[article] Vivre (et mourir) pour une idée : suivi de « Ni Badiou ni maître ». Badiou partie 2 [texte imprimé] / Martin Duru, Directeur de publication . - 2010 . - p. 32-37. Langues : Français ( fre) in Philosophie magazine > 45 (décembre 2010 - janvier 2011) . - p. 32-37
Catégories : |
14 Communisme (philosophie, idéologie) 329.15 Tendance communiste / Communisme (politique) / extrême gauche Badiou, Alain (1937-....)
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Résumé : |
Après une première immersion le mois dernier dans la pensée d'Alain Badiou, l'enquête se poursuit et s'achève avec, pour question centrale, la fidélité. Tristan Garcia présente
ce concept essentiel dans son oeuvre. Puis le philosophe Mehdi Belhaj Kacem, ancien disciple, révèle les raisons qui l'ont poussé à rompre avec lui. Être ou ne pas être fidèle à Badiou, telle est la question.
Dossier coordonné par Martin Duru
Le mois dernier, nous proposions le premier volet d'une introduction à la pensée d'Alain Badiou (mis en ligne sur www.philomag.com), avec une idée simple : Badiou, chacun a une opinion sur lui, mais personne ou presque ne l'a vraiment lu car il est trop difficile d'accès. Aussi, nous voulions offrir les clés de son système. La première partie de cette analyse, réalisée par le philosophe et romancier Tristan Garcia, repérait les sources de son oeuvre, de l'existentialisme sartrien à la psychanalyse lacanienne, et exposait l'armature de son système métaphysique, construit autour de deux notions clés : l'être, compris comme une structure mathématique, et l'événement. Dans un entretien, l'un de ses principaux critiques, Philippe Raynaud, montrait comment ce système complexe, réputé génial, était directement relié aux engagements politiques radicaux du philosophe, sujets à polémique et attaqués, comme son soutien indéfectible au maoïsme et, aujourd'hui, à « l'hypothèse communiste ». Dans ce second volet, nous abordons un thème central chez Badiou : celui de la fidélité, en tant qu'elle donne sens à l'existence. Pour compléter, et en quelque sorte incarner le propos, nous avons voulu rencontrer son disciple le plus brillant, le philosophe franco-tunisien Mehdi Belhaj Kacem. Et là , surprise : il nous révèle qu'après une décennie d'étude acharnée de l'oeuvre, il a rompu violemment avec Alain Badiou, à la fois humainement et philosophiquement. Mehdi Belhaj Kacem s'explique sur les raisons de ce clash dans un entretien sans concession (lire page 36). Cette annonce donne un relief inattendu au thème badiousien de la fidélité. |
Note de contenu : |
Badiou acte II :
- Vivre (et mourir) pour une idée / Tristan Garcia
- « Ni Badiou ni maître » / Mehdi Balhaj Kacem
Pour Mehdi Belhaj Kacem, la lecture d'Alain Badiou a été un choc. Aujourd'hui, la rupture avec celui qui fut son maître à penser est consommée. Une rupture en forme d'« infidélité » qui résonne comme un événement.
Propos recueillis par Martin Duru
Né en 1973, Mehdi Belhaj Kacem s'est fait connaître à 20 ansavec son premier roman, Cancer (Tristram, 1994). Figure de l'avant-garde, auteur de fictions expérimentales (Vies et mort d'Irène Lepic, Tristram, 1996) et membre de l'ancien collectif radical Tiqqun, il bascule vers la philosophie avec L'Antéforme ou Esthétique du chaos (Tristram, 1997 et 2000). La découverte de Badiou joue alors un rôle de boussole. « MBK » commente passionnément L'Être et l'Événement et en adopte le vocabulaire, comme dans Événement et Répétition (Tristram, 2004), préfacé par… Badiou, qui le présente comme un « corsaire du concept », à l'assaut de son système, « cargo » métaphysique. Un an après la publication de L'Esprit du nihilisme (Fayard, 2009), où MBK développe le concept de « nihilisme démocratique », coup de tonnerre : le pirate quitte le navire. En janvier paraîtra son Après Badiou (Grasset), qui créera des remous. En attendant, il présente ici ses arguments contre celui qui fut son père en philosophie… Chronique d'un éblouissement, autopsie d'un déchirement.
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Vivre (et mourir) pour une idée : suivi de « Ni Badiou ni maître ». Badiou partie 2 |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Martin Duru, Directeur de publication |
Année de publication : |
2010 |
Article en page(s) : |
p. 32-37 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
14 Communisme (philosophie, idéologie) 329.15 Tendance communiste / Communisme (politique) / extrême gauche Badiou, Alain (1937-....)
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Résumé : |
Après une première immersion le mois dernier dans la pensée d'Alain Badiou, l'enquête se poursuit et s'achève avec, pour question centrale, la fidélité. Tristan Garcia présente
ce concept essentiel dans son oeuvre. Puis le philosophe Mehdi Belhaj Kacem, ancien disciple, révèle les raisons qui l'ont poussé à rompre avec lui. Être ou ne pas être fidèle à Badiou, telle est la question.
Dossier coordonné par Martin Duru
Le mois dernier, nous proposions le premier volet d'une introduction à la pensée d'Alain Badiou (mis en ligne sur www.philomag.com), avec une idée simple : Badiou, chacun a une opinion sur lui, mais personne ou presque ne l'a vraiment lu car il est trop difficile d'accès. Aussi, nous voulions offrir les clés de son système. La première partie de cette analyse, réalisée par le philosophe et romancier Tristan Garcia, repérait les sources de son oeuvre, de l'existentialisme sartrien à la psychanalyse lacanienne, et exposait l'armature de son système métaphysique, construit autour de deux notions clés : l'être, compris comme une structure mathématique, et l'événement. Dans un entretien, l'un de ses principaux critiques, Philippe Raynaud, montrait comment ce système complexe, réputé génial, était directement relié aux engagements politiques radicaux du philosophe, sujets à polémique et attaqués, comme son soutien indéfectible au maoïsme et, aujourd'hui, à « l'hypothèse communiste ». Dans ce second volet, nous abordons un thème central chez Badiou : celui de la fidélité, en tant qu'elle donne sens à l'existence. Pour compléter, et en quelque sorte incarner le propos, nous avons voulu rencontrer son disciple le plus brillant, le philosophe franco-tunisien Mehdi Belhaj Kacem. Et là , surprise : il nous révèle qu'après une décennie d'étude acharnée de l'oeuvre, il a rompu violemment avec Alain Badiou, à la fois humainement et philosophiquement. Mehdi Belhaj Kacem s'explique sur les raisons de ce clash dans un entretien sans concession (lire page 36). Cette annonce donne un relief inattendu au thème badiousien de la fidélité. |
Note de contenu : |
Badiou acte II :
- Vivre (et mourir) pour une idée / Tristan Garcia
- « Ni Badiou ni maître » / Mehdi Balhaj Kacem
Pour Mehdi Belhaj Kacem, la lecture d'Alain Badiou a été un choc. Aujourd'hui, la rupture avec celui qui fut son maître à penser est consommée. Une rupture en forme d'« infidélité » qui résonne comme un événement.
Propos recueillis par Martin Duru
Né en 1973, Mehdi Belhaj Kacem s'est fait connaître à 20 ansavec son premier roman, Cancer (Tristram, 1994). Figure de l'avant-garde, auteur de fictions expérimentales (Vies et mort d'Irène Lepic, Tristram, 1996) et membre de l'ancien collectif radical Tiqqun, il bascule vers la philosophie avec L'Antéforme ou Esthétique du chaos (Tristram, 1997 et 2000). La découverte de Badiou joue alors un rôle de boussole. « MBK » commente passionnément L'Être et l'Événement et en adopte le vocabulaire, comme dans Événement et Répétition (Tristram, 2004), préfacé par… Badiou, qui le présente comme un « corsaire du concept », à l'assaut de son système, « cargo » métaphysique. Un an après la publication de L'Esprit du nihilisme (Fayard, 2009), où MBK développe le concept de « nihilisme démocratique », coup de tonnerre : le pirate quitte le navire. En janvier paraîtra son Après Badiou (Grasset), qui créera des remous. En attendant, il présente ici ses arguments contre celui qui fut son père en philosophie… Chronique d'un éblouissement, autopsie d'un déchirement.
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Philosophie magazine > 45 (décembre 2010 - janvier 2011) . - p. 32-37
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