sont passés à côté du sujet, en le faisant glisser vers une polémique qui ne rassure pas quant à l’état du dialogue intellectuel franco-allemand.
* Le fasciste à l’ombre de sa mère / Bernard De Backer
Dans un texte écrit avant Les Bienveillantes, mais publié deux années après celles-ci, Littell analyse un ouvrage de Degrelle, Campagnes de Russie. Il tente d’y appliquer une grille de lecture inspirée d’un auteur allemand, Theweleit, visant à dégager l’univers fantasmatique du guerrier fasciste. Si ce travail est intéressant sous plusieurs aspects, il peut prêter le flanc à des interprétations abusives sur la genèse du nazisme et l’existence d’une « personnalité fasciste ». |
En ligne : |
http://www.revuenouvelle.be/rvn_abstract.php3?id_article=974 |
Format de la ressource électronique : |
Article complet - introduction |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Jonathan Littell : de Degrelle aux Bienveillantes : dossier |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Benoît Lechat, Auteur |
Année de publication : |
2008 |
Article en page(s) : |
pp. 31-61 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
0(082) Critique / extrait document / citations 329.18(430)"1933-1945" SS (Schutzstaffel) 929 Degrelle, Léon (1906-1994) 929 Littell, Jonathan (1967-...)
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Résumé : |
Artiles :
* Jonathan Littell : de Degrelle aux Bienveillantes / Benoît Lechat
Un prix Goncourt de neuf cents pages qui raconte la Shoah du point de vue d’un SS et qui se vend
dans les supermarchés : le raccourci a beau être beaucoup trop court, il caractérise bien une partie de
la réception d’un livre qui a connu un surprenant succès de masse. Lire Les Bienveillantes n’est pourtant pas une partie de plaisir. Il y a ceux qui l’ont acheté et ne l’ouvrent jamais, ceux qui renoncent très vite, ceux qui le lisent d’une traite ou encore ceux qui arrivent aux environs de la cent quarantième page, vers la narration des massacres de Babi Yar, épisode parmi les plus terrifiants de la Shoah par balles. Et souvent, il y a ceux qui se demandent « pourquoi lire ça ? », avec la sensation diffuse que la question du sens du roman voisine avec l’abîme humain qui a rendu l’horreur possible. Mais généralement, les mêmes finissent par reprendre la lecture, parfois presque d’une traite, comme pour s’en débarrasser, en courant à travers ses pages, dans un mélange de fascination et de dégoût. Puis le livre refermé, le malaise se rendort plus ou mois profondément…
* De Degrelle aux Bienveillantes, Jonathan Littell et l’écriture de la Shoah / Albert Mingelgrün
Deux ans après le prix Goncourt et celui de l’Académie française, la publication de la traduction allemande des Bienveillantes et celle du texte préparatoire que son auteur a consacré à la langue fasciste de Léon Degrelle, nous sommes ramenés à une œuvre que nombre d’entre nous ont parfois voulu repousser, sans doute parce qu’ils y voyaient comme un risque de ressassement voyeuriste, incompatible avec les exigences du travail de mémoire. Pour tenter de rendre justice au travail de Jonathan Littell, il fallait d’abord revenir sur ses spécifications proprement littéraires. Ce fut le premier but d’une discussion entre la rédaction de La Revue nouvelle et Albert Mingelgrün, professeur associé à l’Institut d’études du judaïsme Martin Buber (ULB) et président de la Fondation de la mémoire contemporaine.
* Entre provocation et Aufklärung. La réception allemande des Bienveillantes / Hubert Roland
La parution des Bienveillantes - Die Wohlgesinnten - dans leur habit allemand a suscité débats et controverses outre-Rhin au cours des premiers mois de l’année 2008. Un premier panorama de la réception permet, à ce stade, de dresser un état des lieux à la fois contrasté et nuancé. Certaines initiatives ont illustré la qualité d’une presse allemande, toujours soucieuse de pleinement intégrer la dimension culturelle et littéraire dans le traitement des questions de société. Mais d’autres sont passés à côté du sujet, en le faisant glisser vers une polémique qui ne rassure pas quant à l’état du dialogue intellectuel franco-allemand.
* Le fasciste à l’ombre de sa mère / Bernard De Backer
Dans un texte écrit avant Les Bienveillantes, mais publié deux années après celles-ci, Littell analyse un ouvrage de Degrelle, Campagnes de Russie. Il tente d’y appliquer une grille de lecture inspirée d’un auteur allemand, Theweleit, visant à dégager l’univers fantasmatique du guerrier fasciste. Si ce travail est intéressant sous plusieurs aspects, il peut prêter le flanc à des interprétations abusives sur la genèse du nazisme et l’existence d’une « personnalité fasciste ». |
En ligne : |
http://www.revuenouvelle.be/rvn_abstract.php3?id_article=974 |
Format de la ressource électronique : |
Article complet - introduction |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in La Revue Nouvelle > 7-8 (juillet-août 2008) . - pp. 31-61
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