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Le choix de la guerre civile : Une autre histoire du néolibéralisme [texte imprimé] / Pierre Dardot, Auteur ; Christian Laval, Auteur ; Pierre Sauvêtre, Auteur ; Haud Guéguen, Auteur . - Montréal : Lux éditeur, 2021 . - 1 vol. (318 p.) ; 22 cm.
ISBN : 978-2-89596-377-6
Langues : Français (fre)
Catégories : 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321.7 Démocratie / Démocratisation
33(091) Histoire économique et sociale
330.82 Libéralisme - CapitalismeIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : Cet ouvrage aborde le néolibéralisme sur le terrain qui, dès ses origines, fut le sien : le choix de la guerre civile en vue de réaliser le projet d’une pure société de marché. Une guerre de domination polymorphe qui sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière, mais qui se confond souvent avec l’exercice du pouvoir gouvernemental et qui se mène dans et par les institutions de l’État.
De Hayek à Thatcher et Pinochet, de Mises à Trump et Bolsonaro et de Lippmann à Biden et Macron, le néolibéralisme a pris et prend des formes diverses selon ce que commandent les circonstances. Et ce qui apparaît, dans cette perspective stratégique, c’est l’histoire d’une logique dogmatique implacable qui ne regarde pas aux moyens employés pour affaiblir et, si possible, écraser ses ennemis.Note de contenu : Table des matières :
Avant-propos
Introduction. Les stratégies de guerre civile du néolibéralisme
1. Le Chili, première contre-révolution néolibérale
2. Démophobie néolibérale
3. Apologie de l’État fort
4. Constitution politique et constitutionnalisme de marché
5. Le néolibéralisme et ses ennemis
6. Les stratégies néolibérales de l’évolution sociale
7. La fausse alternative des globalistes et des nationalistes
8. La guerre des valeurs et la division du «peuple»
9. Sur le front du travail
10. Gouverner contre les populations
11. Le droit comme machine de guerre néolibérale
12. Néolibéralisme et autoritarisme
Conclusion. De la guerre civile à la révolution
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Le choix de la guerre civile : Une autre histoire du néolibéralisme Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Dardot, Auteur ; Christian Laval, Auteur ; Pierre Sauvêtre, Auteur ; Haud Guéguen, Auteur Editeur : Montréal : Lux éditeur Année de publication : 2021 Importance : 1 vol. (318 p.) Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-89596-377-6 Langues : Français (fre) Catégories : 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321.7 Démocratie / Démocratisation
33(091) Histoire économique et sociale
330.82 Libéralisme - CapitalismeIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : Cet ouvrage aborde le néolibéralisme sur le terrain qui, dès ses origines, fut le sien : le choix de la guerre civile en vue de réaliser le projet d’une pure société de marché. Une guerre de domination polymorphe qui sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière, mais qui se confond souvent avec l’exercice du pouvoir gouvernemental et qui se mène dans et par les institutions de l’État.
De Hayek à Thatcher et Pinochet, de Mises à Trump et Bolsonaro et de Lippmann à Biden et Macron, le néolibéralisme a pris et prend des formes diverses selon ce que commandent les circonstances. Et ce qui apparaît, dans cette perspective stratégique, c’est l’histoire d’une logique dogmatique implacable qui ne regarde pas aux moyens employés pour affaiblir et, si possible, écraser ses ennemis.Note de contenu : Table des matières :
Avant-propos
Introduction. Les stratégies de guerre civile du néolibéralisme
1. Le Chili, première contre-révolution néolibérale
2. Démophobie néolibérale
3. Apologie de l’État fort
4. Constitution politique et constitutionnalisme de marché
5. Le néolibéralisme et ses ennemis
6. Les stratégies néolibérales de l’évolution sociale
7. La fausse alternative des globalistes et des nationalistes
8. La guerre des valeurs et la division du «peuple»
9. Sur le front du travail
10. Gouverner contre les populations
11. Le droit comme machine de guerre néolibérale
12. Néolibéralisme et autoritarisme
Conclusion. De la guerre civile à la révolution
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 53063 321.7/DAR Livre Libre-accès Adultes Disponible Documents numériques
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Commun : essai sur la révolution au XXIe siècle [texte imprimé] / Pierre Dardot, Auteur ; Christian Laval, Auteur . - Paris : La Découverte, 2014 . - 1 vol. (592 p.) ; 24 cm.
ISBN : 978-2-7071-6938-9
Langues : Français (fre)
Catégories : 172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
329.15 Tendance communiste / Communisme (politique) / extrême gauche
33 Economie politique et sociale
330.82 Libéralisme - Capitalisme
364.1 Bien-être socialIndex. décimale : 32 Politique Résumé : 4e de couverture
Partout dans le monde, des mouvements contestent l’appropriation par une petite oligarchie des ressources naturelles, des espaces et des services publics, des connaissances et des réseaux de communication. Ces luttes élèvent toutes une même exigence, reposent toutes sur un même principe : le commun.
Pierre Dardot et Christian Laval montrent pourquoi ce principe s’impose aujourd’hui comme le terme central de l’alternative politique pour le XXIe siècle : il noue la lutte anticapitaliste et l’écologie politique par la revendication des « communs » contre les nouvelles formes d’appropriation privée et étatique ; il articule les luttes pratiques aux recherches sur le gouvernement collectif des ressources naturelles ou informationnelles ; il désigne des formes démocratiques nouvelles qui ambitionnent de prendre la relève de la représentation politique et du monopole des partis.
Cette émergence du commun dans l’action appelle un travail de clarifi cation dans la pensée. Le sens actuel du commun se distingue des nombreux usages passés de cette notion, qu’ils soient philosophiques, juridiques ou théologiques : bien suprême de la cité, universalité d’essence, propriété inhérente à certaines choses, quand ce n’est pas la fin poursuivie par la création divine. Mais il est un autre fil qui rattache le commun, non à l’essence des hommes ou à la nature des choses, mais à l’activité des hommes eux-mêmes : seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est « commun », réserver certaines choses à l’usage commun, produire les règles capables d’obliger les hommes. En ce sens, le commun appelle à une nouvelle institution de la société par elle-même : une révolution.
http://www.journaldumauss.net/?Du-communisme-aux-communs
Les communs (« commons » en anglais) sont indéniablement au cœur de nombreuses revendications : les communs globaux (climat, diversité biologique etc.), les communs de la connaissance (internet, wikipédia etc.) etc. Mais que sont les communs, exactement ? Une hypothèse couramment avancée (par exemple par Naomi Klein [1]) est que cette problématique réactive de manière plus générale la question des « enclosures », cette privatisation des communs au 19e siècle décrite par Karl Polanyi (1944) comme étant l’un des actes inauguraux du capitalisme. L’analogie est-elle exacte ? Et, du côté des partisans des « communs », avons-nous alors un au-delà possible, tant du « cosmocapitalisme » que des communismes étatiques ? Telles sont les principales questions que Pierre Dardot et Christian Laval proposent de traiter dans ce livre, dont le fil de conducteur est de tenter de refonder le concept de commun (p. 17). L’enquête apporte de nombreuses réponses et permet de clarifier une discussion qui a fortement enflé ces dernières années, sans trouver de clarté suffisante. Les deux auteurs proposent en effet plusieurs thèses fortes. [...]
Voir : https://lectures.revues.org/14410
1.Le dernier livre de Dardot et Laval a pour but, comme ils l’écrivent dans l’introduction, de « refonder le concept de commun ». D’une part, il s’agit d’articuler les pratiques contemporaines qui trouvent leur sens dans l’utilisation de ce concept et les institutions parfois très anciennes qui ont déjà donné un sens à ce même concept. D’autre part, il s’agit de faire du commun un principe de compréhension de l’action humaine et un principe réel d’action.
2. En s’en tenant ici à une formulation relativement large, on peut dire que le problème du commun est le problème de la possibilité de soustraire une chose à la propriété privée aussi bien qu’à la propriété publique, pour faire de cette chose un usage qui puisse bénéficier à tous ceux qui sont concernés. On voit qu’il y a ici deux aspects. Il s’agit, d’un côté, de refuser d’identifier ce qui est commun et ce qui est public, au sens de la propriété publique ou étatique et, de l’autre côté, de dégager le concept d’un usage commun et d’une activité ou d’une action communes.
3. Ainsi, la question recoupe naturellement des problématiques propres à plusieurs disciplines : l’économie politique, dans la mesure où elle s’occupe de la catégorie spécifique des biens communs, naturels ou produits par l’homme ; la sociologie, dans la mesure où elle a pour objet l’institution, à la fois comme réalité et comme concept ; la philosophie politique ou éthique sociale, dans la mesure où elle s’intéresse à l’action humaine ; enfin, le droit et la théorie du droit, dans la mesure où ceux-ci, en plus naturellement d’avoir pour objet la propriété privée, ont aussi pour objet les notions de choses communes et de choses sans maître. Un concept de commun spécifique va donc se trouver décliné et repris sous tous les angles signalés. [...]
Note de contenu : Table des matières :
Introduction. Le commun, un principe politique
La tragédie du non-commun
L’émergence stratégique du commun
1. Archéologie du commun
La co-activité comme fondement de l’obligation politique
Le commun, entre l’étatique et le théologique
La réification du commun
Le commun, entre le vulgaire et l’universel
Commun et praxis
I / L’émergence du commun
2. L’hypothèque communiste, ou le communisme contre le commun
Le communisme de la « communauté de vie »
Le communisme de l’« association des producteurs »
Le communisme d’État, ou la capture bureaucratique du commun
L’État-Parti, instrument d’imposition de la logique productiviste
Le commun de la démocratie contre le commun étatique de production
Libérer le commun de sa capture par l’État
3. La grande appropriation et le retour des « communs »
La nouvelle « enclosure » du monde
Le paradigme de l’« enclosure des communs »
Un renouveau des luttes contre le néolibéralisme
Droit de propriété et concurrence par l’innovation
La revendication des communs contre la « propriété intellectuelle
Le « grand récit » de l’expropriation des communs
L’impérialisme comme exacerbation de la violence capitaliste
La « dépossession » comme mode d’accumulation typique du capitalisme financier
Les limites du paradigme de l’« enclosure des communs »
4. Critique de l’économie politique des communs
« Biens privés » et « biens publics »
La découverte des « biens communs
Le débat autour de la « tragédie des communs »
L’institution au cœur des communs
Le « cadre analytique » des communs
Limites de l’analyse institutionnelle des communs
D’un commun, l’autre
La connaissance est-elle naturellement commune ?
« Les bases constitutionnelles » des communs de la connaissance
Une nouvelle éthique généralisable ?
« Libre » et « commun »
L’illusion du « communisme technologique »
Les « communs de la connaissance » vus depuis le capital
5. Commun, rente et capital
Définir le commun
Capitalisme cognitif, rente et vol
Proudhon : le commun comme force sociale spontanée
Marx : la production historique du commun par le capital
Commun du capital et commun ouvrier
Sortir des deux modèles
II / Droit et institution du commun
6. Le droit de propriété et l’inappropriable
L’activité de « mettre en commun » (koinônein) comme institution du commun (koinôn) « L’illusion de la propriété collective archaïque »
L’avènement de l’individualisme propriétaire
La «summa divisio » (« division suprême ») : droit public et droit privé
Le domaine public, la propriété de l’État et la «res nullius »
Usage et administration de l’indisponible
Primauté des pratiques créatrices de droit sur l’État
Le commun de l’« être-en-commun » et le commun de l’« agir commun »
7. Droit du commun et « droit commun »
Un mythe national : la « continuité organique » de la Common Law
Une référence fondatrice : la Magna Carta
La Magna Carta : un document en attente d’accomplissement ?
Coutume, commun, Common Law
La « guerre de la forêt » et le Black Act (1723)
La coutume comme lieu d’un conflit
8. Le « droit coutumier de la pauvreté »
Une « loi » contraire au « droit rationnel »
« Coutumes de la pauvreté » contre « coutumes des privilégiés »
Quel fondement juridique pour les coutumes de la pauvreté ?
« Pauvreté physique » et « pauvreté humaine »
L’« instinct juridique » des pauvres
L’« activité » comme fondement du droit des pauvres
L’hétérogénéité irréductible des coutumes de la pauvreté
Le communisme des pauvres, obstacle au progrès ?
9. Le commun des ouvriers : entre coutume et institution
Coutumes et créations institutionnelles
L’institution de la force collective
La « constitution sociale »
Le fédéralisme comme organisation sociale et politique
Le « droit prolétarien »
La coopération socialiste de Mauss et de Jaurès
Transformer les hommes en transformant les pratiques sociales
Que reste-t-il du commun des ouvriers ?
10. La praxis instituante
La réduction sociologique de l’institution à l’institué
Institution, souveraineté, autorité
Institution et pouvoir constituant
Pouvoir instituant et imaginaire social
Praxis et création
La praxis instituante
La praxis comme co-institution des règles
III / Propositions politiques
Proposition politique 1. Il faut construire une politique du commun
Proposition politique 2. Il faut opposer le droit d’usage à la propriété
Proposition politique 3. Le commun est un principe de libération du travail
Proposition politique 4. Il faut construire l’entreprise commune
Proposition politique 5. L’association dans l’économie doit préparer la société du commun
Proposition politique 6. Le commun doit fonder la démocratie sociale
Proposition politique 7. Les services publics doivent devenir des institutions du commun
Proposition politique 8. Il faut instituer les communs mondiaux
Proposition politique 9. Il faut instituer une fédération des communs
Post-scriptum sur la révolution au XXIe siècle
Retrouver la grandeur de l’idée de « révolution »
La révolution comme « auto-institution de la société »
Instituer l’inappropriable
Index des principaux noms.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Commun : essai sur la révolution au XXIe siècle Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Dardot, Auteur ; Christian Laval, Auteur Editeur : Paris : La Découverte Année de publication : 2014 Importance : 1 vol. (592 p.) Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7071-6938-9 Langues : Français (fre) Catégories : 172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
329.15 Tendance communiste / Communisme (politique) / extrême gauche
33 Economie politique et sociale
330.82 Libéralisme - Capitalisme
364.1 Bien-être socialIndex. décimale : 32 Politique Résumé : 4e de couverture
Partout dans le monde, des mouvements contestent l’appropriation par une petite oligarchie des ressources naturelles, des espaces et des services publics, des connaissances et des réseaux de communication. Ces luttes élèvent toutes une même exigence, reposent toutes sur un même principe : le commun.
Pierre Dardot et Christian Laval montrent pourquoi ce principe s’impose aujourd’hui comme le terme central de l’alternative politique pour le XXIe siècle : il noue la lutte anticapitaliste et l’écologie politique par la revendication des « communs » contre les nouvelles formes d’appropriation privée et étatique ; il articule les luttes pratiques aux recherches sur le gouvernement collectif des ressources naturelles ou informationnelles ; il désigne des formes démocratiques nouvelles qui ambitionnent de prendre la relève de la représentation politique et du monopole des partis.
Cette émergence du commun dans l’action appelle un travail de clarifi cation dans la pensée. Le sens actuel du commun se distingue des nombreux usages passés de cette notion, qu’ils soient philosophiques, juridiques ou théologiques : bien suprême de la cité, universalité d’essence, propriété inhérente à certaines choses, quand ce n’est pas la fin poursuivie par la création divine. Mais il est un autre fil qui rattache le commun, non à l’essence des hommes ou à la nature des choses, mais à l’activité des hommes eux-mêmes : seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est « commun », réserver certaines choses à l’usage commun, produire les règles capables d’obliger les hommes. En ce sens, le commun appelle à une nouvelle institution de la société par elle-même : une révolution.
http://www.journaldumauss.net/?Du-communisme-aux-communs
Les communs (« commons » en anglais) sont indéniablement au cœur de nombreuses revendications : les communs globaux (climat, diversité biologique etc.), les communs de la connaissance (internet, wikipédia etc.) etc. Mais que sont les communs, exactement ? Une hypothèse couramment avancée (par exemple par Naomi Klein [1]) est que cette problématique réactive de manière plus générale la question des « enclosures », cette privatisation des communs au 19e siècle décrite par Karl Polanyi (1944) comme étant l’un des actes inauguraux du capitalisme. L’analogie est-elle exacte ? Et, du côté des partisans des « communs », avons-nous alors un au-delà possible, tant du « cosmocapitalisme » que des communismes étatiques ? Telles sont les principales questions que Pierre Dardot et Christian Laval proposent de traiter dans ce livre, dont le fil de conducteur est de tenter de refonder le concept de commun (p. 17). L’enquête apporte de nombreuses réponses et permet de clarifier une discussion qui a fortement enflé ces dernières années, sans trouver de clarté suffisante. Les deux auteurs proposent en effet plusieurs thèses fortes. [...]
Voir : https://lectures.revues.org/14410
1.Le dernier livre de Dardot et Laval a pour but, comme ils l’écrivent dans l’introduction, de « refonder le concept de commun ». D’une part, il s’agit d’articuler les pratiques contemporaines qui trouvent leur sens dans l’utilisation de ce concept et les institutions parfois très anciennes qui ont déjà donné un sens à ce même concept. D’autre part, il s’agit de faire du commun un principe de compréhension de l’action humaine et un principe réel d’action.
2. En s’en tenant ici à une formulation relativement large, on peut dire que le problème du commun est le problème de la possibilité de soustraire une chose à la propriété privée aussi bien qu’à la propriété publique, pour faire de cette chose un usage qui puisse bénéficier à tous ceux qui sont concernés. On voit qu’il y a ici deux aspects. Il s’agit, d’un côté, de refuser d’identifier ce qui est commun et ce qui est public, au sens de la propriété publique ou étatique et, de l’autre côté, de dégager le concept d’un usage commun et d’une activité ou d’une action communes.
3. Ainsi, la question recoupe naturellement des problématiques propres à plusieurs disciplines : l’économie politique, dans la mesure où elle s’occupe de la catégorie spécifique des biens communs, naturels ou produits par l’homme ; la sociologie, dans la mesure où elle a pour objet l’institution, à la fois comme réalité et comme concept ; la philosophie politique ou éthique sociale, dans la mesure où elle s’intéresse à l’action humaine ; enfin, le droit et la théorie du droit, dans la mesure où ceux-ci, en plus naturellement d’avoir pour objet la propriété privée, ont aussi pour objet les notions de choses communes et de choses sans maître. Un concept de commun spécifique va donc se trouver décliné et repris sous tous les angles signalés. [...]
Note de contenu : Table des matières :
Introduction. Le commun, un principe politique
La tragédie du non-commun
L’émergence stratégique du commun
1. Archéologie du commun
La co-activité comme fondement de l’obligation politique
Le commun, entre l’étatique et le théologique
La réification du commun
Le commun, entre le vulgaire et l’universel
Commun et praxis
I / L’émergence du commun
2. L’hypothèque communiste, ou le communisme contre le commun
Le communisme de la « communauté de vie »
Le communisme de l’« association des producteurs »
Le communisme d’État, ou la capture bureaucratique du commun
L’État-Parti, instrument d’imposition de la logique productiviste
Le commun de la démocratie contre le commun étatique de production
Libérer le commun de sa capture par l’État
3. La grande appropriation et le retour des « communs »
La nouvelle « enclosure » du monde
Le paradigme de l’« enclosure des communs »
Un renouveau des luttes contre le néolibéralisme
Droit de propriété et concurrence par l’innovation
La revendication des communs contre la « propriété intellectuelle
Le « grand récit » de l’expropriation des communs
L’impérialisme comme exacerbation de la violence capitaliste
La « dépossession » comme mode d’accumulation typique du capitalisme financier
Les limites du paradigme de l’« enclosure des communs »
4. Critique de l’économie politique des communs
« Biens privés » et « biens publics »
La découverte des « biens communs
Le débat autour de la « tragédie des communs »
L’institution au cœur des communs
Le « cadre analytique » des communs
Limites de l’analyse institutionnelle des communs
D’un commun, l’autre
La connaissance est-elle naturellement commune ?
« Les bases constitutionnelles » des communs de la connaissance
Une nouvelle éthique généralisable ?
« Libre » et « commun »
L’illusion du « communisme technologique »
Les « communs de la connaissance » vus depuis le capital
5. Commun, rente et capital
Définir le commun
Capitalisme cognitif, rente et vol
Proudhon : le commun comme force sociale spontanée
Marx : la production historique du commun par le capital
Commun du capital et commun ouvrier
Sortir des deux modèles
II / Droit et institution du commun
6. Le droit de propriété et l’inappropriable
L’activité de « mettre en commun » (koinônein) comme institution du commun (koinôn) « L’illusion de la propriété collective archaïque »
L’avènement de l’individualisme propriétaire
La «summa divisio » (« division suprême ») : droit public et droit privé
Le domaine public, la propriété de l’État et la «res nullius »
Usage et administration de l’indisponible
Primauté des pratiques créatrices de droit sur l’État
Le commun de l’« être-en-commun » et le commun de l’« agir commun »
7. Droit du commun et « droit commun »
Un mythe national : la « continuité organique » de la Common Law
Une référence fondatrice : la Magna Carta
La Magna Carta : un document en attente d’accomplissement ?
Coutume, commun, Common Law
La « guerre de la forêt » et le Black Act (1723)
La coutume comme lieu d’un conflit
8. Le « droit coutumier de la pauvreté »
Une « loi » contraire au « droit rationnel »
« Coutumes de la pauvreté » contre « coutumes des privilégiés »
Quel fondement juridique pour les coutumes de la pauvreté ?
« Pauvreté physique » et « pauvreté humaine »
L’« instinct juridique » des pauvres
L’« activité » comme fondement du droit des pauvres
L’hétérogénéité irréductible des coutumes de la pauvreté
Le communisme des pauvres, obstacle au progrès ?
9. Le commun des ouvriers : entre coutume et institution
Coutumes et créations institutionnelles
L’institution de la force collective
La « constitution sociale »
Le fédéralisme comme organisation sociale et politique
Le « droit prolétarien »
La coopération socialiste de Mauss et de Jaurès
Transformer les hommes en transformant les pratiques sociales
Que reste-t-il du commun des ouvriers ?
10. La praxis instituante
La réduction sociologique de l’institution à l’institué
Institution, souveraineté, autorité
Institution et pouvoir constituant
Pouvoir instituant et imaginaire social
Praxis et création
La praxis instituante
La praxis comme co-institution des règles
III / Propositions politiques
Proposition politique 1. Il faut construire une politique du commun
Proposition politique 2. Il faut opposer le droit d’usage à la propriété
Proposition politique 3. Le commun est un principe de libération du travail
Proposition politique 4. Il faut construire l’entreprise commune
Proposition politique 5. L’association dans l’économie doit préparer la société du commun
Proposition politique 6. Le commun doit fonder la démocratie sociale
Proposition politique 7. Les services publics doivent devenir des institutions du commun
Proposition politique 8. Il faut instituer les communs mondiaux
Proposition politique 9. Il faut instituer une fédération des communs
Post-scriptum sur la révolution au XXIe siècle
Retrouver la grandeur de l’idée de « révolution »
La révolution comme « auto-institution de la société »
Instituer l’inappropriable
Index des principaux noms.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 49876 32/DAR Livre Libre-accès Adultes Disponible Documents numériques
Extrait à feuilleter en ligneURL La mémoire du futur / Pierre Dardot
La mémoire du futur : Chili 2019-2022 [texte imprimé] / Pierre Dardot, Auteur . - Montréal : Lux éditeur, 2023 . - 1 vol. (292 p.) : couv. ill. en coul. ; 21 cm.
ISBN : 978-2-89833-069-8
Langues : Français (fre)
Catégories : 32(83) Politique du Chili
324(83) Elections Chili
94(83) Histoire du Chili
Indiens Mapuches (Chili)Index. décimale : 97 Histoire des Amériques (USA, Canada, Amérique du Sud) Résumé : 4e de couverture
Chili, 18 octobre 2019: un soulèvement populaire d’une ampleur inédite ébranle le système néolibéral maintenu depuis la fin de la dictature de Pinochet. 4 septembre 2022: la proposition constitutionnelle élaborée par la Constituante issue de cette révolte est rejetée par référendum.
Pendant ces trois ans, les mouvements sociaux ont mené un processus de politisation d’une rare intensité, nourrissant les débats dans et en dehors de la Constituante. L’expérience politique ainsi acquise, précieuse en enseignements qui vont bien au-delà du Chili, fraie une voie originale, celle de la réinvention de la démocratie comprise comme activité de tous les citoyens, et non comme le monopole de politiciens professionnels.
Une telle réinvention se poursuivra, d’une manière ou d’une autre. Elle requiert un travail de l’imagination politique qui interdit toute volonté de restaurer ou de reproduire un lointain passé idéalisé ou de reproduire les récents gouvernements «progressistes». Un exercice que les féministes chiliennes nomment la «mémoire du futur».Note de contenu : Sommaire
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
INTRODUCTION. UNE RÉVOLUTION CONTRE LE NÉOLIBÉRALISME
La responsabilisation néolibérale de l’individu
«¡No son 30 pesos, son 30 años!»
L’isolement du pouvoir
L’attitude des partis politiques
Une révolution populaire
1. UNE «TRANSITION» QUI N'EN FINIT PAS
La Concertation et le «concertationisme»
La formation de la Concertation et le pacte avec les forces armées
L’idéologie de la «gouvernabilité»
«Démocratie de consensus» versus «démocratie majoritaire»
La question des droits humains et de la justice
La poursuite de la politique néolibérale: la Loi sur les pensions
La réforme des universités de 1981
La Loi de 2005 du Crédito con aval del Estado
2. LES MOUVEMENTS SOCIAUX
La politisation des luttes sociales face au verrou néolibéral
Le mouvement des Mapuches et la question de l’État chilien
Du mouvement des femmes contre la dictature à la grève générale féministe
Le mouvement étudiant pour une «éducation publique, gratuite et de qualité»
3. UNE CONSTITUANTE ÉLUE CONTRE L'ACCORD DES PARTIS
Quel «organe constituant» pour la nouvelle Constitution?
L’Accord pour la paix sociale et la nouvelle Constitution
Qu’est-ce qu’un pouvoir constituant?
La légitimité de l’Accord mise en cause
La poursuite des mobilisations malgré l’Accord et la pandémie
Le calendrier institutionnel
4. LA CONSTITUANTE COMME REFONDATION EN ACTE
Diversité politique et «plurireprésentativité»
Les prisonniers politiques et la question des pouvoirs de la Constituante
Une campagne forcenée de délégitimation de la Constituante
Pouvoir constituant et souveraineté
Faut-il que le pouvoir constituant soit absolu?
La participation directe des citoyens au processus constituant
L’apprentissage de la délibération collective
L’intervention des mouvements sociaux dans et hors de la Constituante
5. LE PROPOSITION DE NOUVELLE CONSTITUTION
L’unicité du peuple et la question de la plurinationalité
Les droits comme seul fondement de l’État
État social versus État subsidiaire
Une proposition constitutionnelle qui ose le féminisme
L’acquis d’un «constitutionnalisme écologique»
Une Constitution à «deux âmes»?
Présidentialisme ou démocratie
L’alternative du constitutionnalisme délibératif
CONCLUSION. L'IMAGINATION POLITIQUE OU LA MÉMOIRE DU FUTUR
La grande hétérogénéité du Rechazo
Quarante ans d’expérience néolibérale
La responsabilité du gouvernement
Un nouveau processus constituant piloté par le Congrès et un comité d’experts?
La vraie démocratie est délibérative et conflictuelle
Un «exercice d’imagination politique»
REMERCIEMENTSPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La mémoire du futur : Chili 2019-2022 Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Dardot, Auteur Editeur : Montréal : Lux éditeur Année de publication : 2023 Importance : 1 vol. (292 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-89833-069-8 Langues : Français (fre) Catégories : 32(83) Politique du Chili
324(83) Elections Chili
94(83) Histoire du Chili
Indiens Mapuches (Chili)Index. décimale : 97 Histoire des Amériques (USA, Canada, Amérique du Sud) Résumé : 4e de couverture
Chili, 18 octobre 2019: un soulèvement populaire d’une ampleur inédite ébranle le système néolibéral maintenu depuis la fin de la dictature de Pinochet. 4 septembre 2022: la proposition constitutionnelle élaborée par la Constituante issue de cette révolte est rejetée par référendum.
Pendant ces trois ans, les mouvements sociaux ont mené un processus de politisation d’une rare intensité, nourrissant les débats dans et en dehors de la Constituante. L’expérience politique ainsi acquise, précieuse en enseignements qui vont bien au-delà du Chili, fraie une voie originale, celle de la réinvention de la démocratie comprise comme activité de tous les citoyens, et non comme le monopole de politiciens professionnels.
Une telle réinvention se poursuivra, d’une manière ou d’une autre. Elle requiert un travail de l’imagination politique qui interdit toute volonté de restaurer ou de reproduire un lointain passé idéalisé ou de reproduire les récents gouvernements «progressistes». Un exercice que les féministes chiliennes nomment la «mémoire du futur».Note de contenu : Sommaire
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
INTRODUCTION. UNE RÉVOLUTION CONTRE LE NÉOLIBÉRALISME
La responsabilisation néolibérale de l’individu
«¡No son 30 pesos, son 30 años!»
L’isolement du pouvoir
L’attitude des partis politiques
Une révolution populaire
1. UNE «TRANSITION» QUI N'EN FINIT PAS
La Concertation et le «concertationisme»
La formation de la Concertation et le pacte avec les forces armées
L’idéologie de la «gouvernabilité»
«Démocratie de consensus» versus «démocratie majoritaire»
La question des droits humains et de la justice
La poursuite de la politique néolibérale: la Loi sur les pensions
La réforme des universités de 1981
La Loi de 2005 du Crédito con aval del Estado
2. LES MOUVEMENTS SOCIAUX
La politisation des luttes sociales face au verrou néolibéral
Le mouvement des Mapuches et la question de l’État chilien
Du mouvement des femmes contre la dictature à la grève générale féministe
Le mouvement étudiant pour une «éducation publique, gratuite et de qualité»
3. UNE CONSTITUANTE ÉLUE CONTRE L'ACCORD DES PARTIS
Quel «organe constituant» pour la nouvelle Constitution?
L’Accord pour la paix sociale et la nouvelle Constitution
Qu’est-ce qu’un pouvoir constituant?
La légitimité de l’Accord mise en cause
La poursuite des mobilisations malgré l’Accord et la pandémie
Le calendrier institutionnel
4. LA CONSTITUANTE COMME REFONDATION EN ACTE
Diversité politique et «plurireprésentativité»
Les prisonniers politiques et la question des pouvoirs de la Constituante
Une campagne forcenée de délégitimation de la Constituante
Pouvoir constituant et souveraineté
Faut-il que le pouvoir constituant soit absolu?
La participation directe des citoyens au processus constituant
L’apprentissage de la délibération collective
L’intervention des mouvements sociaux dans et hors de la Constituante
5. LE PROPOSITION DE NOUVELLE CONSTITUTION
L’unicité du peuple et la question de la plurinationalité
Les droits comme seul fondement de l’État
État social versus État subsidiaire
Une proposition constitutionnelle qui ose le féminisme
L’acquis d’un «constitutionnalisme écologique»
Une Constitution à «deux âmes»?
Présidentialisme ou démocratie
L’alternative du constitutionnalisme délibératif
CONCLUSION. L'IMAGINATION POLITIQUE OU LA MÉMOIRE DU FUTUR
La grande hétérogénéité du Rechazo
Quarante ans d’expérience néolibérale
La responsabilité du gouvernement
Un nouveau processus constituant piloté par le Congrès et un comité d’experts?
La vraie démocratie est délibérative et conflictuelle
Un «exercice d’imagination politique»
REMERCIEMENTSPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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