Collectif de recherche interdisciplinaire sur la contestation (CRIC) [document électronique] . - [s.d.] . - 1 site internet (consulté le 27/03/2018). Langues : Français ( fre)
Catégories : |
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie 3 Sciences sociales 316.4 Processus sociaux. Changement dans la société 323.21 Militantisme Participation Engagement 323.25 Résistance passive . Désobéissance civile. Lutte non armée 331.109.32 Grèves Contestations Mouvements citoyens
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Résumé : |
Site internet
Regards croisés sur la contestation contemporaine: Facteurs institutionnels, espaces infrapolitiques et micro-dynamiques
Bien que depuis les années 1960 les mouvements sociaux se soient multipliés au point que certain.e.s auteur.e.s parlent de l’émergence d’une « société de mouvements sociaux » (Dodson 2011; Meyer et Tarrow 1998; Soule et Earl 2005), nous assistons à une intensification importante de la contestation. Rien que dans les quatre dernières années, on peut mentionner la Marche mondiale des femmes, les actions chocs des féministes de Femen, les mobilisations contre les rencontres du G8 et du G20, le « Printemps arabe », les « Indignés » espagnols et grecs, Occupy en Amérique du Nord, les grèves étudiantes massives au Chili en 2011 et au Québec en 2012, les conflits environnementaux liés au gaz de schiste et aux sables bitumineux et les mobilisations autochtones au Canada (pour un survol au niveau mondial, voir Ortiz et al. 2013). Il semble bien que la contestation — entendue comme un ensemble de modes d’action transgressifs et non-conventionnels opérants en-dehors des canaux institutionnels traditionnels afin de remettre en question l’ordre établi (Tilly et Tarrow 2007) — soit l’une des principales réponses sociales et politiques à ce qu’on nomme communément la « crise de la démocratie représentative » (voir, par exemple, della Porta 2013).
Mais la contestation ne se réduit pas à la rue. Parallèlement à la clameur, des expériences militantes se multiplient en marge des institutions et du marché, de manière à répondre de façon autonome aux besoins et aspirations des communautés marginalisées (Jeppesen et al. à paraître; Sarrasin et al. 2012; Shannon 2014; Sitrin et Azzellini 2014; Collectif Mauvaise Troupe 2014). Assemblées de quartier, systèmes d’échanges de biens et de services, réquisitions d’immeubles, coopératives de travail et centres sociaux autogérés sont parmi les initiatives qui incarnent cette dimension de l’action contestataire. Celles-ci forment le socle culturel et structurel des mobilisations dans le cadre de cycles de contestation (cf. Tarrow 1989; 1995). Elles renvoient aux formes quotidiennes et parfois souterraines de résistance, ce que Scott (1990) a appelé l’« infrapolitique » des groupes subalternes et que l’on peut distinguer de la dimension visible des actions médiatisées dans l’espace public.
À la différence de nombreux travaux sur les mouvements sociaux qui ne mesurent les mobilisations qu’à l’aune des évènements publics protestataires enregistrés par les médias (voir McAdam et al. 2005; Staggenborg et Taylor 2005; Tilly 2010), le Collectif de recherche interdisciplinaire sur la contestation (CRIC) propose d’ouvrir les perspectives de recherche à ce double objet : à la fois visible et souterrain, ponctuel et quotidien.
Le Collectif de recherche interdisciplinaire sur la contestation (CRIC) est une équipe de recherche « en émergence » financée par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC). Sa programmation s’articule autour de 3 axes :
1) les sources institutionnelles des dynamiques contestataires;
2) l’espace infrapolitique de la contestation;
3) les dynamiques affectives et intersectionnelles de la contestation. |
En ligne : |
https://recherche-contestation.org/ |
Format de la ressource électronique : |
lien vers le site internet |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
Collectif de recherche interdisciplinaire sur la contestation (CRIC) |
Type de document : |
document électronique |
Importance : |
1 site internet (consulté le 27/03/2018) |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie 3 Sciences sociales 316.4 Processus sociaux. Changement dans la société 323.21 Militantisme Participation Engagement 323.25 Résistance passive . Désobéissance civile. Lutte non armée 331.109.32 Grèves Contestations Mouvements citoyens
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Résumé : |
Site internet
Regards croisés sur la contestation contemporaine: Facteurs institutionnels, espaces infrapolitiques et micro-dynamiques
Bien que depuis les années 1960 les mouvements sociaux se soient multipliés au point que certain.e.s auteur.e.s parlent de l’émergence d’une « société de mouvements sociaux » (Dodson 2011; Meyer et Tarrow 1998; Soule et Earl 2005), nous assistons à une intensification importante de la contestation. Rien que dans les quatre dernières années, on peut mentionner la Marche mondiale des femmes, les actions chocs des féministes de Femen, les mobilisations contre les rencontres du G8 et du G20, le « Printemps arabe », les « Indignés » espagnols et grecs, Occupy en Amérique du Nord, les grèves étudiantes massives au Chili en 2011 et au Québec en 2012, les conflits environnementaux liés au gaz de schiste et aux sables bitumineux et les mobilisations autochtones au Canada (pour un survol au niveau mondial, voir Ortiz et al. 2013). Il semble bien que la contestation — entendue comme un ensemble de modes d’action transgressifs et non-conventionnels opérants en-dehors des canaux institutionnels traditionnels afin de remettre en question l’ordre établi (Tilly et Tarrow 2007) — soit l’une des principales réponses sociales et politiques à ce qu’on nomme communément la « crise de la démocratie représentative » (voir, par exemple, della Porta 2013).
Mais la contestation ne se réduit pas à la rue. Parallèlement à la clameur, des expériences militantes se multiplient en marge des institutions et du marché, de manière à répondre de façon autonome aux besoins et aspirations des communautés marginalisées (Jeppesen et al. à paraître; Sarrasin et al. 2012; Shannon 2014; Sitrin et Azzellini 2014; Collectif Mauvaise Troupe 2014). Assemblées de quartier, systèmes d’échanges de biens et de services, réquisitions d’immeubles, coopératives de travail et centres sociaux autogérés sont parmi les initiatives qui incarnent cette dimension de l’action contestataire. Celles-ci forment le socle culturel et structurel des mobilisations dans le cadre de cycles de contestation (cf. Tarrow 1989; 1995). Elles renvoient aux formes quotidiennes et parfois souterraines de résistance, ce que Scott (1990) a appelé l’« infrapolitique » des groupes subalternes et que l’on peut distinguer de la dimension visible des actions médiatisées dans l’espace public.
À la différence de nombreux travaux sur les mouvements sociaux qui ne mesurent les mobilisations qu’à l’aune des évènements publics protestataires enregistrés par les médias (voir McAdam et al. 2005; Staggenborg et Taylor 2005; Tilly 2010), le Collectif de recherche interdisciplinaire sur la contestation (CRIC) propose d’ouvrir les perspectives de recherche à ce double objet : à la fois visible et souterrain, ponctuel et quotidien.
Le Collectif de recherche interdisciplinaire sur la contestation (CRIC) est une équipe de recherche « en émergence » financée par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC). Sa programmation s’articule autour de 3 axes :
1) les sources institutionnelles des dynamiques contestataires;
2) l’espace infrapolitique de la contestation;
3) les dynamiques affectives et intersectionnelles de la contestation. |
En ligne : |
https://recherche-contestation.org/ |
Format de la ressource électronique : |
lien vers le site internet |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
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