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Auteur Pierre Tévanian (1970-....) |
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Les filles voilées parlent [texte imprimé] / Ismahane Chouder, Éditeur scientifique ; Malika Latrèche, Éditeur scientifique ; Pierre Tévanian (1970-....), Éditeur scientifique . - Paris : La Fabrique, impr. 2008 . - 1 vol. (346 p.) ; 20 cm.
ISBN : 978-2-913372-76-4 : 18 EUR
Bibliogr. p. 340. Filmogr. et webliogr. p. 341-342
Langues : Français (fre)
Catégories : 297 Islam & Intégrisme islamique (islamisme)
396 Droits des femmes. Féminisme. Emancipation des femmes
646 Habillement Voile
929 Biographies et témoignagesIndex. décimale : 2 Religion / Laïcité / Sectes / Paranormal Résumé : Site éditeur :
Mona: «L’argument du voile “symbole d’oppression des femmes”, je pose la question : oppression pour qui ? Pas pour moi. Je suis libre de mes choix, et si j’ai choisi de porter le foulard, c’est une expression de ma liberté. » Nadjer : «À peine arrivée, quand ils m’ont vue avec mon voile, ils m’ont dit que la place était prise. » Malika : « Elle s’est exclamée “Vous comptez donc trouver un emploi avec ce que vous avez sur la tête ? Je me suis levée, je lui ai rappelé les lois de la république. » Khadidja : « Notre exclusion était à l’ordre du jour, et je voyais des militants des Verts ou des JCR, ou même des féministes, qui me psychanalysaient ou qui faisaient de l’exégèse du Coran !» Ismahane : « Nous étions plusieurs Féministes pour l’égalité à défiler, dont Malika et moi qui portions le voile, et un bonhomme furibard nous a apostrophées, parce que “Ni Dieu ni maître”. J’ai répliqué : “OK, mais alors toi, tu n’es pas mon maître ! (rires).»
Ce livre ne traite pas de « la question du voile ». Les trois personnages qui l’ont conduit – dont deux sont des femmes voilées – n’ont pas cherché à mener une enquête sociologique. On pourrait même dire, au contraire : celles qui parlent ici ne sont pas des objets d’étude, mais des sujets – il n’y pas de féminin à ce mot. Elles peuvent être drôles et insolentes, elles peuvent être en colère ou découragées, mais de témoignage en témoignage, au-delà de la diversité des tempéraments, des origines sociales, des contextes familiaux, des itinéraires spirituels et des parcours scolaires et professionnels, ce qui relie toutes ces filles et ces femmes, c’est l’expérience intime et violente de la stigmatisation.Note de contenu : Table :
Prologue : une parole étouffée
I. Quand l’école publique choisit son public
II. Des «mamans» indésirables
III. Troisième cycle... d’exclusions?
IV. «Retourne dans ta cuisine !»
V. Une citoyenneté impossible ?
Épilogue : Lettre ouverte aux laïques et aux féministes de bonne volonté
Annexes
En ligne : http://www.lafabrique.fr/spip/IMG/pdf_Filles_voilees.pdf Format de la ressource électronique : Extraits Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Les filles voilées parlent Type de document : texte imprimé Auteurs : Ismahane Chouder, Éditeur scientifique ; Malika Latrèche, Éditeur scientifique ; Pierre Tévanian (1970-....), Éditeur scientifique Editeur : Paris : La Fabrique Année de publication : impr. 2008 Importance : 1 vol. (346 p.) Format : 20 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-913372-76-4 Prix : 18 EUR Note générale : Bibliogr. p. 340. Filmogr. et webliogr. p. 341-342 Langues : Français (fre) Catégories : 297 Islam & Intégrisme islamique (islamisme)
396 Droits des femmes. Féminisme. Emancipation des femmes
646 Habillement Voile
929 Biographies et témoignagesIndex. décimale : 2 Religion / Laïcité / Sectes / Paranormal Résumé : Site éditeur :
Mona: «L’argument du voile “symbole d’oppression des femmes”, je pose la question : oppression pour qui ? Pas pour moi. Je suis libre de mes choix, et si j’ai choisi de porter le foulard, c’est une expression de ma liberté. » Nadjer : «À peine arrivée, quand ils m’ont vue avec mon voile, ils m’ont dit que la place était prise. » Malika : « Elle s’est exclamée “Vous comptez donc trouver un emploi avec ce que vous avez sur la tête ? Je me suis levée, je lui ai rappelé les lois de la république. » Khadidja : « Notre exclusion était à l’ordre du jour, et je voyais des militants des Verts ou des JCR, ou même des féministes, qui me psychanalysaient ou qui faisaient de l’exégèse du Coran !» Ismahane : « Nous étions plusieurs Féministes pour l’égalité à défiler, dont Malika et moi qui portions le voile, et un bonhomme furibard nous a apostrophées, parce que “Ni Dieu ni maître”. J’ai répliqué : “OK, mais alors toi, tu n’es pas mon maître ! (rires).»
Ce livre ne traite pas de « la question du voile ». Les trois personnages qui l’ont conduit – dont deux sont des femmes voilées – n’ont pas cherché à mener une enquête sociologique. On pourrait même dire, au contraire : celles qui parlent ici ne sont pas des objets d’étude, mais des sujets – il n’y pas de féminin à ce mot. Elles peuvent être drôles et insolentes, elles peuvent être en colère ou découragées, mais de témoignage en témoignage, au-delà de la diversité des tempéraments, des origines sociales, des contextes familiaux, des itinéraires spirituels et des parcours scolaires et professionnels, ce qui relie toutes ces filles et ces femmes, c’est l’expérience intime et violente de la stigmatisation.Note de contenu : Table :
Prologue : une parole étouffée
I. Quand l’école publique choisit son public
II. Des «mamans» indésirables
III. Troisième cycle... d’exclusions?
IV. «Retourne dans ta cuisine !»
V. Une citoyenneté impossible ?
Épilogue : Lettre ouverte aux laïques et aux féministes de bonne volonté
Annexes
En ligne : http://www.lafabrique.fr/spip/IMG/pdf_Filles_voilees.pdf Format de la ressource électronique : Extraits Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 45135 2/CHO Livre Libre-accès Adultes Disponible La Logique du bouc émissaire / Pierre Tévanian in No Pasaran !, 20 (mai 2003)
[article] La Logique du bouc émissaire : à propos du sexisme et de l'antisémitisme en banlieue et ailleurs. Extraits du "Ministère de la Terreur" réédition à l'Esprit frappeur [texte imprimé] / Pierre Tévanian (1970-....) . - 2003 . - pp. 6 - 8.
Langues : Français (fre)
in No Pasaran ! > 20 (mai 2003) . - pp. 6 - 8[article]
Titre : La Logique du bouc émissaire : à propos du sexisme et de l'antisémitisme en banlieue et ailleurs. Extraits du "Ministère de la Terreur" réédition à l'Esprit frappeur Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Tévanian (1970-....) Année de publication : 2003 Article en page(s) : pp. 6 - 8 Langues : Français (fre) Catégories : 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
323.118(=924) Antisémitisme
396 Droits des femmes. Féminisme. Emancipation des femmes
Bouc émissairePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in No Pasaran ! > 20 (mai 2003) . - pp. 6 - 8Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 32718/1 P/4099 Périodique Réserve Périodiques Disponible Une loi antilaïque, antiféministe et antisociale / Pierre Tévanian in Le Monde Diplomatique, 599 (février 2004)
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 35795/1 P/4487 Périodique Réserve Périodiques Disponible
La mécanique raciste [texte imprimé] / Pierre Tévanian (1970-....), Auteur . - Paris : Éd. Dilecta, DL 2008 . - 1 vol. (126 p.) : couv. ill. ; 17 cm. - (États des lieux, ISSN 1633-8510) .
ISBN : 978-2-916275-44-4
Langues : Français (fre)
Catégories : 316.7 Sociologie de la Culture / Vie Intellectuel
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. XénophobieIndex. décimale : 323.12 Racisme / Antiracisme Résumé : Catalogue éditeur :
À rebours des discours convenus qui réduisent complaisamment l’oppression raciste à un réflexe naturel de peur de l’autre, Pierre Tevanian présente le racisme comme une production culturelle traversant toute la société, sous diverses formes plus ou moins distinguées.
Alors tous racistes ?Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La mécanique raciste Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Tévanian (1970-....), Auteur Editeur : Paris : Éd. Dilecta Année de publication : DL 2008 Collection : États des lieux, ISSN 1633-8510 Importance : 1 vol. (126 p.) Présentation : couv. ill. Format : 17 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-916275-44-4 Langues : Français (fre) Catégories : 316.7 Sociologie de la Culture / Vie Intellectuel
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. XénophobieIndex. décimale : 323.12 Racisme / Antiracisme Résumé : Catalogue éditeur :
À rebours des discours convenus qui réduisent complaisamment l’oppression raciste à un réflexe naturel de peur de l’autre, Pierre Tevanian présente le racisme comme une production culturelle traversant toute la société, sous diverses formes plus ou moins distinguées.
Alors tous racistes ?Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 45631 323.12/TEV Livre Libre-accès Adultes Disponible Documents numériques
PrésentationURL Le ministère de la peur / Pierre Tévanian
Le ministère de la peur : réflexions sur le nouvel ordre sécuritaire [texte imprimé] / Pierre Tévanian (1970-....), Auteur . - Paris : L'Esprit frappeur, 2003 . - 118 p. : couv. ill. en coul. ; 17 cm.
ISBN : 978-2-84405-201-8 : 8 EUR
En appendice, choix de documents
Langues : Français (fre)
Catégories : 314 Démographie Etude de la population Sondage
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
316.6 Psychologie sociale
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
351.78 Sécurité publique / Insécurité
364.25 Banlieue/Quartier défavorisé
Inégalités sociales / PrécaritéIndex. décimale : 34 Droit / Justice Résumé : Site éditeur :
La violence existe, en banlieue notamment. Mais la manière dont cette violence est relatée et mise en scène est le plus souvent malhonnête et malveillante. C'est cette mise en scène que Pierre Tévanian dénonce, en démontant les usages erronés ou mensongers qui sont fait des chiffres, des mots et des images. Il réfute point par point le discours désormais consensuel sur "l'augmentation de la violence" , les "no-man's land" et les "zones de non-droit", les"jeunes barbares" et les "parents démissionnaires". Enfin, il rappelle la corrélation depuis longtemps établie entre "délinquance de rue" et précarité sociale, et il montre comment la sur-médiatisation des "violences urbaines" contribue à occulter et légitimer toutes les autres violences:chômage, exploitation, discriminations, violences policières ou carcérales. Une partie de cet ouvrage est déja paru sous le titre:"Stop quelle violence?"
Selon médias, politiques et autres sociologues, nous sommes cernés par la violence. Soit. Mais encore faut-il savoir de quelle violence on parle, et de quelle autre on ne parle pas. Malgré la multiplication des discours alarmistes, l'idée répandue d'une recrudescence de la violence est en effet loin d'être démontrée. Tout dépend des indicateurs. Aux chiffres, aux sondages, on peut toujours faire dire ce que l'on veut entendre ou faire entendre à des fins réactionnaires. Le vocabulaire utilisé est révélateur des manœuvres opérées. On parlera tantôt de bavure pour qualifier un homicide, tantôt on appellera premier stade de la violence toute réunion de sauvageons dans une cage d'escalier. Quant aux banlieues, assimilées à des ghettos, il serait temps selon d'éminents spécialistes d'en amorcer rien moins que la reconquête territoriale. Voilà comment on entretient un fantasme, et comment un gouvernement de gauche se réconcilie avec certaines idées extrémistes qu'il aurait désavouées il y a quelques années. L'insécurité ne règne pourtant pas forcément où on nous la montre. Les commissariats, les centres de rétention et les entreprises sont autant de zones de non-droit, où se multiplient agressions – morales ou physiques – et délits quotidiens que la justice passe sous silence de manière inadmissible. “ Un patron qui cause la mort d'un de ses employés par négligence est moins sanctionné qu'un voleur d'autoradio ”, résume un inspecteur du travail. Documents officiels et citations à l'appui, Sylvie Tissot et Pierre Tévanian rétablissent l'équilibre entre le bourrage de crâne et le non-dit.
" Pour durcir la répression sans paraître réactionnaire ou antirépublicain, il est indispensable d'invoquer une “ augmentation sans précédent” de la violence : on peut alors prétendre que la législation ancienne est devenue “ inadaptée”, et qu'il faut la “moderniser”. Cela donne un discours curieux, à la fois moderniste et passéiste. […] Pour résumer, la gauche nous dit aujourd'hui : puisque tout fout le camp, il faut absolument, pour limiter les dégâts, “moderniser” notre appareil répressif. " Sylvie Tissot, Pierre Tévanian (extrait de Stop quelle violence)
Note de contenu : Sommaire
Introduction : de Chevènement à Sarkozy
I. Le mythe de l’insécurité
1. Les chiffres et ce qu’on leur fait dire
2. Le mythe de l’âge d’or
3. La logique du bouc émissaire
4. La « marque du négatif »
5. L’oubli de l’origine
6. Le mythe du ghetto
7. O.P.A. sur l’immigration
8. L’introuvable laxisme
II. Stop quelle violence?
1. Les mots et le sens qu’on leur donne
2. L’entreprise: une zone de non-droit
3. Laxisme face au racisme
4. Sans papiers donc sans droit
5. Des homicides nommés bavures
6. La prison, ou le non-droit au cœur du droit
7. Deux poids, deux mesures
III. La fabrique du consensus
1. Les sondages et ce qu’on leur fait dire
2. Des élections en trompe-l’œil
3. Le « terrain » et ses zones d’ombre
4. L’occultation des autres violences
5. Le rôle des médias
6. Le legs colonial
IV. Le prix du sécuritaire
1. Les familles en accusation
2. Le retour des classes dangereuses
3. De l’État social à l’État pénal
4. Le précédent américain
5. Qui paiera les dégâts?
Conclusion: pas de justice, pas de paix
Annexe I. Chronologie
1. Comment la sécurité est devenue une valeur de gauche (1994-1999)
2. De la loi Guigou à la loi Sarkozy (2000-2003)
Annexe II. De la LSQ à la LOPSI
La « modernisation » de la machine à punir (2001-2003)
1. La loi pour la sécurité quotidienne, dite LSQ
2. La loi de programmation sur la justice, dite « loi Perben »
3. La loi d’orientation pour la sécurité intérieure, dite LOPSI ou « loi Sarkozy »
Annexe III. Deux poids, deux mesures
À propos de trois faits advenus le 3 et le 4 juillet 2002
1. Trois ans de prison ferme pour avoir transporté du cannabis
2. Vingt-cinq ans de prison ferme pour le meurtre d’un policier
3. Trois ans de prison avec sursis pour un policier meurtrier
Annexe IV. « La police tue, la justice couvre » Six ans d’impunité policière (1997-2003)
Annexe V. Le philosophe, le Député-Maire et les « irrécupérables »
À propos de la mort de Youssef Khaïf et de l’acquittement de son assassin (décembre 2001)
1. Parlons laxisme
2. Lettre ouverte à Pierre Tévanian, par M. Jacques Heuclin
3. Les « irrécupérables ».
Annexe VI. Le Safari du 20 h
Par Hamé (sur le traitement télévisuel de « l’insécurité »)
Quelques contacts utiles
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Le ministère de la peur : réflexions sur le nouvel ordre sécuritaire Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Tévanian (1970-....), Auteur Editeur : Paris : L'Esprit frappeur Année de publication : 2003 Importance : 118 p. Présentation : couv. ill. en coul. Format : 17 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-84405-201-8 Prix : 8 EUR Note générale : En appendice, choix de documents Langues : Français (fre) Catégories : 314 Démographie Etude de la population Sondage
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
316.6 Psychologie sociale
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
351.78 Sécurité publique / Insécurité
364.25 Banlieue/Quartier défavorisé
Inégalités sociales / PrécaritéIndex. décimale : 34 Droit / Justice Résumé : Site éditeur :
La violence existe, en banlieue notamment. Mais la manière dont cette violence est relatée et mise en scène est le plus souvent malhonnête et malveillante. C'est cette mise en scène que Pierre Tévanian dénonce, en démontant les usages erronés ou mensongers qui sont fait des chiffres, des mots et des images. Il réfute point par point le discours désormais consensuel sur "l'augmentation de la violence" , les "no-man's land" et les "zones de non-droit", les"jeunes barbares" et les "parents démissionnaires". Enfin, il rappelle la corrélation depuis longtemps établie entre "délinquance de rue" et précarité sociale, et il montre comment la sur-médiatisation des "violences urbaines" contribue à occulter et légitimer toutes les autres violences:chômage, exploitation, discriminations, violences policières ou carcérales. Une partie de cet ouvrage est déja paru sous le titre:"Stop quelle violence?"
Selon médias, politiques et autres sociologues, nous sommes cernés par la violence. Soit. Mais encore faut-il savoir de quelle violence on parle, et de quelle autre on ne parle pas. Malgré la multiplication des discours alarmistes, l'idée répandue d'une recrudescence de la violence est en effet loin d'être démontrée. Tout dépend des indicateurs. Aux chiffres, aux sondages, on peut toujours faire dire ce que l'on veut entendre ou faire entendre à des fins réactionnaires. Le vocabulaire utilisé est révélateur des manœuvres opérées. On parlera tantôt de bavure pour qualifier un homicide, tantôt on appellera premier stade de la violence toute réunion de sauvageons dans une cage d'escalier. Quant aux banlieues, assimilées à des ghettos, il serait temps selon d'éminents spécialistes d'en amorcer rien moins que la reconquête territoriale. Voilà comment on entretient un fantasme, et comment un gouvernement de gauche se réconcilie avec certaines idées extrémistes qu'il aurait désavouées il y a quelques années. L'insécurité ne règne pourtant pas forcément où on nous la montre. Les commissariats, les centres de rétention et les entreprises sont autant de zones de non-droit, où se multiplient agressions – morales ou physiques – et délits quotidiens que la justice passe sous silence de manière inadmissible. “ Un patron qui cause la mort d'un de ses employés par négligence est moins sanctionné qu'un voleur d'autoradio ”, résume un inspecteur du travail. Documents officiels et citations à l'appui, Sylvie Tissot et Pierre Tévanian rétablissent l'équilibre entre le bourrage de crâne et le non-dit.
" Pour durcir la répression sans paraître réactionnaire ou antirépublicain, il est indispensable d'invoquer une “ augmentation sans précédent” de la violence : on peut alors prétendre que la législation ancienne est devenue “ inadaptée”, et qu'il faut la “moderniser”. Cela donne un discours curieux, à la fois moderniste et passéiste. […] Pour résumer, la gauche nous dit aujourd'hui : puisque tout fout le camp, il faut absolument, pour limiter les dégâts, “moderniser” notre appareil répressif. " Sylvie Tissot, Pierre Tévanian (extrait de Stop quelle violence)
Note de contenu : Sommaire
Introduction : de Chevènement à Sarkozy
I. Le mythe de l’insécurité
1. Les chiffres et ce qu’on leur fait dire
2. Le mythe de l’âge d’or
3. La logique du bouc émissaire
4. La « marque du négatif »
5. L’oubli de l’origine
6. Le mythe du ghetto
7. O.P.A. sur l’immigration
8. L’introuvable laxisme
II. Stop quelle violence?
1. Les mots et le sens qu’on leur donne
2. L’entreprise: une zone de non-droit
3. Laxisme face au racisme
4. Sans papiers donc sans droit
5. Des homicides nommés bavures
6. La prison, ou le non-droit au cœur du droit
7. Deux poids, deux mesures
III. La fabrique du consensus
1. Les sondages et ce qu’on leur fait dire
2. Des élections en trompe-l’œil
3. Le « terrain » et ses zones d’ombre
4. L’occultation des autres violences
5. Le rôle des médias
6. Le legs colonial
IV. Le prix du sécuritaire
1. Les familles en accusation
2. Le retour des classes dangereuses
3. De l’État social à l’État pénal
4. Le précédent américain
5. Qui paiera les dégâts?
Conclusion: pas de justice, pas de paix
Annexe I. Chronologie
1. Comment la sécurité est devenue une valeur de gauche (1994-1999)
2. De la loi Guigou à la loi Sarkozy (2000-2003)
Annexe II. De la LSQ à la LOPSI
La « modernisation » de la machine à punir (2001-2003)
1. La loi pour la sécurité quotidienne, dite LSQ
2. La loi de programmation sur la justice, dite « loi Perben »
3. La loi d’orientation pour la sécurité intérieure, dite LOPSI ou « loi Sarkozy »
Annexe III. Deux poids, deux mesures
À propos de trois faits advenus le 3 et le 4 juillet 2002
1. Trois ans de prison ferme pour avoir transporté du cannabis
2. Vingt-cinq ans de prison ferme pour le meurtre d’un policier
3. Trois ans de prison avec sursis pour un policier meurtrier
Annexe IV. « La police tue, la justice couvre » Six ans d’impunité policière (1997-2003)
Annexe V. Le philosophe, le Député-Maire et les « irrécupérables »
À propos de la mort de Youssef Khaïf et de l’acquittement de son assassin (décembre 2001)
1. Parlons laxisme
2. Lettre ouverte à Pierre Tévanian, par M. Jacques Heuclin
3. Les « irrécupérables ».
Annexe VI. Le Safari du 20 h
Par Hamé (sur le traitement télévisuel de « l’insécurité »)
Quelques contacts utiles
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 44337 34/TEV Livre Libre-accès Adultes Disponible Mots à maux / Pierre Tévanian
PermalinkDes mots qui font mal ! / Pierre Tévanian in No Pasaran !, 68 (juin-août 1999)
Permalink"On ne peut pas accueillir toute la misère du monde" / Pierre Tévanian
PermalinkLe Pen dans le texte ... des autres + "On passe d'un 'racisme tranquille'à un racisme inquiet, plus loquace et plus agressif" / Christiane Chombeau in Farde Articles 2005, 3 (2005)
PermalinkPolitiques de la mémoire / Pierre Tévanian
PermalinkLa Révolution conservatrice française / Pierre Tévanian in Espace de Libertés, 356 (septembre 2007)
PermalinkUn "séïsme" prévisible / Pierre Tévanian in No Pasaran !, 9 (mai 2002)
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