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Des « classes dangereuses » à discipliner / Laurent Bonelli in Le Monde Diplomatique, 648 (mars 2008)
[article] Des « classes dangereuses » à discipliner [texte imprimé] / Laurent Bonelli, Auteur . - 2008 . - p. 11.
Langues : Français (fre)
in Le Monde Diplomatique > 648 (mars 2008) . - p. 11
Catégories : 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
323.4 Lutte des classes
33(091) Histoire économique et sociale
33(44)(091) Histoire économique et sociale de la France
331.4 Conditions de travailRésumé : Depuis 2001, au moins treize textes de loi ont renforcé l’arsenal juridique destiné à combattre l’« insécurité ». Les réformateurs sociaux, quant à eux, avaient compris dès la fin du XIXe siècle qu’un maintien durable de l’ordre impose l’amélioration des conditions d’existence. Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Des « classes dangereuses » à discipliner Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent Bonelli, Auteur Année de publication : 2008 Article en page(s) : p. 11 Langues : Français (fre) Catégories : 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
323.4 Lutte des classes
33(091) Histoire économique et sociale
33(44)(091) Histoire économique et sociale de la France
331.4 Conditions de travailRésumé : Depuis 2001, au moins treize textes de loi ont renforcé l’arsenal juridique destiné à combattre l’« insécurité ». Les réformateurs sociaux, quant à eux, avaient compris dès la fin du XIXe siècle qu’un maintien durable de l’ordre impose l’amélioration des conditions d’existence. Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Le Monde Diplomatique > 648 (mars 2008) . - p. 11Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 43930 mon Périodique Réserve Périodiques Disponible En finir avec quelques idées reçues sur la radicalisation / Laurent Bonelli in Le Monde Diplomatique, 774 (septembre 2018)
[article] En finir avec quelques idées reçues sur la radicalisation : une étiquette unique pour des trajectoires multiples [texte imprimé] / Laurent Bonelli, Auteur ; Fabien Carrié, Auteur . - 2018 . - p. 12-13.
Langues : Français (fre)
in Le Monde Diplomatique > 774 (septembre 2018) . - p. 12-13
Catégories : 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
329.3:297 Djihad islamique
343.917 Délinquance politique TerrorismeRésumé : N’importe quel bavard a son idée arrêtée sur la « radicalisation » et sur le terrorisme. Désormais, il est possible de confronter toute cette glose à la réalité des dossiers instruits par la justice française. Et on découvre alors la place réelle qu’occupent l’échec scolaire, les réseaux sociaux, la volonté de provoquer, la sexualité, la religion dans le basculement de milliers de jeunes vers la violence. Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : En finir avec quelques idées reçues sur la radicalisation : une étiquette unique pour des trajectoires multiples Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent Bonelli, Auteur ; Fabien Carrié, Auteur Année de publication : 2018 Article en page(s) : p. 12-13 Langues : Français (fre) Catégories : 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
329.3:297 Djihad islamique
343.917 Délinquance politique TerrorismeRésumé : N’importe quel bavard a son idée arrêtée sur la « radicalisation » et sur le terrorisme. Désormais, il est possible de confronter toute cette glose à la réalité des dossiers instruits par la justice française. Et on découvre alors la place réelle qu’occupent l’échec scolaire, les réseaux sociaux, la volonté de provoquer, la sexualité, la religion dans le basculement de milliers de jeunes vers la violence. Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Le Monde Diplomatique > 774 (septembre 2018) . - p. 12-13Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 51672 MON Périodique Libre-accès Périodiques Disponible La France a peur / Laurent Bonelli
La France a peur : une histoire sociale de l'"insécurité" [texte imprimé] / Laurent Bonelli, Auteur . - Paris : La Découverte, 2008 . - 1 vol. (418 p.) : couv. ill. en coul. ; 24 cm. - (Cahiers libres, ISSN 0526-8370) .
ISBN : 978-2-7071-5084-4 : 28 EUR
Langues : Français (fre)
Catégories : 316.47 Relation sociale . Violence . Torture
32(44) Politique de la France
351.78 Sécurité publique / Insécurité
364.25 Banlieue/Quartier défavorisé
Inégalités sociales / PrécaritéRésumé : Site éditeur :
« Zones de non-droit », « délinquants toujours plus jeunes et plus récidivistes », « flambée de la violence urbaine » : l’« insécurité » semble devenue l’un des principaux problèmes sociaux du début du XXIe siècle en France. Les responsables politiques, de droite comme de gauche, invoquent la « demande de sécurité » de leurs électeurs pour réclamer une action plus énergique de la police et de la justice et les gouvernements successifs ont rivalisé dans l’adoption de lois et de mesures nouvelles en la matière.
D’où vient une telle inflation du thème de la sécurité depuis le début des années 1980 ? Dans quelle mesure a-t-elle modifié la perception des milieux populaires et de leurs problèmes sociaux ? Cet ouvrage montre que l’émergence de l’« insécurité » est inséparablement liée aux formes de précarités qui se développent depuis la fin des Trente Glorieuses et au recul constant de l’État social. C’est à partir de l’ensemble de ses dimensions qu’il aborde cette question, des transformations des quartiers populaires à celles du jeu politique, du traitement médiatique de la « délinquance » aux savoirs et expertises en tout genre mobilisés pour l’interpréter, des politiques locales de sécurité jusqu’aux mutations profondes intervenues dans l’organisation et les missions de la police, de la justice et de l’école.
Avec la reformulation progressive de la question sociale en impératif d’« ordre dans la rue », c’est tout un pan des relations entre les citoyens et les institutions républicaines qui a changé de visage. Un livre somme qui permet de prendre la mesure d’un changement d’époque.Note de contenu : Table :
Introduction
- I / Les transformations des quartiers et des milieux « populaires » dans la France des années 1980
- 1. Les « grands ensembles » et leur histoire
- 2. Disciplines et indisciplines des jeunesses populaires
- II / Une généalogie des discours politiques de sécurité
- 3. Des Minguettes à Vaulx-en-Velin : vers une approche globale de la question urbaine ?
- 4. De la question urbaine à la lutte contre « l’insécurité »
- III / Comment « l’insécurité » est-elle devenue un objet et un enjeu du débat politique ?
- 5. De la gestion locale de la sécurité à la gestion de la sécurité locale
- 6. La sécurité comme investissement politique
- IV / La reformulationmédiatique de la sécurité
- 7. « L’insécurité » télévisée
- 8. Un cas d’école : « Vous avez demandé la police »
- V / Production, avènement et usages d’une science de l’État
- 9. Police et délinquance, des recherches sous contrainte
- 10. L’élaboration et la diffusion d’une doctrine : les CLS
- VI / Qu’est-ce qu’une « politique locale de sécurité » ?
- 11. Une confluence de perspectives et de préoccupations hétérogènes
- 12. Quand la sécurité redéfinit les équilibres locaux
- VII / Réorganisation et revalorisation du travail policier
- 13. L’autonomie policière à l’épreuve des réformes
- 14. Les Renseignements généraux à la découverte des quartiers : histoire et implications d’une conversion
- Épilogue
- Remerciements.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La France a peur : une histoire sociale de l'"insécurité" Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent Bonelli, Auteur Editeur : Paris : La Découverte Année de publication : 2008 Collection : Cahiers libres, ISSN 0526-8370 Importance : 1 vol. (418 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7071-5084-4 Prix : 28 EUR Langues : Français (fre) Catégories : 316.47 Relation sociale . Violence . Torture
32(44) Politique de la France
351.78 Sécurité publique / Insécurité
364.25 Banlieue/Quartier défavorisé
Inégalités sociales / PrécaritéRésumé : Site éditeur :
« Zones de non-droit », « délinquants toujours plus jeunes et plus récidivistes », « flambée de la violence urbaine » : l’« insécurité » semble devenue l’un des principaux problèmes sociaux du début du XXIe siècle en France. Les responsables politiques, de droite comme de gauche, invoquent la « demande de sécurité » de leurs électeurs pour réclamer une action plus énergique de la police et de la justice et les gouvernements successifs ont rivalisé dans l’adoption de lois et de mesures nouvelles en la matière.
D’où vient une telle inflation du thème de la sécurité depuis le début des années 1980 ? Dans quelle mesure a-t-elle modifié la perception des milieux populaires et de leurs problèmes sociaux ? Cet ouvrage montre que l’émergence de l’« insécurité » est inséparablement liée aux formes de précarités qui se développent depuis la fin des Trente Glorieuses et au recul constant de l’État social. C’est à partir de l’ensemble de ses dimensions qu’il aborde cette question, des transformations des quartiers populaires à celles du jeu politique, du traitement médiatique de la « délinquance » aux savoirs et expertises en tout genre mobilisés pour l’interpréter, des politiques locales de sécurité jusqu’aux mutations profondes intervenues dans l’organisation et les missions de la police, de la justice et de l’école.
Avec la reformulation progressive de la question sociale en impératif d’« ordre dans la rue », c’est tout un pan des relations entre les citoyens et les institutions républicaines qui a changé de visage. Un livre somme qui permet de prendre la mesure d’un changement d’époque.Note de contenu : Table :
Introduction
- I / Les transformations des quartiers et des milieux « populaires » dans la France des années 1980
- 1. Les « grands ensembles » et leur histoire
- 2. Disciplines et indisciplines des jeunesses populaires
- II / Une généalogie des discours politiques de sécurité
- 3. Des Minguettes à Vaulx-en-Velin : vers une approche globale de la question urbaine ?
- 4. De la question urbaine à la lutte contre « l’insécurité »
- III / Comment « l’insécurité » est-elle devenue un objet et un enjeu du débat politique ?
- 5. De la gestion locale de la sécurité à la gestion de la sécurité locale
- 6. La sécurité comme investissement politique
- IV / La reformulationmédiatique de la sécurité
- 7. « L’insécurité » télévisée
- 8. Un cas d’école : « Vous avez demandé la police »
- V / Production, avènement et usages d’une science de l’État
- 9. Police et délinquance, des recherches sous contrainte
- 10. L’élaboration et la diffusion d’une doctrine : les CLS
- VI / Qu’est-ce qu’une « politique locale de sécurité » ?
- 11. Une confluence de perspectives et de préoccupations hétérogènes
- 12. Quand la sécurité redéfinit les équilibres locaux
- VII / Réorganisation et revalorisation du travail policier
- 13. L’autonomie policière à l’épreuve des réformes
- 14. Les Renseignements généraux à la découverte des quartiers : histoire et implications d’une conversion
- Épilogue
- Remerciements.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire 104 - avril-mai 2009 - La Guerre des idées (Bulletin de Manière de voir)
[n° ou bulletin] 104 - avril-mai 2009 - La Guerre des idées [texte imprimé] / Laurent Bonelli, Directeur de publication . - 2009 . - 1 vol. (98 p.).
Langues : Français (fre)
Catégories : 316.7 Sociologie de la Culture / Vie Intellectuel
39 Anthropologie culturelle / CivilisationNote de contenu : Sommaire :
Combien de divisions ? / Laurent Bonelli
I. Producteurs d’idées
Les sociétés contemporaines traversent-elles une crise de la pensée ? C’est en tout cas ce que l’on pourrait croire à écouter les complaintes de certains intellectuels dont journalistes et éditorialistes se font régulièrement l’écho. Pourtant, jamais les intellectuels n’ont publié un tel nombre de livres, d’articles ou de tribunes de presse. Jamais leurs textes, leurs conférences n’ont autant circulé, grâce au développement d’Internet. Jamais, enfin, ils n’ont pu bénéficier d’un public instruit aussi large, résultant de la progression des effectifs de l’enseignement supérieur dans la plupart des démocraties occidentales.
Cette sensation de crise provient sans doute du fait que l’essor de leur rôle public s’est accompagné d’un durcissement des tensions portant sur la définition même de la figure de l’intellectuel.
Le développement des médias de masse donne en effet une prime à ceux capables de s’adapter aux formats et aux exigences des journalistes. Ils seront ceux qui donnent « de la profondeur » à un reportage, habillant – avec style parfois – des problématiques dans l’air du temps. L’activité – hyperactivité diront certains – de ces savants des apparences contraste largement avec celle de scientifiques construisant patiemment un objet de recherche dans leur laboratoire et destinant leurs résultats d’abord à leurs pairs. Parmi ces derniers, rares sont ceux qui engagent leur savoir dans les débats de société. Au point d’ailleurs de donner facilement prise à un antiintellectualisme dont certains hommes politiques peuvent habilement jouer, comme les républicains aux Etats-Unis, ou plus récemment M. Nicolas Sarkozy en France. Mais l’autonomie de pensée de ces universitaires et scientifiques n’est en rien acquise définitivement. La part croissante du nombre de chercheurs précaires, comme celle des entreprises dans le financement de leur travail, contribue à redéfinir les problématiques et même les objets de leur travail intellectuel.
Articles :
- On en est là ... / Jacques Bouveresse
- Qui sera juge de la légitimité des juges ? / L. B.
- Après l’engagement, sa parodie / Louis Pinto
- Bernard-Henri Lévy en Amérique / Glyn Morgan
- Vingt-cinq années de douteux bricolages / Serge Halimi
- Envahissants experts de la tolérance zéro / Pierre Rimbert
- Le devoir d’irrespect / Claude Julien
- Définir les intellectuels ? / L. B. et Hervé Fayat
- Alexandre Adler à l’hôtel Lutetia / Mathias Reymond
- Humbles contre savants aux Etats-Unis / S. H.
- Stratégies de survie en Hongrie / Brigitte Pätzold
- Chercheurs précaires / L. B.
II. Lieux stratégiques
Les récentes réformes du monde universitaire et de la recherche ainsi que les mobilisations qu’elles ont suscitées rappellent que l’enjeu est considérable. S’agit-il de produire des savoirs immédiatement fonctionnels dans l’entreprise, comme le souhaitent nombre de gouvernants, ou de défendre un projet d’émancipation sociale par la connaissance ? L’énergie des chercheurs doit-elle se concentrer sur des brevets industriels, sur la meilleure rationalisation des tâches dans une institution, ou peut-elle s’employer à montrer les ravages de telle politique de sécurité ou de la concentration des médias ?
Cela vaut également pour le marché de l’édition. Est-il possible de faire exister une pensée qui ne serait pas immédiatement rentable économiquement, car elle reste minoritaire et va contre l’air du temps ? Que valent les connaissances élaborées dans des institutions privées de recherche (les think tanks), dont la principale préoccupation est de défendre les intérêts de leurs bailleurs de fonds ? Ces questions ne sont pas marginales. La guerre des idées nécessite en effet des infrastructures qui constituent à la fois des lieux de production et les principaux vecteurs de diffusion de la pensée. Un savant ne devient un intellectuel, disait Jean-Paul Sartre, qu’à partir du moment où il quitte son laboratoire pour élargir son audience au-delà de ses collègues. De là l’importance du contrôle de l’ensemble de ces structures de médiation, qui, par l’enseignement, des livres, des articles ou des notes de synthèse, fournissent à des millions d’individus des grilles de lecture et d’interprétation du monde qui nous entoure.
Articles :
-Quand les entreprises prétendent diriger l’économie du savoir / Christian de Montlibert
- L’égalitarisme trompeur des campus américains / Christopher Newfield
- Sciences Po Inc / Alain Garrigou
- Penser à l’ombre des chapelles... / Maurice T. Maschino
- Les combats de l’édition / André Schiffrin
- Les revues, métronomes de la vie intellectuelle / L. B.
- L’histoire échappe à ses censeurs / Eric Hobsbawm
- Les « boîtes à idées » prospèrent à Washington / S. H.
- L’exportation de la démocratie / Hernando Calvo Ospina
- Fabriquer des idées / L. B.
III. Querelles intellectuelles
Le libéralisme économique et la démocratie représentative sont-ils la « fin de l’histoire », comme l’énonçait le philosophe américain Francis Fukuyama, ou allons-nous vers un « choc des civilisations », comme le laissait entendre son collègue Samuel Huntington ? L’effondrement des modèles alternatifs semble donner raison au premier.
En tout cas, les libéraux de tout poil le proclament haut et fort même au coeur d’une crise profonde de leur système. Quant aux analyses du « choc des civilisations », elles sont nourries par les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et par le regain de la violence politique commise au nom de l’islam. Voire par le rôle croissant occupé par la Chine dans les relations internationales.
Apparemment contradictoires, ces deux thèses partagent pourtant le même présupposé, celui de la supériorité des « valeurs occidentales » sur toutes les autres. Loin d’être seulement descriptives, elles participent d’un travail de rationalisation de la domination qu’exerce une partie du Nord sur le Sud, le capital sur le travail.
Il en va de même pour l’histoire, qui reste souvent celle des vainqueurs. L’un des privilèges de ces derniers est en effet de pouvoir dire ce qui s’est passé, de l’écrire et donc de le transmettre. Les peuples colonisés, les minorités ethniques ou sexuelles pas plus que les classes populaires n’ont généralement droit de cité dans le grand récit de la saga des nations. A moins qu’à la faveur d’un changement des rapports de forces ils ne puissent retourner les armes du savoir contre ceux qui se croient leurs maîtres, et faire apparaître dans toute leur brutalité les dominations que dissimule la mémoire officielle.
Articles :
- Le capitalisme est l’avenir de l’homme... / Eric Dupin
- L’Europe, machine à rêves des néolibéraux / François Denord
- A l’Est, les faiseurs de révolutions / Ibrahim Warde
- Mémoires et malmémoires / Eduardo Galeano
- Lorsque le Japon « oublie » ses crimes / Philippe Pons
- Un regard africain / Fabrice Hervieu Wané
- De la pertinence du marxisme pour penser les sociétés humaines / E.H.
- Redécouvrir le bien et le mal / Noam Chomsky
- Au nom du « choc des civilisations » / Tariq Ali
- A l’origine d’une formule / Alain Gresh
- Le moment 11-Septembre / Jacques Derrida et Jürgen Habermas
- Pour un savoir engagé / Pierre Bourdieu
Iconographie
Ce numéro est accompagné d’oeuvres du photographe espagnol Chema Madoz (http://www.vegap.es).
Extraits littéraires
- Régis Debray. 1,17 euro
- Elias Canetti. Histoire d’une vie. Le flambeau dans l’oreille
- Simone de Beauvoir. Les Mandarins
- Léon Bloy. Le Désespéré
Cartographie / Philippe Rekacewicz, Pierre Rimbert et Agnès Stienne, avec la collaboration de Leila Beratto et Clementine Logan
- L’expansion d’un groupe social
- Le monde des travailleurs du savoir
- La circulation internationale des cerveaux
Documentation / Olivier Pironet
- EssaisPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : 104 - avril-mai 2009 - La Guerre des idées Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent Bonelli, Directeur de publication Année de publication : 2009 Importance : 1 vol. (98 p.) Langues : Français (fre) Catégories : 316.7 Sociologie de la Culture / Vie Intellectuel
39 Anthropologie culturelle / CivilisationNote de contenu : Sommaire :
Combien de divisions ? / Laurent Bonelli
I. Producteurs d’idées
Les sociétés contemporaines traversent-elles une crise de la pensée ? C’est en tout cas ce que l’on pourrait croire à écouter les complaintes de certains intellectuels dont journalistes et éditorialistes se font régulièrement l’écho. Pourtant, jamais les intellectuels n’ont publié un tel nombre de livres, d’articles ou de tribunes de presse. Jamais leurs textes, leurs conférences n’ont autant circulé, grâce au développement d’Internet. Jamais, enfin, ils n’ont pu bénéficier d’un public instruit aussi large, résultant de la progression des effectifs de l’enseignement supérieur dans la plupart des démocraties occidentales.
Cette sensation de crise provient sans doute du fait que l’essor de leur rôle public s’est accompagné d’un durcissement des tensions portant sur la définition même de la figure de l’intellectuel.
Le développement des médias de masse donne en effet une prime à ceux capables de s’adapter aux formats et aux exigences des journalistes. Ils seront ceux qui donnent « de la profondeur » à un reportage, habillant – avec style parfois – des problématiques dans l’air du temps. L’activité – hyperactivité diront certains – de ces savants des apparences contraste largement avec celle de scientifiques construisant patiemment un objet de recherche dans leur laboratoire et destinant leurs résultats d’abord à leurs pairs. Parmi ces derniers, rares sont ceux qui engagent leur savoir dans les débats de société. Au point d’ailleurs de donner facilement prise à un antiintellectualisme dont certains hommes politiques peuvent habilement jouer, comme les républicains aux Etats-Unis, ou plus récemment M. Nicolas Sarkozy en France. Mais l’autonomie de pensée de ces universitaires et scientifiques n’est en rien acquise définitivement. La part croissante du nombre de chercheurs précaires, comme celle des entreprises dans le financement de leur travail, contribue à redéfinir les problématiques et même les objets de leur travail intellectuel.
Articles :
- On en est là ... / Jacques Bouveresse
- Qui sera juge de la légitimité des juges ? / L. B.
- Après l’engagement, sa parodie / Louis Pinto
- Bernard-Henri Lévy en Amérique / Glyn Morgan
- Vingt-cinq années de douteux bricolages / Serge Halimi
- Envahissants experts de la tolérance zéro / Pierre Rimbert
- Le devoir d’irrespect / Claude Julien
- Définir les intellectuels ? / L. B. et Hervé Fayat
- Alexandre Adler à l’hôtel Lutetia / Mathias Reymond
- Humbles contre savants aux Etats-Unis / S. H.
- Stratégies de survie en Hongrie / Brigitte Pätzold
- Chercheurs précaires / L. B.
II. Lieux stratégiques
Les récentes réformes du monde universitaire et de la recherche ainsi que les mobilisations qu’elles ont suscitées rappellent que l’enjeu est considérable. S’agit-il de produire des savoirs immédiatement fonctionnels dans l’entreprise, comme le souhaitent nombre de gouvernants, ou de défendre un projet d’émancipation sociale par la connaissance ? L’énergie des chercheurs doit-elle se concentrer sur des brevets industriels, sur la meilleure rationalisation des tâches dans une institution, ou peut-elle s’employer à montrer les ravages de telle politique de sécurité ou de la concentration des médias ?
Cela vaut également pour le marché de l’édition. Est-il possible de faire exister une pensée qui ne serait pas immédiatement rentable économiquement, car elle reste minoritaire et va contre l’air du temps ? Que valent les connaissances élaborées dans des institutions privées de recherche (les think tanks), dont la principale préoccupation est de défendre les intérêts de leurs bailleurs de fonds ? Ces questions ne sont pas marginales. La guerre des idées nécessite en effet des infrastructures qui constituent à la fois des lieux de production et les principaux vecteurs de diffusion de la pensée. Un savant ne devient un intellectuel, disait Jean-Paul Sartre, qu’à partir du moment où il quitte son laboratoire pour élargir son audience au-delà de ses collègues. De là l’importance du contrôle de l’ensemble de ces structures de médiation, qui, par l’enseignement, des livres, des articles ou des notes de synthèse, fournissent à des millions d’individus des grilles de lecture et d’interprétation du monde qui nous entoure.
Articles :
-Quand les entreprises prétendent diriger l’économie du savoir / Christian de Montlibert
- L’égalitarisme trompeur des campus américains / Christopher Newfield
- Sciences Po Inc / Alain Garrigou
- Penser à l’ombre des chapelles... / Maurice T. Maschino
- Les combats de l’édition / André Schiffrin
- Les revues, métronomes de la vie intellectuelle / L. B.
- L’histoire échappe à ses censeurs / Eric Hobsbawm
- Les « boîtes à idées » prospèrent à Washington / S. H.
- L’exportation de la démocratie / Hernando Calvo Ospina
- Fabriquer des idées / L. B.
III. Querelles intellectuelles
Le libéralisme économique et la démocratie représentative sont-ils la « fin de l’histoire », comme l’énonçait le philosophe américain Francis Fukuyama, ou allons-nous vers un « choc des civilisations », comme le laissait entendre son collègue Samuel Huntington ? L’effondrement des modèles alternatifs semble donner raison au premier.
En tout cas, les libéraux de tout poil le proclament haut et fort même au coeur d’une crise profonde de leur système. Quant aux analyses du « choc des civilisations », elles sont nourries par les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et par le regain de la violence politique commise au nom de l’islam. Voire par le rôle croissant occupé par la Chine dans les relations internationales.
Apparemment contradictoires, ces deux thèses partagent pourtant le même présupposé, celui de la supériorité des « valeurs occidentales » sur toutes les autres. Loin d’être seulement descriptives, elles participent d’un travail de rationalisation de la domination qu’exerce une partie du Nord sur le Sud, le capital sur le travail.
Il en va de même pour l’histoire, qui reste souvent celle des vainqueurs. L’un des privilèges de ces derniers est en effet de pouvoir dire ce qui s’est passé, de l’écrire et donc de le transmettre. Les peuples colonisés, les minorités ethniques ou sexuelles pas plus que les classes populaires n’ont généralement droit de cité dans le grand récit de la saga des nations. A moins qu’à la faveur d’un changement des rapports de forces ils ne puissent retourner les armes du savoir contre ceux qui se croient leurs maîtres, et faire apparaître dans toute leur brutalité les dominations que dissimule la mémoire officielle.
Articles :
- Le capitalisme est l’avenir de l’homme... / Eric Dupin
- L’Europe, machine à rêves des néolibéraux / François Denord
- A l’Est, les faiseurs de révolutions / Ibrahim Warde
- Mémoires et malmémoires / Eduardo Galeano
- Lorsque le Japon « oublie » ses crimes / Philippe Pons
- Un regard africain / Fabrice Hervieu Wané
- De la pertinence du marxisme pour penser les sociétés humaines / E.H.
- Redécouvrir le bien et le mal / Noam Chomsky
- Au nom du « choc des civilisations » / Tariq Ali
- A l’origine d’une formule / Alain Gresh
- Le moment 11-Septembre / Jacques Derrida et Jürgen Habermas
- Pour un savoir engagé / Pierre Bourdieu
Iconographie
Ce numéro est accompagné d’oeuvres du photographe espagnol Chema Madoz (http://www.vegap.es).
Extraits littéraires
- Régis Debray. 1,17 euro
- Elias Canetti. Histoire d’une vie. Le flambeau dans l’oreille
- Simone de Beauvoir. Les Mandarins
- Léon Bloy. Le Désespéré
Cartographie / Philippe Rekacewicz, Pierre Rimbert et Agnès Stienne, avec la collaboration de Leila Beratto et Clementine Logan
- L’expansion d’un groupe social
- Le monde des travailleurs du savoir
- La circulation internationale des cerveaux
Documentation / Olivier Pironet
- EssaisPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 44908 man Périodique Réserve Périodiques Disponible L'Oeil des renseignements généraux / Laurent Bonelli in Manière de voir, 56 (mars-avril 2001)
[article] L'Oeil des renseignements généraux : les renseignements généraux ont une vision schématique et manichéenne de la société [texte imprimé] / Laurent Bonelli . - 2001 . - pp. 54 - 57.
Langues : Français (fre)
in Manière de voir > 56 (mars-avril 2001) . - pp. 54 - 57[article]
Titre : L'Oeil des renseignements généraux : les renseignements généraux ont une vision schématique et manichéenne de la société Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent Bonelli Année de publication : 2001 Article en page(s) : pp. 54 - 57 Langues : Français (fre) Catégories : (44) France
316 Sociologie
342.7 Droits humains Droits de l'Homme. Droits fondamentaux
342.72 Droit à la vie privée
355.40 Service secret. EspionnagePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Manière de voir > 56 (mars-avril 2001) . - pp. 54 - 57Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 20835/1 P/2749 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Des quartiers en danger aux "quartiers dangereux" / Laurent Bonelli in Le Monde Diplomatique, 563 (février 2001)
PermalinkQuestions autour de l'idéologie sécuritaire (2) / Laurent Bonelli in No Pasaran !, 3 (novembre 2001)
PermalinkQuestions autour de l'idéologie sécuritaire / Laurent Bonelli in No Pasaran !, 1 (septembre 2001)
PermalinkSur les sentiers escarpés de la lutte armée / Laurent Bonelli in Le Monde Diplomatique, 689 (août 2011)
PermalinkUne vision policière de la société / Laurent Bonelli in Le Monde Diplomatique, 587 (février 2003)
PermalinkUne vision policière de la société / Laurent Bonelli in Manière de voir, 71 (octobre-novembre 2003)
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