[article] Pourquoi nous n'apprendrons plus comme avant [texte imprimé] . - 2012 . - p. 34-57. Langues : Français ( fre) in Philosophie magazine > 62 (septembre 2012) . - p. 34-57
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004 Informatique / Nouvelles Technologies / Internet / Big Data / Réseaux sociaux 316.7 Sociologie de la Culture / Vie Intellectuel 37.02 Pédagogie et outils pédagogiques
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Résumé : |
Avec Nicholas Carr // Salman Khan // Michel Serres // Raffaele Simone // Bernard Stiegler // Jean-Philippe Toussaint // Maryanne Wolf
La révolution numérique n'est plus un slogan. Chaque jour, nous naviguons un peu plus, délaissons l'imprimé pour l'écran, stockons nos connaissances, vérifions sur Internet ce que nous dit un interlocuteur… ou un enseignant. Comment apprendre, lire, nous souvenir, transmettre, emportés par ce flux que nous maîtrisons encore mal ? Le danger de perdre la concentration et la mémoire, de négliger l'étude, de ne plus pouvoir enseigner, est réel. Mais le basculement de Gutenberg à Google porte aussi en lui l'espoir d'un esprit enfin libre – puisque des machines s'occupent de l'intendance – de se consacrer à l'essentiel : la pensée créatrice. Comme en son temps l'imprimerie, il n'est pas impossible qu'Internet fasse éclore un nouvel humanisme. |
Note de contenu : |
9 articles composent ce dossier
Arme de distraction massive
« Internet rend-il bête ? » Tel est le cri d'alarme, et le titre d'un essai très discuté de Nicholas Carr. Nous cliquons toujours plus, mais, au fond, qu'en retirons-nous ? Réponse de ce spécialiste des technologies de l'information.
Propos recueillis par Julien Charnay
Pourquoi nous n'apprendrons plus comme avant Par Martin Legros
Mésopotamie, 3 400 avant notre ère, invention de l'écriture : l'humanité bascule de la civilisation orale à la civilisation écrite. Mayence, 1454, invention de l'imprimerie : l'écrit, code ou Bible, devient un bien public accessible en droit à tous. Genève, 1989, création du World Wide Web : l'information et le savoir vont basculer, en totalité, sur les écrans. Le numérique est la troisième révolution du signe. On ne compte plus ses implications : nouvelles communications, nouvelle économie, nouvelle politique. Mais en deçà de ses implications matérielles, il s'agit avant tout d'une révolution intellectuelle. À l'instar de la tablette d'argile des Sumériens, de la presse de Gutenberg et de ses caractères d'imprimerie, l'écran d'ordinateur relié au réseau n'est pas seulement un nouveau média qui laisserait intact le savoir auquel il donne un accès renouvelé. Non, c'est le rapport à ce savoir, sa nature et sa fonction aussi bien que son mode de transmission, qui se trouvent métamorphosés. Comment cerner ce changement ? Pour l'écriture et l'imprimerie, c'était évident : le savoir n'était plus ce secret transmis de bouche à oreille par une élite, il devenait public et appropriable par tous. Mais avec Internet, qu'est-ce qui change au fond ? L'accès élargi ? La vitesse et l'immédiateté de la transmission ? Bien plus, en réalité.
De la tablette d'argile à la tablette tactile Par Hélène Malard
De Sumer à la Silicon Valley, les technologies de l'écriture ont profondément bouleversé les manières d'enseigner. Tour d'horizon.
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Pour comprendre l'avenir de la lecture, Maryanne Wolf fait dialoguer Socrate, Proust et les neurosciences. Selon elle, la révolution numérique menace cette invention qui reste l'un de nos biens les plus précieux.
Propos recueillis par Julien Charnay
Pourquoi nous n'écrivons plus comme avant
Abandonner le stylo et la page blanche, qu'est-ce que cela change pour celui qui a fait des mots son métier ? Réponse avec le romancier Jean-Philippe Toussaint.
Propos recueillis par Alexandre Lacroix
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Désormais habitués à « externaliser » notre mémoire sur des disques durs – jusqu'aux numéros de téléphone ou dates d'anniversaire de nos proches –, ne sommes-nous pas en train de nous condamner à une amnésie mortifère ? Enquête inquiète.
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Pourquoi nous n'étudions plus comme avant
Pour le linguiste italien Raffaele Simone, l'école est en bonne voie de ringardisation, débordée par la culture Web et par l'accès instantané à un kaléidoscope d'images. Au risque de nous faire replonger dans les ténèbres ?
Propos recueillis par Chiara Pastorini
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L'un vient de signer un éloge de l'écolier de demain. L'autre a fondé une école expérimentale qui propose des usages alternatifs du Web. Michel Serres et Bernard Stiegler comptent parmi les plus fins penseurs de la nouvelle alliance entre technologies et pédagogie. Dialogue tout en nuances.
Propos recueillis par Martin Legros
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Pourquoi nous n'apprendrons plus comme avant |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2012 |
Article en page(s) : |
p. 34-57 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
004 Informatique / Nouvelles Technologies / Internet / Big Data / Réseaux sociaux 316.7 Sociologie de la Culture / Vie Intellectuel 37.02 Pédagogie et outils pédagogiques
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Résumé : |
Avec Nicholas Carr // Salman Khan // Michel Serres // Raffaele Simone // Bernard Stiegler // Jean-Philippe Toussaint // Maryanne Wolf
La révolution numérique n'est plus un slogan. Chaque jour, nous naviguons un peu plus, délaissons l'imprimé pour l'écran, stockons nos connaissances, vérifions sur Internet ce que nous dit un interlocuteur… ou un enseignant. Comment apprendre, lire, nous souvenir, transmettre, emportés par ce flux que nous maîtrisons encore mal ? Le danger de perdre la concentration et la mémoire, de négliger l'étude, de ne plus pouvoir enseigner, est réel. Mais le basculement de Gutenberg à Google porte aussi en lui l'espoir d'un esprit enfin libre – puisque des machines s'occupent de l'intendance – de se consacrer à l'essentiel : la pensée créatrice. Comme en son temps l'imprimerie, il n'est pas impossible qu'Internet fasse éclore un nouvel humanisme. |
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Mésopotamie, 3 400 avant notre ère, invention de l'écriture : l'humanité bascule de la civilisation orale à la civilisation écrite. Mayence, 1454, invention de l'imprimerie : l'écrit, code ou Bible, devient un bien public accessible en droit à tous. Genève, 1989, création du World Wide Web : l'information et le savoir vont basculer, en totalité, sur les écrans. Le numérique est la troisième révolution du signe. On ne compte plus ses implications : nouvelles communications, nouvelle économie, nouvelle politique. Mais en deçà de ses implications matérielles, il s'agit avant tout d'une révolution intellectuelle. À l'instar de la tablette d'argile des Sumériens, de la presse de Gutenberg et de ses caractères d'imprimerie, l'écran d'ordinateur relié au réseau n'est pas seulement un nouveau média qui laisserait intact le savoir auquel il donne un accès renouvelé. Non, c'est le rapport à ce savoir, sa nature et sa fonction aussi bien que son mode de transmission, qui se trouvent métamorphosés. Comment cerner ce changement ? Pour l'écriture et l'imprimerie, c'était évident : le savoir n'était plus ce secret transmis de bouche à oreille par une élite, il devenait public et appropriable par tous. Mais avec Internet, qu'est-ce qui change au fond ? L'accès élargi ? La vitesse et l'immédiateté de la transmission ? Bien plus, en réalité.
De la tablette d'argile à la tablette tactile Par Hélène Malard
De Sumer à la Silicon Valley, les technologies de l'écriture ont profondément bouleversé les manières d'enseigner. Tour d'horizon.
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Pour comprendre l'avenir de la lecture, Maryanne Wolf fait dialoguer Socrate, Proust et les neurosciences. Selon elle, la révolution numérique menace cette invention qui reste l'un de nos biens les plus précieux.
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Abandonner le stylo et la page blanche, qu'est-ce que cela change pour celui qui a fait des mots son métier ? Réponse avec le romancier Jean-Philippe Toussaint.
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Désormais habitués à « externaliser » notre mémoire sur des disques durs – jusqu'aux numéros de téléphone ou dates d'anniversaire de nos proches –, ne sommes-nous pas en train de nous condamner à une amnésie mortifère ? Enquête inquiète.
Le savoir est un jeu… vidéo Par Philippe Nassif
Salman Khan représente le « futur de l'éducation » selon Bill Gates, le fondateur de Microsoft. Rien de moins. Son école virtuelle, nourrie de vidéos et d'exercices ludiques, bat en tout cas des records de connexions.
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Pour le linguiste italien Raffaele Simone, l'école est en bonne voie de ringardisation, débordée par la culture Web et par l'accès instantané à un kaléidoscope d'images. Au risque de nous faire replonger dans les ténèbres ?
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