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La Valse des identittés / Marc Jacquemain in Politique, 40 (juin 2005)
[article] La Valse des identittés : dossier [texte imprimé] / Marc Jacquemain, Auteur ; Patrick Italiano, Auteur ; Dimitri Deflandre, Auteur ; Frédéric Héselmans, Auteur . - 2005 . - pp. 50-59.
Langues : Français (fre)
in Politique > 40 (juin 2005) . - pp. 50-59
Catégories : 314 Démographie Etude de la population Sondage
316 Sociologie
316.35 Groupes / Identités / Communautés
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
316.7 Sociologie de la Culture / Vie Intellectuel
32(493) Politique de la Belgique
353(493=40) Wallonie / Communauté française Wallonie-BruxellesRésumé : LA VALSE DES IDENTITE
Sentiment identitaire : le cœur des Wallons balance
par Marc Jacquemain, Dimitri Deflandre, Patrick Italiano et Frédéric Héselmans
S’il y a bien un pays où la question identitaire scande le débat politique, c’est la Belgique. Chaque gouvernement, quelles que soient ses intentions, semble condamné à réinterpréter à un moment ou un autre le « problème communautaire ». Pour certains, l’identité c’est avant tout une question d’histoire : les identités nationales ou régionales plongent leurs racines dans le passé et plus on peut faire remonter loin les origines d’un pays, d’une région, plus l’identification apparaît comme légitime ou « authentique ». À l’extrême opposé, d’autres ne sont pas loin d’imaginer la question de l’identité nationale ou régionale comme un pur « artifice », manipulé par des démagogues pour asseoir leurs stratégies politiques dans un monde qui est de toute façon de plus en plus globalisé et en même temps de plus en plus individualiste. Les identités collectives ne méritent ni cet honneur ni cette indignité. Indiscutablement parties prenantes de la constitution de notre « ego », elles nous structurent mais sans nous contraindre. Elles s’appuient sur des racines historiques mais sans en dépendre, puisqu’elles peuvent évoluer vite. Elles sont influencées par les stratégies collectives, mais jusqu’à un certain point seulement, car ces stratégies ne créent rien « ex nihilo ». Le dossier qui suit a choisi de déserter le terrain de la polémique et de tenter une approche sociologique de l’identité sociale en Wallonie. Il s’appuie sur une tradition de recherche empirique étalée sur quinze années (de 1991 à 2004) et sur une vision théorique. Mais il espère aussi éclairer, fût-ce indirectement, les enjeux politiques d’aujourd’hui.
1. Les racines de l’identité sociale
Comment vient-on à s’identifier à un groupe ? Tout dépend surtout du contexte dans lequel on est appelée à s’identifier, à « se catégoriser ». En fait, les différentes identités - institutionnelles, sociales de genre ou encore professionnelles... - se superposent. Elles sont donc complémentaires et non concurrentes.
2. Théorie de l’identité sociale
Qu’est-ce que « l’identité sociale » ? Du point de vue psychosociologique retenu pour les enquêtes, c’est, pour le dire schématiquement, la partie de la définition de soi qui vient de l’ensemble des groupes auxquels on est susceptible de s’identifier...
3. Flux et reflux des appartenances
Mouvant, le sentiment d’identité n’est pas ontologique, il se construit avec le temps au gré des situations et des expériences. Mais, depuis presque dix ans, une tendance se dessine : dans l’ordre, l’on se sent moins européen que belge et wallon. Avec des différences selon les catégories d’âges.
4.Cartes d’identité politique similaires
Il n’existe pas de différences notoires entre celles et ceux qui sont proches des idées d’un des quatre plus grands partis de Wallonie. Ils se sentent tous belges, avant d’être wallons et européens. Par contre, l’aisance financière et le niveau d’étude sont synonymes d’identification forte à l’Europe.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : La Valse des identittés : dossier Type de document : texte imprimé Auteurs : Marc Jacquemain, Auteur ; Patrick Italiano, Auteur ; Dimitri Deflandre, Auteur ; Frédéric Héselmans, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 50-59 Langues : Français (fre) Catégories : 314 Démographie Etude de la population Sondage
316 Sociologie
316.35 Groupes / Identités / Communautés
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
316.7 Sociologie de la Culture / Vie Intellectuel
32(493) Politique de la Belgique
353(493=40) Wallonie / Communauté française Wallonie-BruxellesRésumé : LA VALSE DES IDENTITE
Sentiment identitaire : le cœur des Wallons balance
par Marc Jacquemain, Dimitri Deflandre, Patrick Italiano et Frédéric Héselmans
S’il y a bien un pays où la question identitaire scande le débat politique, c’est la Belgique. Chaque gouvernement, quelles que soient ses intentions, semble condamné à réinterpréter à un moment ou un autre le « problème communautaire ». Pour certains, l’identité c’est avant tout une question d’histoire : les identités nationales ou régionales plongent leurs racines dans le passé et plus on peut faire remonter loin les origines d’un pays, d’une région, plus l’identification apparaît comme légitime ou « authentique ». À l’extrême opposé, d’autres ne sont pas loin d’imaginer la question de l’identité nationale ou régionale comme un pur « artifice », manipulé par des démagogues pour asseoir leurs stratégies politiques dans un monde qui est de toute façon de plus en plus globalisé et en même temps de plus en plus individualiste. Les identités collectives ne méritent ni cet honneur ni cette indignité. Indiscutablement parties prenantes de la constitution de notre « ego », elles nous structurent mais sans nous contraindre. Elles s’appuient sur des racines historiques mais sans en dépendre, puisqu’elles peuvent évoluer vite. Elles sont influencées par les stratégies collectives, mais jusqu’à un certain point seulement, car ces stratégies ne créent rien « ex nihilo ». Le dossier qui suit a choisi de déserter le terrain de la polémique et de tenter une approche sociologique de l’identité sociale en Wallonie. Il s’appuie sur une tradition de recherche empirique étalée sur quinze années (de 1991 à 2004) et sur une vision théorique. Mais il espère aussi éclairer, fût-ce indirectement, les enjeux politiques d’aujourd’hui.
1. Les racines de l’identité sociale
Comment vient-on à s’identifier à un groupe ? Tout dépend surtout du contexte dans lequel on est appelée à s’identifier, à « se catégoriser ». En fait, les différentes identités - institutionnelles, sociales de genre ou encore professionnelles... - se superposent. Elles sont donc complémentaires et non concurrentes.
2. Théorie de l’identité sociale
Qu’est-ce que « l’identité sociale » ? Du point de vue psychosociologique retenu pour les enquêtes, c’est, pour le dire schématiquement, la partie de la définition de soi qui vient de l’ensemble des groupes auxquels on est susceptible de s’identifier...
3. Flux et reflux des appartenances
Mouvant, le sentiment d’identité n’est pas ontologique, il se construit avec le temps au gré des situations et des expériences. Mais, depuis presque dix ans, une tendance se dessine : dans l’ordre, l’on se sent moins européen que belge et wallon. Avec des différences selon les catégories d’âges.
4.Cartes d’identité politique similaires
Il n’existe pas de différences notoires entre celles et ceux qui sont proches des idées d’un des quatre plus grands partis de Wallonie. Ils se sentent tous belges, avant d’être wallons et européens. Par contre, l’aisance financière et le niveau d’étude sont synonymes d’identification forte à l’Europe.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Politique > 40 (juin 2005) . - pp. 50-59Réservation
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