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Religion et violence / Denis Pelletier in Vingtième siècle, 76 (octobre-décembre 2002)
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 30174/1 P/3815 Périodique Réserve Périodiques Disponible Les religions dans le monde : que disent les chiffres ? / Laurent Testot in Sciences Humaines, 198 (novembre 2008)
[article] Les religions dans le monde : que disent les chiffres ? : le point sur [texte imprimé] / Laurent Testot, Auteur . - 2008 . - pp; 20-25.
Langues : Français (fre)
in Sciences Humaines > 198 (novembre 2008) . - pp; 20-25
Catégories : 2 Religions Intégrisme religieux
31 Statistique DémographieNote de contenu : Articles :
- Les religions dans le monde : que disent les chiffres ?
Quels sont les enjeux ? Qui produit les chiffres ? Les données sont-elles fiables ?
- Cartographier les territoires du Diable : Entretien avec Nadège Mézié
- Comment procède-t-on pour la France ?
Encarts :
- qu'est-ce que la missiométrie ?
- Chiffres "références"
- un cas d'école ; les évangéliques
- le monde partagé entre les religions, d'une vision "classique" à un regard plus nuancé ?
- le problème des World Values Studies
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Les religions dans le monde : que disent les chiffres ? : le point sur Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent Testot, Auteur Année de publication : 2008 Article en page(s) : pp; 20-25 Langues : Français (fre) Catégories : 2 Religions Intégrisme religieux
31 Statistique DémographieNote de contenu : Articles :
- Les religions dans le monde : que disent les chiffres ?
Quels sont les enjeux ? Qui produit les chiffres ? Les données sont-elles fiables ?
- Cartographier les territoires du Diable : Entretien avec Nadège Mézié
- Comment procède-t-on pour la France ?
Encarts :
- qu'est-ce que la missiométrie ?
- Chiffres "références"
- un cas d'école ; les évangéliques
- le monde partagé entre les religions, d'une vision "classique" à un regard plus nuancé ?
- le problème des World Values Studies
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Sciences Humaines > 198 (novembre 2008) . - pp; 20-25Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 46041 SCI Périodique Réserve Périodiques Disponible
Religions et gestion de la violence [document électronique] / Dominique Avon, Directeur de publication ; Histoire euro-méditerranéenne (HEMED), Éditeur scientifique . - 2017 . - 1 site web (consulté le 01/08/2017).
Module didactique en ligne.
Glossaire et références
Langues : Français (fre)
Catégories : 2 Religions Intégrisme religieux
291 Histoire comparée des religions
291.7 Guerres de religion
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
343.917 Délinquance politique TerrorismeRésumé : Au cours des siècles passés, et encore à l’époque contemporaine, des responsables religieux comme politiques ont appelé à la transcendance divine pour justifier des actes de violence. D’autres autorités religieuses, au contraire, ont agi pour, canaliser, limiter ou bannir la violence. Pour comprendre la manière dont fonctionne la dynamique à l’œuvre dans la dialectique paix/guerre qui a travaillé les religions, il est impératif d’historiciser le phénomène en distinguant les textes de référence et leur interprétation, le contexte des épisodes conflictuels ou de pacification, les pratiques individuelles et collectives. De la sorte peuvent être mis au jour les grandes tensions susceptibles de mener à commettre des actes violents, notamment guerriers.
Cette mise en contexte est au coeur du projet qui a conduit à la réalisation du module didactique "Religions et gestion de la violence", proposé par notre partenaire, la communauté thématique "Histoire euro-méditerranéenne" (HEMED), un réseau d’enseignants-chercheurs issus d’universités de plusieurs pays du nord et du sud de la Méditerranée. Plusieurs chercheurs du Centre interdisciplinaire d'Etude des Religions et de la Laïcité de l'ULB ont participé à ce projet : le module didatique qui en a résulté est consultableNote de contenu : Table des matières :
Du discours religieux à l'acte en lien avec la violence
Violence (symbolique) et histoire des religions - Philippe Borgeaud
Introduction
La « figure » (présage prophétique), entre lumière naturelle et imitation diabolique
Le « figurisme » comme réduction de la religion des autres à sa propre religion.
Brutalité symbolique, ici et ailleurs
Mourir en martyr de la foi. L'exemple du christianisme - Monique Weis
Introduction
Une forme de violence religieuse
Particularités du martyre
Le christianisme, religion de martyrs depuis les origines
Bibliographie
La violence religieuse dans l'histoire de l'islam : entre mémoire des origines et temps contemporains - Elkbir Atouf
Introduction
Tentative de définition du concept de « violence »
La « grande discorde » et le kharijisme selon la tradition sunnite.
La violence contemporaine et les enjeux de mémoire
Bibliographie
Les martyrologes au temps des troubles confessionnels - Monique Weis et Aurélien Ruellet
Introduction
Les martyrologes réformés
La réponse catholique
Guerres et résistances à la violence à référence religieuse (XVIe-XXe siècles)
Sébastien Castellion : un réquisitoire contre la violence religieuse - Michel Grandjean
Sébastien Castellion : un franc-tireur de la Réforme
L'affaire Servet : la voix inaudible de Castellion
Le Conseil à la France désolée (1562)
De Castellion à Bayle et à Voltaire
Bibliographie
Les massacres pendant les guerres de religion - Aurélien Ruellet
Introduction
Acteurs, temporalité et géographie des massacres
Des motivations plurielles
Bibliographie
Conclusion
1912-1922 : Sacralisation de guerres nationales - Dominique Avon
Introduction
Les religions embrigadées au service des nations
« Dieu est avec nous ! »
De la guerre à la paix : des règles internationales sans référent religieux
Bibliographie
Conclusion
L'idéal d'un régime islamique et l'usage de la violence : le cas des Feda'iyan-e islâm (1945-1955) - Anaïs-Trissa Khatchadourian
Introduction
Naissance d'un mouvement islamiste
L'entrée dans le jeu politique
Influences et rapprochements doctrinaux
L'Etat islamique selon les Feda'iyan
Bibliographie
La problématique « religions et violence » au début du XXIe siècle
Religions et violences autour de la Méditerranée : un aperçu - R. S. Chidiac et M.-T. Saliba
Introduction
Des conflits entre chrétiens
Des conflits entre musulmans
Des conflits entre chrétiens et musulmans
La violence dans le Liban contemporain
L' « islam politique » et la violence dans le monde arabo-musulman : cas des Frères musulmans en Egypte - Abdelkrim Madoun
Introduction
L'islam « officiel », « populaire » et « politique »
Les Frères musulmans : histoire et doctrine
Violence religieuse : courants radicaux et dimension djihadiste
Bibliographie
Conclusion
La rhétorique apocalyptique de Daech à travers sa publication en ligne - Jean-Philippe Schreiber
Introduction
L'accomplissement de la prophétie
La guerre juste
Mécréance, apostasie et idolâtrie
Bibliographie
Conclusion
La violence domestique au Liban, et le positionnement des autorités religieuses - R. S. Chidiac et M.-T. Saliba
Introduction
La violence physique
La violence morale et psychologique
L'homme, chef de famille
ConclusionEn ligne : http://hemed.univ-lemans.fr/cours2016/fr/co/module_entier_7.html Format de la ressource électronique : Module didactique Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Religions et gestion de la violence Type de document : document électronique Auteurs : Dominique Avon, Directeur de publication ; Histoire euro-méditerranéenne (HEMED), Éditeur scientifique Année de publication : 2017 Importance : 1 site web (consulté le 01/08/2017) Note générale : Module didactique en ligne.
Glossaire et référencesLangues : Français (fre) Catégories : 2 Religions Intégrisme religieux
291 Histoire comparée des religions
291.7 Guerres de religion
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
343.917 Délinquance politique TerrorismeRésumé : Au cours des siècles passés, et encore à l’époque contemporaine, des responsables religieux comme politiques ont appelé à la transcendance divine pour justifier des actes de violence. D’autres autorités religieuses, au contraire, ont agi pour, canaliser, limiter ou bannir la violence. Pour comprendre la manière dont fonctionne la dynamique à l’œuvre dans la dialectique paix/guerre qui a travaillé les religions, il est impératif d’historiciser le phénomène en distinguant les textes de référence et leur interprétation, le contexte des épisodes conflictuels ou de pacification, les pratiques individuelles et collectives. De la sorte peuvent être mis au jour les grandes tensions susceptibles de mener à commettre des actes violents, notamment guerriers.
Cette mise en contexte est au coeur du projet qui a conduit à la réalisation du module didactique "Religions et gestion de la violence", proposé par notre partenaire, la communauté thématique "Histoire euro-méditerranéenne" (HEMED), un réseau d’enseignants-chercheurs issus d’universités de plusieurs pays du nord et du sud de la Méditerranée. Plusieurs chercheurs du Centre interdisciplinaire d'Etude des Religions et de la Laïcité de l'ULB ont participé à ce projet : le module didatique qui en a résulté est consultableNote de contenu : Table des matières :
Du discours religieux à l'acte en lien avec la violence
Violence (symbolique) et histoire des religions - Philippe Borgeaud
Introduction
La « figure » (présage prophétique), entre lumière naturelle et imitation diabolique
Le « figurisme » comme réduction de la religion des autres à sa propre religion.
Brutalité symbolique, ici et ailleurs
Mourir en martyr de la foi. L'exemple du christianisme - Monique Weis
Introduction
Une forme de violence religieuse
Particularités du martyre
Le christianisme, religion de martyrs depuis les origines
Bibliographie
La violence religieuse dans l'histoire de l'islam : entre mémoire des origines et temps contemporains - Elkbir Atouf
Introduction
Tentative de définition du concept de « violence »
La « grande discorde » et le kharijisme selon la tradition sunnite.
La violence contemporaine et les enjeux de mémoire
Bibliographie
Les martyrologes au temps des troubles confessionnels - Monique Weis et Aurélien Ruellet
Introduction
Les martyrologes réformés
La réponse catholique
Guerres et résistances à la violence à référence religieuse (XVIe-XXe siècles)
Sébastien Castellion : un réquisitoire contre la violence religieuse - Michel Grandjean
Sébastien Castellion : un franc-tireur de la Réforme
L'affaire Servet : la voix inaudible de Castellion
Le Conseil à la France désolée (1562)
De Castellion à Bayle et à Voltaire
Bibliographie
Les massacres pendant les guerres de religion - Aurélien Ruellet
Introduction
Acteurs, temporalité et géographie des massacres
Des motivations plurielles
Bibliographie
Conclusion
1912-1922 : Sacralisation de guerres nationales - Dominique Avon
Introduction
Les religions embrigadées au service des nations
« Dieu est avec nous ! »
De la guerre à la paix : des règles internationales sans référent religieux
Bibliographie
Conclusion
L'idéal d'un régime islamique et l'usage de la violence : le cas des Feda'iyan-e islâm (1945-1955) - Anaïs-Trissa Khatchadourian
Introduction
Naissance d'un mouvement islamiste
L'entrée dans le jeu politique
Influences et rapprochements doctrinaux
L'Etat islamique selon les Feda'iyan
Bibliographie
La problématique « religions et violence » au début du XXIe siècle
Religions et violences autour de la Méditerranée : un aperçu - R. S. Chidiac et M.-T. Saliba
Introduction
Des conflits entre chrétiens
Des conflits entre musulmans
Des conflits entre chrétiens et musulmans
La violence dans le Liban contemporain
L' « islam politique » et la violence dans le monde arabo-musulman : cas des Frères musulmans en Egypte - Abdelkrim Madoun
Introduction
L'islam « officiel », « populaire » et « politique »
Les Frères musulmans : histoire et doctrine
Violence religieuse : courants radicaux et dimension djihadiste
Bibliographie
Conclusion
La rhétorique apocalyptique de Daech à travers sa publication en ligne - Jean-Philippe Schreiber
Introduction
L'accomplissement de la prophétie
La guerre juste
Mécréance, apostasie et idolâtrie
Bibliographie
Conclusion
La violence domestique au Liban, et le positionnement des autorités religieuses - R. S. Chidiac et M.-T. Saliba
Introduction
La violence physique
La violence morale et psychologique
L'homme, chef de famille
ConclusionEn ligne : http://hemed.univ-lemans.fr/cours2016/fr/co/module_entier_7.html Format de la ressource électronique : Module didactique Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
Module en entierURL Religions : les métamorphoses des croyances / Jérôme Souty in Sciences Humaines, HS 34 (septembre-novembre 2001)
[article] Religions : les métamorphoses des croyances [texte imprimé] / Jérôme Souty . - 2001 . - pp. 90 - 93.
Langues : Français (fre)
in Sciences Humaines > HS 34 (septembre-novembre 2001) . - pp. 90 - 93
Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
2 Religions Intégrisme religieux
299 Sectes et Autres Religions actuelles
316 Sociologie
94 Histoire généralePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Religions : les métamorphoses des croyances Type de document : texte imprimé Auteurs : Jérôme Souty Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 90 - 93 Langues : Français (fre) Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
2 Religions Intégrisme religieux
299 Sectes et Autres Religions actuelles
316 Sociologie
94 Histoire généralePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Sciences Humaines > HS 34 (septembre-novembre 2001) . - pp. 90 - 93Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 24794/1 P/3175 Périodique Réserve Périodiques Disponible Les religions de la politique / Emilio Gentile
Les religions de la politique : entre démocraties et totalitarismes [texte imprimé] / Emilio Gentile (1946-...), Auteur ; Anna Colao, Traducteur . - Paris : Éditions du Seuil, [s.d.] . - 301 p.. - (La couleur des idées) .
ISBN : 2-02-058045-4 : 24 EUR
index
Langues : Français (fre)
Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
316 Sociologie
321 Formes de l'organisation politique
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321.7 Démocratie / Démocratisation
323.2 Relation peuple/Etat
342.2 Structure des EtatsIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : note de l'éditeur :
L’époque moderne se caractérise par une forme particulière de sacralisation de la politique : d’authentiques religions de la politique sont apparues, qui font de la Nation, de l’Etat ou du Parti une entité sacrée, un moteur de systèmes de croyances, de mythes, de rites et de symboles, bref un laboratoire d’hallucination collective. Entre science politique et histoire, le livre analyse les diverses formes de religions politiques, décrypte les manifestations de ferveur et renouvelle la réflexion sur le fanatisme de masse, les idéologies et le lien politique.
Extrait (vient du site du Seuil) :
Venons-en maintenant à l’argument de ce livre. La religion civile américaine est le premier exemple historique contemporain d’une religion de la politique. Notre but, en employant cette expression, est de définir une forme particulière de sacralisation de la politique qui se manifeste à l’époque moderne et s’affirme lorsque la dimension politique, après avoir gagné son autonomie institutionnelle vis-à-vis de la religion traditionnelle, acquiert une dimension religieuse propre, au sens où elle prend un caractère sacré autonome lui permettant de revendiquer la prérogative de définir le sens et la fin ultime de l’existence humaine, tout au moins sur terre, pour l’individu et la collectivité. Cela advient chaque fois qu’une entité politique - la nation, l’État, la race, la classe, le parti, le mouvement... - se transforme en une entité sacrée, c’est-à-dire qu’elle devient transcendante, indiscutable, intangible et, en tant que telle, s’affirme comme le centre d’un système plus ou moins élaboré de croyances, mythes, valeurs, commandements, rites et symboles qui en font un objet de foi, de déférence, de culte, de fidélité, de dévouement et, si nécessaire, de sacrifice humain. Dans ce cas, nous assistons à la formation d’une religion de la politique, religion désignant un système de croyances, de mythes, de rites et de symboles qui interprètent et définissent le sens et la fin ultime de l’existence humaine, en subordonnant le destin de l’individu et de la collectivité à une entité suprême.
La sacralisation de la politique est un phénomène moderne qui se distingue d’autres formes historiques de sacralisation du pouvoir politique. Au cours de l’histoire, depuis des temps très anciens, le détenteur du pouvoir politique a été auréolé de sacralité, identifié à une divinité ou considéré comme son émanation directe, tel le Pharaon de l’ancienne Égypte. Dans les villes grecques et dans la Rome républicaine, la sphère religieuse épousait parfaitement la sphère politique en s’identifiant à la religion de la cité: la sacralité du pouvoir politique faisait corps avec les institutions civiques. Dans la Rome impériale, la divinisation de l’empereur personnalisa la sacralisation du pouvoir, en se superposant aussi à la religion de la cité. L’avènement du christianisme brisa la fusion entre religion et politique et donna naissance à une nouvelle forme de sacralisation du pouvoir dérivée de la prédominance spirituelle de l’Église sur l’État. Dans les monarchies chrétiennes, depuis le Moyen Âge jusqu’à l’avènement de la souveraineté populaire, la sacralisation du pouvoir répond à la sacralité du monarque par droit divin, reconnu et légitimé par l’Église lorsqu’il n’était pas lui-même, comme dans l’Angleterre anglicane, à sa tête. D’où, de nombreux siècles durant, tensions, rivalités et conflits entre le pouvoir spirituel de l’Église et le pouvoir temporel du monarque, chacun revendiquant la primauté d’une souveraineté sacralisée par l’investiture divine.
---
Notes dans la revue Vingtième siècle n°91 (07-09/2006) :
Historien du fascisme italien dont il a démontré le fonctionnement totalitaire, Emilio Gentile s’intéressait depuis longtemps au concept de religion politique. L’Italie mussolinienne semblait parfaitement en corroborer la pertinence (La Religion fasciste, Perrin, 2002). La liturgie politique déployée autour de l’idée et du régime fascistes, de son chef, grand prêtre de cette nouvelle religion, le parti fasciste comme Église de la nouvelle foi, la déification de l’État, autant d’attributs confortant la thèse de l’existence au 20e siècle de ce que Gentile nomme la « sacralisation de la politique », fil directeur de ce brillant essai.
La religion politique est donc une forme particulière de la sacralisation de la politique. Elle présuppose l’autonomie du politique à l’égard du religieux et, dans un second temps, l’autonomie de la religiosité à l’égard du politique. La politique acquiert « un caractère sacré autonome lui permettant de revendiquer la prérogative de définir le sens et la fin ultime de l’existence humaine, tout au moins sur terre, pour l’individu et la collectivité » (p. 14). Il ne faut toutefois pas confondre religion civile et religion politique, dont l’ouvrage s’attache à souligner les différences. La première repose sur un système de croyances, de mythes, de principes et de comportements symboliques exprimant les valeurs fondamentales d’une société. Il faut remonter au 18e siècle pour en trouver les premières traces dans la pensée politique d’abord (Rousseau) puis dans la pratique. Aux États-Unis, la sacralisation des institutions de la République naissante pourrait s’expliquer par ce que Tocqueville appelait le « point de départ » : la fondation d’une civilisation où la volonté politique à la base de sa construction s’appuie sur des valeurs préétablies empreintes de religion. La Révolution française constitue bien sûr le deuxième exemple probant : de la fête de la Fédération au culte de l’Être suprême cependant, on glisse déjà de la religion civile à la religion politique. Tocqueville peut à nouveau servir de repère : « Révolution […] avait l’air de tendre à la régénération du genre humain plus encore qu’à la réforme de la France » (p. 77). On touche l’un des traits qui distinguent la religion civile de la religion politique. Celle-là suppose certes la sacralisation de la politique, mais elle maintient la pluralité des idées et la primauté de l’individu. Celle-ci évoque un monopole irrévocable du pouvoir, un monisme idéologique et la subordination de l’individu à la foi nouvelle (p. 16). La religion politique participe ainsi de la définition du totalitarisme qui acquiert, grâce à Gentile, une dimension nouvelle. Le totalitarisme est en effet l’apogée de la sacralisation de la politique, qui se caractérise par un « énorme, exubérant déploiement de mythes, rites et symboles ». Bien sûr, il n’y a pas de cloisons étanches séparant les deux formes. Le 19e siècle montre les porosités, le glissement de la religion civile à la religion politique par le culte de la foi révolutionnaire ou celui de la nation qui culmine avec la guerre régénératrice de 1914-1918.
Gentile confronte toutes les thèses sur le sujet : il fait un sort à celles qui ne voient dans cette sacralisation de la politique qu’une stratégie démagogique et nie qu’il ne s’agisse que de propagande destinée à la manipulation des masses (de fait, l’idée de religion politique est, nous semble-t-il, inséparable de celle de « consensus » dans les régimes totalitaires). D’autres sociologues ont en revanche soulevé la question de cette recherche « fébrile », lorsque décline la foi religieuse, d’un « nouveau système de croyances et de principes généraux autour desquels se regrouper, au sein duquel trouver une intime raison de vivre dignement » (Antonio Gramsci). Si la sacralisation de la politique a survécu à la seconde guerre mondiale, notamment avec le communisme, nouvelle « religion » des intellectuels occidentaux, Gentile parle de « reflux » de la religion politique à l’aube du 21e siècle.
Frédéric AttalNote de contenu : Sommaire :
Introduction : la sacralisation de la politique
1. Une religion qui n'existe pas ? Un ersatz de religion ? Une nouvelle religion ?
2. Religions civiles (démocraties) et religions politiques (totalitarismes)
3.L'Ecclesia du Léviathan : totalitarisme, une définition directrice - interprétation - masses, foi, mythes - l'esence religieuse du totalitarisme - etc
4. L'invasion des idoles
5. Vers le troisième millénaire : une guerre de religion - déifications communistes - anciennes démocraties, le reflux de la religion civile
6. Les religions de la politique : définition - conclusion - etc
notes
index de nomsPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Les religions de la politique : entre démocraties et totalitarismes Type de document : texte imprimé Auteurs : Emilio Gentile (1946-...), Auteur ; Anna Colao, Traducteur Editeur : Paris : Éditions du Seuil Collection : La couleur des idées Importance : 301 p. ISBN/ISSN/EAN : 2-02-058045-4 Prix : 24 EUR Note générale : index Langues : Français (fre) Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
316 Sociologie
321 Formes de l'organisation politique
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321.7 Démocratie / Démocratisation
323.2 Relation peuple/Etat
342.2 Structure des EtatsIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : note de l'éditeur :
L’époque moderne se caractérise par une forme particulière de sacralisation de la politique : d’authentiques religions de la politique sont apparues, qui font de la Nation, de l’Etat ou du Parti une entité sacrée, un moteur de systèmes de croyances, de mythes, de rites et de symboles, bref un laboratoire d’hallucination collective. Entre science politique et histoire, le livre analyse les diverses formes de religions politiques, décrypte les manifestations de ferveur et renouvelle la réflexion sur le fanatisme de masse, les idéologies et le lien politique.
Extrait (vient du site du Seuil) :
Venons-en maintenant à l’argument de ce livre. La religion civile américaine est le premier exemple historique contemporain d’une religion de la politique. Notre but, en employant cette expression, est de définir une forme particulière de sacralisation de la politique qui se manifeste à l’époque moderne et s’affirme lorsque la dimension politique, après avoir gagné son autonomie institutionnelle vis-à-vis de la religion traditionnelle, acquiert une dimension religieuse propre, au sens où elle prend un caractère sacré autonome lui permettant de revendiquer la prérogative de définir le sens et la fin ultime de l’existence humaine, tout au moins sur terre, pour l’individu et la collectivité. Cela advient chaque fois qu’une entité politique - la nation, l’État, la race, la classe, le parti, le mouvement... - se transforme en une entité sacrée, c’est-à-dire qu’elle devient transcendante, indiscutable, intangible et, en tant que telle, s’affirme comme le centre d’un système plus ou moins élaboré de croyances, mythes, valeurs, commandements, rites et symboles qui en font un objet de foi, de déférence, de culte, de fidélité, de dévouement et, si nécessaire, de sacrifice humain. Dans ce cas, nous assistons à la formation d’une religion de la politique, religion désignant un système de croyances, de mythes, de rites et de symboles qui interprètent et définissent le sens et la fin ultime de l’existence humaine, en subordonnant le destin de l’individu et de la collectivité à une entité suprême.
La sacralisation de la politique est un phénomène moderne qui se distingue d’autres formes historiques de sacralisation du pouvoir politique. Au cours de l’histoire, depuis des temps très anciens, le détenteur du pouvoir politique a été auréolé de sacralité, identifié à une divinité ou considéré comme son émanation directe, tel le Pharaon de l’ancienne Égypte. Dans les villes grecques et dans la Rome républicaine, la sphère religieuse épousait parfaitement la sphère politique en s’identifiant à la religion de la cité: la sacralité du pouvoir politique faisait corps avec les institutions civiques. Dans la Rome impériale, la divinisation de l’empereur personnalisa la sacralisation du pouvoir, en se superposant aussi à la religion de la cité. L’avènement du christianisme brisa la fusion entre religion et politique et donna naissance à une nouvelle forme de sacralisation du pouvoir dérivée de la prédominance spirituelle de l’Église sur l’État. Dans les monarchies chrétiennes, depuis le Moyen Âge jusqu’à l’avènement de la souveraineté populaire, la sacralisation du pouvoir répond à la sacralité du monarque par droit divin, reconnu et légitimé par l’Église lorsqu’il n’était pas lui-même, comme dans l’Angleterre anglicane, à sa tête. D’où, de nombreux siècles durant, tensions, rivalités et conflits entre le pouvoir spirituel de l’Église et le pouvoir temporel du monarque, chacun revendiquant la primauté d’une souveraineté sacralisée par l’investiture divine.
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Notes dans la revue Vingtième siècle n°91 (07-09/2006) :
Historien du fascisme italien dont il a démontré le fonctionnement totalitaire, Emilio Gentile s’intéressait depuis longtemps au concept de religion politique. L’Italie mussolinienne semblait parfaitement en corroborer la pertinence (La Religion fasciste, Perrin, 2002). La liturgie politique déployée autour de l’idée et du régime fascistes, de son chef, grand prêtre de cette nouvelle religion, le parti fasciste comme Église de la nouvelle foi, la déification de l’État, autant d’attributs confortant la thèse de l’existence au 20e siècle de ce que Gentile nomme la « sacralisation de la politique », fil directeur de ce brillant essai.
La religion politique est donc une forme particulière de la sacralisation de la politique. Elle présuppose l’autonomie du politique à l’égard du religieux et, dans un second temps, l’autonomie de la religiosité à l’égard du politique. La politique acquiert « un caractère sacré autonome lui permettant de revendiquer la prérogative de définir le sens et la fin ultime de l’existence humaine, tout au moins sur terre, pour l’individu et la collectivité » (p. 14). Il ne faut toutefois pas confondre religion civile et religion politique, dont l’ouvrage s’attache à souligner les différences. La première repose sur un système de croyances, de mythes, de principes et de comportements symboliques exprimant les valeurs fondamentales d’une société. Il faut remonter au 18e siècle pour en trouver les premières traces dans la pensée politique d’abord (Rousseau) puis dans la pratique. Aux États-Unis, la sacralisation des institutions de la République naissante pourrait s’expliquer par ce que Tocqueville appelait le « point de départ » : la fondation d’une civilisation où la volonté politique à la base de sa construction s’appuie sur des valeurs préétablies empreintes de religion. La Révolution française constitue bien sûr le deuxième exemple probant : de la fête de la Fédération au culte de l’Être suprême cependant, on glisse déjà de la religion civile à la religion politique. Tocqueville peut à nouveau servir de repère : « Révolution […] avait l’air de tendre à la régénération du genre humain plus encore qu’à la réforme de la France » (p. 77). On touche l’un des traits qui distinguent la religion civile de la religion politique. Celle-là suppose certes la sacralisation de la politique, mais elle maintient la pluralité des idées et la primauté de l’individu. Celle-ci évoque un monopole irrévocable du pouvoir, un monisme idéologique et la subordination de l’individu à la foi nouvelle (p. 16). La religion politique participe ainsi de la définition du totalitarisme qui acquiert, grâce à Gentile, une dimension nouvelle. Le totalitarisme est en effet l’apogée de la sacralisation de la politique, qui se caractérise par un « énorme, exubérant déploiement de mythes, rites et symboles ». Bien sûr, il n’y a pas de cloisons étanches séparant les deux formes. Le 19e siècle montre les porosités, le glissement de la religion civile à la religion politique par le culte de la foi révolutionnaire ou celui de la nation qui culmine avec la guerre régénératrice de 1914-1918.
Gentile confronte toutes les thèses sur le sujet : il fait un sort à celles qui ne voient dans cette sacralisation de la politique qu’une stratégie démagogique et nie qu’il ne s’agisse que de propagande destinée à la manipulation des masses (de fait, l’idée de religion politique est, nous semble-t-il, inséparable de celle de « consensus » dans les régimes totalitaires). D’autres sociologues ont en revanche soulevé la question de cette recherche « fébrile », lorsque décline la foi religieuse, d’un « nouveau système de croyances et de principes généraux autour desquels se regrouper, au sein duquel trouver une intime raison de vivre dignement » (Antonio Gramsci). Si la sacralisation de la politique a survécu à la seconde guerre mondiale, notamment avec le communisme, nouvelle « religion » des intellectuels occidentaux, Gentile parle de « reflux » de la religion politique à l’aube du 21e siècle.
Frédéric AttalNote de contenu : Sommaire :
Introduction : la sacralisation de la politique
1. Une religion qui n'existe pas ? Un ersatz de religion ? Une nouvelle religion ?
2. Religions civiles (démocraties) et religions politiques (totalitarismes)
3.L'Ecclesia du Léviathan : totalitarisme, une définition directrice - interprétation - masses, foi, mythes - l'esence religieuse du totalitarisme - etc
4. L'invasion des idoles
5. Vers le troisième millénaire : une guerre de religion - déifications communistes - anciennes démocraties, le reflux de la religion civile
6. Les religions de la politique : définition - conclusion - etc
notes
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40610/1 321.7/GEN Livre Libre-accès Adultes Disponible Les Religions et la violence / Jacques Ch. Lemaire
PermalinkDe la religiosité musulmane à l'insertion socio-économique : quel lien ? / Ural Manço in Agenda Interculturel, 179 (décembre 1999)
PermalinkRelire l'exclusion / Jacques Ch. Lemaire
Permalink"Remigration" : un vieux démon identitaire ? / Anne-Sophie Moreau in Philosophie magazine, 177 (mars 2024)
PermalinkLes Remparts du capitalisme / Riccardo Petrella in Manière de voir, 71 (octobre-novembre 2003)
PermalinkPermalinkLa rencontre des autres / Michèle Mat-Hasquin
PermalinkRencontre avec paul Veyne / Paul Veyne in Sciences Humaines, 88 (novembre 1998)
PermalinkPermalinkRencontre de deux cultures, la connaissance de l'autre / JOELLE WATERSCHOOT in Entre-vues, 31-32 (septembre 1996)
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