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De Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst (SIPO-SD) Aussendienststelle Antwerpen / Robby Van Eetvelde in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 19 (2008)
[article] De Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst (SIPO-SD) Aussendienststelle Antwerpen : het politionele repertoire van een lokale Duitse politiedienst in bezet België [texte imprimé] / Robby Van Eetvelde, Auteur . - 2008 . - pp. 135-179.
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 19 (2008) . - pp. 135-179
Catégories : 351.74"1933/1945" Différentes polices nazies
352(493) Anvers
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : La Sipo-SD à Anvers : Le répertoire policier d'un service de police local allemand en Belgique occupée
Dans l'Allemagne national-socialiste et dans les territoires occupés par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, la Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst (Sipo-SD) est le service de renseignements et de police SS responsable de la `répression' de la population locale et de la persécution de la Résistance, du communisme et des ressortissants juifs. À son propos, les mythes populaires ont la vie dure, surtout pour ce qui concerne la section politique et policière, la Geheime Staatspolizei (la Gestapo). Ses agents seraient des sadiques. Il s'agirait d'hommes rationnels et froids, vêtus de longs manteaux en cuir. Comme structure totalitaire, elle agirait de façon arbitraire et avec une brutalité inouïe. Cette image a longtemps influencé la littérature allemande et internationale sur la Gestapo. Au début des années 90, les choses ont commencé à changer. Les historiens ont réinterprété les activités de la police secrète. La Gestapo travaillait en définitive de façon amateuriste et était (sous-) peuplée d'agents de police ordinaires. La société allemande s'auto-contrôlait par des dénonciations Le mythe a été confronté à la `réalité historique' d'un pays occupé d'Europe occidentale par le biais d'une étude de détail des activités de la section locale de la Sipo-SD anversoise et des profils des agents allemands et des collaborateurs belges. Comment s'est passé l'établissement institutionnel dans le tissu sociétal local ? Les agents allemands étaient-ils des SS endoctrinés ou des policiers avachis et provinciaux ? Qui étaient les collaborateurs et les informateurs belges ? Comment étaient-ils recrutés et quelle était leur importance ? Comment cette police allemande s'y prenait-elle pour maintenir le calme et l'ordre ? Quelles tactiques utilisaient les agents allemands ? Avaient-ils recours à l'arbitraire et à la brutalité ? Quel fut le rôle joué par un bureau local de la Sipo-SD dans la lutte de pouvoir entre la SS et l'administration militaire pour la suprématie en Belgique occupée ? En quoi cela influença-t-il les relations avec les polices militaires ? De quelle manière le problème du maintien de l'ordre influença-t-il les relations avec la police, la gendarmerie et la magistrature ? Sans information, une action efficace est impossible. De quelles sources d'information disposaient les bureaux locaux de la Sipo-SD ? Les données provenaient-elles de différents canaux, disposant chacun de leur valeur propre, ou y en avait-il un qui était primordial ? 1; étude s'appuie empiriquement sur les dossiers judiciaires d'après-guerre, tels qu'ils ont été constitués par la justice militaire belge dans le cadre des enquêtes relatives à la collaboration et aux crimes de guerre.
La police allemande s'est, sur le plan institutionnel, rapidement adaptée aux fluctuations de la guerre. Le profil des responsables allemands est proche de l'image mythologique des "bourreaux idéologiques" : D'un niveau d'éducation élevé, ils sont par contre politiquement marginalisés et radicalisés. Les Allemands des échelons inférieurs correspondent plutôt à des agents de police `ordinaires'; ils manquent souvent de moyens et d'instruction. I !aide de collaborateurs, d'agents de renseignements et de dénonciateurs belges est dès lors inévitable. Leur profil général, leurs motivations et leur recrutement sont de nature diverse. L'action policière de la Sipo-SD d'Anvers se caractérise par des tortures, des mauvais traitements et des abus de pouvoir. Les règles destinées à protéger les personnes arrêtées, notamment celles édictées par l'administration militaire, sont bafouées. Ce sont les collaborateurs belges qui font le sale boulot. Pour compenser son propre manque d'effectifs, cette police allemande tente de faire appel à d'autres structures. D'une part, les administrations locales et les forces de police belges se montrent assez coopératives, en tout cas au début de l'Occupation et dans le cadre de la politique de moindre mal. D'autre part, la Sipo-SD d'Anvers collabore avec les services de renseignements et de police de l'administration militaire. Dans un environnement hostile, la collaboration ne pose pas de problèmes. Les dénonciations par la population locale ne jouent aucun rôle dans la lutte contre la Résistance. Dans ce cas, la Gestapo a recours à des mesures actives comme les témoignages extorqués, les perquisitions, les rafles et les rapports des informateurs affectés à cette tâche. Les choses se déroulent d'une manière totalement différente pour la persécution des juifs. La section juive utilise les mêmes canaux d'information mais avec une autre intensité. L'essentiel de l'information provient de lettres anonymes. Les Juifs cachés dépendent d'aides individuelles et sont dès lors plus exposés à des dénonciations privées. La Sipo-SD d'Anvers opère donc à l'intérieur du contexte spécifiquement national-socialiste; en outre, elle combine éléments professionnels et amateurs.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : De Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst (SIPO-SD) Aussendienststelle Antwerpen : het politionele repertoire van een lokale Duitse politiedienst in bezet België Type de document : texte imprimé Auteurs : Robby Van Eetvelde, Auteur Année de publication : 2008 Article en page(s) : pp. 135-179 Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 351.74"1933/1945" Différentes polices nazies
352(493) Anvers
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : La Sipo-SD à Anvers : Le répertoire policier d'un service de police local allemand en Belgique occupée
Dans l'Allemagne national-socialiste et dans les territoires occupés par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, la Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst (Sipo-SD) est le service de renseignements et de police SS responsable de la `répression' de la population locale et de la persécution de la Résistance, du communisme et des ressortissants juifs. À son propos, les mythes populaires ont la vie dure, surtout pour ce qui concerne la section politique et policière, la Geheime Staatspolizei (la Gestapo). Ses agents seraient des sadiques. Il s'agirait d'hommes rationnels et froids, vêtus de longs manteaux en cuir. Comme structure totalitaire, elle agirait de façon arbitraire et avec une brutalité inouïe. Cette image a longtemps influencé la littérature allemande et internationale sur la Gestapo. Au début des années 90, les choses ont commencé à changer. Les historiens ont réinterprété les activités de la police secrète. La Gestapo travaillait en définitive de façon amateuriste et était (sous-) peuplée d'agents de police ordinaires. La société allemande s'auto-contrôlait par des dénonciations Le mythe a été confronté à la `réalité historique' d'un pays occupé d'Europe occidentale par le biais d'une étude de détail des activités de la section locale de la Sipo-SD anversoise et des profils des agents allemands et des collaborateurs belges. Comment s'est passé l'établissement institutionnel dans le tissu sociétal local ? Les agents allemands étaient-ils des SS endoctrinés ou des policiers avachis et provinciaux ? Qui étaient les collaborateurs et les informateurs belges ? Comment étaient-ils recrutés et quelle était leur importance ? Comment cette police allemande s'y prenait-elle pour maintenir le calme et l'ordre ? Quelles tactiques utilisaient les agents allemands ? Avaient-ils recours à l'arbitraire et à la brutalité ? Quel fut le rôle joué par un bureau local de la Sipo-SD dans la lutte de pouvoir entre la SS et l'administration militaire pour la suprématie en Belgique occupée ? En quoi cela influença-t-il les relations avec les polices militaires ? De quelle manière le problème du maintien de l'ordre influença-t-il les relations avec la police, la gendarmerie et la magistrature ? Sans information, une action efficace est impossible. De quelles sources d'information disposaient les bureaux locaux de la Sipo-SD ? Les données provenaient-elles de différents canaux, disposant chacun de leur valeur propre, ou y en avait-il un qui était primordial ? 1; étude s'appuie empiriquement sur les dossiers judiciaires d'après-guerre, tels qu'ils ont été constitués par la justice militaire belge dans le cadre des enquêtes relatives à la collaboration et aux crimes de guerre.
La police allemande s'est, sur le plan institutionnel, rapidement adaptée aux fluctuations de la guerre. Le profil des responsables allemands est proche de l'image mythologique des "bourreaux idéologiques" : D'un niveau d'éducation élevé, ils sont par contre politiquement marginalisés et radicalisés. Les Allemands des échelons inférieurs correspondent plutôt à des agents de police `ordinaires'; ils manquent souvent de moyens et d'instruction. I !aide de collaborateurs, d'agents de renseignements et de dénonciateurs belges est dès lors inévitable. Leur profil général, leurs motivations et leur recrutement sont de nature diverse. L'action policière de la Sipo-SD d'Anvers se caractérise par des tortures, des mauvais traitements et des abus de pouvoir. Les règles destinées à protéger les personnes arrêtées, notamment celles édictées par l'administration militaire, sont bafouées. Ce sont les collaborateurs belges qui font le sale boulot. Pour compenser son propre manque d'effectifs, cette police allemande tente de faire appel à d'autres structures. D'une part, les administrations locales et les forces de police belges se montrent assez coopératives, en tout cas au début de l'Occupation et dans le cadre de la politique de moindre mal. D'autre part, la Sipo-SD d'Anvers collabore avec les services de renseignements et de police de l'administration militaire. Dans un environnement hostile, la collaboration ne pose pas de problèmes. Les dénonciations par la population locale ne jouent aucun rôle dans la lutte contre la Résistance. Dans ce cas, la Gestapo a recours à des mesures actives comme les témoignages extorqués, les perquisitions, les rafles et les rapports des informateurs affectés à cette tâche. Les choses se déroulent d'une manière totalement différente pour la persécution des juifs. La section juive utilise les mêmes canaux d'information mais avec une autre intensité. L'essentiel de l'information provient de lettres anonymes. Les Juifs cachés dépendent d'aides individuelles et sont dès lors plus exposés à des dénonciations privées. La Sipo-SD d'Anvers opère donc à l'intérieur du contexte spécifiquement national-socialiste; en outre, elle combine éléments professionnels et amateurs.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 19 (2008) . - pp. 135-179Réservation
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