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Auteur Gilles Chantraine |
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« ai-je le droit d’avoir des droits » / Jean Bérard in Vacarme, 40 (été 2007)
[article] « ai-je le droit d’avoir des droits » : la condition carcérale [texte imprimé] / Jean Bérard, Auteur ; Gilles Chantraine, Auteur . - 2007 . - pp; 52-55.
Langues : Français (fre)
in Vacarme > 40 (été 2007) . - pp; 52-55
Catégories : 343.8 Prisons / Droit pénitenciaire Résumé : Il y a deux manières de manquer la question politique du droit des prisonniers : la croire mécaniquement soluble dans l’immobilier et la « modernisation pénitentiaire », ou la juger inoffensive, tant les nouveaux droits tendent souvent à engendrer autour d’eux de nouveaux modes de contrôle. C’est qu’au-delà de telle ou telle aspiration concrète, la revendication de droits agit comme un révélateur : elle vient éclairer, en leur résistant, les impératifs (hier disciplinaire, aujourd’hui sécuritaire) auxquels l’espace carcéral s’ordonne, et qui sans cesse le portent à excéder silencieusement la simple privation de liberté. Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : « ai-je le droit d’avoir des droits » : la condition carcérale Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean Bérard, Auteur ; Gilles Chantraine, Auteur Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp; 52-55 Langues : Français (fre) Catégories : 343.8 Prisons / Droit pénitenciaire Résumé : Il y a deux manières de manquer la question politique du droit des prisonniers : la croire mécaniquement soluble dans l’immobilier et la « modernisation pénitentiaire », ou la juger inoffensive, tant les nouveaux droits tendent souvent à engendrer autour d’eux de nouveaux modes de contrôle. C’est qu’au-delà de telle ou telle aspiration concrète, la revendication de droits agit comme un révélateur : elle vient éclairer, en leur résistant, les impératifs (hier disciplinaire, aujourd’hui sécuritaire) auxquels l’espace carcéral s’ordonne, et qui sans cesse le portent à excéder silencieusement la simple privation de liberté. Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Vacarme > 40 (été 2007) . - pp; 52-55Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 43316 vac Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Le travail au long cours / Robert Castel in Vacarme, 40 (été 2007)
[article] Le travail au long cours [texte imprimé] / Robert Castel (1933-....), Personne interviewée ; Gilles Chantraine, Auteur ; Carine Eff, Auteur ; Stany Grelet, Auteur ; Victoire Patrouillard, Auteur . - 2007 . - pp. 4-12.
Langues : Français (fre)
in Vacarme > 40 (été 2007) . - pp. 4-12
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
33(44) Economie politique et sociale de la France
331 Travail Organisation du travail
331.2 Salaires Rémunérations
929 Castel, Robert (1933-....)Résumé : Extrait :
1995. Alain Juppé, Premier ministre d’un président élu sur la promesse de réduire la « fracture sociale », s’attaque aux solidarités collectives. Un mouvement social sans précédent depuis 1968 le tient en échec. La même année, Robert Castel achève Les Métamorphoses de la question sociale. Magistrale, cette « chronique du salariat » sur six siècles impose simultanément son auteur comme un sociologue classique, à hauteur d’autres grands récits de la modernité — ceux de Marx, Durkheim, Weber, ou Elias — et comme l’un des protagonistes majeurs du débat social. L’ouvrage assoit en effet une triple prise de position, théorique et politique, progressivement affûtée dans la décennie qui suit. Contre la casse de l’« État social », expression que Robert Castel préfère à celle, historiquement péjorative, d’« État providence » : faire la généalogie du salariat, c’est à la fois suivre le processus séculaire par lequel celui-ci, de condition indigne, est devenu la clef de voûte de l’organisation sociale, et prendre la mesure de sa fragilisation récente. Contre une représentation des malheurs sociaux en termes d’exclusion : si « fracture sociale » il y a, celle-ci n’est pas une faille séparant les marges du centre, les exclus des inclus, les chômeurs et les travailleurs en poste, les précaires et les stables, mais une lézarde courant le long du pilier central de la « société salariale », dont tout l’édifice se trouve ébranlé. Et contre les prophéties annonçant la « fin du travail », pour s’en réjouir ou pour s’en plaindre : ce n’est pas le travail qui disparaît, mais sa forme instituée qui s’effrite, et avec elle les droits et les protections qui y étaient accrochés.
2007. Les deux principaux candidats à la présidence de la République se disputent l’étendard du travail. La campagne se joue sur la crise de la société salariale, et sur deux manières d’en sortir. Le verdict est sans appel. Le 22 avril, la gauche qui défilait en 1995 est balayée. Le 6 mai, une droite l’emporte qui déconnecte travail et protection sociale (puisque les heures supplé-mentaires, panache blanc du vainqueur, seront exemptes de cotisations), dresse les salariés contre les assistés, et promet la suppression du CDI. Il a visiblement manqué à la gauche la capacité de réinventer les sécurités collectives dont Castel avait tracé l’histoire et diagnostiqué l’affaissement : c’est bien à ce titre que nous l’interrogions, un mois avant le premier tour. Mais nous voulions également rencontrer un autre Robert Castel, moins connu, plus ancien, mais pas moins actuel. Car jusqu’en 1981, l’auteur des Métamorphoses travaille sur la maladie mentale, et prend part à la critique des institutions psychiatriques. C’est le pari de cet entretien et son fil conducteur : il s’agissait d’y inviter Robert Castel à faire le pont entre les deux périodes de son oeuvre. Non seulement pour reconstituer un itinéraire intellectuel et suivre une succession de combats, mais parce qu’il se pourrait fort que les traits les plus saillants et les plus agressifs du nouveau pouvoir — redresser les conduites, mettre les chômeurs au travail — aient quelque chose à voir avec les transformations qu’il observait dans le champ de la psychiatrie à la fin des années 1970. Là, se mettait en place une gestion des « populations à risques » qui pourrait bien devenir le paradigme des politiques à venir en matière de prévention de la délinquance et de traitement du chômage. De la maladie mentale au salariat, donc, et retour : nous remercions Robert Castel de s’être si aimablement prêté à l’exercice.
Entretien réalisé le 20 mars 2007.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Le travail au long cours Type de document : texte imprimé Auteurs : Robert Castel (1933-....), Personne interviewée ; Gilles Chantraine, Auteur ; Carine Eff, Auteur ; Stany Grelet, Auteur ; Victoire Patrouillard, Auteur Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 4-12 Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
33(44) Economie politique et sociale de la France
331 Travail Organisation du travail
331.2 Salaires Rémunérations
929 Castel, Robert (1933-....)Résumé : Extrait :
1995. Alain Juppé, Premier ministre d’un président élu sur la promesse de réduire la « fracture sociale », s’attaque aux solidarités collectives. Un mouvement social sans précédent depuis 1968 le tient en échec. La même année, Robert Castel achève Les Métamorphoses de la question sociale. Magistrale, cette « chronique du salariat » sur six siècles impose simultanément son auteur comme un sociologue classique, à hauteur d’autres grands récits de la modernité — ceux de Marx, Durkheim, Weber, ou Elias — et comme l’un des protagonistes majeurs du débat social. L’ouvrage assoit en effet une triple prise de position, théorique et politique, progressivement affûtée dans la décennie qui suit. Contre la casse de l’« État social », expression que Robert Castel préfère à celle, historiquement péjorative, d’« État providence » : faire la généalogie du salariat, c’est à la fois suivre le processus séculaire par lequel celui-ci, de condition indigne, est devenu la clef de voûte de l’organisation sociale, et prendre la mesure de sa fragilisation récente. Contre une représentation des malheurs sociaux en termes d’exclusion : si « fracture sociale » il y a, celle-ci n’est pas une faille séparant les marges du centre, les exclus des inclus, les chômeurs et les travailleurs en poste, les précaires et les stables, mais une lézarde courant le long du pilier central de la « société salariale », dont tout l’édifice se trouve ébranlé. Et contre les prophéties annonçant la « fin du travail », pour s’en réjouir ou pour s’en plaindre : ce n’est pas le travail qui disparaît, mais sa forme instituée qui s’effrite, et avec elle les droits et les protections qui y étaient accrochés.
2007. Les deux principaux candidats à la présidence de la République se disputent l’étendard du travail. La campagne se joue sur la crise de la société salariale, et sur deux manières d’en sortir. Le verdict est sans appel. Le 22 avril, la gauche qui défilait en 1995 est balayée. Le 6 mai, une droite l’emporte qui déconnecte travail et protection sociale (puisque les heures supplé-mentaires, panache blanc du vainqueur, seront exemptes de cotisations), dresse les salariés contre les assistés, et promet la suppression du CDI. Il a visiblement manqué à la gauche la capacité de réinventer les sécurités collectives dont Castel avait tracé l’histoire et diagnostiqué l’affaissement : c’est bien à ce titre que nous l’interrogions, un mois avant le premier tour. Mais nous voulions également rencontrer un autre Robert Castel, moins connu, plus ancien, mais pas moins actuel. Car jusqu’en 1981, l’auteur des Métamorphoses travaille sur la maladie mentale, et prend part à la critique des institutions psychiatriques. C’est le pari de cet entretien et son fil conducteur : il s’agissait d’y inviter Robert Castel à faire le pont entre les deux périodes de son oeuvre. Non seulement pour reconstituer un itinéraire intellectuel et suivre une succession de combats, mais parce qu’il se pourrait fort que les traits les plus saillants et les plus agressifs du nouveau pouvoir — redresser les conduites, mettre les chômeurs au travail — aient quelque chose à voir avec les transformations qu’il observait dans le champ de la psychiatrie à la fin des années 1970. Là, se mettait en place une gestion des « populations à risques » qui pourrait bien devenir le paradigme des politiques à venir en matière de prévention de la délinquance et de traitement du chômage. De la maladie mentale au salariat, donc, et retour : nous remercions Robert Castel de s’être si aimablement prêté à l’exercice.
Entretien réalisé le 20 mars 2007.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Vacarme > 40 (été 2007) . - pp. 4-12Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 43316 vac Périodique Libre-accès Périodiques Disponible