Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) . 17Mention de date : 2006Paru le : 28/11/2006 |
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41951 | cah | Périodique | Libre-accès | Périodiques | Disponible |
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Ajouter le résultat dans votre panierDe Kroon ontbloot / Koen Aerts in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 17 (2006)
[article] De Kroon ontbloot : Genadeverlening bij de doodstraf tijdens de zuiveringen na de Tweede Wereldoorlog [texte imprimé] / Koen Aerts, Auteur . - 2006 . - pp. 15-47.
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 15-47
Catégories : 32(493) Politique de la Belgique
321.17 Féodalité / Monarchie / Royauté
343.253 Exécution capitale Peine de mort
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondialeRésumé : La couronne découverte : l'octroi de la grâce pour les peines de mort prononcées au cours de l'épuration consécutive à la Seconde Guerre mondiale
Résumé en français et anglais (pp. 339-)Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
inCahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 15-47
Titre : De Kroon ontbloot : Genadeverlening bij de doodstraf tijdens de zuiveringen na de Tweede Wereldoorlog Type de document : texte imprimé Auteurs : Koen Aerts, Auteur Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 15-47 Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 32(493) Politique de la Belgique
321.17 Féodalité / Monarchie / Royauté
343.253 Exécution capitale Peine de mort
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondialeRésumé : La couronne découverte : l'octroi de la grâce pour les peines de mort prononcées au cours de l'épuration consécutive à la Seconde Guerre mondiale
Résumé en français et anglais (pp. 339-)Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41951 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Epuration, restauration ou renouvellement ? / Jonas Campion in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 17 (2006)
[article] Epuration, restauration ou renouvellement ? : première approche de l'impact de la Seconde Guerre mondiale sur le corps des officiers de gendarmerie [texte imprimé] / Jonas Campion, Auteur . - 2006 . - pp. 49-72.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 49-72
Catégories : 342.2 Structure des Etats
351.74 Force publique - police
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Cette contribution aborde les conséquences de la Seconde Guerre mondiale sur la gendarmerie belge. À l'aide de sources administratives internes à l'institution (annuaires des officiers, ordres et notes de corps), nous caractérisons l'évolution du microcosme des officiers de la gendarmerie de la Libération jusqu'à la fin de l'année 1948. Entre épuration, restauration et renouvellement, comment évolue ce groupe particulier de gendarmes ? La Seconde Guerre mondiale peut-elle être considérée comme une rupture au sein de la gendarmerie ?
Dans un premier temps, la période de l'Occupation est analysée. La situation particulière de la gendarmerie, tiraillée entre ordonnances allemandes et législation belge est d'abord présentée. Ensuite, les réformes dont l'institution fait l'objet à l'initiative du secrétaire général Gérard Romsée et du colonel Emiel Van Coppenolle sont détaillées. Celles-ci entraînent une mutation profonde du visage de l'arme, qui oblige à une profonde réorganisation de cette dernière après la libération du pays. Le but poursuivi est de la doter d'une indispensable légitimité d'action.
Dans un second temps, cette réorganisation est détaillée au prisme de l'évolution du corps des officiers. Cette voie d'approche est révélatrice des difficultés rencontrées dans la réorganisation de cet organe de contrôle social. Les structures et l'ampleur de l'épuration administrative font l'objet d'un développement particulier. Profondément légaliste, cette procédure écarte sans faille les gendarmes admis sous l'Occupation et opère une sélection au sein du cadre des officiers de carrière. L'intention de ne pas désorganiser totalement l'arme par une répression trop sévère est aisément discernable. On est loin de la chasse aux sorcières ou de la fureur révolutionnaire. L'ordre social est la condition sous-jacente de l'épuration. Il en constitue la clé de voûte, à l'intersection d'une série de demandes de justice de la population et de certaines franges du corps, et des besoins de l'État. En ce sens, il est évident que l'existence de l'institution n'est pas fondamentalement remise en cause après la guerre. Pour les autorités, la gendarmerie doit être épurée, réformée et renforcée, mais il est hors de question que le processus aille plus loin. Au final, l'évolution du corps des officiers de gendarmerie est analysée sous des angles multiples (épuration, régulation, modernisation, évolution) mettant en lumière l'histoire de cette institution policière toujours méconnue.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
inCahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 49-72
Titre : Epuration, restauration ou renouvellement ? : première approche de l'impact de la Seconde Guerre mondiale sur le corps des officiers de gendarmerie Type de document : texte imprimé Auteurs : Jonas Campion, Auteur Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 49-72 Langues : Français (fre) Catégories : 342.2 Structure des Etats
351.74 Force publique - police
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Cette contribution aborde les conséquences de la Seconde Guerre mondiale sur la gendarmerie belge. À l'aide de sources administratives internes à l'institution (annuaires des officiers, ordres et notes de corps), nous caractérisons l'évolution du microcosme des officiers de la gendarmerie de la Libération jusqu'à la fin de l'année 1948. Entre épuration, restauration et renouvellement, comment évolue ce groupe particulier de gendarmes ? La Seconde Guerre mondiale peut-elle être considérée comme une rupture au sein de la gendarmerie ?
Dans un premier temps, la période de l'Occupation est analysée. La situation particulière de la gendarmerie, tiraillée entre ordonnances allemandes et législation belge est d'abord présentée. Ensuite, les réformes dont l'institution fait l'objet à l'initiative du secrétaire général Gérard Romsée et du colonel Emiel Van Coppenolle sont détaillées. Celles-ci entraînent une mutation profonde du visage de l'arme, qui oblige à une profonde réorganisation de cette dernière après la libération du pays. Le but poursuivi est de la doter d'une indispensable légitimité d'action.
Dans un second temps, cette réorganisation est détaillée au prisme de l'évolution du corps des officiers. Cette voie d'approche est révélatrice des difficultés rencontrées dans la réorganisation de cet organe de contrôle social. Les structures et l'ampleur de l'épuration administrative font l'objet d'un développement particulier. Profondément légaliste, cette procédure écarte sans faille les gendarmes admis sous l'Occupation et opère une sélection au sein du cadre des officiers de carrière. L'intention de ne pas désorganiser totalement l'arme par une répression trop sévère est aisément discernable. On est loin de la chasse aux sorcières ou de la fureur révolutionnaire. L'ordre social est la condition sous-jacente de l'épuration. Il en constitue la clé de voûte, à l'intersection d'une série de demandes de justice de la population et de certaines franges du corps, et des besoins de l'État. En ce sens, il est évident que l'existence de l'institution n'est pas fondamentalement remise en cause après la guerre. Pour les autorités, la gendarmerie doit être épurée, réformée et renforcée, mais il est hors de question que le processus aille plus loin. Au final, l'évolution du corps des officiers de gendarmerie est analysée sous des angles multiples (épuration, régulation, modernisation, évolution) mettant en lumière l'histoire de cette institution policière toujours méconnue.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41951 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible L'Accueil et la stabilisation des travailleurs immigrés turcs en Belgique, 1963-1980 / Mazyar Khoojinian in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 17 (2006)
[article] L'Accueil et la stabilisation des travailleurs immigrés turcs en Belgique, 1963-1980 [texte imprimé] / Mazyar Khoojinian, Auteur . - 2006 . - pp. 73-116.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 73-116
Catégories : (560) Turquie
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
316.61 Intégration. Assimilation. Sociabilisation
316.73 Interculturel Métissage Différence Multiculturel
32(493) Politique de la BelgiqueRésumé : En partant du cadre général de la politique d’immigration belge qui, en première instance, a déterminé la physionomie d’une partie de la population étrangère du pays, cette étude se penche sur le processus d’accueil et de stabilisation de la main-d’oeuvre turque, employée principalement dans l’industrie charbonnière belge au cours des années 1960 et 1970.
En effet, l’industrie charbonnière belge recrute entre 1963 et 1971 plus de 14.000 ouvriers turcs, sans compter l’immigration spontanée, qui profite également à d’autres branches d’activité à la recherche d’une main-d’oeuvre étrangère d’appoint.
Le recrutement officiel en Turquie à partir de 1963, en dépit de son coût élevé, s’annonce prometteur et les autorités belges décident de promouvoir activement la stabilisation des nouveaux travailleurs immigrés, en favorisant plus que jamais le regroupement familial. L’arrivée des premiers contingents d’ouvriers turcs est surtout caractérisée par une impréparation à l’encadrement de cette nouvelle population, et les incidents qui émaillent la première année de cette présence turque en Belgique, font craindre un échec de l’opération.
La résolution des difficultés rencontrées avec la maind’oeuvre turque passera par une action concertée entre les différents acteurs de cette politique de recrutement (les sociétés charbonnières, les autorités belges et turques). L’organisation mise en place afin d’établir et de pérenniser un ordre social profitable aux autorités concernées influera de manière importante sur le devenir des Turcs en Belgique. Les organisations syndicales belges ne seront pas en reste, et chercheront aussi à insérer ces ouvriers immigrés dans leurs structures.
L’encadrement professionnel et social des mineurs turcs et des premières familles sera renforcé avec l’entrée en fonction de délégués sociaux de Turquie, et la promotion de la stabilisation et du regroupement familial appuyée par une publication officielle en turc.
L’encadrement socioculturel et religieux sera pris en main par les autorités turques dans l’optique de la préservation intacte d’un fort sentiment identitaire turc et d’un attachement sans faille à la patrie. Les partenaires poursuivront leur coopération dans les années 1970.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
inCahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 73-116
Titre : L'Accueil et la stabilisation des travailleurs immigrés turcs en Belgique, 1963-1980 Type de document : texte imprimé Auteurs : Mazyar Khoojinian, Auteur Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 73-116 Langues : Français (fre) Catégories : (560) Turquie
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
316.61 Intégration. Assimilation. Sociabilisation
316.73 Interculturel Métissage Différence Multiculturel
32(493) Politique de la BelgiqueRésumé : En partant du cadre général de la politique d’immigration belge qui, en première instance, a déterminé la physionomie d’une partie de la population étrangère du pays, cette étude se penche sur le processus d’accueil et de stabilisation de la main-d’oeuvre turque, employée principalement dans l’industrie charbonnière belge au cours des années 1960 et 1970.
En effet, l’industrie charbonnière belge recrute entre 1963 et 1971 plus de 14.000 ouvriers turcs, sans compter l’immigration spontanée, qui profite également à d’autres branches d’activité à la recherche d’une main-d’oeuvre étrangère d’appoint.
Le recrutement officiel en Turquie à partir de 1963, en dépit de son coût élevé, s’annonce prometteur et les autorités belges décident de promouvoir activement la stabilisation des nouveaux travailleurs immigrés, en favorisant plus que jamais le regroupement familial. L’arrivée des premiers contingents d’ouvriers turcs est surtout caractérisée par une impréparation à l’encadrement de cette nouvelle population, et les incidents qui émaillent la première année de cette présence turque en Belgique, font craindre un échec de l’opération.
La résolution des difficultés rencontrées avec la maind’oeuvre turque passera par une action concertée entre les différents acteurs de cette politique de recrutement (les sociétés charbonnières, les autorités belges et turques). L’organisation mise en place afin d’établir et de pérenniser un ordre social profitable aux autorités concernées influera de manière importante sur le devenir des Turcs en Belgique. Les organisations syndicales belges ne seront pas en reste, et chercheront aussi à insérer ces ouvriers immigrés dans leurs structures.
L’encadrement professionnel et social des mineurs turcs et des premières familles sera renforcé avec l’entrée en fonction de délégués sociaux de Turquie, et la promotion de la stabilisation et du regroupement familial appuyée par une publication officielle en turc.
L’encadrement socioculturel et religieux sera pris en main par les autorités turques dans l’optique de la préservation intacte d’un fort sentiment identitaire turc et d’un attachement sans faille à la patrie. Les partenaires poursuivront leur coopération dans les années 1970.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41951 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible La convention de La Haye, la collaboration administrative en Belgique et la persécution des Juifs à Anvers, 1940-1942 / Herman Van Goethem in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 17 (2006)
[article] La convention de La Haye, la collaboration administrative en Belgique et la persécution des Juifs à Anvers, 1940-1942 [texte imprimé] / Herman Van Goethem, Auteur . - 2006 . - pp. 117-197.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 117-197
Catégories : 34(493) Droit et lois belges
341.3(100) Convention de La Haye (1907)
351 Administration publique (services publics)
352 Administrations locales communales
352(493) Anvers
353(493) Province de Limbourg
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Judéocide / ShoahRésumé : Sommaire :
1. la collaboration administrative et judiciaire en 1940-1944 : antécédents, contexte :
la conventiond e La Haye de 1907 - l'occupation allemande de 1914-1918 - la "politique de présence" et le livret de mobilisation de 1936
2. La collaboration administrative "légale" , 1940-1942 :
1940-1942, l'exécution des ordres et ordonnances allemands. Deux tendances - police administrative, police judiciaire : la missive de von Falkenhausen du 24 juillet 1941 - juillet 1941 à octobre 1942 : le principe des arrestations en suspens au niveau central belge - Bruxelles, 1941-1942 : réticences et réserves naissantes
3. Les hauts fonctionnaires belges et la persécution des Juifs en Belgique, 1940-1942 : l'acceptation d'illégalités :
La Belgique livrant ses Juifs aux Allemands. A la recherche d'une explication
4. Une métropole à l'avant-garde de la collaboration :
la grande agglomération d'Anvers - les responsables anversois : le procureur du Roi et le bourgmestre
5. La colaboration "légale" à Anvers, 1940-1942 :
la convention de La HAye à Anvers : une collaboration loyale et maximale
6. les persécutions illégales : Anvers et ses Juifs, 1940-1942 :
les Juifs : leur enregistrement à Anvers, décembre 1940 - le barreau et le parquet d'Anvers et la question des avocats juifs - le début des "déportations" et des "arrestations" de Juifs à Anvers : les expulsés vers le Limbourg, décembre 1940 - les ordonannces anti-juives à Anvers, 1941-1942 - Juin 1942 : l'étoile de David et le travail obligatoire au mur de l'Atlantique - les rafles d'Anvers, août-septembre 1942 - une prise de conscience ? Anvers se ressaisit, octobre-novembre 1942 - épiloque : le torpillage de la convention de La Haye
7. A la recherche d'une conclusion : Anvers et l'Ordre nouveau
Cet article prend comme point de départ les rafles des Juifs à Anvers en août 1942. Comment le corps de police anversois a-t-il pu y prêter son concours et devenir ainsi complice de ce qui est peut-être le plus grand crime de guerre commis en Belgique en 1940-1944 ? Le commissaire de police en chef transmit en effet les ordres administratifs allemands à son corps et veilla à leur exécution. Ses supérieurs belges directs, le bourgmestre et le procureur du Roi, observèrent les faits, mais n'intervinrent pas.
L'antisémitisme a peut-être joué un rôle dans le comportement sur le terrain de certains et l'abstention d'autres, mais il n'explique pas tout. Cet article explore un contexte plus large de collaboration administrative entre les autorités locales et le pouvoir occupant, attitude définie dans la convention de La Haye de 1907. La participation aux déportations repose en effet sur une base 'administrative', dans le contexte de prestations de services 'normales'.
L'analyse part de la collaboration administrative avec l'occupant en Belgique en 14-18. Avec l'appui de la Cour de cassation, les fonctionnaires belges ont alors accepté que la collaboration pouvait impliquer que les autorités belges aillent à l'encontre de la législation belge, et même de la Constitution, aussi longtemps que l'occupant était capable de justifier les mesures prises en s'appuyant sur la convention de La Haye. Lorsque dans le contexte de la Flamenpolitik, il abusa de ce principe, la magistrature belge cessa collectivement le travail début 1918, ce qui mena à une désorganisation extrême.
Dans les années 30, les gouvernements belges confirmèrent la pratique de la collaboration administrative en l'affinant. Le principe de la collaboration appliqué en 1914-1918 fut maintenu, mais il revenait maintenant au simple fonctionnaire d'estimer par lui-même en conscience quand il n'avait pas à réagir à la demande de l'occupant. En cas de doute, il lui fallait demander conseil au supérieur, qui devait alors décider. Il n'était donc plus question d'une démission collective.
Après mai 1940 une collaboration administrative poussée avec l'occupant fut à nouveau de mise. La politisation croissante du régime d'occupation devait toutefois susciter des interrogations. La réponse à ces questions fut conditionnée par deux facteurs qui influèrent étroitement l'un sur l'autre. D'une part, importait la permanence des institutions. En cas de changements de régime et de 'cataclysme', l'administration de l'Etat s'accroche plus encore qu'en temps normal à la permanence et à la survie. D'autre part, comptait l'évaluation de l'issue de la guerre. La certitude de la victoire allemande, même dans le cadre d'une paix de compromis (il en va ainsi jusque tard dans l'année 1942), conduisit à l'acceptation par les fonctionnaires belges de mesures allemandes extrêmes, allant même à l'encontre de la convention de La Haye. Il en est ainsi entre autres pour les ordonnances anti-juives prises en 1940-1942, qui constituaient une violation manifeste de l'article 46 de ce traité, mais qui de manière générale furent tout de même exécutées docilement dans toute la Belgique. Il convient d'insister ici sur le fait que l'occupant s'est toujours montré entièrement disposé à accepter un refus de collaborer sur base de ce traité.
L'appel à la responsabilité individuelle mais aussi, du fait de l'occupation, le glissement du pouvoir réel vers le niveau local, mit la responsabilité d'un éventuel refus administratif essentiellement entre les mains des bourgmestres et des procureurs du Roi. A Bruxelles, un début de revirement se manifesta en juin-juillet 1941, sous l'impulsion du bourgmestre Joseph Van de Meulebroeck. Anvers ne réagit que beaucoup plus tard à la politisation générale du régime d'occupation : en octobre 1942, dans le cadre de la protestation générale contre l'introduction du travail obligatoire en Allemagne. A ce moment, les Juifs avaient déjà été déportés depuis quelques mois de la métropole…
La différence de chronologie entre Bruxelles et Anvers s'explique par des facteurs culturels locaux. La plus importante paraît bien être l'attrait poussé vers l'Ordre nouveau parmi les autorités locales, comme nous avons pu entre autres le constater chez le bourgmestre Delwaide, le chef de la police anversoise.
En ce qui concerne l'administration belge, l''étrange été de 1940' est un concept trompeur. Ce n'est qu'à partir du milieu de l'année 1941 que la situation commença à changer en Belgique. Dans les régions qui emboîtèrent le pas par après, le prix à payer de la guerre serait particulier élevé. Et cela alors qu'un occupant 'correct' était en Belgique occupée prêt à adopter une position très conciliante.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
inCahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 117-197
Titre : La convention de La Haye, la collaboration administrative en Belgique et la persécution des Juifs à Anvers, 1940-1942 Type de document : texte imprimé Auteurs : Herman Van Goethem, Auteur Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 117-197 Langues : Français (fre) Catégories : 34(493) Droit et lois belges
341.3(100) Convention de La Haye (1907)
351 Administration publique (services publics)
352 Administrations locales communales
352(493) Anvers
353(493) Province de Limbourg
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Judéocide / ShoahRésumé : Sommaire :
1. la collaboration administrative et judiciaire en 1940-1944 : antécédents, contexte :
la conventiond e La Haye de 1907 - l'occupation allemande de 1914-1918 - la "politique de présence" et le livret de mobilisation de 1936
2. La collaboration administrative "légale" , 1940-1942 :
1940-1942, l'exécution des ordres et ordonnances allemands. Deux tendances - police administrative, police judiciaire : la missive de von Falkenhausen du 24 juillet 1941 - juillet 1941 à octobre 1942 : le principe des arrestations en suspens au niveau central belge - Bruxelles, 1941-1942 : réticences et réserves naissantes
3. Les hauts fonctionnaires belges et la persécution des Juifs en Belgique, 1940-1942 : l'acceptation d'illégalités :
La Belgique livrant ses Juifs aux Allemands. A la recherche d'une explication
4. Une métropole à l'avant-garde de la collaboration :
la grande agglomération d'Anvers - les responsables anversois : le procureur du Roi et le bourgmestre
5. La colaboration "légale" à Anvers, 1940-1942 :
la convention de La HAye à Anvers : une collaboration loyale et maximale
6. les persécutions illégales : Anvers et ses Juifs, 1940-1942 :
les Juifs : leur enregistrement à Anvers, décembre 1940 - le barreau et le parquet d'Anvers et la question des avocats juifs - le début des "déportations" et des "arrestations" de Juifs à Anvers : les expulsés vers le Limbourg, décembre 1940 - les ordonannces anti-juives à Anvers, 1941-1942 - Juin 1942 : l'étoile de David et le travail obligatoire au mur de l'Atlantique - les rafles d'Anvers, août-septembre 1942 - une prise de conscience ? Anvers se ressaisit, octobre-novembre 1942 - épiloque : le torpillage de la convention de La Haye
7. A la recherche d'une conclusion : Anvers et l'Ordre nouveau
Cet article prend comme point de départ les rafles des Juifs à Anvers en août 1942. Comment le corps de police anversois a-t-il pu y prêter son concours et devenir ainsi complice de ce qui est peut-être le plus grand crime de guerre commis en Belgique en 1940-1944 ? Le commissaire de police en chef transmit en effet les ordres administratifs allemands à son corps et veilla à leur exécution. Ses supérieurs belges directs, le bourgmestre et le procureur du Roi, observèrent les faits, mais n'intervinrent pas.
L'antisémitisme a peut-être joué un rôle dans le comportement sur le terrain de certains et l'abstention d'autres, mais il n'explique pas tout. Cet article explore un contexte plus large de collaboration administrative entre les autorités locales et le pouvoir occupant, attitude définie dans la convention de La Haye de 1907. La participation aux déportations repose en effet sur une base 'administrative', dans le contexte de prestations de services 'normales'.
L'analyse part de la collaboration administrative avec l'occupant en Belgique en 14-18. Avec l'appui de la Cour de cassation, les fonctionnaires belges ont alors accepté que la collaboration pouvait impliquer que les autorités belges aillent à l'encontre de la législation belge, et même de la Constitution, aussi longtemps que l'occupant était capable de justifier les mesures prises en s'appuyant sur la convention de La Haye. Lorsque dans le contexte de la Flamenpolitik, il abusa de ce principe, la magistrature belge cessa collectivement le travail début 1918, ce qui mena à une désorganisation extrême.
Dans les années 30, les gouvernements belges confirmèrent la pratique de la collaboration administrative en l'affinant. Le principe de la collaboration appliqué en 1914-1918 fut maintenu, mais il revenait maintenant au simple fonctionnaire d'estimer par lui-même en conscience quand il n'avait pas à réagir à la demande de l'occupant. En cas de doute, il lui fallait demander conseil au supérieur, qui devait alors décider. Il n'était donc plus question d'une démission collective.
Après mai 1940 une collaboration administrative poussée avec l'occupant fut à nouveau de mise. La politisation croissante du régime d'occupation devait toutefois susciter des interrogations. La réponse à ces questions fut conditionnée par deux facteurs qui influèrent étroitement l'un sur l'autre. D'une part, importait la permanence des institutions. En cas de changements de régime et de 'cataclysme', l'administration de l'Etat s'accroche plus encore qu'en temps normal à la permanence et à la survie. D'autre part, comptait l'évaluation de l'issue de la guerre. La certitude de la victoire allemande, même dans le cadre d'une paix de compromis (il en va ainsi jusque tard dans l'année 1942), conduisit à l'acceptation par les fonctionnaires belges de mesures allemandes extrêmes, allant même à l'encontre de la convention de La Haye. Il en est ainsi entre autres pour les ordonnances anti-juives prises en 1940-1942, qui constituaient une violation manifeste de l'article 46 de ce traité, mais qui de manière générale furent tout de même exécutées docilement dans toute la Belgique. Il convient d'insister ici sur le fait que l'occupant s'est toujours montré entièrement disposé à accepter un refus de collaborer sur base de ce traité.
L'appel à la responsabilité individuelle mais aussi, du fait de l'occupation, le glissement du pouvoir réel vers le niveau local, mit la responsabilité d'un éventuel refus administratif essentiellement entre les mains des bourgmestres et des procureurs du Roi. A Bruxelles, un début de revirement se manifesta en juin-juillet 1941, sous l'impulsion du bourgmestre Joseph Van de Meulebroeck. Anvers ne réagit que beaucoup plus tard à la politisation générale du régime d'occupation : en octobre 1942, dans le cadre de la protestation générale contre l'introduction du travail obligatoire en Allemagne. A ce moment, les Juifs avaient déjà été déportés depuis quelques mois de la métropole…
La différence de chronologie entre Bruxelles et Anvers s'explique par des facteurs culturels locaux. La plus importante paraît bien être l'attrait poussé vers l'Ordre nouveau parmi les autorités locales, comme nous avons pu entre autres le constater chez le bourgmestre Delwaide, le chef de la police anversoise.
En ce qui concerne l'administration belge, l''étrange été de 1940' est un concept trompeur. Ce n'est qu'à partir du milieu de l'année 1941 que la situation commença à changer en Belgique. Dans les régions qui emboîtèrent le pas par après, le prix à payer de la guerre serait particulier élevé. Et cela alors qu'un occupant 'correct' était en Belgique occupée prêt à adopter une position très conciliante.
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41951 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible De Jodenvervolging in België in cijfers / Lieven Saerens in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 17 (2006)
[article] De Jodenvervolging in België in cijfers [texte imprimé] / Lieven Saerens, Auteur . - 2006 . - pp. 199-235.
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 199-235
Catégories : 31 Statistique Démographie
352(493) Anvers
352(493) Bruxelles
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. Déportation
94(33) Histoire du Peuple juif
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
94(493)"1933/45" Association des Juifs en Belgique (AJB)
Judéocide / ShoahRésumé : Paragraphes :
1. De eerste Jodentellingen in 1940 door de Belgische gemeentediensten
2. Een nieuwe Jodentelling begin 1941 door de Vereeniging van joden in België (VJB)
3. De invoering van de davidster in juni 1942,een laatste parameter voor de demografische spreiding van de Joden in België
4. De boekhauder van de dood
5. De deportatie per lokaliteit
6. Een poging tot verlaring van het hoge Antwerpse deportatiecijfer
Tableaux :
1. Joodse bevolking in België rond einde 1940
2. Aantal Joden in Groot-Antwerpen op 1 oktober en 1 april 1942
3. Aantal Joden in Groot-Brussel op 1 oktober en 1 april 1942
4. Aantal afgeleverde davidsterren in Groot-Antwerpen per gemeente
5. Aantal afgeleverde davidsterren in het Brusselse per gemeente
6. Aantal gedeporteerden uit België, op basis van de bewaarde VJB-formulieren
7. Aantal gedeporteerden uit Groot-Antwerpen, per gemeente en op basis van de bewaarde VJB-formulieren
8. Aantal gedeporteerden uit Antwerpen-stad, per wijk en op basis van de bewaarde VJB-formulieren
9. Aantal Joodse gedeporteerden uit straten Groot-Antwerpen met meer dan 100 Joodse inwoners, op basis van de bewaarde VJB-formulieren
10. Aantal Joodse gedeporteerden uit straten Groot-Brussel met meer dan 100 Joodse inwoners, op basis van de bewaarde VJB-formulieren
11. Deportatiecijfers in een aantal Groot-Antwerpse straten gerelateerd aan de verhuizers, op basis van de bewaarde VJB-formulieren
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
inCahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 199-235
Titre : De Jodenvervolging in België in cijfers Type de document : texte imprimé Auteurs : Lieven Saerens, Auteur Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 199-235 Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 31 Statistique Démographie
352(493) Anvers
352(493) Bruxelles
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. Déportation
94(33) Histoire du Peuple juif
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
94(493)"1933/45" Association des Juifs en Belgique (AJB)
Judéocide / ShoahRésumé : Paragraphes :
1. De eerste Jodentellingen in 1940 door de Belgische gemeentediensten
2. Een nieuwe Jodentelling begin 1941 door de Vereeniging van joden in België (VJB)
3. De invoering van de davidster in juni 1942,een laatste parameter voor de demografische spreiding van de Joden in België
4. De boekhauder van de dood
5. De deportatie per lokaliteit
6. Een poging tot verlaring van het hoge Antwerpse deportatiecijfer
Tableaux :
1. Joodse bevolking in België rond einde 1940
2. Aantal Joden in Groot-Antwerpen op 1 oktober en 1 april 1942
3. Aantal Joden in Groot-Brussel op 1 oktober en 1 april 1942
4. Aantal afgeleverde davidsterren in Groot-Antwerpen per gemeente
5. Aantal afgeleverde davidsterren in het Brusselse per gemeente
6. Aantal gedeporteerden uit België, op basis van de bewaarde VJB-formulieren
7. Aantal gedeporteerden uit Groot-Antwerpen, per gemeente en op basis van de bewaarde VJB-formulieren
8. Aantal gedeporteerden uit Antwerpen-stad, per wijk en op basis van de bewaarde VJB-formulieren
9. Aantal Joodse gedeporteerden uit straten Groot-Antwerpen met meer dan 100 Joodse inwoners, op basis van de bewaarde VJB-formulieren
10. Aantal Joodse gedeporteerden uit straten Groot-Brussel met meer dan 100 Joodse inwoners, op basis van de bewaarde VJB-formulieren
11. Deportatiecijfers in een aantal Groot-Antwerpse straten gerelateerd aan de verhuizers, op basis van de bewaarde VJB-formulieren
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41951 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Offers in balans / Antoon Vrints in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 17 (2006)
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41951 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Herinneringscultuur, herdenkingsplicht en de historici in onze democratie / Willem Erauw in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 17 (2006)
[article] Herinneringscultuur, herdenkingsplicht en de historici in onze democratie : Over de omgang met de geschiedenis van de twintigste eeuw en de erfenis van het totalitarisme [texte imprimé] / Willem Erauw, Auteur . - 2006 . - pp. 253-271.
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 253-271
Catégories : 37:17 Travail de Mémoire
82-94 Mémoire/Historiographie
930 Science historique
94"19" Histoire du XXe siècleRésumé : Trad. approximative :
La culture de souvenir, le devoir de commémoration et les historiens dans notre démocratie : Au sujet de la relation avec l'histoire du vingtième le siècle et l'héritage du totalitarismePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
inCahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 253-271
Titre : Herinneringscultuur, herdenkingsplicht en de historici in onze democratie : Over de omgang met de geschiedenis van de twintigste eeuw en de erfenis van het totalitarisme Type de document : texte imprimé Auteurs : Willem Erauw, Auteur Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 253-271 Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 37:17 Travail de Mémoire
82-94 Mémoire/Historiographie
930 Science historique
94"19" Histoire du XXe siècleRésumé : Trad. approximative :
La culture de souvenir, le devoir de commémoration et les historiens dans notre démocratie : Au sujet de la relation avec l'histoire du vingtième le siècle et l'héritage du totalitarismePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41951 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible