[article] Agents secrets à la frontière belgo-allemande : Des services de renseignements belges, alliés et allemands entre 1920 et 1940 dans la région d’Eupen [texte imprimé] / Philippe Beck, Auteur ; Etienne Verhoeyen (1945-....), Auteur . - 2009 . - pp. 93-134. Langues : Français ( fre) in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 21 (2009) . - pp. 93-134
Catégories : |
353(493=30) Communauté germanophone 355.40 Service secret. Espionnage 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
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Résumé : |
À la suite du traité de Versailles, le territoire à prédominance germanophone de la région d’Eupen, Malmedy et Saint-Vith fut annexé à la Belgique après 1920. Connu généralement sous le vocable de Cantons rédimés en vertu d’arguments nationalistes et en référence à la situation d’avant 1815, le territoire reçut le nom officieux de cantons de l’Est. De nombreux habitants désapprouvèrent l’annexion, qui signifiait en outre l’acquisition de la nationalité belge. Grand nombre d’entre eux continuèrent à se sentir allemands. Il n’est donc pas étonnant que les services secrets allemands (surtout l’Abwehr et la Geheime Staatspolizei) pratiquèrent la subversion organisée dans les cantons de l’Est. L’Heimattreue Front fut fondé avec l’appui allemand. Les services allemands pouvaient facilement recruter des agents dans ce milieu. Ceci dit, il y eut aussi des habitants des cantons de l’Est qui s’identifièrent pleinement à la Belgique..
Dans le même temps, les cantons de l’Est servirent de banc d’essai pour les services secrets belges, français et britanniques. Depuis 1918, leur attention se portait essentiellement vers l’Allemagne. Il existait un organisme de renseignements servant de structure coordinatrice, au sein duquel les principaux responsables des trois services étaient représentés. Cette organisation était connue sous le nom de Box (Bureau of Exchange). Elle disposait notamment de collaborateurs dans les cantons de l’Est. La figure centrale parmi ces agents était Peter Schmitz d’Eupen, un militant pacifiste qui travaillait pour des journaux pro-belges et publia un roman contre la guerre. L’activité de Schmitz et de ses collaborateurs ne resta pas longtemps secrète pour le contre-espionnage allemand, qui engagea des agents contre eux. Pour un certain nombre de collaborateurs de Schmitz, cette infiltration allemande conduisit à l’arrestation et à la détention en Allemagne. Cet article est en grande partie basé sur un matériel archivistique non encore utilisé à ce jour et donne à voir pour la première fois le travail concret du BOX et des trois services secrets ‘occidentaux.
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Agents secrets à la frontière belgo-allemande : Des services de renseignements belges, alliés et allemands entre 1920 et 1940 dans la région d’Eupen |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Philippe Beck, Auteur ; Etienne Verhoeyen (1945-....), Auteur |
Année de publication : |
2009 |
Article en page(s) : |
pp. 93-134 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
353(493=30) Communauté germanophone 355.40 Service secret. Espionnage 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
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Résumé : |
À la suite du traité de Versailles, le territoire à prédominance germanophone de la région d’Eupen, Malmedy et Saint-Vith fut annexé à la Belgique après 1920. Connu généralement sous le vocable de Cantons rédimés en vertu d’arguments nationalistes et en référence à la situation d’avant 1815, le territoire reçut le nom officieux de cantons de l’Est. De nombreux habitants désapprouvèrent l’annexion, qui signifiait en outre l’acquisition de la nationalité belge. Grand nombre d’entre eux continuèrent à se sentir allemands. Il n’est donc pas étonnant que les services secrets allemands (surtout l’Abwehr et la Geheime Staatspolizei) pratiquèrent la subversion organisée dans les cantons de l’Est. L’Heimattreue Front fut fondé avec l’appui allemand. Les services allemands pouvaient facilement recruter des agents dans ce milieu. Ceci dit, il y eut aussi des habitants des cantons de l’Est qui s’identifièrent pleinement à la Belgique..
Dans le même temps, les cantons de l’Est servirent de banc d’essai pour les services secrets belges, français et britanniques. Depuis 1918, leur attention se portait essentiellement vers l’Allemagne. Il existait un organisme de renseignements servant de structure coordinatrice, au sein duquel les principaux responsables des trois services étaient représentés. Cette organisation était connue sous le nom de Box (Bureau of Exchange). Elle disposait notamment de collaborateurs dans les cantons de l’Est. La figure centrale parmi ces agents était Peter Schmitz d’Eupen, un militant pacifiste qui travaillait pour des journaux pro-belges et publia un roman contre la guerre. L’activité de Schmitz et de ses collaborateurs ne resta pas longtemps secrète pour le contre-espionnage allemand, qui engagea des agents contre eux. Pour un certain nombre de collaborateurs de Schmitz, cette infiltration allemande conduisit à l’arrestation et à la détention en Allemagne. Cet article est en grande partie basé sur un matériel archivistique non encore utilisé à ce jour et donne à voir pour la première fois le travail concret du BOX et des trois services secrets ‘occidentaux.
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https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 21 (2009) . - pp. 93-134
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