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Auteur Béatrice Fleury |
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107 - avril-juin 2010 - L'Aveu (Bulletin de Témoigner. Entre histoire et mémoire)
[n° ou bulletin] 107 - avril-juin 2010 - L'Aveu [texte imprimé] / Béatrice Fleury, Directeur de publication . - 2010 . - 200 p. ; 24 cm.
Langues : Français (fre)
Catégories : 343.1 Justice pénale. Instruction pénale. Procédure pénale
37:17 Travail de MémoireNote de contenu : Dossier
- Béatrice Fleury : Questionner l’aveu
I. Aux origines et fondements d'une notion
- Emmanuelle Danblon : Une rhétorique de l'aveu. Effets d'évidence et effets de sens
Cet article a pour ambition de faire le point sur l’une des grandes questions de la rhétorique, à travers l’étude de l’aveu. Peut-on établir un lien entre la validité d’un argument et la force persuasive d’une parole énoncée ? Si l’aveu ne peut remplir la fonction d’un argument, où va se nicher sa force persuasive ? Et enfin, comment l’aveu comme acte de langage apparaît-il comme plus « évident » qu’un argument construit par l’orateur ? À travers une enquête pragmatique et rhétorique, illustrée finalement par l’utilisation de l’aveu dans les tribunaux gacaca au Rwanda, on tente de rendre compte du lien technique qui s’instaure entre preuve technique et preuve extra technique, entre vérité et persuasion.
- Christian Biet : Droit et littérature sous l'Ancien Régime. Le cas de l'aveu, preuve notoire
Les dispositifs juridiques comme les phénomènes judiciaires n’existent pas en soi, et leur effectivité n’apparaît que parce qu’ils sont formellement construits et contractuellement reconnus par l’ensemble des partenaires à un moment donné de l’Histoire. Une preuve en droit n’est donc une preuve que parce qu’elle fait partie des phénomènes qui sont historiquement habilités par la loi, la morale, le bon sens, la politique, etc., à produire une vérité juridique, ou judiciaire, sur un cas. Et l’aveu, comme toute preuve, et comme tout phénomène et dispositif juridique (et judiciaire) n’échappe pas à la règle. Cependant, dans ce cadre, l’aveu a, dans le droit d’Ancien Régime, mais aussi dans le droit contemporain, une place prépondérante. Mais si prépondérant que soit l’aveu, il n’indique qu’une version de la vérité judiciaire à un moment donné du cas. Il représente une vérité judiciaire, autrement dit une version possible et jugeable de la vérité, en tant que cet aveu a été instruit à partir de procédures particulières. C’est à cette question que la littérature s’intéresse : partie des considérations du droit, la littérature en effet prend du champ, de la distance par rapport à la preuve juridique, et l’examine sur un autre terrain, doute de son caractère probant, ou redoute son application mécanique et publique ; c’est pourquoi elle prévoit les limites que le droit n’a pas à franchir et narre les silences qu’il doit supporter. Dans le roman de Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves, l’aveu de Madame de Clèves, si probant, et propre à l’engager dans un processus de punition publique, restera secret, jugé par le mari et endossé par la coupable, renfermé dans les bornes de l’intime, et deviendra une terrible punition privée, bien plus violente ; pour les lecteurs, il donnera lieu à un examen, portant non seulement sur cet aveu-là , mais sur l’aveu en soi et en toute circonstance, comme preuve notoire et suffisante au regard de la loi comme au regard des consciences privées. La littérature, qui se sert ainsi du dispositif judiciaire et juridique de la preuve par l’aveu, ne cesse simultanément de l’analyser, de le déplacer, de l’entourer de ses autres terrains – celui de la conscience, de l’intime, ou de l’intérêt particulier – pour en saisir les failles et mettre en débat les signes tangibles de la preuve et la preuve elle-même, autrement dit la croyance qui la détermine.
II. De l'Aveu à sa mise en scène
- Ophir Levy : La forteresse et l'aveu. À propos d'Un Vivant qui passe de Claude Lanzmann
Dans le documentaire Un Vivant qui passe (1997), Claude Lanzmann se confronte au déni massif de Maurice Rossel, délégué de la Croix-Rouge qui visita le camp de TerezÃn en juin 1944. Celui-ci fut totalement dupe de la mascarade nazie consistant à maquiller l’horreur du camp sous un décor hâtivement construit en vue de l’inspection. Le film met en crise la figure du témoin et, de manière plus radicale, la notion même de visible, qui n’est plus une manifestation de la réalité, mais le lieu pervers de sa dissimulation.
- Delphine Robic-Diaz : Quand le cinéma français passe aux aveux. Les guerres de décolonisation entre indicible et inmontrable
Depuis la décolonisation, le cinéma français est régulièrement confronté au spectacle de sa culpabilité tant dans les représentations des exactions commises que dans celles de la défaite. Le motif filmique de l’aveu est ainsi devenu au fil des décennies tout autant le moyen d’expression d’une culpabilité certaine que celui d’un désir de reconnaissance envers le traumatisme subi par les combattants français.
- Alpha Ousmane Barry : Les aveux de comploteurs en Guinée : mise en scène et mensonge historique
Un quart de siècle après la mort de Sékou Touré, la Guinée a du mal à assumer son passé. Ce malaise de la mémoire empêche de recomposer les fragments éclatés de son histoire. Or, une distance sépare la mémoire officielle propagée par le régime totalitaire et la réalité historique. Dans ce tiraillement entre le besoin et le devoir de mémoire, les archives, que je replace dans le contexte de la procédure d’extorsion de l’aveu, constituent ma principale source d’information. Dans cette contribution, nous proposons d’examiner comment le contenu des dépositions, le dispositif de leur présentation et les scénographies à l’œuvre dans la trame textuelle font advenir la figure imposée du coupable sur la base d’un amas de faits et d’événements disparates.
III. Aveu et tensions mémorielles
- Béatrice Fleury : Quand la presse française s'empare du passé de Günter Grass (2006-2007). Des dits de l'autre aux dits de soi
L’analyse de la presse française commentant l’aveu de Günter Grass sur son passé dans la Waffen-SS donne à voir bien des surprises. Au choc succède un effort de contextualisation qui place la réflexion du côté de la mémoire, individuelle et collective. Ainsi les cadres de lecture du passé de Günter Grass s’ancrent-ils dans les liens qui se sont noués entre l’écrivain et une partie des intellectuels français.
- Joanna Teklik : L’affaire Popieluszko ou l'histoire d'un aveu politique singulier
En 2009 sort sur les écrans polonais un film sur le père Jerzy Popieluszko (Wieczy?ski, Popieluszko. La liberté est en nous) qui rappelle la figure du prêtre assassiné, devenu un des symboles de la résistance polonaise au régime soviétique. Enlevé et torturé, le père Popieluszko est assassiné le 19 octobre 1984 par trois membres des services de sécurité dépendant du ministère de l’Intérieur. « Vivant, il gênait, mort, il encombre », sa tombe devient bientôt un lieu de pèlerinage et l’opinion publique réclame sa canonisation immédiate. Face à une telle réaction, le pouvoir, embarrassé (et ceci, pour des raisons diverses), met en scène un procès, entièrement agencé, qui révèle d’un côté les dissensions au sein du Parti et d’un autre, la cohésion et la force de l’Église. Or, ce qu’il faut retenir, c’est le fait que le procès des assassins du père Popieluszko, conçu initialement pour démontrer le consensus national, tourne à la démonstration de son impossibilité radicale. L’aveu auquel on participe tout au long du procès n’est finalement qu’un aveu faussé, toujours « contrôlé » par les dirigeants en place, une sorte de fiction ayant pour but de protéger les vrais responsables. Inutile de rajouter que les assassins, condamnés et emprisonnés, ont bénéficié par la suite de remises de peine importantes. La sortie du film, les récentes publications, ainsi que la question de la future béatification du père Jerzy, font que l’affaire Popieluszko revient dans les pages des journaux et rappelle non seulement la figure du martyr polonais, mais aussi l’histoire du procès unique dans les annales des pays du bloc soviétique, et celle d’un aveu politique singulier.
Varias
- Sabina Frontera : « Un espace de liberté ». Les internés militaires italiens à Wietzendorf
Au lendemain du 8 septembre 1943, plus de 800 000 militaires italiens furent désarmés par les Allemands. On leur a demandé de choisir entre continuer la guerre au côté de l'Axe ou être faits prisonniers. La grande majorité choisit la détention en Allemagne. La naissance de la République Sociale (la République de Salò) fut compliquée politiquement par la présence des « prisonniers italiens » au sein du Reich et du fait, en accord avec Salò, de leur attribuer le statut d’internés militaires. Un bon choix pour le Reich qui parvint de cette façon à contourner les règles de la Convention de Genève de 1929 en évitant les contrôles des organisations internationales, y compris la Croix-Rouge. L’Oflag '83 de Wietzendorf fut un des camps d’internés militaires italiens (IMI) ; du point de vue structurel peu de choses le distinguait des autres Oflags et Stalags. Des baraques délabrées, surpeuplées et n’offrant que peu de protection contre les rigueurs hivernales, des installations sanitaires primitives, des soins de santé inexistants. Un camp « normal » dont l'originalité résidait dans l'expérience d’une résistance soutenue allant au-delà du rejet de la guerre, de l'univers des camps de concentration et des régimes qui les ont voulus et créés. À Wietzendorf s’est développée une profonde réflexion sur le passé, sur la période fasciste (Ventennio ou 20 ans) et son importance, et sur l'Italie que l'IMI a voulu construire au retour. Une lutte quotidienne pour conserver dans le camp un petit espace de liberté, apprendre à observer de manière critique la réalité concentrationnaire et l’idéologie qui les avait générés, et imaginer l'Italie de demain.
- Izabela Kazejak : Between Assimilation and Emigration: Jews in Wroclaw from the Second World War to 1968
Cet article présente les résultats d'une recherche effectuée dans le cadre de la bourse Fritz-Stern obtenue à Wroclaw en 2006. Ceux-ci servirent à l'élaboration d'un Master des Arts qui fut défendu en 2007 à l'Université Europa de Frankfurt (Oder) (Allemagne) au sein du département des Études culturelles. L'objectif de cette recherche était d'analyser les facteurs qui ont mené, entre 1945 et 1968, à l'émigration de Juifs de Pologne et à leur assimilation dans la culture polonaise.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : 107 - avril-juin 2010 - L'Aveu Type de document : texte imprimé Auteurs : Béatrice Fleury, Directeur de publication Année de publication : 2010 Importance : 200 p. Format : 24 cm Langues : Français (fre) Catégories : 343.1 Justice pénale. Instruction pénale. Procédure pénale
37:17 Travail de MémoireNote de contenu : Dossier
- Béatrice Fleury : Questionner l’aveu
I. Aux origines et fondements d'une notion
- Emmanuelle Danblon : Une rhétorique de l'aveu. Effets d'évidence et effets de sens
Cet article a pour ambition de faire le point sur l’une des grandes questions de la rhétorique, à travers l’étude de l’aveu. Peut-on établir un lien entre la validité d’un argument et la force persuasive d’une parole énoncée ? Si l’aveu ne peut remplir la fonction d’un argument, où va se nicher sa force persuasive ? Et enfin, comment l’aveu comme acte de langage apparaît-il comme plus « évident » qu’un argument construit par l’orateur ? À travers une enquête pragmatique et rhétorique, illustrée finalement par l’utilisation de l’aveu dans les tribunaux gacaca au Rwanda, on tente de rendre compte du lien technique qui s’instaure entre preuve technique et preuve extra technique, entre vérité et persuasion.
- Christian Biet : Droit et littérature sous l'Ancien Régime. Le cas de l'aveu, preuve notoire
Les dispositifs juridiques comme les phénomènes judiciaires n’existent pas en soi, et leur effectivité n’apparaît que parce qu’ils sont formellement construits et contractuellement reconnus par l’ensemble des partenaires à un moment donné de l’Histoire. Une preuve en droit n’est donc une preuve que parce qu’elle fait partie des phénomènes qui sont historiquement habilités par la loi, la morale, le bon sens, la politique, etc., à produire une vérité juridique, ou judiciaire, sur un cas. Et l’aveu, comme toute preuve, et comme tout phénomène et dispositif juridique (et judiciaire) n’échappe pas à la règle. Cependant, dans ce cadre, l’aveu a, dans le droit d’Ancien Régime, mais aussi dans le droit contemporain, une place prépondérante. Mais si prépondérant que soit l’aveu, il n’indique qu’une version de la vérité judiciaire à un moment donné du cas. Il représente une vérité judiciaire, autrement dit une version possible et jugeable de la vérité, en tant que cet aveu a été instruit à partir de procédures particulières. C’est à cette question que la littérature s’intéresse : partie des considérations du droit, la littérature en effet prend du champ, de la distance par rapport à la preuve juridique, et l’examine sur un autre terrain, doute de son caractère probant, ou redoute son application mécanique et publique ; c’est pourquoi elle prévoit les limites que le droit n’a pas à franchir et narre les silences qu’il doit supporter. Dans le roman de Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves, l’aveu de Madame de Clèves, si probant, et propre à l’engager dans un processus de punition publique, restera secret, jugé par le mari et endossé par la coupable, renfermé dans les bornes de l’intime, et deviendra une terrible punition privée, bien plus violente ; pour les lecteurs, il donnera lieu à un examen, portant non seulement sur cet aveu-là , mais sur l’aveu en soi et en toute circonstance, comme preuve notoire et suffisante au regard de la loi comme au regard des consciences privées. La littérature, qui se sert ainsi du dispositif judiciaire et juridique de la preuve par l’aveu, ne cesse simultanément de l’analyser, de le déplacer, de l’entourer de ses autres terrains – celui de la conscience, de l’intime, ou de l’intérêt particulier – pour en saisir les failles et mettre en débat les signes tangibles de la preuve et la preuve elle-même, autrement dit la croyance qui la détermine.
II. De l'Aveu à sa mise en scène
- Ophir Levy : La forteresse et l'aveu. À propos d'Un Vivant qui passe de Claude Lanzmann
Dans le documentaire Un Vivant qui passe (1997), Claude Lanzmann se confronte au déni massif de Maurice Rossel, délégué de la Croix-Rouge qui visita le camp de TerezÃn en juin 1944. Celui-ci fut totalement dupe de la mascarade nazie consistant à maquiller l’horreur du camp sous un décor hâtivement construit en vue de l’inspection. Le film met en crise la figure du témoin et, de manière plus radicale, la notion même de visible, qui n’est plus une manifestation de la réalité, mais le lieu pervers de sa dissimulation.
- Delphine Robic-Diaz : Quand le cinéma français passe aux aveux. Les guerres de décolonisation entre indicible et inmontrable
Depuis la décolonisation, le cinéma français est régulièrement confronté au spectacle de sa culpabilité tant dans les représentations des exactions commises que dans celles de la défaite. Le motif filmique de l’aveu est ainsi devenu au fil des décennies tout autant le moyen d’expression d’une culpabilité certaine que celui d’un désir de reconnaissance envers le traumatisme subi par les combattants français.
- Alpha Ousmane Barry : Les aveux de comploteurs en Guinée : mise en scène et mensonge historique
Un quart de siècle après la mort de Sékou Touré, la Guinée a du mal à assumer son passé. Ce malaise de la mémoire empêche de recomposer les fragments éclatés de son histoire. Or, une distance sépare la mémoire officielle propagée par le régime totalitaire et la réalité historique. Dans ce tiraillement entre le besoin et le devoir de mémoire, les archives, que je replace dans le contexte de la procédure d’extorsion de l’aveu, constituent ma principale source d’information. Dans cette contribution, nous proposons d’examiner comment le contenu des dépositions, le dispositif de leur présentation et les scénographies à l’œuvre dans la trame textuelle font advenir la figure imposée du coupable sur la base d’un amas de faits et d’événements disparates.
III. Aveu et tensions mémorielles
- Béatrice Fleury : Quand la presse française s'empare du passé de Günter Grass (2006-2007). Des dits de l'autre aux dits de soi
L’analyse de la presse française commentant l’aveu de Günter Grass sur son passé dans la Waffen-SS donne à voir bien des surprises. Au choc succède un effort de contextualisation qui place la réflexion du côté de la mémoire, individuelle et collective. Ainsi les cadres de lecture du passé de Günter Grass s’ancrent-ils dans les liens qui se sont noués entre l’écrivain et une partie des intellectuels français.
- Joanna Teklik : L’affaire Popieluszko ou l'histoire d'un aveu politique singulier
En 2009 sort sur les écrans polonais un film sur le père Jerzy Popieluszko (Wieczy?ski, Popieluszko. La liberté est en nous) qui rappelle la figure du prêtre assassiné, devenu un des symboles de la résistance polonaise au régime soviétique. Enlevé et torturé, le père Popieluszko est assassiné le 19 octobre 1984 par trois membres des services de sécurité dépendant du ministère de l’Intérieur. « Vivant, il gênait, mort, il encombre », sa tombe devient bientôt un lieu de pèlerinage et l’opinion publique réclame sa canonisation immédiate. Face à une telle réaction, le pouvoir, embarrassé (et ceci, pour des raisons diverses), met en scène un procès, entièrement agencé, qui révèle d’un côté les dissensions au sein du Parti et d’un autre, la cohésion et la force de l’Église. Or, ce qu’il faut retenir, c’est le fait que le procès des assassins du père Popieluszko, conçu initialement pour démontrer le consensus national, tourne à la démonstration de son impossibilité radicale. L’aveu auquel on participe tout au long du procès n’est finalement qu’un aveu faussé, toujours « contrôlé » par les dirigeants en place, une sorte de fiction ayant pour but de protéger les vrais responsables. Inutile de rajouter que les assassins, condamnés et emprisonnés, ont bénéficié par la suite de remises de peine importantes. La sortie du film, les récentes publications, ainsi que la question de la future béatification du père Jerzy, font que l’affaire Popieluszko revient dans les pages des journaux et rappelle non seulement la figure du martyr polonais, mais aussi l’histoire du procès unique dans les annales des pays du bloc soviétique, et celle d’un aveu politique singulier.
Varias
- Sabina Frontera : « Un espace de liberté ». Les internés militaires italiens à Wietzendorf
Au lendemain du 8 septembre 1943, plus de 800 000 militaires italiens furent désarmés par les Allemands. On leur a demandé de choisir entre continuer la guerre au côté de l'Axe ou être faits prisonniers. La grande majorité choisit la détention en Allemagne. La naissance de la République Sociale (la République de Salò) fut compliquée politiquement par la présence des « prisonniers italiens » au sein du Reich et du fait, en accord avec Salò, de leur attribuer le statut d’internés militaires. Un bon choix pour le Reich qui parvint de cette façon à contourner les règles de la Convention de Genève de 1929 en évitant les contrôles des organisations internationales, y compris la Croix-Rouge. L’Oflag '83 de Wietzendorf fut un des camps d’internés militaires italiens (IMI) ; du point de vue structurel peu de choses le distinguait des autres Oflags et Stalags. Des baraques délabrées, surpeuplées et n’offrant que peu de protection contre les rigueurs hivernales, des installations sanitaires primitives, des soins de santé inexistants. Un camp « normal » dont l'originalité résidait dans l'expérience d’une résistance soutenue allant au-delà du rejet de la guerre, de l'univers des camps de concentration et des régimes qui les ont voulus et créés. À Wietzendorf s’est développée une profonde réflexion sur le passé, sur la période fasciste (Ventennio ou 20 ans) et son importance, et sur l'Italie que l'IMI a voulu construire au retour. Une lutte quotidienne pour conserver dans le camp un petit espace de liberté, apprendre à observer de manière critique la réalité concentrationnaire et l’idéologie qui les avait générés, et imaginer l'Italie de demain.
- Izabela Kazejak : Between Assimilation and Emigration: Jews in Wroclaw from the Second World War to 1968
Cet article présente les résultats d'une recherche effectuée dans le cadre de la bourse Fritz-Stern obtenue à Wroclaw en 2006. Ceux-ci servirent à l'élaboration d'un Master des Arts qui fut défendu en 2007 à l'Université Europa de Frankfurt (Oder) (Allemagne) au sein du département des Études culturelles. L'objectif de cette recherche était d'analyser les facteurs qui ont mené, entre 1945 et 1968, à l'émigration de Juifs de Pologne et à leur assimilation dans la culture polonaise.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 46147 TEM Périodique Libre-accès Périodiques Disponible
[article] Le procès Papon : médias, témoin-expert et contre-expertise historiographique [texte imprimé] / Béatrice Fleury, Auteur ; Jacques Walter, Auteur . - 2005 . - pp. 63-76.
Langues : Français (fre)
in Vingtième siècle > 88 (octobre-décembre 2005) . - pp. 63-76
Catégories : 343.1 Justice pénale. Instruction pénale. Procédure pénale
82-94 Mémoire/Historiographie
929 Papon, Maurice (collabo. F)
94(44)"19" Histoire de France au XXe siècle
94(44)"1940-1945" Vichy
Judéocide / ShoahRésumé : Lors du procès de Maurice Papon (1997-1998), des historiens ont été cités à comparaître comme témoins-experts. Certains d’entre eux ont accepté, d’autres ont refusé. Cette question s’est manifestée dans l’espace public en deux temps. La presse généraliste a présenté l’historien-expert sous un jour favorable : il introduisait une dimension pédagogique au procès, faisait aboutir la procédure et minorait ce qui aurait pu aller à l’encontre d’une condamnation. Puis, dans des revues " savantes ", un désaccord a émergé : les modalités et les enjeux de ce débat sont au centre de cet article. Celui-ci examine comment l’expertise historienne a fait l’objet, par Henry Rousso, d’une contre-expertise professionnelle, peu présente dans les journaux généralistes. La place du judéocide dans les analyses historiques et journalistiques du régime de Vichy est ensuite étudiée. Enfin, le point aveugle du débat médiatique est mis en lumière : aux yeux de plusieurs intervenants, la mémoire du Génocide fonctionnerait comme un obstacle à la refondation du Politique. Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Le procès Papon : médias, témoin-expert et contre-expertise historiographique Type de document : texte imprimé Auteurs : Béatrice Fleury, Auteur ; Jacques Walter, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 63-76 Langues : Français (fre) Catégories : 343.1 Justice pénale. Instruction pénale. Procédure pénale
82-94 Mémoire/Historiographie
929 Papon, Maurice (collabo. F)
94(44)"19" Histoire de France au XXe siècle
94(44)"1940-1945" Vichy
Judéocide / ShoahRésumé : Lors du procès de Maurice Papon (1997-1998), des historiens ont été cités à comparaître comme témoins-experts. Certains d’entre eux ont accepté, d’autres ont refusé. Cette question s’est manifestée dans l’espace public en deux temps. La presse généraliste a présenté l’historien-expert sous un jour favorable : il introduisait une dimension pédagogique au procès, faisait aboutir la procédure et minorait ce qui aurait pu aller à l’encontre d’une condamnation. Puis, dans des revues " savantes ", un désaccord a émergé : les modalités et les enjeux de ce débat sont au centre de cet article. Celui-ci examine comment l’expertise historienne a fait l’objet, par Henry Rousso, d’une contre-expertise professionnelle, peu présente dans les journaux généralistes. La place du judéocide dans les analyses historiques et journalistiques du régime de Vichy est ensuite étudiée. Enfin, le point aveugle du débat médiatique est mis en lumière : aux yeux de plusieurs intervenants, la mémoire du Génocide fonctionnerait comme un obstacle à la refondation du Politique. Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Vingtième siècle > 88 (octobre-décembre 2005) . - pp. 63-76Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40824/1 p/5384 Périodique Réserve Périodiques Disponible Qualifier des lieux de détention et de massacre
Qualifier des lieux de détention et de massacre [texte imprimé] / Jacques Walter, Directeur de publication ; Béatrice Fleury, Directeur de publication . - Presses Universitaires de Nancy, 2007 . - 1 vol. 342 p;° : couv. ill. ; 24 cm. - (Questions de communications, ISSN 1633-5961) .
ISBN : 978-2-86480-973-9
Langues : Français (fre)
Catégories : 06 Collectivités Congrès Musées
343.8 Prisons / Droit pénitenciaire
343.8:940.53 Prisons Seconde Guerre mondiale
37:17 Travail de Mémoire
623.1(493) Fort de Huy
82-94 Mémoire/Historiographie
94(100)"1933/45" Neue Bremm (le camp de la Brême d'Or)
Prison militaire de Saint-Gilles (Bruxelles)
Stalag / Oflag / Prisonnier de guerreIndex. décimale : 37:17 Travail de Mémoire Résumé : Avis de parution :
Par processus social de qualification, on entend le sens premier et le geste fondateur par lesquels des acteurs de la mémoire font d’un lieu un emblème d’une histoire dont ils décident de commémorer un aspect. Quant aux processus de disqualification et de requalification, ils sont envisagés selon les infléchissements de sens dont un lieu peut être désinvesti et réinvesti.
Pour traiter de ceux-ci à propos des lieux de détention, de concentration et d?extermination, dix-neuf chercheurs et/ou acteurs engagés dans des milieux de mémoire sont mis à contribution. Issus de champs disciplinaires différents (histoire, études littéraires, sciences de l’information et de la communication) et originaires de divers pays (Allemagne, Argentine, Belgique, Canada, Espagne, France, Pologne), ils éclairent un phénomène complexe en même temps que récurrent.
C’est donc à une compréhension de processus mémoriels en lien avec des histoires répressives et violentes que Qualifier des lieux de détention et de massacre s’applique. Plutôt centré sur le moment fondateur d’un geste de qualification, il est le premier volume d’une série d’ouvrages dont lapublication s’étalera sur quatre ans dans le cadre d’un programme de recherche de la Maison des sciences de l’homme Lorraine.Note de contenu : Table des matières :
1. Histoire et mémoires du camp de la Neue Bremm
- Cédric Neveu / La Neue Bremm et la répression en Moselle annexée (juin 1943-décembre 1944)
- Thomas Fontaine / Les rôles du camp de Sarrebruck Neue Bremm dans les déportations depuis la France occupée (été 1943-été 1944)
- Béatrice Fleury / Quand des victimes sortent de l’oubli. Mobilisation franco-allemande à la Neue Bremm (1978-1997)
- Jacques Walter / Nouvelle testimoniale et inter-dit. Arthur Conte et la Neue Bremm
- Claude Nosal / Déminer le silence : une archéologie de la trace généalogique. Fils de… Hélène Cuny, déportée
- Horst Bernard / Action personnelle, action associative
2. Parcours dans les camps de la Seconde Guerre mondiale
- François Cochet / 1945-2007 : Stalags, Oflags et Frontstalags. De la confusion à la déqualification
- Thomas Fontaine / Fonctions et mémoires d’un camp allemand. Les « Forts de Romainville »
- Cédric Neveu / Le système carcéral en Moselle annexée (1940-1944)
- Daniel Weyssow / Le siège de la Gestapo à Bruxelles. Un non-lieu de mémoire
- Laurent Thiéry / Les centres de détention allemands de Belgique. Antichambres de la déportation pour les résistants et politiques du Nord de la France (1940-1944)
3. Des lieux de répression aux controverses mémorielles
- Yannis Thanassekos / Les processus de qualification, de disqualification et de requalification des lieux de mémoires (1950-2000)
- Thomas Weber / Les victimes de l’Histoire. Préalables à un programme de recherche
- Estrella Israël-Garzón / Gants blancs, mains sales. Hommage à Esther Srul
- Joanna Teklik, Philippe Mesnard / D’Auschwitz aux « camps polonais » : la circulation d’un cliché
- Luba Jurgenson / Les espaces concentrationnaires de la Kolyma et leurs représentations
- Claudia Feld / Lieu du souvenir ou symbole de la dictature ? Les représentations médiatiques de l’ESMA en Argentine
- Luciana Messina / Les polémiques autour de l’ancien centre de détention clandestine « El Olimpo » (Buenos Aires)
- Joceline Chabot / Débats et controverses au sujet d’un monument commémoratif. La Réparation (Montréal, 1995-1998)
- Olivier Dard / L’internement des militants et sympathisants de l’OAS. Des camps d’Algérie aux pénitenciers de métropole (1961-1968)Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Qualifier des lieux de détention et de massacre Type de document : texte imprimé Auteurs : Jacques Walter, Directeur de publication ; Béatrice Fleury, Directeur de publication Editeur : Presses Universitaires de Nancy Année de publication : 2007 Collection : Questions de communications, ISSN 1633-5961 Importance : 1 vol. 342 p;° Présentation : couv. ill. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-86480-973-9 Langues : Français (fre) Catégories : 06 Collectivités Congrès Musées
343.8 Prisons / Droit pénitenciaire
343.8:940.53 Prisons Seconde Guerre mondiale
37:17 Travail de Mémoire
623.1(493) Fort de Huy
82-94 Mémoire/Historiographie
94(100)"1933/45" Neue Bremm (le camp de la Brême d'Or)
Prison militaire de Saint-Gilles (Bruxelles)
Stalag / Oflag / Prisonnier de guerreIndex. décimale : 37:17 Travail de Mémoire Résumé : Avis de parution :
Par processus social de qualification, on entend le sens premier et le geste fondateur par lesquels des acteurs de la mémoire font d’un lieu un emblème d’une histoire dont ils décident de commémorer un aspect. Quant aux processus de disqualification et de requalification, ils sont envisagés selon les infléchissements de sens dont un lieu peut être désinvesti et réinvesti.
Pour traiter de ceux-ci à propos des lieux de détention, de concentration et d?extermination, dix-neuf chercheurs et/ou acteurs engagés dans des milieux de mémoire sont mis à contribution. Issus de champs disciplinaires différents (histoire, études littéraires, sciences de l’information et de la communication) et originaires de divers pays (Allemagne, Argentine, Belgique, Canada, Espagne, France, Pologne), ils éclairent un phénomène complexe en même temps que récurrent.
C’est donc à une compréhension de processus mémoriels en lien avec des histoires répressives et violentes que Qualifier des lieux de détention et de massacre s’applique. Plutôt centré sur le moment fondateur d’un geste de qualification, il est le premier volume d’une série d’ouvrages dont lapublication s’étalera sur quatre ans dans le cadre d’un programme de recherche de la Maison des sciences de l’homme Lorraine.Note de contenu : Table des matières :
1. Histoire et mémoires du camp de la Neue Bremm
- Cédric Neveu / La Neue Bremm et la répression en Moselle annexée (juin 1943-décembre 1944)
- Thomas Fontaine / Les rôles du camp de Sarrebruck Neue Bremm dans les déportations depuis la France occupée (été 1943-été 1944)
- Béatrice Fleury / Quand des victimes sortent de l’oubli. Mobilisation franco-allemande à la Neue Bremm (1978-1997)
- Jacques Walter / Nouvelle testimoniale et inter-dit. Arthur Conte et la Neue Bremm
- Claude Nosal / Déminer le silence : une archéologie de la trace généalogique. Fils de… Hélène Cuny, déportée
- Horst Bernard / Action personnelle, action associative
2. Parcours dans les camps de la Seconde Guerre mondiale
- François Cochet / 1945-2007 : Stalags, Oflags et Frontstalags. De la confusion à la déqualification
- Thomas Fontaine / Fonctions et mémoires d’un camp allemand. Les « Forts de Romainville »
- Cédric Neveu / Le système carcéral en Moselle annexée (1940-1944)
- Daniel Weyssow / Le siège de la Gestapo à Bruxelles. Un non-lieu de mémoire
- Laurent Thiéry / Les centres de détention allemands de Belgique. Antichambres de la déportation pour les résistants et politiques du Nord de la France (1940-1944)
3. Des lieux de répression aux controverses mémorielles
- Yannis Thanassekos / Les processus de qualification, de disqualification et de requalification des lieux de mémoires (1950-2000)
- Thomas Weber / Les victimes de l’Histoire. Préalables à un programme de recherche
- Estrella Israël-Garzón / Gants blancs, mains sales. Hommage à Esther Srul
- Joanna Teklik, Philippe Mesnard / D’Auschwitz aux « camps polonais » : la circulation d’un cliché
- Luba Jurgenson / Les espaces concentrationnaires de la Kolyma et leurs représentations
- Claudia Feld / Lieu du souvenir ou symbole de la dictature ? Les représentations médiatiques de l’ESMA en Argentine
- Luciana Messina / Les polémiques autour de l’ancien centre de détention clandestine « El Olimpo » (Buenos Aires)
- Joceline Chabot / Débats et controverses au sujet d’un monument commémoratif. La Réparation (Montréal, 1995-1998)
- Olivier Dard / L’internement des militants et sympathisants de l’OAS. Des camps d’Algérie aux pénitenciers de métropole (1961-1968)Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 44860 37:17/QUA Livre Libre-accès Adultes Disponible Qualifier des lieux de détention et de massacre (4)
Qualifier des lieux de détention et de massacre (4) : Dispositifs de médiation mémorielle [texte imprimé] / Jacques Walter, Directeur de publication ; Béatrice Fleury, Directeur de publication . - Presses Universitaires de Nancy, DL 2011 . - 1 vol. (419 p.) : couv. ill. ; 24 cm. - (Questions de communications, ISSN 1633-5961) .
Langues : Français (fre)
Catégories : 069 Musées Muséologie Muséographie Exposition
341.485 Génocide . Massacre . Epuration ethnique
37:17 Travail de Mémoire
82-94 Mémoire/HistoriographieIndex. décimale : 37:17 Travail de Mémoire Résumé : Site Comptoir des PU :
Après avoir posé les bases de ce que recouvre la notion de qualification, puis traité des caractères territoriaux et humains qui particularisent certains lieux de mémoire, les chercheurs s'attachent ici à décrire, comprendre et mettre en perspective les dispositifs de médiation mémorielle. De quoi s'agit-il ? Donnant forme et visibilité au passé, ce type de dispositif est fondé sur des temporalités et spatialisations en tensions, fixant au présent des événements du passé en un lieu aux contours souvent mouvants, les tracés de faits anciens pouvant être redessinés au vu des impératifs contemporains. Répondant par ailleurs à des objectifs de transmission, celui-ci voit se rejoindre visées et attentes mémorielles, agents de mémoire et visiteurs devant partager un langage et des références communes. Ainsi le choix des faits et personnalités qui feront l'objet d’une attention particulière est-il un élément déterminant du contenu transmis et des moyens sollicités pour le relayer. Les traces de la temporalité s’incarnent donc dans l’appropriation d’un événement dont on peut suivre les infléchissements de sens au fil du temps comme autant de stratifications. De fait, il est impossible d’opposer histoire et mémoire, un événement n’apparaissant aux contemporains que sous les traits de l’interprétation qui en est donnée.Note de contenu : Table des matières :
Béatrice Fleury, Jacques Walter, « Dispositifs de médiation mémorielle »
Dispositifs muséaux et spatiaux
- Jean-Louis Tornatore, « Du deuil à la mémoire : présence des images. Anthropologique du monument » ;
- Sylvaine Guinle-Lorinet, « La mémoire de la Déportation dans une ville moyenne française : une mémoire confisquée » ;
- Marilda Azulay Tapiero, Estrella Israel-Garzón, « Contrastes dans les dispositifs de médiation mémorielle. Le mémorial de Berlin » ;
- Gaëlle Crenn, « Entre patrimonialisation des traces et muséalisation de l'histoire nationale. Le dispositif muséographique du musée des victimes du génocide de Vilnius » ;
- Claudia Feld, « Le témoignage, dispositif de médiation mémorielle à l'ESMA » ;
- Luciana Messina, « Le dispositif mémoriel de l'ex-Olimpo. Réflexions autour des pratiques de marquage territorial et d'utilisation du lieu » ;
Dispositifs éditoriaux
- Daniel Weyssow, « Bruxelles, 20 janvier 1943. La presse comme dispositif de médiation du mitraillage du siège de la Gestapo » ;
- Cédric Neveu, « La polémique comme dispositif de médiation. Le cas du Ban-Saint-Jean » ;
- Patricia Boyer, « Les épurés français après l'épuration : les vecteurs du dispositif mémoriel » ;
- François Cochet, « Guerre froide et médiation communiste. Les prisonniers du Corps expéditionnaire français d'Extrême Orient de la guerre d'Indochine » ;
- Joceline Chabot, Christine Thériault, « Une mémoire exemplaire ? La presse quotidienne québécoise et la demande de reconnaissance du génocide arménien (1965-1998) » ;
- Thomas Fontaine, Bertrand Hamelin, « La " mémoire spectacle " de la Déportation » ;
- Galyna Dranenko, « Traduction/trahison : manipulation du texte, manipulation d'une mémoire. Le Jardin de Gethsémani d'Ivan Bagrianyi » ;
- Fransiska Louwagie, « Imaginaire de l'espace, espace imaginaire » ;
- Olivier Dard, « Éditer au nom de la défense de l'Algérie française (1960-1968) » ;
- Audrey Alvès, « Dans les coulisses de La Trilogie rwandaise : les dispositifs de la création testimoniale » ;
Synthèse et perspectives
- Béatrice Fleury, Jacques Walter, « Mémoires des lieux de détention et de massacre. De la qualification à la requalification » ;
Témoignage d'un militant de la mémoire
- Horst Bernard, « La Neue Bremm : vers un nouveau Mémorial ».
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Qualifier des lieux de détention et de massacre (4) : Dispositifs de médiation mémorielle Type de document : texte imprimé Auteurs : Jacques Walter, Directeur de publication ; Béatrice Fleury, Directeur de publication Editeur : Presses Universitaires de Nancy Année de publication : DL 2011 Collection : Questions de communications, ISSN 1633-5961 Importance : 1 vol. (419 p.) Présentation : couv. ill. Format : 24 cm Langues : Français (fre) Catégories : 069 Musées Muséologie Muséographie Exposition
341.485 Génocide . Massacre . Epuration ethnique
37:17 Travail de Mémoire
82-94 Mémoire/HistoriographieIndex. décimale : 37:17 Travail de Mémoire Résumé : Site Comptoir des PU :
Après avoir posé les bases de ce que recouvre la notion de qualification, puis traité des caractères territoriaux et humains qui particularisent certains lieux de mémoire, les chercheurs s'attachent ici à décrire, comprendre et mettre en perspective les dispositifs de médiation mémorielle. De quoi s'agit-il ? Donnant forme et visibilité au passé, ce type de dispositif est fondé sur des temporalités et spatialisations en tensions, fixant au présent des événements du passé en un lieu aux contours souvent mouvants, les tracés de faits anciens pouvant être redessinés au vu des impératifs contemporains. Répondant par ailleurs à des objectifs de transmission, celui-ci voit se rejoindre visées et attentes mémorielles, agents de mémoire et visiteurs devant partager un langage et des références communes. Ainsi le choix des faits et personnalités qui feront l'objet d’une attention particulière est-il un élément déterminant du contenu transmis et des moyens sollicités pour le relayer. Les traces de la temporalité s’incarnent donc dans l’appropriation d’un événement dont on peut suivre les infléchissements de sens au fil du temps comme autant de stratifications. De fait, il est impossible d’opposer histoire et mémoire, un événement n’apparaissant aux contemporains que sous les traits de l’interprétation qui en est donnée.Note de contenu : Table des matières :
Béatrice Fleury, Jacques Walter, « Dispositifs de médiation mémorielle »
Dispositifs muséaux et spatiaux
- Jean-Louis Tornatore, « Du deuil à la mémoire : présence des images. Anthropologique du monument » ;
- Sylvaine Guinle-Lorinet, « La mémoire de la Déportation dans une ville moyenne française : une mémoire confisquée » ;
- Marilda Azulay Tapiero, Estrella Israel-Garzón, « Contrastes dans les dispositifs de médiation mémorielle. Le mémorial de Berlin » ;
- Gaëlle Crenn, « Entre patrimonialisation des traces et muséalisation de l'histoire nationale. Le dispositif muséographique du musée des victimes du génocide de Vilnius » ;
- Claudia Feld, « Le témoignage, dispositif de médiation mémorielle à l'ESMA » ;
- Luciana Messina, « Le dispositif mémoriel de l'ex-Olimpo. Réflexions autour des pratiques de marquage territorial et d'utilisation du lieu » ;
Dispositifs éditoriaux
- Daniel Weyssow, « Bruxelles, 20 janvier 1943. La presse comme dispositif de médiation du mitraillage du siège de la Gestapo » ;
- Cédric Neveu, « La polémique comme dispositif de médiation. Le cas du Ban-Saint-Jean » ;
- Patricia Boyer, « Les épurés français après l'épuration : les vecteurs du dispositif mémoriel » ;
- François Cochet, « Guerre froide et médiation communiste. Les prisonniers du Corps expéditionnaire français d'Extrême Orient de la guerre d'Indochine » ;
- Joceline Chabot, Christine Thériault, « Une mémoire exemplaire ? La presse quotidienne québécoise et la demande de reconnaissance du génocide arménien (1965-1998) » ;
- Thomas Fontaine, Bertrand Hamelin, « La " mémoire spectacle " de la Déportation » ;
- Galyna Dranenko, « Traduction/trahison : manipulation du texte, manipulation d'une mémoire. Le Jardin de Gethsémani d'Ivan Bagrianyi » ;
- Fransiska Louwagie, « Imaginaire de l'espace, espace imaginaire » ;
- Olivier Dard, « Éditer au nom de la défense de l'Algérie française (1960-1968) » ;
- Audrey Alvès, « Dans les coulisses de La Trilogie rwandaise : les dispositifs de la création testimoniale » ;
Synthèse et perspectives
- Béatrice Fleury, Jacques Walter, « Mémoires des lieux de détention et de massacre. De la qualification à la requalification » ;
Témoignage d'un militant de la mémoire
- Horst Bernard, « La Neue Bremm : vers un nouveau Mémorial ».
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires(1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47251 37:17/QUA Livre Libre-accès Adultes Disponible