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Ce que les riches pensent des pauvres / SERGE PAUGAM
Ce que les riches pensent des pauvres [texte imprimé] / SERGE PAUGAM, Auteur ; Bruno Cousin, Auteur ; Camila Giorgetti, Auteur ; Jules Naudet, Auteur . - Paris : Éditions du Seuil, DL 2017 . - 1 vol. (340 p.) ; 22 cm.
ISBN : 978-2-02-136546-7 : 23 EUR
Langues : Français (fre)
Catégories : 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
323.4 Lutte des classes
330.82 Libéralisme - Capitalisme
364.23 Famine.Détresse. Pauvreté. Dette (surendettement)
Inégalités sociales / PrécaritéIndex. décimale : 364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire Résumé : 4ème couv.:
Les pauvres suscitent-ils aujourd’hui, chez les riches, une répulsion similaire à celle que le peuple inspirait aux bourgeois au xixe siècle ? Autrement dit, les démunis sont-ils encore considérés comme une classe dangereuse, immorale et répugnante ?
En interrogeant le refus de la mixité résidentielle manifesté par les catégories supérieures, telle est la question frontale que pose cet ouvrage, issu d’une grande enquête comparative sur les perceptions de la pauvreté et des inégalités dans les beaux quartiers de trois métropoles : Paris, São Paulo et Delhi. À partir d’entretiens approfondis, il montre que la quête d’entre-soi des habitants des ghettos dorés n’est pas seulement motivée par une recherche de prestige et de qualité de vie, mais également par des représentations des pauvres qui les incitent à s’en protéger. Comment parviennent-ils à justifier leurs stratégies d’évitement et de relégation des catégories défavorisées, ainsi qu’à légitimer l’ordre local qu’ils s’efforcent de perpétuer ? Au-delà de la peur de la criminalité et de l’insalubrité apparaît la crainte des élites d’être en quelque sorte contaminées par des modes de vie jugés culturellement indésirables ou moralement nuisibles.
À travers les mécanismes du séparatisme social, ce sont les conditions de possibilité de la solidarité que cet essai explore.Note de contenu : Table:
Introduction:
-La production de l'ordre moral
-Le caractère indésirable des pauvres
-Justifier l'infériorité des pauvres
1.Enquêter dans les beaux quartiers à Paris, São Paulo et Delhi
Le choix des métropoles:
-La métropole de Paris et ses beaux quartiers
-São Paulo: une métropole très inégalitaire
-Delhi: reflet des évolutions de la ville indienne
Le choix des quartiers:
-Dans la métropole parisienne
-Dans la métropole de São Paulo
-Dans la métropole de Delhi
Le jeu des échelles d'analyse
2.Produire l'ordre moral
Repli et régulation des interactions urbaines
Le sentiment d'adéquation socio-spatiale:
-Delhi: un ordre socio-spatial allant de soi
-São Paulo: un ordre socio-spatial supposément menacé
-Paris: l'ordre socio-spatial euphémisé
Entre-soi de classe et stratégies de reproduction sociale
Intégration ou refus de certaines catégories populaires dans l'ordre moral local
3.Se protéger des pauvres
Désordre, souillure et contamination:
-Une répulsion maîtrisée à Paris
-L'hygiénisme d'évitement de l'élite brésilienne
-L'hygiénisme séparatiste des classes supérieures indiennes
De l'obsession sécuritaire aux discriminations:
-De qui et de quoi a-t-on peur ?
-Comment se protéger de ces menaces ?
4.Justifier la pauvreté
Racismes et naturalisations de la pauvreté:
-Justifier la pauvreté par la doctrine du karma et la caste
-Le mythe de la "démocratie raciale" et l'euphémisation du racisme
-L'explication biologique concurrencée par l'explication sociologisante
Idéologies du mérite et répertoires néolibéraux de la justification des privilèges:
-Quotas et rhétorique du mérite
-De la rhétorique mériocratique à la dénonciation de la Bolsa famÃlia
-Dénonciation de l'assistanat et valorisation du travail des "bons pauvres"
5.Le triptyque de la discrimination
La construction d'une frontière morale
Un processus de répulsion
La justification des inégalités et la neutralisation de la compassion
6.Refoulement de la solidarité ou solidarité à distance ?
Les déterminants de la solidarité:
-L'articulation des registres de la discrimination
-Un espace réduit pour la solidarité
-Effet du quartier ou effet national ?
L'empreinte d'un régime d'attachement
Conclusion
Annexe méthodologique:
Le déroulement de l'enquête:
-L'enquête à Paris
-L'enquête à São Paulo
-L'enquête à Delhi
Liste des interviewés:
-Entretiens réalisés à Paris
-Entretiens réalisés à São Paulo
-Entretiens réalisés à New Delhi
Notes
RemerciementsPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Ce que les riches pensent des pauvres Type de document : texte imprimé Auteurs : SERGE PAUGAM, Auteur ; Bruno Cousin, Auteur ; Camila Giorgetti, Auteur ; Jules Naudet, Auteur Editeur : Paris : Éditions du Seuil Année de publication : DL 2017 Importance : 1 vol. (340 p.) Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-02-136546-7 Prix : 23 EUR Langues : Français (fre) Catégories : 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
323.4 Lutte des classes
330.82 Libéralisme - Capitalisme
364.23 Famine.Détresse. Pauvreté. Dette (surendettement)
Inégalités sociales / PrécaritéIndex. décimale : 364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire Résumé : 4ème couv.:
Les pauvres suscitent-ils aujourd’hui, chez les riches, une répulsion similaire à celle que le peuple inspirait aux bourgeois au xixe siècle ? Autrement dit, les démunis sont-ils encore considérés comme une classe dangereuse, immorale et répugnante ?
En interrogeant le refus de la mixité résidentielle manifesté par les catégories supérieures, telle est la question frontale que pose cet ouvrage, issu d’une grande enquête comparative sur les perceptions de la pauvreté et des inégalités dans les beaux quartiers de trois métropoles : Paris, São Paulo et Delhi. À partir d’entretiens approfondis, il montre que la quête d’entre-soi des habitants des ghettos dorés n’est pas seulement motivée par une recherche de prestige et de qualité de vie, mais également par des représentations des pauvres qui les incitent à s’en protéger. Comment parviennent-ils à justifier leurs stratégies d’évitement et de relégation des catégories défavorisées, ainsi qu’à légitimer l’ordre local qu’ils s’efforcent de perpétuer ? Au-delà de la peur de la criminalité et de l’insalubrité apparaît la crainte des élites d’être en quelque sorte contaminées par des modes de vie jugés culturellement indésirables ou moralement nuisibles.
À travers les mécanismes du séparatisme social, ce sont les conditions de possibilité de la solidarité que cet essai explore.Note de contenu : Table:
Introduction:
-La production de l'ordre moral
-Le caractère indésirable des pauvres
-Justifier l'infériorité des pauvres
1.Enquêter dans les beaux quartiers à Paris, São Paulo et Delhi
Le choix des métropoles:
-La métropole de Paris et ses beaux quartiers
-São Paulo: une métropole très inégalitaire
-Delhi: reflet des évolutions de la ville indienne
Le choix des quartiers:
-Dans la métropole parisienne
-Dans la métropole de São Paulo
-Dans la métropole de Delhi
Le jeu des échelles d'analyse
2.Produire l'ordre moral
Repli et régulation des interactions urbaines
Le sentiment d'adéquation socio-spatiale:
-Delhi: un ordre socio-spatial allant de soi
-São Paulo: un ordre socio-spatial supposément menacé
-Paris: l'ordre socio-spatial euphémisé
Entre-soi de classe et stratégies de reproduction sociale
Intégration ou refus de certaines catégories populaires dans l'ordre moral local
3.Se protéger des pauvres
Désordre, souillure et contamination:
-Une répulsion maîtrisée à Paris
-L'hygiénisme d'évitement de l'élite brésilienne
-L'hygiénisme séparatiste des classes supérieures indiennes
De l'obsession sécuritaire aux discriminations:
-De qui et de quoi a-t-on peur ?
-Comment se protéger de ces menaces ?
4.Justifier la pauvreté
Racismes et naturalisations de la pauvreté:
-Justifier la pauvreté par la doctrine du karma et la caste
-Le mythe de la "démocratie raciale" et l'euphémisation du racisme
-L'explication biologique concurrencée par l'explication sociologisante
Idéologies du mérite et répertoires néolibéraux de la justification des privilèges:
-Quotas et rhétorique du mérite
-De la rhétorique mériocratique à la dénonciation de la Bolsa famÃlia
-Dénonciation de l'assistanat et valorisation du travail des "bons pauvres"
5.Le triptyque de la discrimination
La construction d'une frontière morale
Un processus de répulsion
La justification des inégalités et la neutralisation de la compassion
6.Refoulement de la solidarité ou solidarité à distance ?
Les déterminants de la solidarité:
-L'articulation des registres de la discrimination
-Un espace réduit pour la solidarité
-Effet du quartier ou effet national ?
L'empreinte d'un régime d'attachement
Conclusion
Annexe méthodologique:
Le déroulement de l'enquête:
-L'enquête à Paris
-L'enquête à São Paulo
-L'enquête à Delhi
Liste des interviewés:
-Entretiens réalisés à Paris
-Entretiens réalisés à São Paulo
-Entretiens réalisés à New Delhi
Notes
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 51463 364/PAU Livre Libre-accès Adultes Disponible
Plongée dans le ghetto noir américain [document électronique] / Jules Naudet, Auteur . - La Vie des idées.fr, 12/02/2009 . - 1 page web.
Ce compte rendu est une version modifiée d’un précédent compte rendu publié dans le n°4, vol. 49 de la Revue Française de Sociologie. Il est possible de consulter cette version originale à partir du portail CAIRN. L’auteur tient à remercier le comité de la Revue Française de Sociologie pour l’autorisation qui lui a été accordée de reprendre ce texte.
Langues : Français (fre)
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
32(73) Politique des USA
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
94(73) Histoire des USA
Inégalités sociales / PrécaritéRésumé : Site éditeur :
Après plusieurs années d’enquête dans un ghetto noir de Chicago, le sociologue Sudhir Venkatesh livre une analyse vivante et détaillée des stratégies de survie mises en oeuvre par ses habitants. Entre solidarité et prédation, l’économie souterraine du ghetto repose autant sur l’argent que sur les réseaux de confiance et d’échange.
Recensé : Sudhir Alladi Venkatesh, Off the Books : The Underground Economy of the Urban Poor, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 2006.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Plongée dans le ghetto noir américain Type de document : document électronique Auteurs : Jules Naudet, Auteur Editeur : La Vie des idées.fr Année de publication : 12/02/2009 Importance : 1 page web Note générale : Ce compte rendu est une version modifiée d’un précédent compte rendu publié dans le n°4, vol. 49 de la Revue Française de Sociologie. Il est possible de consulter cette version originale à partir du portail CAIRN. L’auteur tient à remercier le comité de la Revue Française de Sociologie pour l’autorisation qui lui a été accordée de reprendre ce texte. Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
32(73) Politique des USA
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
94(73) Histoire des USA
Inégalités sociales / PrécaritéRésumé : Site éditeur :
Après plusieurs années d’enquête dans un ghetto noir de Chicago, le sociologue Sudhir Venkatesh livre une analyse vivante et détaillée des stratégies de survie mises en oeuvre par ses habitants. Entre solidarité et prédation, l’économie souterraine du ghetto repose autant sur l’argent que sur les réseaux de confiance et d’échange.
Recensé : Sudhir Alladi Venkatesh, Off the Books : The Underground Economy of the Urban Poor, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 2006.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
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Polémiques et controverses autour de la question raciale [document électronique] / Juliette Galonnier, Directeur de publication ; Jules Naudet, Directeur de publication . - La Vie des idées.fr, 2019 . - pages web (consulté le 20/06/2019).
Langues : Français (fre)
Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
3 Sciences sociales
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. XénophobieRésumé : Texte de présentation du dossier :
Pour offrir à ses lecteurs des clés pour comprendre les polémiques et controverses autour de la question raciale, La Vie des Idées a posé les six mêmes questions à cinq spécialistes en sciences humaines et sociales. Leurs réponses donnent à voir la grande diversité des approches universitaires.
En 2014, La Vie des Idées publiait un dossier intitulé « La race, parlons-en » invitant à discuter des usages de la notion de « race » en sciences sociales. Cinq ans plus tard, en 2019, force est de constater que l’on parle beaucoup de race, mais pas forcément dans les termes du débat scientifique. La question raciale connaît une actualité aiguë et conflictuelle : les controverses se multiplient et s’amplifient autour de l’opportunité de supprimer le mot « race » de la Constitution française, autour d’une fresque jugée raciste à l’Assemblée nationale, autour de la condamnation de l’État français pour contrôle au faciès, autour de réunions non-mixtes organisées par certains syndicats, autour de pièces de théâtre ou d’expositions accusées de reproduire des stéréotypes racistes, autour du fichage ethnique et racial dans des clubs de foot, autour d’une supposée offensive « décoloniale » et « intersectionnelle » sur les bancs de l’université et d’une nouvelle « obsession de la race, du sexe, du genre et de l’identité », etc.
L’animosité des débats qui saturent la sphère médiatique est à la mesure des quiproquos et des malentendus qui entourent les termes de « race » et « racisme », dont les définitions varient en fonction des contextes et des points de vue. Leur porosité sémantique, que vient renforcer leur caractère sulfureux, explique en partie la tournure polémique qu’ont prise plusieurs des débats récents, au cours desquels les protagonistes s’accusent mutuellement d’être « racistes ». Mais la violence des controverses tient surtout aux questionnements profondément politiques que suscite l’examen de la question raciale en France : elle réactive la mémoire du passé colonial, esclavagiste et vichyste, et pose la question de ses ramifications contemporaines. Elle interroge la construction et la perpétuation des inégalités sociales, selon des modalités qui ne seraient pas uniquement celles du genre ou de la classe. Elle pose la question de la responsabilité (individuelle, collective, institutionnelle) et des moyens (juridiques, politiques, linguistiques, intellectuels, redistributifs) à mettre en œuvre pour remédier aux inégalités criantes qui persistent (dans l’accès au logement, à l’emploi, à l’éducation, etc. comme le montrent de nombreuses études). Elle porte enfin sur la définition légitime des individus et des groupes, et sur la reconnaissance ou non des différences pour faire avancer la cause de l’égalité. Les réponses apportées à ces questions dessinent des clivages marqués au sein de l’antiracisme français et du débat citoyen au sens large.
Cependant, la polarisation des débats médiatiques en des termes souvent binaires ne rend pas justice à la complexité des discussions scientifiques et à l’éventail des positions des chercheurs et chercheuses qui traitent de ces sujets. En témoigne ces dernières années la multiplication des séminaires et des colloques consacrés au racisme et à la question raciale ou la parution de nombreux ouvrages et de numéros spéciaux de revue sur la question. Les questionnements qui se dégagent de ces travaux et de ces controverses sont particulièrement riches. Qu’entend-on exactement lorsqu’on parle de « race » et comment faire pour que l’emploi de catégories raciales dans les recherches en sciences sociales ne conduise pas à une réification des phénomènes qu’elles observent ? Quel est le statut de la race par rapport à d’autres catégories du monde social comme le genre ou la classe ? Le racisme est-il le seul fait d’individus malveillants ou est-il inscrit dans les structures de notre société ? La « blanchité » est-elle un concept opératoire dans le contexte français ? L’idéologie républicaine affecte-t-elle notre façon de concevoir ces questions ? La recherche sur la race et le racisme peut-elle et doit-elle se faire indépendamment de considérations politiques et militantes ?
Pour apporter à ses lecteurs et ses lectrices quelques clés de compréhension de ces enjeux, la Vie des Idées a fait appel à cinq chercheurs et chercheuses en sciences humaines et sociales qui ont accepté de se prêter au jeu difficile de l’entretien. Une philosophe, une sociologue, un anthropologue, une juriste et une politiste ayant chacun abordé les questions de race et de racisme dans leurs travaux ont ainsi répondu tour à tour aux six mêmes questions. La diversité de leurs réponses révèle qu’il n’y pas une ni même deux, mais bien de multiples façons d’aborder la question raciale en France, en fonction des disciplines, des méthodes et des positionnements.
Les chercheurs et chercheuses qui ont participé au présent dossier ne représentent qu’une fraction du champ académique consacré à ces questions et cette contribution ne saurait prétendre refléter l’extrême diversité des travaux menés dans l’université française.
La série d’entretiens rassemblés ici entend cependant donner à voir une partie de la richesse et de la complexité de ces débats, en espérant qu’elle incitera nos lecteurs et lectrices à s’y pencher de plus près.Note de contenu :
Interviews croisées de
Magali BESSONE est professeure de philosophie politique à l’université Paris 1
Rachida BRAHIM est docteure en sociologie et chercheure associée au Laboratoire Méditerranéen de Sociologie
Gwénaële CALVES est professeure de droit public à l’Université de Cergy-Pontoise
Ary GORDIEN est chargé de recherche en anthropologie au CNRS et membre du CIRESC
et Nonna MAYER est directrice de recherche émérite au CNRS rattachée au Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po
Articles :
1/ Race et intersectionnalité (11 juin 2019)
2/ Racisme structurel et privilège blanc (14 juin 2019)
3/ L’idéologie républicaine et les limites de la neutralité scientifique (18 juin 2019)En ligne : https://laviedesidees.fr/Polemiques-et-controverses-autour-de-la-question-racial [...] Format de la ressource électronique : Page dossier Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Polémiques et controverses autour de la question raciale Type de document : document électronique Auteurs : Juliette Galonnier, Directeur de publication ; Jules Naudet, Directeur de publication Editeur : La Vie des idées.fr Année de publication : 2019 Importance : pages web (consulté le 20/06/2019) Langues : Français (fre) Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
3 Sciences sociales
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. XénophobieRésumé : Texte de présentation du dossier :
Pour offrir à ses lecteurs des clés pour comprendre les polémiques et controverses autour de la question raciale, La Vie des Idées a posé les six mêmes questions à cinq spécialistes en sciences humaines et sociales. Leurs réponses donnent à voir la grande diversité des approches universitaires.
En 2014, La Vie des Idées publiait un dossier intitulé « La race, parlons-en » invitant à discuter des usages de la notion de « race » en sciences sociales. Cinq ans plus tard, en 2019, force est de constater que l’on parle beaucoup de race, mais pas forcément dans les termes du débat scientifique. La question raciale connaît une actualité aiguë et conflictuelle : les controverses se multiplient et s’amplifient autour de l’opportunité de supprimer le mot « race » de la Constitution française, autour d’une fresque jugée raciste à l’Assemblée nationale, autour de la condamnation de l’État français pour contrôle au faciès, autour de réunions non-mixtes organisées par certains syndicats, autour de pièces de théâtre ou d’expositions accusées de reproduire des stéréotypes racistes, autour du fichage ethnique et racial dans des clubs de foot, autour d’une supposée offensive « décoloniale » et « intersectionnelle » sur les bancs de l’université et d’une nouvelle « obsession de la race, du sexe, du genre et de l’identité », etc.
L’animosité des débats qui saturent la sphère médiatique est à la mesure des quiproquos et des malentendus qui entourent les termes de « race » et « racisme », dont les définitions varient en fonction des contextes et des points de vue. Leur porosité sémantique, que vient renforcer leur caractère sulfureux, explique en partie la tournure polémique qu’ont prise plusieurs des débats récents, au cours desquels les protagonistes s’accusent mutuellement d’être « racistes ». Mais la violence des controverses tient surtout aux questionnements profondément politiques que suscite l’examen de la question raciale en France : elle réactive la mémoire du passé colonial, esclavagiste et vichyste, et pose la question de ses ramifications contemporaines. Elle interroge la construction et la perpétuation des inégalités sociales, selon des modalités qui ne seraient pas uniquement celles du genre ou de la classe. Elle pose la question de la responsabilité (individuelle, collective, institutionnelle) et des moyens (juridiques, politiques, linguistiques, intellectuels, redistributifs) à mettre en œuvre pour remédier aux inégalités criantes qui persistent (dans l’accès au logement, à l’emploi, à l’éducation, etc. comme le montrent de nombreuses études). Elle porte enfin sur la définition légitime des individus et des groupes, et sur la reconnaissance ou non des différences pour faire avancer la cause de l’égalité. Les réponses apportées à ces questions dessinent des clivages marqués au sein de l’antiracisme français et du débat citoyen au sens large.
Cependant, la polarisation des débats médiatiques en des termes souvent binaires ne rend pas justice à la complexité des discussions scientifiques et à l’éventail des positions des chercheurs et chercheuses qui traitent de ces sujets. En témoigne ces dernières années la multiplication des séminaires et des colloques consacrés au racisme et à la question raciale ou la parution de nombreux ouvrages et de numéros spéciaux de revue sur la question. Les questionnements qui se dégagent de ces travaux et de ces controverses sont particulièrement riches. Qu’entend-on exactement lorsqu’on parle de « race » et comment faire pour que l’emploi de catégories raciales dans les recherches en sciences sociales ne conduise pas à une réification des phénomènes qu’elles observent ? Quel est le statut de la race par rapport à d’autres catégories du monde social comme le genre ou la classe ? Le racisme est-il le seul fait d’individus malveillants ou est-il inscrit dans les structures de notre société ? La « blanchité » est-elle un concept opératoire dans le contexte français ? L’idéologie républicaine affecte-t-elle notre façon de concevoir ces questions ? La recherche sur la race et le racisme peut-elle et doit-elle se faire indépendamment de considérations politiques et militantes ?
Pour apporter à ses lecteurs et ses lectrices quelques clés de compréhension de ces enjeux, la Vie des Idées a fait appel à cinq chercheurs et chercheuses en sciences humaines et sociales qui ont accepté de se prêter au jeu difficile de l’entretien. Une philosophe, une sociologue, un anthropologue, une juriste et une politiste ayant chacun abordé les questions de race et de racisme dans leurs travaux ont ainsi répondu tour à tour aux six mêmes questions. La diversité de leurs réponses révèle qu’il n’y pas une ni même deux, mais bien de multiples façons d’aborder la question raciale en France, en fonction des disciplines, des méthodes et des positionnements.
Les chercheurs et chercheuses qui ont participé au présent dossier ne représentent qu’une fraction du champ académique consacré à ces questions et cette contribution ne saurait prétendre refléter l’extrême diversité des travaux menés dans l’université française.
La série d’entretiens rassemblés ici entend cependant donner à voir une partie de la richesse et de la complexité de ces débats, en espérant qu’elle incitera nos lecteurs et lectrices à s’y pencher de plus près.Note de contenu :
Interviews croisées de
Magali BESSONE est professeure de philosophie politique à l’université Paris 1
Rachida BRAHIM est docteure en sociologie et chercheure associée au Laboratoire Méditerranéen de Sociologie
Gwénaële CALVES est professeure de droit public à l’Université de Cergy-Pontoise
Ary GORDIEN est chargé de recherche en anthropologie au CNRS et membre du CIRESC
et Nonna MAYER est directrice de recherche émérite au CNRS rattachée au Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po
Articles :
1/ Race et intersectionnalité (11 juin 2019)
2/ Racisme structurel et privilège blanc (14 juin 2019)
3/ L’idéologie républicaine et les limites de la neutralité scientifique (18 juin 2019)En ligne : https://laviedesidees.fr/Polemiques-et-controverses-autour-de-la-question-racial [...] Format de la ressource électronique : Page dossier Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Exemplaires
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