Philosophie magazine . 34Mention de date : novembre 2009 Paru le : 01/11/2009 |
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34 - novembre 2009 - A-t-on raison d'avoir peur ? [texte imprimé] . - 2009 . - 98 p. ; 28 cm.
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[article] De quel côté le mur est-il tombé [texte imprimé] / Martin Legros, Auteur . - 2009 . - pp. 24-29.
Langues : Français (fre)
in Philosophie magazine > 34 (novembre 2009) . - pp. 24-29
Catégories : 329.15(091) Histoire du communisme
94(430) Histoire de l'Allemagne
Mur de BerlinRésumé : De nombreux philosophes ont avancé des interprétations aussi stimulantes que discordantes sur l'un des plus grands et des plus mystérieux événements du XXe siècle. Quatre d'entre eux – le Français André Glucksmann, l'Américain Noam Chomsky, l'Allemand Claus Offe et le Russe Vladimir Boukovski – ont accepté de se confronter, vingt ans après, à leurs points de vue de l'époque. Entre fin de l'histoire, retour du nationalisme et avenir du socialisme, comment le sens d'un événement se métamorphose avec le temps. Note de contenu : + encarts :
"La contagion de la liberté n'est pas éteinte" : André Glicksmann
- "La guerre froide n'est pas terminée" : Noam Chomsky
- "La chute du mur était une manipulation soviétique" : Vladimir Boukovski
- "Le rêve communiste n'est pas mort en 1989" : Claus Offe
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : De quel côté le mur est-il tombé Type de document : texte imprimé Auteurs : Martin Legros, Auteur Année de publication : 2009 Article en page(s) : pp. 24-29 Langues : Français (fre) Catégories : 329.15(091) Histoire du communisme
94(430) Histoire de l'Allemagne
Mur de BerlinRésumé : De nombreux philosophes ont avancé des interprétations aussi stimulantes que discordantes sur l'un des plus grands et des plus mystérieux événements du XXe siècle. Quatre d'entre eux – le Français André Glucksmann, l'Américain Noam Chomsky, l'Allemand Claus Offe et le Russe Vladimir Boukovski – ont accepté de se confronter, vingt ans après, à leurs points de vue de l'époque. Entre fin de l'histoire, retour du nationalisme et avenir du socialisme, comment le sens d'un événement se métamorphose avec le temps. Note de contenu : + encarts :
"La contagion de la liberté n'est pas éteinte" : André Glicksmann
- "La guerre froide n'est pas terminée" : Noam Chomsky
- "La chute du mur était une manipulation soviétique" : Vladimir Boukovski
- "Le rêve communiste n'est pas mort en 1989" : Claus Offe
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Philosophie magazine > 34 (novembre 2009) . - pp. 24-29Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 45514 phi Périodique Réserve Périodiques Disponible Avons-nous raison d'avoir peur ? in Philosophie magazine, 34 (novembre 2009)
[article] Avons-nous raison d'avoir peur ? : dossier [texte imprimé] . - 2009 . - pp. 34-55.
Langues : Français (fre)
in Philosophie magazine > 34 (novembre 2009) . - pp. 34-55
Catégories : 159.9 Psychologie
159.942 Emotions / Sentiments / SensationsRésumé : Nous sommes entrés dans une civilisation panique. menaces d'épidémie, de terrorisme, de chaos climatique, d'effondrement économique, d'empoisonnement au maïs OGM se bousculent à la une des journaux et dans nos conversations. face à cette perpétuelle anxiété, il nous incombe de creuser une distance. Oui, mais comment ? En considérant la peur tantôt comme une ennemie (p. 40), tantôt comme une intime (p. 45) et peut-être comme une alliée (p. 49), nous répondent les philosophes interrogés ici : Paul Virilio, Dominique Lecourt, Jean-Pierre Dupuy, Paul-Laurent Assoun ou Irvin Yalom. C'est-à-dire : en la combattant lorsqu'elle prend le visage d'une politique d'État ; en l'accueillant lorsqu'elle porte en elle la vérité de notre désir ; ou en en faisant un levier pour parer aux catastrophes annoncées. Et si nous apprenions à avoir peur avec raison ? Note de contenu : Articles :
* Big brother vous effraie / Martin Legros
À l'ère de la « guerre à la terreur », l'État ne se contente plus de nous surveiller, il instrumentalise et amplifie les menaces. et nous laisse avec une question : la peur peut-elle être le ciment de la communauté politique ?
* 9 stratégies contre la crainte / Cédric Enjalbert
De l'indifférence à la confrontation en passant par le pari de la vie éternelle, voici les meilleurs remèdes que nous prescrivent les philosophes.
* « L'angoisse dit vrai »
Pour la psychanalyse, rappelle Paul-Laurent Assoun, l'angoisse est toujours liée à notre désir. C'est donc par elle que se déclenche notre subjectivité – si l'on sait la déchiffrer.
Propos recueillis par Philippe Nassif
* « J'ai une poussée d'agliophobie, dextrophobie, théophobie... »
obert McLiam Wilson, génial écrivain irlandais, n'a plus rien publié depuis... 1996. Paralysé par la peur ? C'est ce qu'il suggère dans le témoignage inquiétant qu'il a lu aux Assises du roman de Lyon en 2007.
* Ressorts (darwiniens) de la trouille / Adrien Barton
Pour la psychologie évolutionniste, nous héritons d'un sens du danger qui, jusqu'ici, nous a été plutôt profitable. C'est toujours le cas, mais moins, car les périls des mégapoles ne sont plus ceux de la jungle. Et si l'on s'éduquait aux nouvelles menaces ?
* Apocalypse now ?
L'idée d'un « catastrophisme éclairé », forgée par Jean-Pierre Dupuy, a gagné en audience ces dernières années. la peur peut-elle être bonne conseillère? pour Dominique Lecourt, la réponse est non.
Propos recueillis Par Michel Eltchaninoff
+ encarts :
- L'âge classique de la peur
- l'âge romantique de l'angoisse
- l'âge contemporain de la catastrophe
- "Ce qui nous menace c'est l'accélération" : Paul Virilio
- 9 stratégies contre la crainte : Epictète, Epicure, Descartes, Pascal, Spinoza, Kant, Jonas, Heidegger et Sartre
- "L'idée de la mort nous sauve" : Irvin Yalom
- Fausses alertes ! / Gerd Gigerenzer
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Avons-nous raison d'avoir peur ? : dossier Type de document : texte imprimé Année de publication : 2009 Article en page(s) : pp. 34-55 Langues : Français (fre) Catégories : 159.9 Psychologie
159.942 Emotions / Sentiments / SensationsRésumé : Nous sommes entrés dans une civilisation panique. menaces d'épidémie, de terrorisme, de chaos climatique, d'effondrement économique, d'empoisonnement au maïs OGM se bousculent à la une des journaux et dans nos conversations. face à cette perpétuelle anxiété, il nous incombe de creuser une distance. Oui, mais comment ? En considérant la peur tantôt comme une ennemie (p. 40), tantôt comme une intime (p. 45) et peut-être comme une alliée (p. 49), nous répondent les philosophes interrogés ici : Paul Virilio, Dominique Lecourt, Jean-Pierre Dupuy, Paul-Laurent Assoun ou Irvin Yalom. C'est-à-dire : en la combattant lorsqu'elle prend le visage d'une politique d'État ; en l'accueillant lorsqu'elle porte en elle la vérité de notre désir ; ou en en faisant un levier pour parer aux catastrophes annoncées. Et si nous apprenions à avoir peur avec raison ? Note de contenu : Articles :
* Big brother vous effraie / Martin Legros
À l'ère de la « guerre à la terreur », l'État ne se contente plus de nous surveiller, il instrumentalise et amplifie les menaces. et nous laisse avec une question : la peur peut-elle être le ciment de la communauté politique ?
* 9 stratégies contre la crainte / Cédric Enjalbert
De l'indifférence à la confrontation en passant par le pari de la vie éternelle, voici les meilleurs remèdes que nous prescrivent les philosophes.
* « L'angoisse dit vrai »
Pour la psychanalyse, rappelle Paul-Laurent Assoun, l'angoisse est toujours liée à notre désir. C'est donc par elle que se déclenche notre subjectivité – si l'on sait la déchiffrer.
Propos recueillis par Philippe Nassif
* « J'ai une poussée d'agliophobie, dextrophobie, théophobie... »
obert McLiam Wilson, génial écrivain irlandais, n'a plus rien publié depuis... 1996. Paralysé par la peur ? C'est ce qu'il suggère dans le témoignage inquiétant qu'il a lu aux Assises du roman de Lyon en 2007.
* Ressorts (darwiniens) de la trouille / Adrien Barton
Pour la psychologie évolutionniste, nous héritons d'un sens du danger qui, jusqu'ici, nous a été plutôt profitable. C'est toujours le cas, mais moins, car les périls des mégapoles ne sont plus ceux de la jungle. Et si l'on s'éduquait aux nouvelles menaces ?
* Apocalypse now ?
L'idée d'un « catastrophisme éclairé », forgée par Jean-Pierre Dupuy, a gagné en audience ces dernières années. la peur peut-elle être bonne conseillère? pour Dominique Lecourt, la réponse est non.
Propos recueillis Par Michel Eltchaninoff
+ encarts :
- L'âge classique de la peur
- l'âge romantique de l'angoisse
- l'âge contemporain de la catastrophe
- "Ce qui nous menace c'est l'accélération" : Paul Virilio
- 9 stratégies contre la crainte : Epictète, Epicure, Descartes, Pascal, Spinoza, Kant, Jonas, Heidegger et Sartre
- "L'idée de la mort nous sauve" : Irvin Yalom
- Fausses alertes ! / Gerd Gigerenzer
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Philosophie magazine > 34 (novembre 2009) . - pp. 34-55Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 45514 phi Périodique Réserve Périodiques Disponible Thomas Hobbes in Philosophie magazine, 34 (novembre 2009)
[article] Thomas Hobbes : dossier [texte imprimé] . - 2009 . - pp. 62-73.
Langues : Français (fre)
in Philosophie magazine > 34 (novembre 2009) . - pp. 62-73
Catégories : 14 Libéralisme (philosophie)
321 Formes de l'organisation politique
330.82 Libéralisme - Capitalisme
Hobbes, Thomas (1588-1679)Résumé : Avec lui, la théorie politique bascule de plain-pied vers la modernité. Savant éclectique, traumatisé par les conflits de son temps, il élabore la première pensée de l'état de nature et du pacte social conduisant à la formation de l'État. Pour en souligner la toute-puissance, il lui donne le nom de Léviathan, une créature terrible de la Bible, et se voit lui-même qualifié de monstre. Car le philosophe anglais fait scandale et divise : est-il le pionnier du libéralisme ou le chantre de l'absolutisme ? Le débat n'est toujours pas clos. Ses célèbres formules sur la condition humaine (« L'homme est un loup pour l'homme », « La guerre de tous de contre tous ») font toujours frémir et s'imposent à la mémoire dès que la violence se déchaîne. Lorsque les États se comportent comme des prédateurs sur la scène internationale ou s'adonnent à l'obsession sécuritaire, le spectre du Léviathan refait surface. Sous bien des aspects, nous vivons encore dans le monde de Hobbes. Note de contenu : Articles :
* Le monstre maudit / Martin Duru
« La peur a été la seule grande passion de ma vie. » Chez Thomas Hobbes, ce sentiment n'a d'égal que sa foi inébranlable en la raison. Vivant à une époque charnière où la science s'élève contre la religion, il est aussi le témoin de la guerre civile en Angleterre. La peur, Hobbes l'a éprouvée ; son oeuvre l'a aussi inspirée en tant que théoricien du pouvoir politique.
* Le pacte des loups / Delphine Thivet
Le contrat social est la seule manière de sortir l'homme de l'état de nature, dominé par la crainte d'une mort violente. L'État qui en résulte apparaît comme une construction rationnelle au pouvoir illimité. Avec le Léviathan, une révolution est en marche.
L'état de nature / le léviathan / le droit et la loi / les corps / le langage / la religion / la raison
* Ombres au tableau
Hobbes n'est pas vraiment démocrate, et il avait une vision trop noire de l'animalité... Malgré les critiques que son modèle suscite, il n'en reste pas moins une référence incontournable quand l'Histoire tourne au chaos.
Propos recueillis par Martin Duru
Harvey Mansfield / Carlo Ginzburg / Boris Cyrulnik
+ chronologie
+ Supplément n°34 : Léviathan (chapitres XIII et XVII / Th. Hobbes), 16 p.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Thomas Hobbes : dossier Type de document : texte imprimé Année de publication : 2009 Article en page(s) : pp. 62-73 Langues : Français (fre) Catégories : 14 Libéralisme (philosophie)
321 Formes de l'organisation politique
330.82 Libéralisme - Capitalisme
Hobbes, Thomas (1588-1679)Résumé : Avec lui, la théorie politique bascule de plain-pied vers la modernité. Savant éclectique, traumatisé par les conflits de son temps, il élabore la première pensée de l'état de nature et du pacte social conduisant à la formation de l'État. Pour en souligner la toute-puissance, il lui donne le nom de Léviathan, une créature terrible de la Bible, et se voit lui-même qualifié de monstre. Car le philosophe anglais fait scandale et divise : est-il le pionnier du libéralisme ou le chantre de l'absolutisme ? Le débat n'est toujours pas clos. Ses célèbres formules sur la condition humaine (« L'homme est un loup pour l'homme », « La guerre de tous de contre tous ») font toujours frémir et s'imposent à la mémoire dès que la violence se déchaîne. Lorsque les États se comportent comme des prédateurs sur la scène internationale ou s'adonnent à l'obsession sécuritaire, le spectre du Léviathan refait surface. Sous bien des aspects, nous vivons encore dans le monde de Hobbes. Note de contenu : Articles :
* Le monstre maudit / Martin Duru
« La peur a été la seule grande passion de ma vie. » Chez Thomas Hobbes, ce sentiment n'a d'égal que sa foi inébranlable en la raison. Vivant à une époque charnière où la science s'élève contre la religion, il est aussi le témoin de la guerre civile en Angleterre. La peur, Hobbes l'a éprouvée ; son oeuvre l'a aussi inspirée en tant que théoricien du pouvoir politique.
* Le pacte des loups / Delphine Thivet
Le contrat social est la seule manière de sortir l'homme de l'état de nature, dominé par la crainte d'une mort violente. L'État qui en résulte apparaît comme une construction rationnelle au pouvoir illimité. Avec le Léviathan, une révolution est en marche.
L'état de nature / le léviathan / le droit et la loi / les corps / le langage / la religion / la raison
* Ombres au tableau
Hobbes n'est pas vraiment démocrate, et il avait une vision trop noire de l'animalité... Malgré les critiques que son modèle suscite, il n'en reste pas moins une référence incontournable quand l'Histoire tourne au chaos.
Propos recueillis par Martin Duru
Harvey Mansfield / Carlo Ginzburg / Boris Cyrulnik
+ chronologie
+ Supplément n°34 : Léviathan (chapitres XIII et XVII / Th. Hobbes), 16 p.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Philosophie magazine > 34 (novembre 2009) . - pp. 62-73Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 45514 phi Périodique Réserve Périodiques Disponible "Un nouveau-né ne peut pas avoir de droit à la vie" de Peter Singer / Cédric Enjalbert in Philosophie magazine, 34 (novembre 2009)
[article] "Un nouveau-né ne peut pas avoir de droit à la vie" de Peter Singer : phrase choc [texte imprimé] / Cédric Enjalbert, Auteur . - 2009 . - p. 74.
Langues : Français (fre)
in Philosophie magazine > 34 (novembre 2009) . - p. 74
Catégories : 14 humanisme
179.3 Cruauté envers les animaux
342.7 Droits humains Droits de l'Homme. Droits fondamentauxRésumé : texte complet : « Si un droit de vivre doit reposer sur la capacité de vouloir continuer de vivre ou sur la capacité de se considérer soi-même comme un sujet mental qui perdure dans le temps, un nouveau-né ne peut pas avoir de droit à la vie. » Peter Singer, n'en déplaise à ses nombreux contempteurs n'a, malgré les apparences, rien d'un croqueur d'enfants. La morale utilitariste de ce professeur de bioéthique à l'université de Princeton, aux États-Unis, fondée sur la maximisation du bien-être pour le plus grand nombre d'êtres sensibles, appelle la reconnaissance du droit des animaux. Elle s'oppose à la sacralité de la vie car plus un être contribue au bien-être total, mieux il vaut. Elle invite donc à reconsidérer les critères qui distinguent l'homme et la bête à partir d'une notion : la personne humaine.
Dans Questions d'éthique pratique, Peter Singer considère que tous les « sentiants » – un anglicisme mal rendu par l'ambigu « êtres sensibles » – doivent être considérés comme moralement égaux. Car les intérêts de ces êtres capables d'éprouver la souffrance sont, en tant que tels, à prendre en compte avec une égale considération. La différence, alors, entre un cochon et nous ? Peter Singer pose trois conditions à l'identification de l'homme comme personne humaine : qu'il possède, dans cet ordre, la « sentiance » (ou sensibilité), la rationalité et la capacité à former une conscience de soi dans le temps. Aussi, contre la dignité de la personne en soi, trois degrés d'humanité sont établis : primat à l'individu conscient de soi dans le temps et porteur d'une identité personnelle, puis à l'individu inconscient mais sensible et, enfin, à l'individu inconscient et insensible. La conclusion logique de l'éthicien ? « Un bébé d'une semaine n'est pas un être rationnel conscient de soi […] Et la vie d'un nouveau-né a moins de valeur pour celui-ci que la vie d'un cochon, d'un chien, d'un chimpanzé n'en a pour chacun de ces animaux non humains. »
La comparaison est hardie et l'application du principe utilitariste inquiète par son étendue. Si l'humanité tient à la capacité de satisfaire un système de préférences et si ses franges commencent avec la démence ou l'insensibilité, que faire de nos congénères séniles ou handicapés ? Ce monde où le poisson vaut mieux que l'embryon et le nouveau-né moins que le poulet, où le cochon le dispute en valeur au dément et à l'oublieux est-il moralement acceptable ? Il contredit l'idée qu'une existence s'inscrit dans un projet et une histoire intersubjectives, irréductibles à un diagnostic clinique. Mais à Peter Singer d'ajouter, pour sa défense, qu'il entend non pas abaisser le statut des humains mais élever celui des animaux… Qu'il ne ferait pas de mal à une mouche, en somme. Il est végétarien, d'ailleurs.
Cédric Enjalbert
Peter Singer en 6 dates
1946. Naissance à Melbourne, en Australie.
1971. Professeur à Oxford, en Angleterre.
1975. Parution de Animal Liberation (La Libération animale, Grasset).
1979. Parution de Pratical Ethics (Questions d'éthique pratique, Bayard).
2004. Élu humaniste de l'année par l'Académie internationale pour l'humanisme.
2005. Pour Time, il est l'une des cent personnes les plus influentes au monde.En ligne : http://philomag.com/article,phrasechoc,un-nouveau-ne-ne-peut-pas-avoir-de-droit- [...] Format de la ressource électronique : Article complet en ligne Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : "Un nouveau-né ne peut pas avoir de droit à la vie" de Peter Singer : phrase choc Type de document : texte imprimé Auteurs : Cédric Enjalbert, Auteur Année de publication : 2009 Article en page(s) : p. 74 Langues : Français (fre) Catégories : 14 humanisme
179.3 Cruauté envers les animaux
342.7 Droits humains Droits de l'Homme. Droits fondamentauxRésumé : texte complet : « Si un droit de vivre doit reposer sur la capacité de vouloir continuer de vivre ou sur la capacité de se considérer soi-même comme un sujet mental qui perdure dans le temps, un nouveau-né ne peut pas avoir de droit à la vie. » Peter Singer, n'en déplaise à ses nombreux contempteurs n'a, malgré les apparences, rien d'un croqueur d'enfants. La morale utilitariste de ce professeur de bioéthique à l'université de Princeton, aux États-Unis, fondée sur la maximisation du bien-être pour le plus grand nombre d'êtres sensibles, appelle la reconnaissance du droit des animaux. Elle s'oppose à la sacralité de la vie car plus un être contribue au bien-être total, mieux il vaut. Elle invite donc à reconsidérer les critères qui distinguent l'homme et la bête à partir d'une notion : la personne humaine.
Dans Questions d'éthique pratique, Peter Singer considère que tous les « sentiants » – un anglicisme mal rendu par l'ambigu « êtres sensibles » – doivent être considérés comme moralement égaux. Car les intérêts de ces êtres capables d'éprouver la souffrance sont, en tant que tels, à prendre en compte avec une égale considération. La différence, alors, entre un cochon et nous ? Peter Singer pose trois conditions à l'identification de l'homme comme personne humaine : qu'il possède, dans cet ordre, la « sentiance » (ou sensibilité), la rationalité et la capacité à former une conscience de soi dans le temps. Aussi, contre la dignité de la personne en soi, trois degrés d'humanité sont établis : primat à l'individu conscient de soi dans le temps et porteur d'une identité personnelle, puis à l'individu inconscient mais sensible et, enfin, à l'individu inconscient et insensible. La conclusion logique de l'éthicien ? « Un bébé d'une semaine n'est pas un être rationnel conscient de soi […] Et la vie d'un nouveau-né a moins de valeur pour celui-ci que la vie d'un cochon, d'un chien, d'un chimpanzé n'en a pour chacun de ces animaux non humains. »
La comparaison est hardie et l'application du principe utilitariste inquiète par son étendue. Si l'humanité tient à la capacité de satisfaire un système de préférences et si ses franges commencent avec la démence ou l'insensibilité, que faire de nos congénères séniles ou handicapés ? Ce monde où le poisson vaut mieux que l'embryon et le nouveau-né moins que le poulet, où le cochon le dispute en valeur au dément et à l'oublieux est-il moralement acceptable ? Il contredit l'idée qu'une existence s'inscrit dans un projet et une histoire intersubjectives, irréductibles à un diagnostic clinique. Mais à Peter Singer d'ajouter, pour sa défense, qu'il entend non pas abaisser le statut des humains mais élever celui des animaux… Qu'il ne ferait pas de mal à une mouche, en somme. Il est végétarien, d'ailleurs.
Cédric Enjalbert
Peter Singer en 6 dates
1946. Naissance à Melbourne, en Australie.
1971. Professeur à Oxford, en Angleterre.
1975. Parution de Animal Liberation (La Libération animale, Grasset).
1979. Parution de Pratical Ethics (Questions d'éthique pratique, Bayard).
2004. Élu humaniste de l'année par l'Académie internationale pour l'humanisme.
2005. Pour Time, il est l'une des cent personnes les plus influentes au monde.En ligne : http://philomag.com/article,phrasechoc,un-nouveau-ne-ne-peut-pas-avoir-de-droit- [...] Format de la ressource électronique : Article complet en ligne Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Philosophie magazine > 34 (novembre 2009) . - p. 74Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 45514 phi Périodique Réserve Périodiques Disponible Sous les subprimes, Platon ! / Patrice Bollon in Philosophie magazine, 34 (novembre 2009)
[article] Sous les subprimes, Platon ! [texte imprimé] / Patrice Bollon, Auteur . - 2009 . - pp. 76-77.
Langues : Français (fre)
in Philosophie magazine > 34 (novembre 2009) . - pp. 76-77
Catégories : 1(091) Histoire de la Philosophie
338.1 Conjoncture économique - Récession - Crise économiqueRésumé : Paul Jorion est un drôle de personnage. À la fois ex-trader et chercheur en anthropologie, il a été l'un des premiers à prédire la crise financière et ses conséquences. Cette star de la blogosphère publie deux livres qui éclairent les origines métaphysiques de nos tourments économiques. Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Sous les subprimes, Platon ! Type de document : texte imprimé Auteurs : Patrice Bollon, Auteur Année de publication : 2009 Article en page(s) : pp. 76-77 Langues : Français (fre) Catégories : 1(091) Histoire de la Philosophie
338.1 Conjoncture économique - Récession - Crise économiqueRésumé : Paul Jorion est un drôle de personnage. À la fois ex-trader et chercheur en anthropologie, il a été l'un des premiers à prédire la crise financière et ses conséquences. Cette star de la blogosphère publie deux livres qui éclairent les origines métaphysiques de nos tourments économiques. Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Philosophie magazine > 34 (novembre 2009) . - pp. 76-77Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 45514 phi Périodique Réserve Périodiques Disponible