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Auteur Sara Iglesias (1979-....) |
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Musicologie et Occupation / Sara Iglesias
Musicologie et Occupation : science, musique et politique dans la France des années noires [texte imprimé] / Sara Iglesias (1979-....), Auteur . - [Paris] : Éd. de la Maison des sciences de l'homme, impr. 2014 . - 1 vol. (454 p.) : couv. ill. en coul. ; 23 cm. - (54 (Paris), ISSN 2267-9987) .
ISBN : 978-2-7351-1618-8 : 35 EUR
Bibliogr. p. 377-418. Index
Langues : Français (fre)
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
321.6"1933/1945" Nazisme
78 Musique Chansons
94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale
94(44)"1940-1945" VichyIndex. décimale : 940.532 Occupation / Résistance / Collaboration Résumé : Site éditeur :
« La nuit tout est possible », écrit Vladimir Jankélévitch dans son étude sur Le Nocturne publiée dans la clandestinité en 1942… Pris au cœur de l'Occupation, entre débrouille et engagement politique, entre les difficultés matérielles du quotidien et le luxe des manifestations musicales de la collaboration, les musicologues français vivent et survivent à la tourmente – persécutés, marginalisés, surveillés pour les uns, impliqués pleinement dans la propagande pétainiste ou collaborationniste pour d'autres. Mais dans ce tableau de la musicologie des « années noires » dominent de fait les zones grises des ambiguïtés, des hésitations, des contraintes et des jeux de pouvoir.
La musique est au centre des politiques culturelles française et allemande et les musicologues y ont leur rôle à jouer. Du premier élan pétainiste du « relèvement » de la nation aux règlements de compte de l'épuration en passant par la Résistance ou les grands projet de la collaboration culturelle, les musicologues comme Paul-Marie Masson, André Schaeffner, Jacques Chailley, Claudie Marcel-Dubois ou Norbert Dufourcq mobilisent ainsi la musique pour des causes politiques différentes.
Au travers de nombreuses archives françaises et allemandes et par une analyse méticuleuse des publications musicologiques, Sara Iglesias questionne au fil d’exemples précis l’idée de l’autonomie des sciences humaines et apporte de nouveaux éclairages sur l’histoire culturelle de la France occupée.Note de contenu : Table des matières :
Prélude, Annette Wieviorka
Introduction
Partie I : La musicologie et ses publications : entre autonomie et hétéronomie
1. Qu'est-ce qu'un musicologue français en 1940 ?
1.1 L'autodéfinition par l'objet
1.2 Un « métier » d'élite
1.3 Thèmes et méthodes
1.4 Une topographie institutionnelle en mouvement
2. Les ouvrages sur la musique
2.1 L'édition comme outil politique : censure, contrôle, propagande
2.1.1 Systèmes du contrôle
2.1.2 Le secteur musical comme espace de liberté ?
2.1.3 Un marché solide
2.2 Continuité des contenus et méthodes
2.2.1 Rejet consensuel de la musicologie national-socialiste
2.2.2 De rares prises de position
2.2.3 Des publications à vocation apolitique
3. Les périodiques musicaux
3.1 Les revues sous l'Occupation : sabordages, continuités, contrôles camouflés
3.2 La presse musicale bouleversée
3.3 Les Rapports et Communications de la SFM : tradition et débrouille
3.3.1 Conditions matérielles
3.3.2 Pour une musicologie apolitique ?
4. Lectures politiques
4.1 Des biographies collaborationnistes ? Landormy et Pourtalès
4.1.1 Des auteurs bien choisis
4.1.2 Pour l'entente franco-allemande
4.2 Des histoires subversives ? Dufourcq et Landormy
4.2.1 Petite histoire de la musique en Europe
4.2.2 La musique française après Debussy
Partie II : La musique au service de la nation
5. La musique pour le nouvel État
5.1 « Entretenir la flamme sacrée » : retour à la normale et mobilisation
5.1.1 Dans l'enseignement supérieur, retour difficile à la routine
5.1.2 Parenthèse : Paul-Marie Masson, acteur central de la musicologie française
5.1.3 À la SFM, doutes passagers et retour à la stabilité
5.1.4 Parenthèse : Marie-Louise Pereyra, une trajectoire individuelle au sein de la SFM
5.1.5 Le relèvement
5.2 L'éducation patriotique
5.2.1 Racines d'avant-guerre : critiques musicologiques du système éducatif
5.2.2 La vulgarisation : la musicologie pour le peuple
5.2.3 Pour une jeunesse rénovée
5.3 Le Comité Cortot : la musicologie dans la réorganisation étatique du milieu musical
5.3.1 Le projet politique de Cortot
5.3.2 Les musicologues experts au service de l'État technocrate
6. Imaginer la musique française : affirmations du national
6.1 Réinventer le peuple : le folklore musical
6.1.1 Le musée des Arts et Traditions Populaires, principal foyer du folklore
6.1.2 « La terre, elle, ne ment pas » : le vrai peuple, la vraie musique populaire
6.1.3 La musique nationale pour la Révolution nationale
6.2 L'idéal classique
6.2.1 « Le classique » – un concept idéologique
6.2.2 Le « classique à la française » : vers un paradigme national
6.3 Figures de Debussy
6.3.1 Debussy patriote, sauveur de la France
6.3.2 La fusion franco-allemande : Debussy dans le discours collaborationniste
6.3.3 L'anti-Wagner libérateur : Debussy résistant
7. L'autre nation : subversion et résistance
7.1 Résistances
7.1.1 Une définition difficile et l'éloquence problématique des sources
7.1.2 Des engagements divers et isolés
7.1.3 André Schaeffner, Gilbert Rouget et le réseau du musée de l'Homme
7.2 Les Concerts de la Pléiade, déconstruction d'un mythe de résistance
7.2.1 Genèse et concept
7.2.2 Le programme : affirmer la tradition française
7.2.3 Un événement subversif ?
Partie III : Présences allemandes
8. Musicologie allemande et musicologie française : échanges et collaborations
scientifiques
8.1 Retour sur un conflit historique
8.1.1 La musicologie en guerre : les fondations nationalistes de la Société française de
musicologie
8.1.2 L'impossible modèle allemand
8.2 Échanges scientifiques ? Diffusion de la musicologie allemande
8.2.1 Les conférences de l'Institut allemand et Heinrich Strobel
8.2.2 La traduction, un véhicule de propagande
8.2.3 Un transfert unidirectionnel éphémère
9. Les bibliothèques musicales parisiennes sous influence allemande
9.1 Un grand projet politique : la réorganisation des bibliothèques musicales et le
Département de la musique
9.1.1 Un personnage-clé : Guillaume de Van, nouveau prince et « usurpateur » de la
musicologie française
9.1.2 Changements de politique et bouleversements violents
9.2 Les musicologues allemands dans les bibliothèques musicales parisiennes
9.2.1 Le Sonderstab Musik dans les bibliothèques
9.2.2 Provocations, collaborations, contraintes
9.3 Au service de la collaboration : les Concerts de la Bibliothèque nationale
9.4 Polémiques et désolidarisations
9.4.1 Soutiens et oppositions du milieu musicologique
9.4.2 Une nomination controversée
9.4.3 Fin d'une carrière politique
10. « Définitivement aimée au-dessus des contingences » : musique allemande, musique européenne
10.1 La musique allemande dans Paris occupé
10.1.1 Propagande politique, réception apolitique ?
10.1.2 La sociabilité musicale franco-allemande, lieu de la collaboration
10.2 La musique de l'Europe nouvelle
10.2.1 « L’Europe nouvelle »
10.2.2 L’universalisme supranational – l’Europe à l’allemande
10.3 Mozart, emblème de l’Europe nouvelle
10.3.1 La collaboration européenne en musicologie : les festivités Mozart de 1941
10.3.2 Synthèse et couronnement : le génie « européen » et allemand de Mozart
10.4 Le « romantisme européen »
10.4.1 Politiques du romantisme
10.4.2 Germania, alma parens. Beethoven – Berlioz – Wagner, une filiation ?324
10.4.3 Repenser l’Europe
Partie IV : Épilogue
11. Chasser les ombres
11.1 Juger les musicologues : l’épuration
11.1.1 Épurateurs, « épurables », épurés
11.1.2 Marges d’interprétation
11.2 Sortir de l’Occupation
11.2.1 Continuités fragiles
11.2.2 (Ré)interpréter une ambiguïté gênante
Politiques de l’apolitique
Sources
Sources publiées
Périodiques dépouillés
Fonds d’archives dépouillés
Bibliographie
Annexes
Bibliographie chronologique des ouvrages sur la musique parus du 2e semestre 1940 au 1er semestre 1944
Notices biographiques des principaux acteurs
IndexPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Musicologie et Occupation : science, musique et politique dans la France des années noires Type de document : texte imprimé Auteurs : Sara Iglesias (1979-....), Auteur Editeur : [Paris] : Éd. de la Maison des sciences de l'homme Année de publication : impr. 2014 Collection : 54 (Paris), ISSN 2267-9987 Importance : 1 vol. (454 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7351-1618-8 Prix : 35 EUR Note générale : Bibliogr. p. 377-418. Index Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
321.6"1933/1945" Nazisme
78 Musique Chansons
94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale
94(44)"1940-1945" VichyIndex. décimale : 940.532 Occupation / Résistance / Collaboration Résumé : Site éditeur :
« La nuit tout est possible », écrit Vladimir Jankélévitch dans son étude sur Le Nocturne publiée dans la clandestinité en 1942… Pris au cœur de l'Occupation, entre débrouille et engagement politique, entre les difficultés matérielles du quotidien et le luxe des manifestations musicales de la collaboration, les musicologues français vivent et survivent à la tourmente – persécutés, marginalisés, surveillés pour les uns, impliqués pleinement dans la propagande pétainiste ou collaborationniste pour d'autres. Mais dans ce tableau de la musicologie des « années noires » dominent de fait les zones grises des ambiguïtés, des hésitations, des contraintes et des jeux de pouvoir.
La musique est au centre des politiques culturelles française et allemande et les musicologues y ont leur rôle à jouer. Du premier élan pétainiste du « relèvement » de la nation aux règlements de compte de l'épuration en passant par la Résistance ou les grands projet de la collaboration culturelle, les musicologues comme Paul-Marie Masson, André Schaeffner, Jacques Chailley, Claudie Marcel-Dubois ou Norbert Dufourcq mobilisent ainsi la musique pour des causes politiques différentes.
Au travers de nombreuses archives françaises et allemandes et par une analyse méticuleuse des publications musicologiques, Sara Iglesias questionne au fil d’exemples précis l’idée de l’autonomie des sciences humaines et apporte de nouveaux éclairages sur l’histoire culturelle de la France occupée.Note de contenu : Table des matières :
Prélude, Annette Wieviorka
Introduction
Partie I : La musicologie et ses publications : entre autonomie et hétéronomie
1. Qu'est-ce qu'un musicologue français en 1940 ?
1.1 L'autodéfinition par l'objet
1.2 Un « métier » d'élite
1.3 Thèmes et méthodes
1.4 Une topographie institutionnelle en mouvement
2. Les ouvrages sur la musique
2.1 L'édition comme outil politique : censure, contrôle, propagande
2.1.1 Systèmes du contrôle
2.1.2 Le secteur musical comme espace de liberté ?
2.1.3 Un marché solide
2.2 Continuité des contenus et méthodes
2.2.1 Rejet consensuel de la musicologie national-socialiste
2.2.2 De rares prises de position
2.2.3 Des publications à vocation apolitique
3. Les périodiques musicaux
3.1 Les revues sous l'Occupation : sabordages, continuités, contrôles camouflés
3.2 La presse musicale bouleversée
3.3 Les Rapports et Communications de la SFM : tradition et débrouille
3.3.1 Conditions matérielles
3.3.2 Pour une musicologie apolitique ?
4. Lectures politiques
4.1 Des biographies collaborationnistes ? Landormy et Pourtalès
4.1.1 Des auteurs bien choisis
4.1.2 Pour l'entente franco-allemande
4.2 Des histoires subversives ? Dufourcq et Landormy
4.2.1 Petite histoire de la musique en Europe
4.2.2 La musique française après Debussy
Partie II : La musique au service de la nation
5. La musique pour le nouvel État
5.1 « Entretenir la flamme sacrée » : retour à la normale et mobilisation
5.1.1 Dans l'enseignement supérieur, retour difficile à la routine
5.1.2 Parenthèse : Paul-Marie Masson, acteur central de la musicologie française
5.1.3 À la SFM, doutes passagers et retour à la stabilité
5.1.4 Parenthèse : Marie-Louise Pereyra, une trajectoire individuelle au sein de la SFM
5.1.5 Le relèvement
5.2 L'éducation patriotique
5.2.1 Racines d'avant-guerre : critiques musicologiques du système éducatif
5.2.2 La vulgarisation : la musicologie pour le peuple
5.2.3 Pour une jeunesse rénovée
5.3 Le Comité Cortot : la musicologie dans la réorganisation étatique du milieu musical
5.3.1 Le projet politique de Cortot
5.3.2 Les musicologues experts au service de l'État technocrate
6. Imaginer la musique française : affirmations du national
6.1 Réinventer le peuple : le folklore musical
6.1.1 Le musée des Arts et Traditions Populaires, principal foyer du folklore
6.1.2 « La terre, elle, ne ment pas » : le vrai peuple, la vraie musique populaire
6.1.3 La musique nationale pour la Révolution nationale
6.2 L'idéal classique
6.2.1 « Le classique » – un concept idéologique
6.2.2 Le « classique à la française » : vers un paradigme national
6.3 Figures de Debussy
6.3.1 Debussy patriote, sauveur de la France
6.3.2 La fusion franco-allemande : Debussy dans le discours collaborationniste
6.3.3 L'anti-Wagner libérateur : Debussy résistant
7. L'autre nation : subversion et résistance
7.1 Résistances
7.1.1 Une définition difficile et l'éloquence problématique des sources
7.1.2 Des engagements divers et isolés
7.1.3 André Schaeffner, Gilbert Rouget et le réseau du musée de l'Homme
7.2 Les Concerts de la Pléiade, déconstruction d'un mythe de résistance
7.2.1 Genèse et concept
7.2.2 Le programme : affirmer la tradition française
7.2.3 Un événement subversif ?
Partie III : Présences allemandes
8. Musicologie allemande et musicologie française : échanges et collaborations
scientifiques
8.1 Retour sur un conflit historique
8.1.1 La musicologie en guerre : les fondations nationalistes de la Société française de
musicologie
8.1.2 L'impossible modèle allemand
8.2 Échanges scientifiques ? Diffusion de la musicologie allemande
8.2.1 Les conférences de l'Institut allemand et Heinrich Strobel
8.2.2 La traduction, un véhicule de propagande
8.2.3 Un transfert unidirectionnel éphémère
9. Les bibliothèques musicales parisiennes sous influence allemande
9.1 Un grand projet politique : la réorganisation des bibliothèques musicales et le
Département de la musique
9.1.1 Un personnage-clé : Guillaume de Van, nouveau prince et « usurpateur » de la
musicologie française
9.1.2 Changements de politique et bouleversements violents
9.2 Les musicologues allemands dans les bibliothèques musicales parisiennes
9.2.1 Le Sonderstab Musik dans les bibliothèques
9.2.2 Provocations, collaborations, contraintes
9.3 Au service de la collaboration : les Concerts de la Bibliothèque nationale
9.4 Polémiques et désolidarisations
9.4.1 Soutiens et oppositions du milieu musicologique
9.4.2 Une nomination controversée
9.4.3 Fin d'une carrière politique
10. « Définitivement aimée au-dessus des contingences » : musique allemande, musique européenne
10.1 La musique allemande dans Paris occupé
10.1.1 Propagande politique, réception apolitique ?
10.1.2 La sociabilité musicale franco-allemande, lieu de la collaboration
10.2 La musique de l'Europe nouvelle
10.2.1 « L’Europe nouvelle »
10.2.2 L’universalisme supranational – l’Europe à l’allemande
10.3 Mozart, emblème de l’Europe nouvelle
10.3.1 La collaboration européenne en musicologie : les festivités Mozart de 1941
10.3.2 Synthèse et couronnement : le génie « européen » et allemand de Mozart
10.4 Le « romantisme européen »
10.4.1 Politiques du romantisme
10.4.2 Germania, alma parens. Beethoven – Berlioz – Wagner, une filiation ?324
10.4.3 Repenser l’Europe
Partie IV : Épilogue
11. Chasser les ombres
11.1 Juger les musicologues : l’épuration
11.1.1 Épurateurs, « épurables », épurés
11.1.2 Marges d’interprétation
11.2 Sortir de l’Occupation
11.2.1 Continuités fragiles
11.2.2 (Ré)interpréter une ambiguïté gênante
Politiques de l’apolitique
Sources
Sources publiées
Périodiques dépouillés
Fonds d’archives dépouillés
Bibliographie
Annexes
Bibliographie chronologique des ouvrages sur la musique parus du 2e semestre 1940 au 1er semestre 1944
Notices biographiques des principaux acteurs
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