[article] Sommaire n°24 [texte imprimé] . - 2001 . - 185 p. Langues : Français ( fre) in Agone > 24 (2001) . - 185 p.
Catégories : |
32(4) Politique Union Européenne 329.14 Tendance socialiste/gauche 57 Sciences biologiques 613.8 Médecine - Santé et éthique / Bioéthique
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Résumé : |
Nécrotechnologies dites sciences de la vie ou biotechnologies
L’économie politique du profit impose à la biologie appliquée à l’agriculture de dépouiller les plantes et les animaux de la faculté la plus fondamentale des êtres vivants, se reproduire et se multiplier.Eelle lui impose de faire un vivant en quelque sorte stérile – c’est-à-dire mort. Les transnationales des « sciences de la vie» sont toutes des entreprises agrochimiques. elles produisent des pesticides, des fongicides, des bactéricides, des herbicides, des gamétocides. Leur culture « biologique » est en réalité une culture mortifère.
Avec un_Petit glossaire de quelques termes de la novlangue biotechnologique_ de Jean-Pierre Berlan.
Quand la gauche essayait, Serge Halimi
La tentation récurrente des socialistes de dénier une capitulation que chacun observe suggère que l’idéal capitaliste, le repli individualiste, la privatisation des entreprises et des têtes demeurent en France moins assurés qu’ailleurs – novembre décembre 1995, ce n’est pas si loin. […] Et puisque « nous voici condamnés à vivre dans le monde où nous vivons », pourquoi ne pas dorénavant se satisfaire de soulager ça ou là quelques petites misères grâce à l’admirable dévouement d’une poignée de bénévoles et à la bonté médiatisée d’un quarteron de mécènes ? Sans jamais plus céder à l’antique « tentation totalitaire » : extirper les racines de l’injustice.
La prison comme substitut du ghetto : la nouvelle « institution particulière » de l’Amérique, Loïc Wacquant
L’originalité du système carcéral américain actuel tient à ceci que, à la différence de l’esclavage, du système de Jim Crow et du ghetto du milieu de siècle, il ne remplit aucune fonction économique positive de recrutement et de discipline de la main d’œuvre : il ne sert qu’à entreposer les fractions précarisées et déprolétarisées de la classe ouvrière noire, soit qu’elles ne trouvent pas de travail en raison d’un déficit de qualification (causé par la banqueroute du système scolaire public), de la discrimination à l’embauche et de la concurrence des immigrés, soit qu’elles refusent de se soumettre à l’indignité des emplois sous-qualifiés et sous-payés des secteurs périphériques de l’économie de services – que les habitants du ghetto qualifient d’ailleurs communément de « boulots d’esclaves » (slave jobs).
Liaisons dangereuses entre institutions & milieux d’affaires européens, Avant-propos de Susan George
L’Europe des grandes firmes Observatoire de l’Europe industrielle
(Traduit de l’anglais par Mickey Gaboriaud)
Les multinationales, qui agissent aussi bien individuellement qu’au sein de divers lobbies, sont devenues d’importants partenaires politiques dans le processus de prise de décision de l’Union européenne. Au cours des quinze dernières années, avec la réalisation du Marché unique, l’adoption de la monnaie unique et l’accroissement du pouvoir de ses institutions, l’unification européenne est passée à la vitesse supérieure. Ce processus s’est accéléré sous la pression des lobbies représentant les plus importantes entreprises européennes. Voici un aperçu général de quelques-unes des firmes les plus influentes à Bruxelles et une analyse de certaines des situations dans lesquelles la politique européenne a été (dé)formée par les manœuvres industrielles.
Quels nouveaux objectifs pour l’Union européenne ? Jean-Philippe Melchior
Alors que la destruction des régulations nationales jugées nuisibles à l’unification du continent est bien avancée, il s’agit de savoir si l’Union va poursuivre son évolution, à l’aune d’un renoncement durable du politique, pour le seul profit des grandes multinationales européennes ou si, au contraire, va émerger une volonté commune pour construire de nouvelles régulations valables cette fois au niveau européen. Jusqu’à présent, le décalage entre le niveau élevé d’intégration économique atteint par l’Union européenne et l’édification politique et sociale de celle-ci est resté très important. Le maintien de ce décalage paraît difficilement envisageable à l’heure de l’élargissement de l’Union à l’Est et au Sud européen
La guerre au vivant Jean-Pierre Berlan (suivi de déclarations de René Riesel et des Chercheurs dans la nuit sur la culture des OGM)
La biologie moderne et ses biotechnologies relèvent plus de la spéculation financière caractéristique de notre époque que d’une science qui a perdu jusqu’au souvenir qu’elle avait pu se ranger sous la bannière de la vérité, de la liberté, de l’objectivité, du désintéressement et de l’émancipation. Depuis que la première « chimère » génétique ouvrit en 1973 la boîte de Pandore de l’instrumentalisation du vivant, cette biologie-là s’attache à capitaliser les profits futurs. Le profit étant dans les gènes, la vérité scientifique s’y trouve aussi. Notre livre s’efforcera de répondre aux préoccupations du mouvement de résistance aux mystifications techno-scientifiques de la biologie marchande.
La modestie, la rigueur & l’ironie. Remarques à propos de Prodiges et vertiges de l’analogie de Jacques Bouveresse, par Jean Bricmont & Alan Sokal
Lorsque nous avons écrit notre livre dénonçant l’usage grossièrement abusif des concepts scientifiques par bon nombre d’intellectuels philosophico-littéraires français de premier plan, nous nous sentions comme des étrangers. C’est donc avec grand plaisir que nous lisons la défense vigoureuse de nos idées par Jacques Bouveresse. Nous n’avons pas été surpris par sa sévérité, comme sur la question de l’honnêteté : pas seulement à propos d’auteurs que nous avions critiqués, mais aussi à propos de leurs nombreux défenseurs dans les médias français – en particulier dans Le Monde des livres. Alors que nous ne nous prononçons pas sur le fait de savoir si leurs textes sont le fruit de la malhonnêteté ou de l’incompétence la plus grossière, Bouveresse est tenté de répondre : « les deux »
ACTUALITÉ D’UN ANNIVERSAIRE
La crise de l’Octobre 1970 québécois Jean-François Nadeau
Journées d’octobre au Québec Francis Simard
Manifeste d’octobre 1970 Front de libération du Québec
Sur la crise d’octobre 1970 Entretien avec… Jean-Paul Sartre
Il y a quarante ans, à une époque de rapides changements sociaux et politiques, les Québécois ont plus que jamais pris conscience d’eux-mêmes. De nombreux jeunes gens commencèrent à militer. Mais il sembla à certains que la lutte au sein de partis à l’architecture traditionnelle ne menait nulle part. Ces partis, jugeaient-ils alors, ne peuvent que servir le jeu du pouvoir en place. À partir de 1963, plusieurs ont rejoint l’action clandestine au sein du Front de libération du Québec. Ses membres se jetèrent à la gorge de l’impérialisme sous toutes ses formes : bombe contre des symboles coloniaux ou attaques d’institutions du capitalisme. Ces actions donnèrent lieu à de formidables chasses à l’homme et à des procès retentissants…
HISTOIRE RADICALE
Retour sur une présence en Espagne : George Orwell & la guerre civile
J’ai été témoin à Barcelone de George Orwell
Arguments anciens pour instruire toute participation déclinante aux élections, présentation de Charles Jacquier
La grève des électeurs, Octave Mirbeau
Aux électeurs, Zo d’Axa.
Documents pour prévenir les amnésies. Pièces à conviction : Heinen & Aragon
Pour qu’on ne sache pas suivi de Défense ou déchéance de la culture, de George Henein |
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Titre : |
Sommaire n°24 |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2001 |
Article en page(s) : |
185 p. |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
32(4) Politique Union Européenne 329.14 Tendance socialiste/gauche 57 Sciences biologiques 613.8 Médecine - Santé et éthique / Bioéthique
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Résumé : |
Nécrotechnologies dites sciences de la vie ou biotechnologies
L’économie politique du profit impose à la biologie appliquée à l’agriculture de dépouiller les plantes et les animaux de la faculté la plus fondamentale des êtres vivants, se reproduire et se multiplier.Eelle lui impose de faire un vivant en quelque sorte stérile – c’est-à-dire mort. Les transnationales des « sciences de la vie» sont toutes des entreprises agrochimiques. elles produisent des pesticides, des fongicides, des bactéricides, des herbicides, des gamétocides. Leur culture « biologique » est en réalité une culture mortifère.
Avec un_Petit glossaire de quelques termes de la novlangue biotechnologique_ de Jean-Pierre Berlan.
Quand la gauche essayait, Serge Halimi
La tentation récurrente des socialistes de dénier une capitulation que chacun observe suggère que l’idéal capitaliste, le repli individualiste, la privatisation des entreprises et des têtes demeurent en France moins assurés qu’ailleurs – novembre décembre 1995, ce n’est pas si loin. […] Et puisque « nous voici condamnés à vivre dans le monde où nous vivons », pourquoi ne pas dorénavant se satisfaire de soulager ça ou là quelques petites misères grâce à l’admirable dévouement d’une poignée de bénévoles et à la bonté médiatisée d’un quarteron de mécènes ? Sans jamais plus céder à l’antique « tentation totalitaire » : extirper les racines de l’injustice.
La prison comme substitut du ghetto : la nouvelle « institution particulière » de l’Amérique, Loïc Wacquant
L’originalité du système carcéral américain actuel tient à ceci que, à la différence de l’esclavage, du système de Jim Crow et du ghetto du milieu de siècle, il ne remplit aucune fonction économique positive de recrutement et de discipline de la main d’œuvre : il ne sert qu’à entreposer les fractions précarisées et déprolétarisées de la classe ouvrière noire, soit qu’elles ne trouvent pas de travail en raison d’un déficit de qualification (causé par la banqueroute du système scolaire public), de la discrimination à l’embauche et de la concurrence des immigrés, soit qu’elles refusent de se soumettre à l’indignité des emplois sous-qualifiés et sous-payés des secteurs périphériques de l’économie de services – que les habitants du ghetto qualifient d’ailleurs communément de « boulots d’esclaves » (slave jobs).
Liaisons dangereuses entre institutions & milieux d’affaires européens, Avant-propos de Susan George
L’Europe des grandes firmes Observatoire de l’Europe industrielle
(Traduit de l’anglais par Mickey Gaboriaud)
Les multinationales, qui agissent aussi bien individuellement qu’au sein de divers lobbies, sont devenues d’importants partenaires politiques dans le processus de prise de décision de l’Union européenne. Au cours des quinze dernières années, avec la réalisation du Marché unique, l’adoption de la monnaie unique et l’accroissement du pouvoir de ses institutions, l’unification européenne est passée à la vitesse supérieure. Ce processus s’est accéléré sous la pression des lobbies représentant les plus importantes entreprises européennes. Voici un aperçu général de quelques-unes des firmes les plus influentes à Bruxelles et une analyse de certaines des situations dans lesquelles la politique européenne a été (dé)formée par les manœuvres industrielles.
Quels nouveaux objectifs pour l’Union européenne ? Jean-Philippe Melchior
Alors que la destruction des régulations nationales jugées nuisibles à l’unification du continent est bien avancée, il s’agit de savoir si l’Union va poursuivre son évolution, à l’aune d’un renoncement durable du politique, pour le seul profit des grandes multinationales européennes ou si, au contraire, va émerger une volonté commune pour construire de nouvelles régulations valables cette fois au niveau européen. Jusqu’à présent, le décalage entre le niveau élevé d’intégration économique atteint par l’Union européenne et l’édification politique et sociale de celle-ci est resté très important. Le maintien de ce décalage paraît difficilement envisageable à l’heure de l’élargissement de l’Union à l’Est et au Sud européen
La guerre au vivant Jean-Pierre Berlan (suivi de déclarations de René Riesel et des Chercheurs dans la nuit sur la culture des OGM)
La biologie moderne et ses biotechnologies relèvent plus de la spéculation financière caractéristique de notre époque que d’une science qui a perdu jusqu’au souvenir qu’elle avait pu se ranger sous la bannière de la vérité, de la liberté, de l’objectivité, du désintéressement et de l’émancipation. Depuis que la première « chimère » génétique ouvrit en 1973 la boîte de Pandore de l’instrumentalisation du vivant, cette biologie-là s’attache à capitaliser les profits futurs. Le profit étant dans les gènes, la vérité scientifique s’y trouve aussi. Notre livre s’efforcera de répondre aux préoccupations du mouvement de résistance aux mystifications techno-scientifiques de la biologie marchande.
La modestie, la rigueur & l’ironie. Remarques à propos de Prodiges et vertiges de l’analogie de Jacques Bouveresse, par Jean Bricmont & Alan Sokal
Lorsque nous avons écrit notre livre dénonçant l’usage grossièrement abusif des concepts scientifiques par bon nombre d’intellectuels philosophico-littéraires français de premier plan, nous nous sentions comme des étrangers. C’est donc avec grand plaisir que nous lisons la défense vigoureuse de nos idées par Jacques Bouveresse. Nous n’avons pas été surpris par sa sévérité, comme sur la question de l’honnêteté : pas seulement à propos d’auteurs que nous avions critiqués, mais aussi à propos de leurs nombreux défenseurs dans les médias français – en particulier dans Le Monde des livres. Alors que nous ne nous prononçons pas sur le fait de savoir si leurs textes sont le fruit de la malhonnêteté ou de l’incompétence la plus grossière, Bouveresse est tenté de répondre : « les deux »
ACTUALITÉ D’UN ANNIVERSAIRE
La crise de l’Octobre 1970 québécois Jean-François Nadeau
Journées d’octobre au Québec Francis Simard
Manifeste d’octobre 1970 Front de libération du Québec
Sur la crise d’octobre 1970 Entretien avec… Jean-Paul Sartre
Il y a quarante ans, à une époque de rapides changements sociaux et politiques, les Québécois ont plus que jamais pris conscience d’eux-mêmes. De nombreux jeunes gens commencèrent à militer. Mais il sembla à certains que la lutte au sein de partis à l’architecture traditionnelle ne menait nulle part. Ces partis, jugeaient-ils alors, ne peuvent que servir le jeu du pouvoir en place. À partir de 1963, plusieurs ont rejoint l’action clandestine au sein du Front de libération du Québec. Ses membres se jetèrent à la gorge de l’impérialisme sous toutes ses formes : bombe contre des symboles coloniaux ou attaques d’institutions du capitalisme. Ces actions donnèrent lieu à de formidables chasses à l’homme et à des procès retentissants…
HISTOIRE RADICALE
Retour sur une présence en Espagne : George Orwell & la guerre civile
J’ai été témoin à Barcelone de George Orwell
Arguments anciens pour instruire toute participation déclinante aux élections, présentation de Charles Jacquier
La grève des électeurs, Octave Mirbeau
Aux électeurs, Zo d’Axa.
Documents pour prévenir les amnésies. Pièces à conviction : Heinen & Aragon
Pour qu’on ne sache pas suivi de Défense ou déchéance de la culture, de George Henein |
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