Hommage à José Gotovitch |
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40545/1 | p/5213 | Périodique | Libre-accès | Périodiques | Disponible |
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Dépouillements


Il ne s'agit pas ici d'un best-seller de qualité incertaine / Chantal Kesteloot in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] Il ne s'agit pas ici d'un best-seller de qualité incertaine : quelques échos suscités par la parution de "l'An 40" [texte imprimé] / Chantal Kesteloot, Auteur . - 2005 . - pp. 13-28.
Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 13-28
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
82-94 Mémoire/Historiographie
929 Gotovitch, José
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Résumé de l'éditeur :
Fin 1971, paraissait L'An 40. La Belgique occupée. L'ouvrage était l'œuvre d'un tandem original qui associait un jeune historien, chercheur au Centre de Recherches et d'Études historiques de la Seconde Guerre mondiale et un docteur en droit, par ailleurs co-fondateur du CRISP. Cette parution marquera le véritable démarrage de l'historiographie de la Seconde Guerre mondiale. L'ouvrage répondait incontestablement à une attente du public et allait susciter échos, débats et comptes rendus passionnés et passionnants dans un pays où l'on déplore plutôt l'absence de la culture de débats. L'ouvrage inscrit la période de la guerre dans la continuité, démontrant combien les attitudes de 1940 ne sont compréhensibles que dans la foulée des années trente. Il met en lumière le comportement de groupes jusqu'alors peu connus, depuis le VNV jusqu'aux communistes, en passant par les militants wallons. Mais il insiste également sur un fait capital : "le déroulement de l'occupation met en jeu les mêmes forces politiques, économiques, sociales et culturelles qui façonnent la société belge en temps normal". Si l'ouvrage a bénéficié d'un large écho favorable tant dans la communauté scientifique que dans le grand public, il n'a pourtant jamais obtenu le prestigieux Prix Pierlot. Le socialiste Paul-Henri Spaak, qui n'appréciait guère l'ouvrage, a usé de toute son influence pour qu'il en soit ainsi.
Il est également intéressant d'appréhender L'An 40 en regard de l'histoire du XXe siècle. Ce n'est qu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que cette discipline à part entière s'est véritablement développée. Les historiens ont dû improviser de nouvelles méthodes, se sont frottés à l'histoire orale tout en s'interrogeant sur la légitimité de cette démarche. Comment écrire une histoire qui n'est pas enseignée dans les universités ?
Près de trente-cinq ans plus tard, bien des travaux ont complété le tableau. L'An 40 reste pourtant un ouvrage incontournable, tant au nord qu'au sud du pays. Il apparaît d'ailleurs clairement qu'à l'aube des années 1970, les sociétés wallonne, flamande et francophone avaient des regards beaucoup plus consensuels sur le passé qu'aujourd'hui. Pourtant, la communauté des historiens continue d'avoir une analyse assez proche sur ce passé, à l'inverse des sociétés qui semblent actuellement porter des regards résolument différents sur la Seconde Guerre mondiale.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Il ne s'agit pas ici d'un best-seller de qualité incertaine : quelques échos suscités par la parution de "l'An 40" Type de document : texte imprimé Auteurs : Chantal Kesteloot, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 13-28 Note générale : Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
82-94 Mémoire/Historiographie
929 Gotovitch, José
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Résumé de l'éditeur :
Fin 1971, paraissait L'An 40. La Belgique occupée. L'ouvrage était l'œuvre d'un tandem original qui associait un jeune historien, chercheur au Centre de Recherches et d'Études historiques de la Seconde Guerre mondiale et un docteur en droit, par ailleurs co-fondateur du CRISP. Cette parution marquera le véritable démarrage de l'historiographie de la Seconde Guerre mondiale. L'ouvrage répondait incontestablement à une attente du public et allait susciter échos, débats et comptes rendus passionnés et passionnants dans un pays où l'on déplore plutôt l'absence de la culture de débats. L'ouvrage inscrit la période de la guerre dans la continuité, démontrant combien les attitudes de 1940 ne sont compréhensibles que dans la foulée des années trente. Il met en lumière le comportement de groupes jusqu'alors peu connus, depuis le VNV jusqu'aux communistes, en passant par les militants wallons. Mais il insiste également sur un fait capital : "le déroulement de l'occupation met en jeu les mêmes forces politiques, économiques, sociales et culturelles qui façonnent la société belge en temps normal". Si l'ouvrage a bénéficié d'un large écho favorable tant dans la communauté scientifique que dans le grand public, il n'a pourtant jamais obtenu le prestigieux Prix Pierlot. Le socialiste Paul-Henri Spaak, qui n'appréciait guère l'ouvrage, a usé de toute son influence pour qu'il en soit ainsi.
Il est également intéressant d'appréhender L'An 40 en regard de l'histoire du XXe siècle. Ce n'est qu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que cette discipline à part entière s'est véritablement développée. Les historiens ont dû improviser de nouvelles méthodes, se sont frottés à l'histoire orale tout en s'interrogeant sur la légitimité de cette démarche. Comment écrire une histoire qui n'est pas enseignée dans les universités ?
Près de trente-cinq ans plus tard, bien des travaux ont complété le tableau. L'An 40 reste pourtant un ouvrage incontournable, tant au nord qu'au sud du pays. Il apparaît d'ailleurs clairement qu'à l'aube des années 1970, les sociétés wallonne, flamande et francophone avaient des regards beaucoup plus consensuels sur le passé qu'aujourd'hui. Pourtant, la communauté des historiens continue d'avoir une analyse assez proche sur ce passé, à l'inverse des sociétés qui semblent actuellement porter des regards résolument différents sur la Seconde Guerre mondiale.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 13-28Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Historiografie, geschiedtheorie en de Nieuwe Retorica: een suggestie / Willem Erauw in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] Historiografie, geschiedtheorie en de Nieuwe Retorica: een suggestie [texte imprimé] / Willem Erauw, Auteur . - 2005 . - pp. 29-44.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 29-44
Catégories : 81'27 Sociolinguistique
82-94 Mémoire/Historiographie
930 Science historiqueRésumé : Résumé de l'éditeur :
Historiographie, théorie de l'histoire et Nouvelle Rhétorique: une suggestion
Les avis divergent sur le rôle de la rhétorique dans l'historiographie et dans le débat public. Depuis le 'tournant linguistique' en sciences humaines, la rhétorique est devenue un concept clé pour expliquer l'acquisition de la connaissance. Les débats entre théoriciens de l'histoire sont depuis quelques années caractérisés par le fossé entre une vision moderniste et une autre post-moderne de l'historiographie. Les deux partent de toutes autres fonctions du fait et de son interprétation, de la réalité historique et de la représentation. Malgré le gouffre qui les sépare, la rhétorique est, dans les deux courants, logée à la même enseigne : elle est à l'opposé de notions comme la vérité, la rationalité et la logique. Le narrativisme, qui peut être décrit comme une théorie de l'histoire post-moderne, porte en haute estime la rhétorique, mais n'en a que faire de notions comme celles de vérité historique ou de rationalité causale.
L'intention de cet article est d'approcher la rhétorique d'une autre manière que ce qui est généralement d'usage dans la théorie de l'histoire et d'ainsi montrer une voie susceptible de dépasser la division moderne/post-moderne. Nous nous inspirons pour cela de la théorie dite de la Nouvelle Rhétorique, développée il y a un demi-siècle par Chaïm Perelman, professeur à l'ULB et célèbre philosophe du droit. Sa Nouvelle Rhétorique a acquis une renommée mondiale comme théorie argumentaire pour la jurisprudence, mais n'a jamais vraiment pénétré dans la théorie de l'histoire. Il s'agit d'une remise en valeur de la rhétorique d'Aristote, qui s'était quasi perdue au fil des siècles dans l'ombre des pensées platonicienne et cartésienne.
En greffant les débats entre historiens sur la théorie de la Nouvelle Rhétorique, il est possible de désamorcer la tension moderne/post-moderne. Par là , nous refusons d'accepter que l'historiographie soit mise sur le même pied que la fiction et l'esthétique, comme la théorie de l'histoire post-moderne l'affirme souvent. Nous ne devons pas non plus tomber dans le piège du réalisme naïf, auquel tant d'historiens adhèrent implicitement. La logique et la rationalité que la Nouvelle Rhétorique présupposent, sont donc aussi différents de la logique formelle et de la rationalité analytique de la philosophie des sciences traditionnelle. Les historiens ne prouvent pas leurs affirmations comme des spécialistes des sciences naturelles, mais argumentent entre eux comme les différentes parties dans un tribunal. Dans l'historiographie, les jugements de valeur précèdent toujours les faits objectifs, ce qui ne signifie pas nécessairement qu'un discours n'est pas élaboré de manière rationnelle et logique.
Les questions de théorie de l'histoire émergent quand les historiens sont profondément divisés. Comme l'historiographie est chargée de valeurs et de nature rhétorique, c'est heureusement souvent le cas. L'article illustrera ces propos par quelques citations d'historiens flamands et néerlandais puisées lors du colloque "Le passé dans le présent : histoire, recherche historique et place de l'historien dans la société actuelle" tenu en 2001.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Historiografie, geschiedtheorie en de Nieuwe Retorica: een suggestie Type de document : texte imprimé Auteurs : Willem Erauw, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 29-44 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 81'27 Sociolinguistique
82-94 Mémoire/Historiographie
930 Science historiqueRésumé : Résumé de l'éditeur :
Historiographie, théorie de l'histoire et Nouvelle Rhétorique: une suggestion
Les avis divergent sur le rôle de la rhétorique dans l'historiographie et dans le débat public. Depuis le 'tournant linguistique' en sciences humaines, la rhétorique est devenue un concept clé pour expliquer l'acquisition de la connaissance. Les débats entre théoriciens de l'histoire sont depuis quelques années caractérisés par le fossé entre une vision moderniste et une autre post-moderne de l'historiographie. Les deux partent de toutes autres fonctions du fait et de son interprétation, de la réalité historique et de la représentation. Malgré le gouffre qui les sépare, la rhétorique est, dans les deux courants, logée à la même enseigne : elle est à l'opposé de notions comme la vérité, la rationalité et la logique. Le narrativisme, qui peut être décrit comme une théorie de l'histoire post-moderne, porte en haute estime la rhétorique, mais n'en a que faire de notions comme celles de vérité historique ou de rationalité causale.
L'intention de cet article est d'approcher la rhétorique d'une autre manière que ce qui est généralement d'usage dans la théorie de l'histoire et d'ainsi montrer une voie susceptible de dépasser la division moderne/post-moderne. Nous nous inspirons pour cela de la théorie dite de la Nouvelle Rhétorique, développée il y a un demi-siècle par Chaïm Perelman, professeur à l'ULB et célèbre philosophe du droit. Sa Nouvelle Rhétorique a acquis une renommée mondiale comme théorie argumentaire pour la jurisprudence, mais n'a jamais vraiment pénétré dans la théorie de l'histoire. Il s'agit d'une remise en valeur de la rhétorique d'Aristote, qui s'était quasi perdue au fil des siècles dans l'ombre des pensées platonicienne et cartésienne.
En greffant les débats entre historiens sur la théorie de la Nouvelle Rhétorique, il est possible de désamorcer la tension moderne/post-moderne. Par là , nous refusons d'accepter que l'historiographie soit mise sur le même pied que la fiction et l'esthétique, comme la théorie de l'histoire post-moderne l'affirme souvent. Nous ne devons pas non plus tomber dans le piège du réalisme naïf, auquel tant d'historiens adhèrent implicitement. La logique et la rationalité que la Nouvelle Rhétorique présupposent, sont donc aussi différents de la logique formelle et de la rationalité analytique de la philosophie des sciences traditionnelle. Les historiens ne prouvent pas leurs affirmations comme des spécialistes des sciences naturelles, mais argumentent entre eux comme les différentes parties dans un tribunal. Dans l'historiographie, les jugements de valeur précèdent toujours les faits objectifs, ce qui ne signifie pas nécessairement qu'un discours n'est pas élaboré de manière rationnelle et logique.
Les questions de théorie de l'histoire émergent quand les historiens sont profondément divisés. Comme l'historiographie est chargée de valeurs et de nature rhétorique, c'est heureusement souvent le cas. L'article illustrera ces propos par quelques citations d'historiens flamands et néerlandais puisées lors du colloque "Le passé dans le présent : histoire, recherche historique et place de l'historien dans la société actuelle" tenu en 2001.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 29-44Réservation
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[article] L'exode… de 14 : La fuite des populations civiles face au tourbillon de l'invasion [texte imprimé] / Michaël Amara, Auteur . - 2005 . - pp. 47-64.
Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 47-64
Catégories : 314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
316 Sociologie
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Résumé de l'éditeur :
Les deux invasions allemandes de 1914 et 1940 donnèrent lieu à des mouvements massifs de populations. En 1914, près d'un million et demi de Belges quittèrent le pays vers les Pays-Bas, la France et la Grande-Bretagne. Vingt-cinq ans plus tard, plus de deux millions d'entre eux franchirent la frontière française. Ces deux exodes trouvent leur origine dans le même phénomène : la peur. Dès le 10 mai 40, la panique s'empara d'une population hantée par les souvenirs de l'invasion et de l'occupation précédentes. En 1914, la peur ne bénéficia pas de ce substrat et prit plus de temps à s'emparer des esprits. Elle dut venir à bout d'une ignorance quasi généralisée de ce qu'était la guerre moderne mais, une fois l'ampleur de la menace appréhendée, les routes du pays furent prises d'assaut par des centaines de milliers d'individus.
La lente progression des troupes allemandes à travers le territoire imprima à l'exode de 14 un caractère graduel qui tranche singulièrement avec les flux et reflux qui se déroulèrent vingt-cinq ans plus tard. La défaite belge et la débâcle française firent refluer l'immense majorité de ceux qui avaient fui quelques semaines auparavant. En 1914, le miracle de la Marne permit de garder vivace l'espoir en la victoire finale. La fuite garda tout son sens pour les six cent mille Belges qui firent le choix de l'exil prolongé.
L'exode de 1940 resta dans les esprits comme le symbole de l'effondrement de pans entiers des structures de l'État. Les abandons de poste et le départ massif des détenteurs de l'autorité publique contribuèrent à plonger le pays dans un incroyable chaos. En 1914, la volonté de maintenir en place les fondements de l'État l'emporta largement sur la peur et l'abattement. La grande majorité des bourgmestres, députés et autres magistrats restèrent à leur poste et ne tardèrent pas à incarner, en Belgique occupée, la permanence d'un État dont seule une minorité des élites politiques et administratives avait quitté le pays.
Le discrédit qui frappa ceux qui étaient partis n'en fut que plus grand. Dès les premiers jours de l'occupation, partisans de l'exil et tenants du maintien se livrèrent à une polémique acharnée. Pendant que les uns mettaient en avant la nécessité de participer au relèvement du pays, les autres en appelaient au refus de l''accommodement'. La création d'un impôt spécial frappant les réfugiés attisa les tensions et mit à l'épreuve la solidarité qui devait prévaloir entre les deux communautés. Imposée par l'occupant en janvier 1915, la mesure n'échoua qu'au prix d'une opposition résolue de la magistrature et de certaines administrations communales. Pour autant, le clivage entre 'Belges de l'intérieur' et exilés resta profond tout au long de l'occupation et perdura après l'Armistice.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : L'exode… de 14 : La fuite des populations civiles face au tourbillon de l'invasion Type de document : texte imprimé Auteurs : Michaël Amara, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 47-64 Note générale : Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais Langues : Français (fre) Catégories : 314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
316 Sociologie
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Résumé de l'éditeur :
Les deux invasions allemandes de 1914 et 1940 donnèrent lieu à des mouvements massifs de populations. En 1914, près d'un million et demi de Belges quittèrent le pays vers les Pays-Bas, la France et la Grande-Bretagne. Vingt-cinq ans plus tard, plus de deux millions d'entre eux franchirent la frontière française. Ces deux exodes trouvent leur origine dans le même phénomène : la peur. Dès le 10 mai 40, la panique s'empara d'une population hantée par les souvenirs de l'invasion et de l'occupation précédentes. En 1914, la peur ne bénéficia pas de ce substrat et prit plus de temps à s'emparer des esprits. Elle dut venir à bout d'une ignorance quasi généralisée de ce qu'était la guerre moderne mais, une fois l'ampleur de la menace appréhendée, les routes du pays furent prises d'assaut par des centaines de milliers d'individus.
La lente progression des troupes allemandes à travers le territoire imprima à l'exode de 14 un caractère graduel qui tranche singulièrement avec les flux et reflux qui se déroulèrent vingt-cinq ans plus tard. La défaite belge et la débâcle française firent refluer l'immense majorité de ceux qui avaient fui quelques semaines auparavant. En 1914, le miracle de la Marne permit de garder vivace l'espoir en la victoire finale. La fuite garda tout son sens pour les six cent mille Belges qui firent le choix de l'exil prolongé.
L'exode de 1940 resta dans les esprits comme le symbole de l'effondrement de pans entiers des structures de l'État. Les abandons de poste et le départ massif des détenteurs de l'autorité publique contribuèrent à plonger le pays dans un incroyable chaos. En 1914, la volonté de maintenir en place les fondements de l'État l'emporta largement sur la peur et l'abattement. La grande majorité des bourgmestres, députés et autres magistrats restèrent à leur poste et ne tardèrent pas à incarner, en Belgique occupée, la permanence d'un État dont seule une minorité des élites politiques et administratives avait quitté le pays.
Le discrédit qui frappa ceux qui étaient partis n'en fut que plus grand. Dès les premiers jours de l'occupation, partisans de l'exil et tenants du maintien se livrèrent à une polémique acharnée. Pendant que les uns mettaient en avant la nécessité de participer au relèvement du pays, les autres en appelaient au refus de l''accommodement'. La création d'un impôt spécial frappant les réfugiés attisa les tensions et mit à l'épreuve la solidarité qui devait prévaloir entre les deux communautés. Imposée par l'occupant en janvier 1915, la mesure n'échoua qu'au prix d'une opposition résolue de la magistrature et de certaines administrations communales. Pour autant, le clivage entre 'Belges de l'intérieur' et exilés resta profond tout au long de l'occupation et perdura après l'Armistice.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible La mort à Bruxelles, 1914-1918 / Benoît Majerus in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] La mort à Bruxelles, 1914-1918 [texte imprimé] / Benoît Majerus, Auteur . - 2005 . - pp. 65-81.
Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 65-81
Catégories : 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
31 Statistique Démographie
314 Démographie Etude de la population Sondage
352(493) Bruxelles
393 Mort Funérailles Rites mortuai.
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Cet article essaie d'indiquer des pistes pour une étude de la mort en Belgique occupée (1914-1918) en s'intéressant de plus près à l'agglomération bruxelloise. Différentes pistes sont abordées. Dans un premier temps, une analyse démographique dégage la chronologie de la mortalité à Bruxelles et analyse les facteurs qui influencent celle-ci. L'occupation a sans aucun doute introduit une surmortalité qui connaît son pic à la fin de la guerre avec la grippe espagnole. Or, cette mort, non héroïque et dénouée de tout sens sera très oubliée dans la mémoire collective.
La population restée à Bruxelles est cependant également confrontée à la mort de leurs proches sur le front ou en exil. Cette mort lointaine pose problèmes car elle ne permet pas d'accomplir les rites d'enterrement traditionnels, notamment à cause de l'absence du corps. Cette distance entre le décédé et sa famille et ses connaissances rend d'autant plus difficile le deuil. Contrairement à la France, les familles en Belgique occupée choisissent la formule 'Mort pour la patrie' et non 'Mort pour la Belgique' pour donner un sens à cette mort. La pluralité du terme 'patrie' semble davantage correspondre à une identité multiple où les niveaux national, linguistique et local s'enchevêtrent.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : La mort à Bruxelles, 1914-1918 Type de document : texte imprimé Auteurs : Benoît Majerus, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 65-81 Note générale : Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais Langues : Français (fre) Catégories : 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
31 Statistique Démographie
314 Démographie Etude de la population Sondage
352(493) Bruxelles
393 Mort Funérailles Rites mortuai.
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Cet article essaie d'indiquer des pistes pour une étude de la mort en Belgique occupée (1914-1918) en s'intéressant de plus près à l'agglomération bruxelloise. Différentes pistes sont abordées. Dans un premier temps, une analyse démographique dégage la chronologie de la mortalité à Bruxelles et analyse les facteurs qui influencent celle-ci. L'occupation a sans aucun doute introduit une surmortalité qui connaît son pic à la fin de la guerre avec la grippe espagnole. Or, cette mort, non héroïque et dénouée de tout sens sera très oubliée dans la mémoire collective.
La population restée à Bruxelles est cependant également confrontée à la mort de leurs proches sur le front ou en exil. Cette mort lointaine pose problèmes car elle ne permet pas d'accomplir les rites d'enterrement traditionnels, notamment à cause de l'absence du corps. Cette distance entre le décédé et sa famille et ses connaissances rend d'autant plus difficile le deuil. Contrairement à la France, les familles en Belgique occupée choisissent la formule 'Mort pour la patrie' et non 'Mort pour la Belgique' pour donner un sens à cette mort. La pluralité du terme 'patrie' semble davantage correspondre à une identité multiple où les niveaux national, linguistique et local s'enchevêtrent.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 65-81Réservation
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Exemplaires(1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible De haven van Antwerpen en de diplomatieke en commerciële erkenning van de Sovjet-Unie, 1918-1935 / Frank Seberechts in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] De haven van Antwerpen en de diplomatieke en commerciële erkenning van de Sovjet-Unie, 1918-1935 [texte imprimé] / Frank Seberechts, Auteur . - 2005 . - pp. 85-103.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 85-103
Catégories : 32(493) Politique de la Belgique
327 Relations internationales
338.47 Politique des transports
352(493) Anvers
94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(47) Histoire de l'URSS et Russie
94(47)"19" Histoire de l'URSS au XXe siècle (depuis 1917)
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Résumé de l'éditeur :
Le port d'Anvers et la reconnaissance diplomatique et commerciale de l'Union soviétique, 1918-1935
Après la Première Guerre mondiale, les relations diplomatiques et économiques entre la Belgique et l'Union soviétique sont au plus bas. Une telle situation s'explique par la peur du bolchevisme et les pertes financières provoquées par les nationalisations en URSS. Le gouvernement belge refuse, sous la pression des mondes bancaire et du crédit, de rétablir des relations normales. Seul Emile Vandervelde, ministre socialiste des Affaires étrangères (1925-1927), tente sans succès de modifier la ligne suivie par la Belgique.
Au port d'Anvers, on essaie entre-temps d'établir de nouveaux contacts. On craint que sinon, le commerce avec l'Union soviétique sera perdu au profit de Rotterdam ou de Dunkerque. La préférence va à un arrangement informel des relations. Les initiatives soviétiques et anversoises reçoivent le soutien du bourgmestre Frans Van Cauwelaert. Du côté anversois sont surtout actifs Louis Joris et Pierre Grisar. Tous deux sont issus des milieux du commerce et du port, et sont actifs au Parti libéral. L'opposition du gouvernement belge, entre autres via des mesures protectionnistes et le refus d'octroyer des visas aux diplomates soviétiques, grève d'une lourde hypothèque les contacts naissants.
Une des réalisations est la Société des Bois du Nord, une entreprise mixte belgo-soviétique qui, non sans difficultés, œuvre au rapprochement économique et à la coopération. Le gouvernement conservateur ne se laisse pas impressionner et reste sur ses anciennes positions. Ce n'est qu'à partir de 1935, avec l'accession au pouvoir du gouvernement dirigé par Paul van Zeeland, que le climat change et que le rétablissement des relations économiques et diplomatiques se concrétise. Une telle évolution tient surtout à des considérations liées à la politique économique générale du gouvernement, mais l'influence du port d'Anvers a sans doute aussi joué.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : De haven van Antwerpen en de diplomatieke en commerciële erkenning van de Sovjet-Unie, 1918-1935 Type de document : texte imprimé Auteurs : Frank Seberechts, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 85-103 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 32(493) Politique de la Belgique
327 Relations internationales
338.47 Politique des transports
352(493) Anvers
94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(47) Histoire de l'URSS et Russie
94(47)"19" Histoire de l'URSS au XXe siècle (depuis 1917)
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Résumé de l'éditeur :
Le port d'Anvers et la reconnaissance diplomatique et commerciale de l'Union soviétique, 1918-1935
Après la Première Guerre mondiale, les relations diplomatiques et économiques entre la Belgique et l'Union soviétique sont au plus bas. Une telle situation s'explique par la peur du bolchevisme et les pertes financières provoquées par les nationalisations en URSS. Le gouvernement belge refuse, sous la pression des mondes bancaire et du crédit, de rétablir des relations normales. Seul Emile Vandervelde, ministre socialiste des Affaires étrangères (1925-1927), tente sans succès de modifier la ligne suivie par la Belgique.
Au port d'Anvers, on essaie entre-temps d'établir de nouveaux contacts. On craint que sinon, le commerce avec l'Union soviétique sera perdu au profit de Rotterdam ou de Dunkerque. La préférence va à un arrangement informel des relations. Les initiatives soviétiques et anversoises reçoivent le soutien du bourgmestre Frans Van Cauwelaert. Du côté anversois sont surtout actifs Louis Joris et Pierre Grisar. Tous deux sont issus des milieux du commerce et du port, et sont actifs au Parti libéral. L'opposition du gouvernement belge, entre autres via des mesures protectionnistes et le refus d'octroyer des visas aux diplomates soviétiques, grève d'une lourde hypothèque les contacts naissants.
Une des réalisations est la Société des Bois du Nord, une entreprise mixte belgo-soviétique qui, non sans difficultés, œuvre au rapprochement économique et à la coopération. Le gouvernement conservateur ne se laisse pas impressionner et reste sur ses anciennes positions. Ce n'est qu'à partir de 1935, avec l'accession au pouvoir du gouvernement dirigé par Paul van Zeeland, que le climat change et que le rétablissement des relations économiques et diplomatiques se concrétise. Une telle évolution tient surtout à des considérations liées à la politique économique générale du gouvernement, mais l'influence du port d'Anvers a sans doute aussi joué.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 85-103Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Het reëel bestaande socialisme in West-Europa en de vlucht uit nazi-Duitsland, 1933-1934 / Frank Caestecker in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] Het reëel bestaande socialisme in West-Europa en de vlucht uit nazi-Duitsland, 1933-1934 : Een oefening in private internationale solidariteit [texte imprimé] / Frank Caestecker, Auteur . - 2005 . - pp. 107-122.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 107-122
Catégories : 314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
32(493) Politique de la Belgique
329.14 Tendance socialiste/gauche
329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Le socialisme réel en Europe occidentale et la fuite de l'Allemagne nazie, 1933-1934. Un exercice en matière de solidarité internationale privée
La solidarité socialiste en Europe occidentale à l'égard des réfugiés de l'Allemagne nazie lors des années 1933-1934 doit être envisagée dans le cadre de la politique migratoire de l'État-nation au 20e siècle. Des voix isolées (notamment celle, en 1933, du bourgmestre socialiste d'Anvers, Camille Huysmans) plaident encore pour l'ouverture des frontières, mais cet internationalisme inconditionnel est, sur le plan politique, un combat d'arrière-garde. La politique protectionniste en matière d'immigration devient partie intégrante de la société du 20 e siècle. Ce protectionnisme transforme les réfugiés en des migrants non désirés, qui surtout en période de crispation du marché du travail, sont économiquement dépendants de la solidarité ou de la charité. Sur base d'une tradition remontant au 19 e siècle, ces réfugiés entendent être financièrement soutenus par ceux qui partagent les mêmes conceptions dans le pays d'accueil. La politique d'accueil des socialistes est un échec flagrant. Cette expérience montre que la solidarité vis-à -vis des réfugiés dans une société industrielle régulée est une tâche revenant à l'État.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Het reëel bestaande socialisme in West-Europa en de vlucht uit nazi-Duitsland, 1933-1934 : Een oefening in private internationale solidariteit Type de document : texte imprimé Auteurs : Frank Caestecker, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 107-122 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
32(493) Politique de la Belgique
329.14 Tendance socialiste/gauche
329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Le socialisme réel en Europe occidentale et la fuite de l'Allemagne nazie, 1933-1934. Un exercice en matière de solidarité internationale privée
La solidarité socialiste en Europe occidentale à l'égard des réfugiés de l'Allemagne nazie lors des années 1933-1934 doit être envisagée dans le cadre de la politique migratoire de l'État-nation au 20e siècle. Des voix isolées (notamment celle, en 1933, du bourgmestre socialiste d'Anvers, Camille Huysmans) plaident encore pour l'ouverture des frontières, mais cet internationalisme inconditionnel est, sur le plan politique, un combat d'arrière-garde. La politique protectionniste en matière d'immigration devient partie intégrante de la société du 20 e siècle. Ce protectionnisme transforme les réfugiés en des migrants non désirés, qui surtout en période de crispation du marché du travail, sont économiquement dépendants de la solidarité ou de la charité. Sur base d'une tradition remontant au 19 e siècle, ces réfugiés entendent être financièrement soutenus par ceux qui partagent les mêmes conceptions dans le pays d'accueil. La politique d'accueil des socialistes est un échec flagrant. Cette expérience montre que la solidarité vis-à -vis des réfugiés dans une société industrielle régulée est une tâche revenant à l'État.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible De vervolging van de Belgische vrijwilligers in de Spaanse burgeroorlog, 1936-1939 / Rudi Van Doorslaer in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] De vervolging van de Belgische vrijwilligers in de Spaanse burgeroorlog, 1936-1939 : Omtrent de rol gespeeld door de BWP en de autonomie van de rechterlijke macht [texte imprimé] / Rudi Van Doorslaer, Auteur . - 2005 . - pp. 125-146.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 125-146
Catégories : 31 Statistique Démographie
32(493) Politique de la Belgique
343.1 Justice pénale. Instruction pénale. Procédure pénale
94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(460)"1936-1939" Guerre d'Espagne
94(460)"1936-1939" Brigades Internationales
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Les poursuites contre les volontaires belges de la guerre d'Espagne, 1936-1939. À propos du rôle joué par le POB et de l'autonomie du pouvoir judiciaire)
La guerre civile espagnole peut être considérée comme la confrontation par excellence, au cours des années 1930, entre les courants politiques et idéologiques dominants de ce que Eric Hobsbawm a appelé "le court 20e siècle". Il s'agit de courants qui tant à droite qu'à gauche ont pour but de combattre la démocratie bourgeoise et libérale du 19e siècle. Le conflit espagnol divise alors tant les États que les groupes de population et acquiert dès les évènements, notamment en Belgique, une grande valeur symbolique. L'image qui vient directement à l'esprit est celle des volontaires se rendant dans la péninsule ibérique pour défendre leur cause les armes à la main. Les autorités belges se déclarent à l'époque 'neutres', souhaitant, par la même occasion, préserver les fondements de la démocratie bourgeoise.
Les poursuites contre les volontaires pour l'Espagne sont intéressantes à deux titres particuliers. Le premier aspect concerne une évolution fondamentale du socialisme belge et est illustré par les réactions des figures dirigeantes de l'aile droite du POB. D'un côté, ils appuient les interventions anticommunistes de la droite politique pour affaiblir leur propre aile gauche. Dans le recrutement pour les Brigades internationales, les communistes donnent la préférence à la quantité plutôt qu'à la qualité, ce qui les rend vulnérables ainsi que la gauche socialiste. Le socialisme de la classe ouvrière, hérité de la tradition marxiste du 19e siècle, est alors enterré par le POB. Après la grande crise économique de 1930, le Parti opte résolument pour la participation gouvernementale comme instrument de continuation du processus de conquête du pouvoir des socialistes entamé dans le dernier quart du 19 e siècle. D'un autre côté, la droite socialiste ne désire pas heurter une partie de sa base électorale, raison pour laquelle elle se sent obligée de peser sur la politique menée à ce sujet dans les différents gouvernements de coalition et d'arrondir les angles de la répression contre les volontaires pour l'Espagne (première loi Bovesse, tentatives d'amnistie, non-intervention lors du rapatriement).
Le deuxième aspect concerne la relation entre les pouvoirs judiciaire et exécutif. L'action des services judiciaires contre les volontaires pour l'Espagne correspond à la tradition répressive contre les mouvements 'subversifs', c'est-à -dire les mouvements qui remettent radicalement en question l'ordre libéral-bourgeois ou national. Après 1917, le communisme acquiert dans ce domaine une place prééminente. De ce point de vue, les poursuites contre les volontaires pour l'Espagne correspondent aux attentes, d'autant plus que les gouvernements 'd'union nationale' se sentent couverts par la neutralité politique qu'ils ont érigée comme idéologie d'État. Les plus hauts représentants de ce pouvoir exécutif, la magistrature et les services de police, se mettent d'accord pour mettre à exécution ce but politique du groupe majoritaire, même s'il n'existe pour cela qu'une très vague base légale. Cela se manifeste lorsqu'il apparaît dans un premier temps impossible de condamner les recruteurs et ensuite lorsqu'une loi de circonstance doit être votée pour rendre passibles de peine les volontaires qui entre-temps ont déjà été décrits par les services de police comme des personnes subversives dangereuses. Le truc de la 'désertion administrative' est à ce propos si flagrant, qu'il ne peut qu'appuyer cette assertion. Ceci dit, ces poursuites se maintiennent à l'intérieur du cadre démocratique de l'État libéral belge, et ce malgré la peur croissante du 'péril rouge'. Ainsi, cette répression politique est à coup sûr de peu d'importance si on la compare avec ce qui attend ces anciens combattants d'Espagne pendant la Seconde Guerre mondiale.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : De vervolging van de Belgische vrijwilligers in de Spaanse burgeroorlog, 1936-1939 : Omtrent de rol gespeeld door de BWP en de autonomie van de rechterlijke macht Type de document : texte imprimé Auteurs : Rudi Van Doorslaer, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 125-146 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 31 Statistique Démographie
32(493) Politique de la Belgique
343.1 Justice pénale. Instruction pénale. Procédure pénale
94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(460)"1936-1939" Guerre d'Espagne
94(460)"1936-1939" Brigades Internationales
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Les poursuites contre les volontaires belges de la guerre d'Espagne, 1936-1939. À propos du rôle joué par le POB et de l'autonomie du pouvoir judiciaire)
La guerre civile espagnole peut être considérée comme la confrontation par excellence, au cours des années 1930, entre les courants politiques et idéologiques dominants de ce que Eric Hobsbawm a appelé "le court 20e siècle". Il s'agit de courants qui tant à droite qu'à gauche ont pour but de combattre la démocratie bourgeoise et libérale du 19e siècle. Le conflit espagnol divise alors tant les États que les groupes de population et acquiert dès les évènements, notamment en Belgique, une grande valeur symbolique. L'image qui vient directement à l'esprit est celle des volontaires se rendant dans la péninsule ibérique pour défendre leur cause les armes à la main. Les autorités belges se déclarent à l'époque 'neutres', souhaitant, par la même occasion, préserver les fondements de la démocratie bourgeoise.
Les poursuites contre les volontaires pour l'Espagne sont intéressantes à deux titres particuliers. Le premier aspect concerne une évolution fondamentale du socialisme belge et est illustré par les réactions des figures dirigeantes de l'aile droite du POB. D'un côté, ils appuient les interventions anticommunistes de la droite politique pour affaiblir leur propre aile gauche. Dans le recrutement pour les Brigades internationales, les communistes donnent la préférence à la quantité plutôt qu'à la qualité, ce qui les rend vulnérables ainsi que la gauche socialiste. Le socialisme de la classe ouvrière, hérité de la tradition marxiste du 19e siècle, est alors enterré par le POB. Après la grande crise économique de 1930, le Parti opte résolument pour la participation gouvernementale comme instrument de continuation du processus de conquête du pouvoir des socialistes entamé dans le dernier quart du 19 e siècle. D'un autre côté, la droite socialiste ne désire pas heurter une partie de sa base électorale, raison pour laquelle elle se sent obligée de peser sur la politique menée à ce sujet dans les différents gouvernements de coalition et d'arrondir les angles de la répression contre les volontaires pour l'Espagne (première loi Bovesse, tentatives d'amnistie, non-intervention lors du rapatriement).
Le deuxième aspect concerne la relation entre les pouvoirs judiciaire et exécutif. L'action des services judiciaires contre les volontaires pour l'Espagne correspond à la tradition répressive contre les mouvements 'subversifs', c'est-à -dire les mouvements qui remettent radicalement en question l'ordre libéral-bourgeois ou national. Après 1917, le communisme acquiert dans ce domaine une place prééminente. De ce point de vue, les poursuites contre les volontaires pour l'Espagne correspondent aux attentes, d'autant plus que les gouvernements 'd'union nationale' se sentent couverts par la neutralité politique qu'ils ont érigée comme idéologie d'État. Les plus hauts représentants de ce pouvoir exécutif, la magistrature et les services de police, se mettent d'accord pour mettre à exécution ce but politique du groupe majoritaire, même s'il n'existe pour cela qu'une très vague base légale. Cela se manifeste lorsqu'il apparaît dans un premier temps impossible de condamner les recruteurs et ensuite lorsqu'une loi de circonstance doit être votée pour rendre passibles de peine les volontaires qui entre-temps ont déjà été décrits par les services de police comme des personnes subversives dangereuses. Le truc de la 'désertion administrative' est à ce propos si flagrant, qu'il ne peut qu'appuyer cette assertion. Ceci dit, ces poursuites se maintiennent à l'intérieur du cadre démocratique de l'État libéral belge, et ce malgré la peur croissante du 'péril rouge'. Ainsi, cette répression politique est à coup sûr de peu d'importance si on la compare avec ce qui attend ces anciens combattants d'Espagne pendant la Seconde Guerre mondiale.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Stakingen in België en Nederland, 1940-1941 / Dirk Luyten in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] Stakingen in België en Nederland, 1940-1941 [texte imprimé] / Dirk Luyten, Auteur . - 2005 . - pp. 149-175.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 149-175
Catégories : 331.109.32 Grèves Contestations
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Résistance Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale
94(492) Histoire des Pays-Bas
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Les grèves en Belgique et aux Pays-Bas, 1940-1941
Tant la Belgique que les Pays-Bas ont été confrontés à des grèves importantes en 1941 : la grève de février aux Pays-Bas et la "grève des 100.000" en Belgique. Dans cet article, les deux mouvements de grèves sont comparés et placés dans un cadre plus large portant sur l'analyse comparée des grèves au cours des deux premières années d'occupation dans les deux pays. Sont en particulier examinés les causes et les effets de ces interruptions de travail.
Une première constatation, c'est que l'on recourt nettement moins à la grève aux Pays-Bas qu'en Belgique (respectivement 10 grèves et 54.390 grévistes aux Pays-Bas pour 120 grèves et 111.853 grévistes en Belgique). En outre, en Belgique, les grévistes proviennent des secteurs clé de l'économie, en particulier l'industrie minière, tandis qu'aux Pays-Bas, les travailleurs issus de secteurs plus périphériques (mise au travail des chômeurs, communes) sont surreprésentés.
Ce modèle nettement divergent en matière de grève s'explique par les différences de situations en termes de ravitaillement, par d'autres rapports institutionnels et par l'état d'esprit éloigné des employeurs. L'approvisionnement alimentaire est bien organisé aux Pays-Bas si bien qu'il ne constitue pas un motif pour se mettre en grève. En Belgique, le ravitaillement est bancal et très tôt déjà les gens doivent recourir au marché noir pour se procurer la nourriture nécessaire. La défense du pouvoir d'achat constitue dès lors une des raisons principales pour arrêter le travail. Les employeurs néerlandais, qui profitent de l'embellie économique observée en 1940-1941, paraissent disposés à consentir des augmentations salariales à leur personnel, notamment pour pouvoir faire face à la pénurie sur le marché du travail. Les employeurs belges, par contre, se montrent hostiles à des augmentations salariales et un certain nombre d'entre eux, notamment dans l'industrie charbonnière, profitent de la situation pour réduire les avantages sociaux. Cet état de fait suscite des protestations qui ne peuvent, comme c'était le cas avant-guerre, être canalisées par la concertation : les comités paritaires sont à l'arrêt. Les syndicats doivent cesser leurs activités et aucun contact n'est noué avec l'Union des Travailleurs manuels et intellectuels. Aux Pays-Bas, le Collège des négociateurs d'État continue de fonctionner, les syndicats confessionnels poursuivent leurs activités et les contacts entre les employeurs et les employés n'ont jamais été rompus. Le nombre de conventions collectives et de travailleurs assujettis à ces conventions s'est même accru durant les deux premières années de guerre.
La "grève des 100.000" s'inscrit dans le prolongement des actions antérieures tandis que la grève de février a un caractère plus politique. Parce qu'elle est plus difficile à canaliser et parce qu'elle se transforme en insurrection populaire, elle peut davantage être perçue comme une action anti-allemande que la "grève des 100.000" qui porte en premier lieu sur le pouvoir d'achat et vise surtout les patrons et les autorités belges. Les effets des deux grèves sont dès lors également très différents. Les retombées politiques et sociétales de la grève de février sont restées limitées tandis que "la grève des 100.000" a donné lieu à une augmentation générale des salaires de 8 % et confronté l'Union des Travailleurs manuels et intellectuels à un problème de légitimité. Elle a en outre été le point de départ d'une normalisation des rapports entre les patrons et les dirigeants syndicaux d'avant-guerre, qui constitue en partie une réponse à la création d'un syndicat clandestin radical d'inspiration communiste dans les entreprises après la grève.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Stakingen in België en Nederland, 1940-1941 Type de document : texte imprimé Auteurs : Dirk Luyten, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 149-175 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 331.109.32 Grèves Contestations
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Résistance Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale
94(492) Histoire des Pays-Bas
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Les grèves en Belgique et aux Pays-Bas, 1940-1941
Tant la Belgique que les Pays-Bas ont été confrontés à des grèves importantes en 1941 : la grève de février aux Pays-Bas et la "grève des 100.000" en Belgique. Dans cet article, les deux mouvements de grèves sont comparés et placés dans un cadre plus large portant sur l'analyse comparée des grèves au cours des deux premières années d'occupation dans les deux pays. Sont en particulier examinés les causes et les effets de ces interruptions de travail.
Une première constatation, c'est que l'on recourt nettement moins à la grève aux Pays-Bas qu'en Belgique (respectivement 10 grèves et 54.390 grévistes aux Pays-Bas pour 120 grèves et 111.853 grévistes en Belgique). En outre, en Belgique, les grévistes proviennent des secteurs clé de l'économie, en particulier l'industrie minière, tandis qu'aux Pays-Bas, les travailleurs issus de secteurs plus périphériques (mise au travail des chômeurs, communes) sont surreprésentés.
Ce modèle nettement divergent en matière de grève s'explique par les différences de situations en termes de ravitaillement, par d'autres rapports institutionnels et par l'état d'esprit éloigné des employeurs. L'approvisionnement alimentaire est bien organisé aux Pays-Bas si bien qu'il ne constitue pas un motif pour se mettre en grève. En Belgique, le ravitaillement est bancal et très tôt déjà les gens doivent recourir au marché noir pour se procurer la nourriture nécessaire. La défense du pouvoir d'achat constitue dès lors une des raisons principales pour arrêter le travail. Les employeurs néerlandais, qui profitent de l'embellie économique observée en 1940-1941, paraissent disposés à consentir des augmentations salariales à leur personnel, notamment pour pouvoir faire face à la pénurie sur le marché du travail. Les employeurs belges, par contre, se montrent hostiles à des augmentations salariales et un certain nombre d'entre eux, notamment dans l'industrie charbonnière, profitent de la situation pour réduire les avantages sociaux. Cet état de fait suscite des protestations qui ne peuvent, comme c'était le cas avant-guerre, être canalisées par la concertation : les comités paritaires sont à l'arrêt. Les syndicats doivent cesser leurs activités et aucun contact n'est noué avec l'Union des Travailleurs manuels et intellectuels. Aux Pays-Bas, le Collège des négociateurs d'État continue de fonctionner, les syndicats confessionnels poursuivent leurs activités et les contacts entre les employeurs et les employés n'ont jamais été rompus. Le nombre de conventions collectives et de travailleurs assujettis à ces conventions s'est même accru durant les deux premières années de guerre.
La "grève des 100.000" s'inscrit dans le prolongement des actions antérieures tandis que la grève de février a un caractère plus politique. Parce qu'elle est plus difficile à canaliser et parce qu'elle se transforme en insurrection populaire, elle peut davantage être perçue comme une action anti-allemande que la "grève des 100.000" qui porte en premier lieu sur le pouvoir d'achat et vise surtout les patrons et les autorités belges. Les effets des deux grèves sont dès lors également très différents. Les retombées politiques et sociétales de la grève de février sont restées limitées tandis que "la grève des 100.000" a donné lieu à une augmentation générale des salaires de 8 % et confronté l'Union des Travailleurs manuels et intellectuels à un problème de légitimité. Elle a en outre été le point de départ d'une normalisation des rapports entre les patrons et les dirigeants syndicaux d'avant-guerre, qui constitue en partie une réponse à la création d'un syndicat clandestin radical d'inspiration communiste dans les entreprises après la grève.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 149-175Réservation
Réserver ce document
Exemplaires(1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible
[article] Patronen van polarisatie : Homicide in België tijdens de Tweede Wereldoorlog [texte imprimé] / Antoon Vrints, Auteur . - 2005 . - pp. 177-204.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 177-204
Catégories : 31 Statistique Démographie
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
343.6 Infractions contre la personne / Trafic / Assassinat
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
94(493)"1939/45" Résistance BelgiqueRésumé : Modèles de polarisation. Les homicides en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale
Pendant la seconde moitié de l'occupation, le total des homicides s'accroît en Belgique d'une manière jusque-là inconnue. Derrière ce développement se cache une conjonction complexe de deux facteurs. D'un côté, se révèle une escalade de la violence politique entre Belges : compte tenu de la violence structurelle de l'occupant, un certain nombre de groupes de résistance font appel à la terreur comme arme politique contre la collaboration. Une spirale infernale d'action et de réaction est enclenchée qui prendra à l'été 1944 le caractère d'une mini-guerre civile. Par ailleurs, la paupérisation massive de larges couches de la population et l'érosion simultanée du monopole étatique de la violence sous l'occupation mènent à l'apparition d'un terreau favorable au banditisme. Les deux phénomènes sont fortement stimulés par la promulgation du travail obligatoire en Allemagne à l'automne 1942.
Derrière l'augmentation globale du total des homicides se cachent de grandes différences régionales. En gros, on peut distinguer le nord-ouest du pays, où la situation reste relativement calme, et le sud-est, où le nombre d'homicides explose. Le modèle clairement distinct sur le plan géographique des chiffres des homicides indique que pendant l'occupation une forme beaucoup plus forte de polarisation sociétale se manifeste dans le sud-est que dans le nord-ouest du pays. Sur le plan politique, la tension est beaucoup moins prononcée dans le nord-ouest, où vit la grande majorité des néerlandophones, que dans le sud-est, qui couvre l'ensemble de la Wallonie. Des différences ayant trait aux rapports de force politiques et à l'identification nationale conduisent à ce qu'au nord-ouest la résistance soit plus faible et la collaboration moins isolée. Sur le plan social aussi, les tensions sont plus grandes dans le sud-est que dans le nord-ouest du pays. L'étroite marge de manœuvre dont disposent les travailleurs des régions industrielles (en grande partie situées dans le sud-est) pour affronter les problèmes provoqués par l'occupation (pénurie, travail obligatoire) ne constitue pas seulement un stimulant supplémentaire pour entrer en résistance, mais explique aussi pourquoi dans le sud-est, il est question dans une beaucoup plus large mesure de banditisme.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Patronen van polarisatie : Homicide in België tijdens de Tweede Wereldoorlog Type de document : texte imprimé Auteurs : Antoon Vrints, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 177-204 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 31 Statistique Démographie
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
343.6 Infractions contre la personne / Trafic / Assassinat
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
94(493)"1939/45" Résistance BelgiqueRésumé : Modèles de polarisation. Les homicides en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale
Pendant la seconde moitié de l'occupation, le total des homicides s'accroît en Belgique d'une manière jusque-là inconnue. Derrière ce développement se cache une conjonction complexe de deux facteurs. D'un côté, se révèle une escalade de la violence politique entre Belges : compte tenu de la violence structurelle de l'occupant, un certain nombre de groupes de résistance font appel à la terreur comme arme politique contre la collaboration. Une spirale infernale d'action et de réaction est enclenchée qui prendra à l'été 1944 le caractère d'une mini-guerre civile. Par ailleurs, la paupérisation massive de larges couches de la population et l'érosion simultanée du monopole étatique de la violence sous l'occupation mènent à l'apparition d'un terreau favorable au banditisme. Les deux phénomènes sont fortement stimulés par la promulgation du travail obligatoire en Allemagne à l'automne 1942.
Derrière l'augmentation globale du total des homicides se cachent de grandes différences régionales. En gros, on peut distinguer le nord-ouest du pays, où la situation reste relativement calme, et le sud-est, où le nombre d'homicides explose. Le modèle clairement distinct sur le plan géographique des chiffres des homicides indique que pendant l'occupation une forme beaucoup plus forte de polarisation sociétale se manifeste dans le sud-est que dans le nord-ouest du pays. Sur le plan politique, la tension est beaucoup moins prononcée dans le nord-ouest, où vit la grande majorité des néerlandophones, que dans le sud-est, qui couvre l'ensemble de la Wallonie. Des différences ayant trait aux rapports de force politiques et à l'identification nationale conduisent à ce qu'au nord-ouest la résistance soit plus faible et la collaboration moins isolée. Sur le plan social aussi, les tensions sont plus grandes dans le sud-est que dans le nord-ouest du pays. L'étroite marge de manœuvre dont disposent les travailleurs des régions industrielles (en grande partie situées dans le sud-est) pour affronter les problèmes provoqués par l'occupation (pénurie, travail obligatoire) ne constitue pas seulement un stimulant supplémentaire pour entrer en résistance, mais explique aussi pourquoi dans le sud-est, il est question dans une beaucoup plus large mesure de banditisme.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 177-204Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Davantage la France que la Belgique / Nico Wouters in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] Davantage la France que la Belgique : L'unicité du Nord-Pas-de-Calais, 1940-1944 [texte imprimé] / Nico Wouters, Auteur . - 2005 . - pp. 205-223.
Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 205-223
Catégories : (493) Belgique
061.1 Institutions officielles
353(44) Nord de la France
353(44) Nord Pas-de-Calais
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(44)"19" Histoire de France au XXe siècle
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Cet article se penche sur le statut administratif et politique de la zone rattachée : les départements français du Nord et du Pas-de-Calais qui entre juin 1940 et septembre 1944 tombent formellement sous la compétence administrative de la Militärverwaltung de Bruxelles. La question centrale est de savoir si cette région a un statut 'unique' ou si elle a plutôt sa place dans l'historiographie belge ou française.
Une comparaison rapide avec la Belgique indique déjà clairement que le Nord-Pas-de-Calais n'appartient pas à la zone d'occupation belge. L'Oberfeldkommandantur (OFK) de Lille dispose dès le départ d'une autonomie administrative pratiquement absolue. La politique presque autarcique de l'OFK-Lille fait place à partir de l'automne 1940 à un rattachement progressif au reste de la France (occupée). L'OFK-Lille conserve le contrôle entier de cette normalisation progressive. Globalement, les plus importantes mesures et la législation du reste de la France occupée et/ou non occupée seraient appliquées avec retard et sous une forme adaptée. Le cours de l'occupation de la Belgique diffère de toute évidence de celui du Nord-Pas-de-Calais.
La recherche relative au lien entre la zone rattachée et le cadre global de l'occupation en France est moins évidente. L'historiographie de l'occupation régionale a toujours fortement insisté sur l''unicité' des deux départements. La zone rattachée est habituellement examinée comme une entité à part, séparée de l'historiographie nationale française de l'occupation. Cet angle d'approche exclusivement régionaliste a conduit à mettre grandement l'accent sur les caractéristiques uniques de cette région, qui à leur tour légitiment une nouvelle fois l'angle d'approche exclusivement régionaliste. Cette contribution démontre plutôt que les caractéristiques 'uniques' de la région n'appuient pas l'angle d'approche exclusivement régionaliste.
De manière générale, la comparaison internationale avec la Belgique indique de manière claire à quel point les caractéristiques spécifiques du Nord-Pas-de-Calais sont principalement déterminées par le contexte national, français. Les caractéristiques citées souvent comme 'uniques' de la région n'apparaissent pas non plus si uniques lors de la comparaison. Cet article jette un regard bref et critique sur deux de ces caractéristiques spécifiques : 1) le régime d'occupation plus dur et le climat de proto-résistance dans la population et les élites (de gauche) en 1940 et 2) le statu quo sur le plan du personnel dans les administrations locales. Le texte montre que les données objectives manquent pour attribuer un statut 'unique' à la région en 1940. Au contraire, la région ne paraît pas différer fondamentalement du reste de la France ou de l'Europe du nord-ouest occupée pendant l'année 1940. On peut dire la même chose du (relatif) statu quo dans les administrations communales. Cette dernière situation est moins la conséquence de la grève des mineurs au caractère 'unique' de 1941 que d'une variante régionale d'une politique globale du personnel administratif local valable pour toute la France occupée (et même de manière globale pour l'Europe du nord-ouest occupée).
L'hypothèse est lancée que ce schéma d'unicité est une conséquence d'une longue tradition de particularisme régional et par ailleurs d'une mémoire patriotique française de l'après-guerre. En guise de conclusion, l'article plaide pour une intégration plus systématique et comparative de la zone rattachée dans l'historiographie de la France de l'occupation.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Davantage la France que la Belgique : L'unicité du Nord-Pas-de-Calais, 1940-1944 Type de document : texte imprimé Auteurs : Nico Wouters, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 205-223 Note générale : Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais Langues : Français (fre) Catégories : (493) Belgique
061.1 Institutions officielles
353(44) Nord de la France
353(44) Nord Pas-de-Calais
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(44)"19" Histoire de France au XXe siècle
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Cet article se penche sur le statut administratif et politique de la zone rattachée : les départements français du Nord et du Pas-de-Calais qui entre juin 1940 et septembre 1944 tombent formellement sous la compétence administrative de la Militärverwaltung de Bruxelles. La question centrale est de savoir si cette région a un statut 'unique' ou si elle a plutôt sa place dans l'historiographie belge ou française.
Une comparaison rapide avec la Belgique indique déjà clairement que le Nord-Pas-de-Calais n'appartient pas à la zone d'occupation belge. L'Oberfeldkommandantur (OFK) de Lille dispose dès le départ d'une autonomie administrative pratiquement absolue. La politique presque autarcique de l'OFK-Lille fait place à partir de l'automne 1940 à un rattachement progressif au reste de la France (occupée). L'OFK-Lille conserve le contrôle entier de cette normalisation progressive. Globalement, les plus importantes mesures et la législation du reste de la France occupée et/ou non occupée seraient appliquées avec retard et sous une forme adaptée. Le cours de l'occupation de la Belgique diffère de toute évidence de celui du Nord-Pas-de-Calais.
La recherche relative au lien entre la zone rattachée et le cadre global de l'occupation en France est moins évidente. L'historiographie de l'occupation régionale a toujours fortement insisté sur l''unicité' des deux départements. La zone rattachée est habituellement examinée comme une entité à part, séparée de l'historiographie nationale française de l'occupation. Cet angle d'approche exclusivement régionaliste a conduit à mettre grandement l'accent sur les caractéristiques uniques de cette région, qui à leur tour légitiment une nouvelle fois l'angle d'approche exclusivement régionaliste. Cette contribution démontre plutôt que les caractéristiques 'uniques' de la région n'appuient pas l'angle d'approche exclusivement régionaliste.
De manière générale, la comparaison internationale avec la Belgique indique de manière claire à quel point les caractéristiques spécifiques du Nord-Pas-de-Calais sont principalement déterminées par le contexte national, français. Les caractéristiques citées souvent comme 'uniques' de la région n'apparaissent pas non plus si uniques lors de la comparaison. Cet article jette un regard bref et critique sur deux de ces caractéristiques spécifiques : 1) le régime d'occupation plus dur et le climat de proto-résistance dans la population et les élites (de gauche) en 1940 et 2) le statu quo sur le plan du personnel dans les administrations locales. Le texte montre que les données objectives manquent pour attribuer un statut 'unique' à la région en 1940. Au contraire, la région ne paraît pas différer fondamentalement du reste de la France ou de l'Europe du nord-ouest occupée pendant l'année 1940. On peut dire la même chose du (relatif) statu quo dans les administrations communales. Cette dernière situation est moins la conséquence de la grève des mineurs au caractère 'unique' de 1941 que d'une variante régionale d'une politique globale du personnel administratif local valable pour toute la France occupée (et même de manière globale pour l'Europe du nord-ouest occupée).
L'hypothèse est lancée que ce schéma d'unicité est une conséquence d'une longue tradition de particularisme régional et par ailleurs d'une mémoire patriotique française de l'après-guerre. En guise de conclusion, l'article plaide pour une intégration plus systématique et comparative de la zone rattachée dans l'historiographie de la France de l'occupation.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 205-223Réservation
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[article] Het verzet gewogen : Een kwantitatieve analyse van politieke aanslagen en sabotages in België, 1940-1944 [texte imprimé] / Jan Laplasse, Auteur ; Karolien Steen, Auteur . - 2005 . - pp. 227-260.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 227-260
Catégories : 31 Statistique Démographie
323.26 Résistance armée . Lutte active. Sabotage . Guérilla
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
94(493)"1939/45" Résistance BelgiqueRésumé : La résistance soupesée. Une analyse quantitative des attentats politiques et des sabotages en Belgique, 1940-1944
Un peu plus d'un an après l'établissement d'une administration militaire allemande d'occupation et l'infiltration progressive d'éléments d'ordre nouveau, la société belge recèle déjà suffisamment de motifs pour entrer dans une phase de violence inégalée et de déstabilisation sociale. Bien qu'il n'existe pas de chiffres précis à ce propos, la part de violences commises par la Résistance constitue à l'égard de ce phénomène un facteur crucial. Sur base des archives reconstituées du parquet de Bruxelles, nous avons tenté de dresser un tableau de l'évolution chronologique comme des modèles régionaux de l'aspect le plus 'visible' de cette résistance. La confrontation avec des sources allemandes et l'absence d'objections méthodologiques prouvent que la base de données peut constituer une mesure fiable de la résistance armée en 1940-1944.
Une convergence complexe de facteurs conduit à ce qu'à partir de la fin de 1941, des groupes toujours plus importants de citoyens complètent les premières formes de résistance non violentes par des actions armées 'plus dures'. Il s'agit là de l'aboutissement logique du basculement enregistré dans l'opinion publique à partir de l'automne 1941 suite à l'évolution des perspectives de guerre sur le plan international et à la dégradation de la situation alimentaire dans les grands centres urbains. Bien que l'occupant ait très rapidement perdu sa légitimité en tant qu'autorité auprès de larges couches de la population, la Résistance, qui s'organise peu à peu dans les villes à partir du printemps 1942, s'en prend principalement aux collaborateurs 'complices'. À l'exception de Bruxelles où la polarisation est la plus forte du fait d'une concentration de symboles et d'éléments en voie de radicalisation, il n'est pas encore question de situation incontrôlable durant la première moitié de l'occupation. Les choses changent à l'automne 1943, époque où l'on assiste dans toutes les régions du pays à un accroissement simultané et significatif de la violence commise par la Résistance. Sur base de la conviction que la guerre prendrait fin à court terme, les attentats politiques qui persistent s'accompagnent de manière croissante de sabotages frappant les infrastructures de communication et les objectifs industriels. Il en résulte une conséquence importante, en l'occurrence le déplacement de la résistance armée de la ville vers la campagne.
Les différences déjà constatées par d'autres chercheurs en termes de modèles de résistance entre la Flandre et la Belgique francophone, sortent encore renforcées de nos chiffres. La forte hausse perceptible à partir de la fin 1943 est certes générale mais révèle une intensité beaucoup plus grande en Wallonie. Une recherche approfondie quant à la faiblesse relative de la Résistance en Flandre nous livrera une analyse plus fine. Ceci dit, les principales explications de ce phénomène sont à rechercher dans des facteurs politiques et sociaux datant de l'entre-deux-guerres, facteurs qui ont conduit en Belgique francophone à une plus grande tradition de combativité sociale et d'anti-fascisme et à une plus forte identification avec la patrie belge. Bien qu'ayant fait l'objet de recherches moins poussées, il convient aussi de prendre en compte des facteurs de radicalisation géographiques et locaux, de même que le maintien en Flandre de réseaux de société plus intacts.
Une analyse des attentats et des sabotages en 1940-1944 révèle que la Belgique francophone n'est pas plus précoce en ce domaine, mais surtout qu'elle s'engage de manière plus massive que la Flandre dans les diverses formes de résistance armée pour affirmer son rejet collectif de l'occupation.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Het verzet gewogen : Een kwantitatieve analyse van politieke aanslagen en sabotages in België, 1940-1944 Type de document : texte imprimé Auteurs : Jan Laplasse, Auteur ; Karolien Steen, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 227-260 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 31 Statistique Démographie
323.26 Résistance armée . Lutte active. Sabotage . Guérilla
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
94(493)"1939/45" Résistance BelgiqueRésumé : La résistance soupesée. Une analyse quantitative des attentats politiques et des sabotages en Belgique, 1940-1944
Un peu plus d'un an après l'établissement d'une administration militaire allemande d'occupation et l'infiltration progressive d'éléments d'ordre nouveau, la société belge recèle déjà suffisamment de motifs pour entrer dans une phase de violence inégalée et de déstabilisation sociale. Bien qu'il n'existe pas de chiffres précis à ce propos, la part de violences commises par la Résistance constitue à l'égard de ce phénomène un facteur crucial. Sur base des archives reconstituées du parquet de Bruxelles, nous avons tenté de dresser un tableau de l'évolution chronologique comme des modèles régionaux de l'aspect le plus 'visible' de cette résistance. La confrontation avec des sources allemandes et l'absence d'objections méthodologiques prouvent que la base de données peut constituer une mesure fiable de la résistance armée en 1940-1944.
Une convergence complexe de facteurs conduit à ce qu'à partir de la fin de 1941, des groupes toujours plus importants de citoyens complètent les premières formes de résistance non violentes par des actions armées 'plus dures'. Il s'agit là de l'aboutissement logique du basculement enregistré dans l'opinion publique à partir de l'automne 1941 suite à l'évolution des perspectives de guerre sur le plan international et à la dégradation de la situation alimentaire dans les grands centres urbains. Bien que l'occupant ait très rapidement perdu sa légitimité en tant qu'autorité auprès de larges couches de la population, la Résistance, qui s'organise peu à peu dans les villes à partir du printemps 1942, s'en prend principalement aux collaborateurs 'complices'. À l'exception de Bruxelles où la polarisation est la plus forte du fait d'une concentration de symboles et d'éléments en voie de radicalisation, il n'est pas encore question de situation incontrôlable durant la première moitié de l'occupation. Les choses changent à l'automne 1943, époque où l'on assiste dans toutes les régions du pays à un accroissement simultané et significatif de la violence commise par la Résistance. Sur base de la conviction que la guerre prendrait fin à court terme, les attentats politiques qui persistent s'accompagnent de manière croissante de sabotages frappant les infrastructures de communication et les objectifs industriels. Il en résulte une conséquence importante, en l'occurrence le déplacement de la résistance armée de la ville vers la campagne.
Les différences déjà constatées par d'autres chercheurs en termes de modèles de résistance entre la Flandre et la Belgique francophone, sortent encore renforcées de nos chiffres. La forte hausse perceptible à partir de la fin 1943 est certes générale mais révèle une intensité beaucoup plus grande en Wallonie. Une recherche approfondie quant à la faiblesse relative de la Résistance en Flandre nous livrera une analyse plus fine. Ceci dit, les principales explications de ce phénomène sont à rechercher dans des facteurs politiques et sociaux datant de l'entre-deux-guerres, facteurs qui ont conduit en Belgique francophone à une plus grande tradition de combativité sociale et d'anti-fascisme et à une plus forte identification avec la patrie belge. Bien qu'ayant fait l'objet de recherches moins poussées, il convient aussi de prendre en compte des facteurs de radicalisation géographiques et locaux, de même que le maintien en Flandre de réseaux de société plus intacts.
Une analyse des attentats et des sabotages en 1940-1944 révèle que la Belgique francophone n'est pas plus précoce en ce domaine, mais surtout qu'elle s'engage de manière plus massive que la Flandre dans les diverses formes de résistance armée pour affirmer son rejet collectif de l'occupation.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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[article] Vergeten ideologen : De Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg in België tussen cultuurroof en cultuurpolitiek, 1940-1944 [texte imprimé] / Dirk Martin, Auteur . - 2005 . - pp. 263-288.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 263-288
Catégories : 321.6"1933/1945" Nazisme
351.85 Adm. de la culture
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Des idéologues oubliés. L'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg en Belgique entre pillage culturel et politique culturelle, 1940-1944
Outre son rôle dans la spoliation de biens appartenant à des ennemis du nazisme (Juifs, francs-maçons, groupes et mouvements de gauche, émigrants…), l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg remplit également en Belgique une mission moins connue. Celle-ci s'inscrit dans le contexte de la lutte intellectuelle contre l'idéologie 'occidentale'. Il s'agit d'une part de l'étude et de l'utilisation à des fins de propagande des documents saisis, tant à destination du pays occupé que des services et troupes allemandes en Belgique. D'autre part, l' ERR s'assigne lui-même le rôle de fer de lance idéologique de l'ordre nouveau. De nombreux contacts sont dès lors établis avec les milieux de la collaboration politique et culturelle notamment dans le but de renforcer par ce biais l'influence de la conception du monde nazie.
Les conflits permanents au sein des mouvements de collaboration conduisent néanmoins l'ERR à la conclusion qu'à terme seule l'annexion d'un territoire belge biologiquement épuré, peut être une bonne solution pour le Reich.
Cet article constitue une première tentative pour situer l'ERR à l'intérieur des différentes composantes de la politique (culturelle) allemande à l'égard de la Belgique occupée.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Vergeten ideologen : De Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg in België tussen cultuurroof en cultuurpolitiek, 1940-1944 Type de document : texte imprimé Auteurs : Dirk Martin, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 263-288 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 321.6"1933/1945" Nazisme
351.85 Adm. de la culture
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Des idéologues oubliés. L'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg en Belgique entre pillage culturel et politique culturelle, 1940-1944
Outre son rôle dans la spoliation de biens appartenant à des ennemis du nazisme (Juifs, francs-maçons, groupes et mouvements de gauche, émigrants…), l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg remplit également en Belgique une mission moins connue. Celle-ci s'inscrit dans le contexte de la lutte intellectuelle contre l'idéologie 'occidentale'. Il s'agit d'une part de l'étude et de l'utilisation à des fins de propagande des documents saisis, tant à destination du pays occupé que des services et troupes allemandes en Belgique. D'autre part, l' ERR s'assigne lui-même le rôle de fer de lance idéologique de l'ordre nouveau. De nombreux contacts sont dès lors établis avec les milieux de la collaboration politique et culturelle notamment dans le but de renforcer par ce biais l'influence de la conception du monde nazie.
Les conflits permanents au sein des mouvements de collaboration conduisent néanmoins l'ERR à la conclusion qu'à terme seule l'annexion d'un territoire belge biologiquement épuré, peut être une bonne solution pour le Reich.
Cet article constitue une première tentative pour situer l'ERR à l'intérieur des différentes composantes de la politique (culturelle) allemande à l'égard de la Belgique occupée.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 263-288Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible
[article] Gewone Vlamingen ? : De jodenjagers van de Vlaamse SS in Antwerpen, 1942 (Deel 1) [texte imprimé] / Lieven Saerens, Auteur . - 2005 . - pp. 289-313.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 289-313
Catégories : 329.18(430)"1933-1945" SS (Schutzstaffel)
352(493) Anvers
353(493=393) Flandre
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Judéocide / ShoahRésumé : Des Flamands ordinaires ? Les chasseurs de Juifs de la Vlaamse SS à Anvers, 1942 (Première partie)
Ces dernières années, les recherches sur la persécution des Juifs en Belgique se sont accélérées. Ainsi, la collaboration des autorités anversoises et – en août 1942 – celle de la police communale d'Anvers s'est, en particulier, trouvée sous les feux des projecteurs. Divers aspects importants de cette problématique restaient néanmoins dans l'ombre. Ainsi, on n'avait pas encore totalement répondu à la question de savoir qui étaient réellement les chasseurs de Juifs à Anvers. Dans cet article en deux parties, nous tentons de combler ce vide en dressant un portrait de groupe des chasseurs de Juifs de la Sipo-SD et de l'Algemeene SS-Vlaanderen dans la cité scaldéenne. En quoi sont-ils 'ordinaires', comme opèrent-ils et qu'est-ce qui les motive ?
La recherche s'appuie en grande partie sur les dossiers personnels de la Justice militaire (Auditorat général). Au total, environ 60 dossiers ont été passés en revue. Outre des données sur la persécution des Juifs, les dossiers contiennent aussi de très intéressants éléments personnels sur les auteurs des faits. D'un grand intérêt sont les fiches signalétiques des SS, telles qu'elles ont été découvertes en mai 1945 dans un bâtiment de la Waffen-SS à Cologne par l'inspecteur de la Sûreté de l'État Maurice Miller. Elles contiennent notamment des données sur la date exacte d'adhésion aux SS-Vlaanderen et d'affiliation aux partis 'politiques' d'avant-guerre. Ces derniers éléments doivent cependant toujours être abordés avec la prudence qui s'impose. Tous les SS ne donnent pas un aperçu exhaustif de leurs affiliations d'avant-guerre. Certains ne considèrent même pas des mouvements de jeunesse comme les Jeunes Dinasos comme un parti politique. Pour certains SS, ce n'est pas non plus évident de savoir s'ils n'adhèrent pas plutôt au parti qu'ils mentionnent au début de l'occupation. Sur les responsables allemands de la Sicherheitspolizei (Sipo) und Sicherheitsdienst (SD ), en bref Sipo-SD, les données biographiques demeurent toutefois extrêmement pauvres. Cela s'explique par le fait qu'après la guerre, aucune des têtes dirigeantes de la Sipo-SD d'Anvers n'a été jugée. Il en va tout autrement pour les SS flamands. La plupart d'entre eux passent après-guerre devant les tribunaux. Malgré les trésors d'informations récoltés, les données disponibles, telles qu'elles sont conservées dans les dossiers de l'Auditorat général, ne permettent pas mener à terme la recherche prosopographique. Une partie importante des antécédents sociaux des chasseurs de Juifs de la Vlaamse SS reste jusqu'à présent dans l'ombre. Ceci dit, nous pouvons tout de même brosser un 'portrait de groupe' provisoire.
Dans cette première partie, nous mettons en scène la Sipo-SD d'Anvers et ses interprètes, ainsi que le cadre de l'Algemeene SS. En outre, nous éclairons une première phase de la participation des SS anversois aux rafles des Juifs, notamment les actions aux services de ravitaillement d'Anvers et les jours qui suivent en septembre 1942.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Gewone Vlamingen ? : De jodenjagers van de Vlaamse SS in Antwerpen, 1942 (Deel 1) Type de document : texte imprimé Auteurs : Lieven Saerens, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 289-313 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 329.18(430)"1933-1945" SS (Schutzstaffel)
352(493) Anvers
353(493=393) Flandre
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Judéocide / ShoahRésumé : Des Flamands ordinaires ? Les chasseurs de Juifs de la Vlaamse SS à Anvers, 1942 (Première partie)
Ces dernières années, les recherches sur la persécution des Juifs en Belgique se sont accélérées. Ainsi, la collaboration des autorités anversoises et – en août 1942 – celle de la police communale d'Anvers s'est, en particulier, trouvée sous les feux des projecteurs. Divers aspects importants de cette problématique restaient néanmoins dans l'ombre. Ainsi, on n'avait pas encore totalement répondu à la question de savoir qui étaient réellement les chasseurs de Juifs à Anvers. Dans cet article en deux parties, nous tentons de combler ce vide en dressant un portrait de groupe des chasseurs de Juifs de la Sipo-SD et de l'Algemeene SS-Vlaanderen dans la cité scaldéenne. En quoi sont-ils 'ordinaires', comme opèrent-ils et qu'est-ce qui les motive ?
La recherche s'appuie en grande partie sur les dossiers personnels de la Justice militaire (Auditorat général). Au total, environ 60 dossiers ont été passés en revue. Outre des données sur la persécution des Juifs, les dossiers contiennent aussi de très intéressants éléments personnels sur les auteurs des faits. D'un grand intérêt sont les fiches signalétiques des SS, telles qu'elles ont été découvertes en mai 1945 dans un bâtiment de la Waffen-SS à Cologne par l'inspecteur de la Sûreté de l'État Maurice Miller. Elles contiennent notamment des données sur la date exacte d'adhésion aux SS-Vlaanderen et d'affiliation aux partis 'politiques' d'avant-guerre. Ces derniers éléments doivent cependant toujours être abordés avec la prudence qui s'impose. Tous les SS ne donnent pas un aperçu exhaustif de leurs affiliations d'avant-guerre. Certains ne considèrent même pas des mouvements de jeunesse comme les Jeunes Dinasos comme un parti politique. Pour certains SS, ce n'est pas non plus évident de savoir s'ils n'adhèrent pas plutôt au parti qu'ils mentionnent au début de l'occupation. Sur les responsables allemands de la Sicherheitspolizei (Sipo) und Sicherheitsdienst (SD ), en bref Sipo-SD, les données biographiques demeurent toutefois extrêmement pauvres. Cela s'explique par le fait qu'après la guerre, aucune des têtes dirigeantes de la Sipo-SD d'Anvers n'a été jugée. Il en va tout autrement pour les SS flamands. La plupart d'entre eux passent après-guerre devant les tribunaux. Malgré les trésors d'informations récoltés, les données disponibles, telles qu'elles sont conservées dans les dossiers de l'Auditorat général, ne permettent pas mener à terme la recherche prosopographique. Une partie importante des antécédents sociaux des chasseurs de Juifs de la Vlaamse SS reste jusqu'à présent dans l'ombre. Ceci dit, nous pouvons tout de même brosser un 'portrait de groupe' provisoire.
Dans cette première partie, nous mettons en scène la Sipo-SD d'Anvers et ses interprètes, ainsi que le cadre de l'Algemeene SS. En outre, nous éclairons une première phase de la participation des SS anversois aux rafles des Juifs, notamment les actions aux services de ravitaillement d'Anvers et les jours qui suivent en septembre 1942.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 289-313Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible 1940-1944: een Vlaamse machtsgreep in de Antwerpse diamantsector ? / Eric Laureys in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] 1940-1944: een Vlaamse machtsgreep in de Antwerpse diamantsector ? [texte imprimé] / Eric Laureys, Auteur . - 2005 . - pp. 315-331.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 315-331
Catégories : 352(493) Anvers
353(493=393) Flandre
553 Minerais - Pétrole (géologie économique)
658 Management Organisation industrielle & commerciale Entreprises
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(33) Histoire du Peuple juif
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : 1940-1944 : un coup de force flamand dans le secteur diamantaire anversois ?
Dans l'industrie et le commerce diamantaire belge, bastion traditionnel anversois et surtout juif, oeuvrent, outre les travailleurs du diamant et les diamantaires juifs, des personnes de nationalités très diverses parmi lesquels aussi des Belges de souche. En période de crise ou de guerre, et surtout après la grande dépression économique de 1930, alors qu'un nombre croissant de Juifs émigrent vers la Belgique, la concurrence économique entre ces différents groupes socioculturels s'exacerbe. Des lignes de fracture, par ailleurs enracinées dans des champs de tension sociétaux plus larges, trouvent naturellement à s'exprimer de manière plus explicite. Ainsi en est-il, par exemple, du fossé qui sépare encore aujourd'hui diamantaires juifs et flamands. Les employeurs flamands, généralement campinois, qui ne peuvent se référer comme leurs collègues juifs à des relations commerciales internationales, sont défavorisés. Les travailleurs du diamant flamands ressentent la pression du travail à domicile en pleine croissance des Juifs qui ne tiennent pas compte des conventions de travail. Cette situation conduit, durant la seconde moitié des années trente, à de l'antisémitisme et à un ressentiment populaire flamand à l'égard des Juifs. Les diamantaires flamands sont prêts à collaborer avec les nationalistes flamands d'extrême droite et à sombrer dans la collaboration durant l'occupation allemande. La cause flamande est alors déployée de manière peu convaincante pour légitimer une prise de pouvoir économique et opportuniste. La blessure infligée alors au monde diamantaire n'est pas encore cicatrisée.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : 1940-1944: een Vlaamse machtsgreep in de Antwerpse diamantsector ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Eric Laureys, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 315-331 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 352(493) Anvers
353(493=393) Flandre
553 Minerais - Pétrole (géologie économique)
658 Management Organisation industrielle & commerciale Entreprises
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(33) Histoire du Peuple juif
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : 1940-1944 : un coup de force flamand dans le secteur diamantaire anversois ?
Dans l'industrie et le commerce diamantaire belge, bastion traditionnel anversois et surtout juif, oeuvrent, outre les travailleurs du diamant et les diamantaires juifs, des personnes de nationalités très diverses parmi lesquels aussi des Belges de souche. En période de crise ou de guerre, et surtout après la grande dépression économique de 1930, alors qu'un nombre croissant de Juifs émigrent vers la Belgique, la concurrence économique entre ces différents groupes socioculturels s'exacerbe. Des lignes de fracture, par ailleurs enracinées dans des champs de tension sociétaux plus larges, trouvent naturellement à s'exprimer de manière plus explicite. Ainsi en est-il, par exemple, du fossé qui sépare encore aujourd'hui diamantaires juifs et flamands. Les employeurs flamands, généralement campinois, qui ne peuvent se référer comme leurs collègues juifs à des relations commerciales internationales, sont défavorisés. Les travailleurs du diamant flamands ressentent la pression du travail à domicile en pleine croissance des Juifs qui ne tiennent pas compte des conventions de travail. Cette situation conduit, durant la seconde moitié des années trente, à de l'antisémitisme et à un ressentiment populaire flamand à l'égard des Juifs. Les diamantaires flamands sont prêts à collaborer avec les nationalistes flamands d'extrême droite et à sombrer dans la collaboration durant l'occupation allemande. La cause flamande est alors déployée de manière peu convaincante pour légitimer une prise de pouvoir économique et opportuniste. La blessure infligée alors au monde diamantaire n'est pas encore cicatrisée.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Un service secret en exil / Emmanuel Debruyne in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] Un service secret en exil : L'Administration de la Sûreté de l'État à Londres, novembre 1940 – septembre 1944 [texte imprimé] / Emmanuel Debruyne, Auteur . - 2005 . - pp. 335-355.
Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 335-355
Catégories : 32(493) Politique de la Belgique
355.40(493) Service secret (B)
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Désireux de disposer d'informations sur la situation en Belgique occupée, le gouvernement en exil à Londres rétablit l'Administration de la Sûreté de l'État en novembre 1940. En effet, cet organisme, créé officiellement deux mois avant l'invasion, a été disloqué par celle-ci. Le magistrat Fernand Lepage est donc pratiquement contraint de reconstituer un service secret à partir de rien. La priorité sera de disposer de liaisons avec la Belgique occupée, et plus particulièrement avec le monde de la résistance, sur lequel pourront s'appuyer les missions de renseignement, d'exfiltration, de sabotage et de propagande. Afin de superviser celles-ci, Lepage s'entoure de collaborateurs. La plupart d'entre eux sont des officiers de réserve relativement jeunes titulaires de diplômes universitaires, mais ils manquent souvent d'expérience en matière de guerre secrète. L'équipe est traversée de tiraillements internes, qu'accentuera encore l'intégration progressive de résistants évadés de Belgique.
Les liaisons avec la Belgique nécessitent l'implantation d'antennes de la Sûreté dans les pays neutres. La principale est établie à Lisbonne. C'est d'elle que dépendent celles installées en Espagne, à Barcelone, San Sebastian et, à partir de 1943, Madrid. La Sûreté dispose également dès 1942 d'une antenne plus modeste en Suède et d'une autre en Suisse. L'autonomie des agents de la Sûreté en pays neutres vis-à -vis des légations officielles va générer un certain nombre de conflits avec le Ministère des Affaires étrangères.
La Sûreté doit en effet tenir compte d'une série de partenaires qui forment avec elle une 'communauté du renseignement'. On distingue au sein de celle-ci d'une part les 'producteurs' du renseignement, c'est-à -dire les réseaux opérant sur le terrain, avec qui les relations sont parfois délicates, et d'autre part les 'consommateurs' parmi lesquels figurent, en matière politique et économique, les organismes officiels belges. Les informations militaires sont quant à elles prioritairement communiquées au Secret Intelligence Service, qui assure avec la Sûreté la mise en place et le suivi des réseaux de renseignements de cette dernière. Ce partenariat privilégié sera constamment disputé par la Deuxième Section du Ministère de la Défense nationale.
Pour faire face aux exigences croissantes engendrées par ses différentes missions, la Sûreté de l'État va devoir à plusieurs reprises se réorganiser. C'est ainsi que se crée fin 1942 le SERA, un organisme de traitement et de diffusion de l'information non militaire. Quelques mois plus tard, les diverses sections chargées des opérations secrètes en Belgique occupée sont rassemblées en une Direction générale du Renseignement et de l'Action. Mais les années londoniennes de la Sûreté sont également consacrées au contre-espionnage et à la préparation de la répression. Cette dernière deviendra une des tâches principales de la Sûreté après son retour en Belgique en septembre 1944. Cependant, à mesure que se profilera la guerre froide, l'organisme se réorientera vers la lutte contre le communismePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Un service secret en exil : L'Administration de la Sûreté de l'État à Londres, novembre 1940 – septembre 1944 Type de document : texte imprimé Auteurs : Emmanuel Debruyne, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 335-355 Note générale : Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais Langues : Français (fre) Catégories : 32(493) Politique de la Belgique
355.40(493) Service secret (B)
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Désireux de disposer d'informations sur la situation en Belgique occupée, le gouvernement en exil à Londres rétablit l'Administration de la Sûreté de l'État en novembre 1940. En effet, cet organisme, créé officiellement deux mois avant l'invasion, a été disloqué par celle-ci. Le magistrat Fernand Lepage est donc pratiquement contraint de reconstituer un service secret à partir de rien. La priorité sera de disposer de liaisons avec la Belgique occupée, et plus particulièrement avec le monde de la résistance, sur lequel pourront s'appuyer les missions de renseignement, d'exfiltration, de sabotage et de propagande. Afin de superviser celles-ci, Lepage s'entoure de collaborateurs. La plupart d'entre eux sont des officiers de réserve relativement jeunes titulaires de diplômes universitaires, mais ils manquent souvent d'expérience en matière de guerre secrète. L'équipe est traversée de tiraillements internes, qu'accentuera encore l'intégration progressive de résistants évadés de Belgique.
Les liaisons avec la Belgique nécessitent l'implantation d'antennes de la Sûreté dans les pays neutres. La principale est établie à Lisbonne. C'est d'elle que dépendent celles installées en Espagne, à Barcelone, San Sebastian et, à partir de 1943, Madrid. La Sûreté dispose également dès 1942 d'une antenne plus modeste en Suède et d'une autre en Suisse. L'autonomie des agents de la Sûreté en pays neutres vis-à -vis des légations officielles va générer un certain nombre de conflits avec le Ministère des Affaires étrangères.
La Sûreté doit en effet tenir compte d'une série de partenaires qui forment avec elle une 'communauté du renseignement'. On distingue au sein de celle-ci d'une part les 'producteurs' du renseignement, c'est-à -dire les réseaux opérant sur le terrain, avec qui les relations sont parfois délicates, et d'autre part les 'consommateurs' parmi lesquels figurent, en matière politique et économique, les organismes officiels belges. Les informations militaires sont quant à elles prioritairement communiquées au Secret Intelligence Service, qui assure avec la Sûreté la mise en place et le suivi des réseaux de renseignements de cette dernière. Ce partenariat privilégié sera constamment disputé par la Deuxième Section du Ministère de la Défense nationale.
Pour faire face aux exigences croissantes engendrées par ses différentes missions, la Sûreté de l'État va devoir à plusieurs reprises se réorganiser. C'est ainsi que se crée fin 1942 le SERA, un organisme de traitement et de diffusion de l'information non militaire. Quelques mois plus tard, les diverses sections chargées des opérations secrètes en Belgique occupée sont rassemblées en une Direction générale du Renseignement et de l'Action. Mais les années londoniennes de la Sûreté sont également consacrées au contre-espionnage et à la préparation de la répression. Cette dernière deviendra une des tâches principales de la Sûreté après son retour en Belgique en septembre 1944. Cependant, à mesure que se profilera la guerre froide, l'organisme se réorientera vers la lutte contre le communismePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible
[article] La 'mission'Cauvin : La propagande coloniale du gouvernement belge aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale [texte imprimé] / Florence Gillet, Auteur . - 2005 . - pp. 357-383.
Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 357-383
Catégories : (675) République Démocratique du Congo (RDC)
(73) USA
0(082) Critique / extrait document / citations
32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
929 Cauvin, André (1907-2004)
94(493)"1939/45" Résistance BelgiqueRésumé : Le cinéaste belge André Cauvin s'est éteint le 2 avril 2004 à l'âge de 97 ans. Au cours de sa carrière, il réalisa de nombreux films sur le Congo, principalement pour le compte du gouvernement belge. Le premier d'entre eux fut destiné à montrer l'effort de guerre de la colonie dans le cadre d'une campagne de propagande sur le territoire américain entre 1942 et 1945. Durant ses deux dernières années de vie, André Cauvin nous a ouvert ses archives et ses souvenirs de cinéastes. Un travail qui nous a permis de retracer depuis ses origines l'histoire de la mission qui lui avait été confiée pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dès le début du conflit, Cauvin se met au service de la résistance. Il fait ses premiers pas dans le service de renseignements Luc en septembre 1940. En décembre 1941, le réseau est infiltré et connaît une première grande crise. Cauvin est contraint de fuir à travers l'Europe et finit par atteindre Londres le 13 mars 1942. Au même moment, Paul-Henri Spaak rentre d'un séjour aux États-Unis. Il y a pris conscience du véritable poids économique et politique joué par la colonie belge au sein du conflit, de la nécessité de reconstruire l'Europe avec les États-Unis et du peu de crédit dont bénéficient la Belgique et le Congo auprès de l'opinion publique américaine. De nombreux articles et ouvrages publiés aux États-Unis ont notamment remis en cause la légitimité de la présence belge sur le territoire africain en rappelant les exactions commises dans la colonie sous le règne de Léopold II et en critiquant la politique belge à l'égard des indigènes.
Avant la guerre, Spaak ne s'était jamais particulièrement intéressé au Congo. Mais son rôle de carte maîtresse en matière de politique étrangère au sein du conflit le pousse à s'y intéresser de fort près. Au printemps 1942, le ministre des Affaires étrangères, alors en charge de la propagande, charge le cinéaste et résistant belge André Cauvin d'une mission qu'il considère de la plus haute importance. En effet, la 'mission' Cauvin aura pour fonction d'apporter aux États-Unis la preuve, d'abord écrite, puis photographique et cinématographique de l'effort de guerre du Congo et de l'ampleur des progrès accomplis par les Belges dans la colonie. L'organisation du travail de propagande se fera à partir de Londres, lieu d'exil des ministres belges, mais également des États-Unis où le marché cinématographique offre davantage de facilités pour le montage et la sonorisation du film. Outre-Atlantique, c'est Theunis, ambassadeur extraordinaire pour la Belgique, qui relayera les instructions de Spaak.
Mais les États-Unis constituent un terrain d'action complexe. À première vue pourtant, le choix du gouvernement belge de s'adresser à l'opinion publique américaine n'avait rien de téméraire. Bien au contraire. Les relations belgo-américaines avaient en effet jusque-là joui d'un vent favorable et les besoins de la puissance américaine en uranium du Congo allaient encore rapprocher davantage les deux États. Mais c'était sans compter sur divers facteurs à la fois psychologiques, historiques et contextuels : la méfiance générale de la population américaine à l'égard de la propagande, les réticences des États-Unis pour tout ce qui touche aux colonies européennes et le protectionnisme historique caractéristique de la puissance américaine.
Après avoir parcouru la colonie sur près de 15.000 kilomètres pendant 9 mois, André Cauvin rentre à New York pour assurer le montage, la sonorisation et la distribution de son film. Trois étapes qui ne se feront pas sans difficulté. Le scénario du film répond clairement aux exigences des autorités belges. Néanmoins, il est très difficile de définir l'impact qu'il a réellement pu avoir sur l'opinion publique américaine en l'absence d'éléments précis tirés de sondages d'opinion ou de statistiques. Quoi qu'il en soit, avec la réalisation du film Congo, André Cauvin amorce une carrière cinématographique qui fera de lui l'un des chefs de file du cinéma colonial en Belgique.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : La 'mission'Cauvin : La propagande coloniale du gouvernement belge aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale Type de document : texte imprimé Auteurs : Florence Gillet, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 357-383 Note générale : Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais Langues : Français (fre) Catégories : (675) République Démocratique du Congo (RDC)
(73) USA
0(082) Critique / extrait document / citations
32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
929 Cauvin, André (1907-2004)
94(493)"1939/45" Résistance BelgiqueRésumé : Le cinéaste belge André Cauvin s'est éteint le 2 avril 2004 à l'âge de 97 ans. Au cours de sa carrière, il réalisa de nombreux films sur le Congo, principalement pour le compte du gouvernement belge. Le premier d'entre eux fut destiné à montrer l'effort de guerre de la colonie dans le cadre d'une campagne de propagande sur le territoire américain entre 1942 et 1945. Durant ses deux dernières années de vie, André Cauvin nous a ouvert ses archives et ses souvenirs de cinéastes. Un travail qui nous a permis de retracer depuis ses origines l'histoire de la mission qui lui avait été confiée pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dès le début du conflit, Cauvin se met au service de la résistance. Il fait ses premiers pas dans le service de renseignements Luc en septembre 1940. En décembre 1941, le réseau est infiltré et connaît une première grande crise. Cauvin est contraint de fuir à travers l'Europe et finit par atteindre Londres le 13 mars 1942. Au même moment, Paul-Henri Spaak rentre d'un séjour aux États-Unis. Il y a pris conscience du véritable poids économique et politique joué par la colonie belge au sein du conflit, de la nécessité de reconstruire l'Europe avec les États-Unis et du peu de crédit dont bénéficient la Belgique et le Congo auprès de l'opinion publique américaine. De nombreux articles et ouvrages publiés aux États-Unis ont notamment remis en cause la légitimité de la présence belge sur le territoire africain en rappelant les exactions commises dans la colonie sous le règne de Léopold II et en critiquant la politique belge à l'égard des indigènes.
Avant la guerre, Spaak ne s'était jamais particulièrement intéressé au Congo. Mais son rôle de carte maîtresse en matière de politique étrangère au sein du conflit le pousse à s'y intéresser de fort près. Au printemps 1942, le ministre des Affaires étrangères, alors en charge de la propagande, charge le cinéaste et résistant belge André Cauvin d'une mission qu'il considère de la plus haute importance. En effet, la 'mission' Cauvin aura pour fonction d'apporter aux États-Unis la preuve, d'abord écrite, puis photographique et cinématographique de l'effort de guerre du Congo et de l'ampleur des progrès accomplis par les Belges dans la colonie. L'organisation du travail de propagande se fera à partir de Londres, lieu d'exil des ministres belges, mais également des États-Unis où le marché cinématographique offre davantage de facilités pour le montage et la sonorisation du film. Outre-Atlantique, c'est Theunis, ambassadeur extraordinaire pour la Belgique, qui relayera les instructions de Spaak.
Mais les États-Unis constituent un terrain d'action complexe. À première vue pourtant, le choix du gouvernement belge de s'adresser à l'opinion publique américaine n'avait rien de téméraire. Bien au contraire. Les relations belgo-américaines avaient en effet jusque-là joui d'un vent favorable et les besoins de la puissance américaine en uranium du Congo allaient encore rapprocher davantage les deux États. Mais c'était sans compter sur divers facteurs à la fois psychologiques, historiques et contextuels : la méfiance générale de la population américaine à l'égard de la propagande, les réticences des États-Unis pour tout ce qui touche aux colonies européennes et le protectionnisme historique caractéristique de la puissance américaine.
Après avoir parcouru la colonie sur près de 15.000 kilomètres pendant 9 mois, André Cauvin rentre à New York pour assurer le montage, la sonorisation et la distribution de son film. Trois étapes qui ne se feront pas sans difficulté. Le scénario du film répond clairement aux exigences des autorités belges. Néanmoins, il est très difficile de définir l'impact qu'il a réellement pu avoir sur l'opinion publique américaine en l'absence d'éléments précis tirés de sondages d'opinion ou de statistiques. Quoi qu'il en soit, avec la réalisation du film Congo, André Cauvin amorce une carrière cinématographique qui fera de lui l'un des chefs de file du cinéma colonial en Belgique.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Exemplaires(1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Une Résistance à l'ombre des écrans / Bénédicte Rochet in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] Une Résistance à l'ombre des écrans : Le gouvernement belge et les actualités filmées de la libération, septembre 1944-janvier 1946 [texte imprimé] / Bénédicte Rochet, Auteur . - 2005 . - pp. 387-411.
Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 387-411
Catégories : 070 Presse Journalisme Médias
32(493) Politique de la Belgique
32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
321 Formes de l'organisation politique
342.5 Organes de l'Etat
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
94(493)"1939/45" Résistance BelgiqueRésumé : Au lendemain de la libération, la Résistance dispose auprès de la population d'un poids moral de forte intensité. Porte flambeau du patriotisme et de la justice envers les traîtres, elle semble être la seule représentante possible de la démocratie et de l'État face à un gouvernement de retour d'exil complètement dépassé par la réalité de la situation belge. Pourtant, cette Résistance, glorifiée jusqu'à nos jours, paraît absente de la scène politique et publique belge des premiers mois de la libération. Dans ses écrits, J. Gotovitch a analysé et mesuré les causes et conséquences de cette absence. Dès son retour, le gouvernement Pierlot met en place une politique de 'containment' qui vise dans un premier temps à encadrer les forces armées de la Résistance et ensuite à les dénigrer. Différentes mesures gouvernementales et alliées, un contexte socio-politique tendu, des manifestations ponctuées par de violents incidents mettent fin après novembre 44 à toute participation de la Résistance dans la gestion de l'État.
Cette campagne de refoulement de la Résistance transperce dans la presse filmée de la libération, mise sous contrôle militaire (belge et allié) et gouvernemental. Suite à un accord entre le gouvernement belge et les alliés ango-saxons en juillet 44, Le Monde libre est le seul et unique journal d'actualités filmées autorisé dans les cinémas belges du 15 septembre 1944 au 28 décembre 1945. Il est entièrement monté et commenté à Londres par un comité tripartite (anglais-américain-belge) où le délégué belge est sous la tutelle du gouvernement. La propagande de guerre ne s'achève pas avec la libération, il s'agit encore, au moins, de glorifier les héros, d'honorer les victimes de guerre et de convaincre la population des valeurs de la Nation. La Résistance belge, pourtant entrée dans la mémoire collective comme 'le' symbole de tout un pays qui résiste à l'envahisseur, n'existe pour ainsi dire pas dans les sujets du Monde libre choisis et montés à Londres. Ce "partenaire inutile, encombrant et dangereux" est à peine évoqué dans les actualités filmées projetées sur les écrans de la libération. En conformité avec la stratégie politique menée par le gouvernement belge, l'image héroïque de la Résistance est altérée, pour ne pas dire supprimée, dans les actualités. Si les 78 éditions du Monde libre mettent en exergue la guerre et principalement la geste héroïque, elles le font dans un cadre militaire stricto sensu. L'armée régulière belge en pleine reconstruction occupe la place de vedette sur les écrans, elle fait l'objet de toutes les attentions. L'armée est présentée sous un jour qui ne peut susciter que fierté, chauvinisme cocardier et l'envie de s'engager. Par son image, elle est chargée de rétablir toute la cohésion sociale et le redressement du pays… Les actualistes privilégient les hauts faits d'armes de ces combattants d'Angleterre qu'ils associent à ceux de 1830 et de 14-18.
Les raisons de cette mise sous le boisseau de la Résistance face à une image glorifiante de l'armée régulière dans les actualités filmées Le Monde libre peuvent se trouver à la fois dans le contexte politique des années 44-45 (campagne gouvernementale, manque d'homogénéité de la résistance…) mais également dans le profil des producteurs, réalisateurs, techniciens et censeurs des actualités filmées. Les actualités cinématographiques sont une instrumentalisation de 'l'effet de réel' qui renvoie à la conception voulue par le producteur. Tous les éléments visuels et sonores ne sont pas neutres, ils induisent la définition et le statut de l'événement considéré. Ce qui est vrai en période de paix, l'est bien plus encore en période de guerre lorsque le gouvernement contrôle ces images. Ces actualités forment la 'culture visuelle' d'une société et une analyse du métrage belge introduit dans Le Monde libre permet d'éclairer la stratégie implicite des actualistes pour façonner l'opinion publique belge.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Une Résistance à l'ombre des écrans : Le gouvernement belge et les actualités filmées de la libération, septembre 1944-janvier 1946 Type de document : texte imprimé Auteurs : Bénédicte Rochet, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 387-411 Note générale : Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais Langues : Français (fre) Catégories : 070 Presse Journalisme Médias
32(493) Politique de la Belgique
32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
321 Formes de l'organisation politique
342.5 Organes de l'Etat
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
94(493)"1939/45" Résistance BelgiqueRésumé : Au lendemain de la libération, la Résistance dispose auprès de la population d'un poids moral de forte intensité. Porte flambeau du patriotisme et de la justice envers les traîtres, elle semble être la seule représentante possible de la démocratie et de l'État face à un gouvernement de retour d'exil complètement dépassé par la réalité de la situation belge. Pourtant, cette Résistance, glorifiée jusqu'à nos jours, paraît absente de la scène politique et publique belge des premiers mois de la libération. Dans ses écrits, J. Gotovitch a analysé et mesuré les causes et conséquences de cette absence. Dès son retour, le gouvernement Pierlot met en place une politique de 'containment' qui vise dans un premier temps à encadrer les forces armées de la Résistance et ensuite à les dénigrer. Différentes mesures gouvernementales et alliées, un contexte socio-politique tendu, des manifestations ponctuées par de violents incidents mettent fin après novembre 44 à toute participation de la Résistance dans la gestion de l'État.
Cette campagne de refoulement de la Résistance transperce dans la presse filmée de la libération, mise sous contrôle militaire (belge et allié) et gouvernemental. Suite à un accord entre le gouvernement belge et les alliés ango-saxons en juillet 44, Le Monde libre est le seul et unique journal d'actualités filmées autorisé dans les cinémas belges du 15 septembre 1944 au 28 décembre 1945. Il est entièrement monté et commenté à Londres par un comité tripartite (anglais-américain-belge) où le délégué belge est sous la tutelle du gouvernement. La propagande de guerre ne s'achève pas avec la libération, il s'agit encore, au moins, de glorifier les héros, d'honorer les victimes de guerre et de convaincre la population des valeurs de la Nation. La Résistance belge, pourtant entrée dans la mémoire collective comme 'le' symbole de tout un pays qui résiste à l'envahisseur, n'existe pour ainsi dire pas dans les sujets du Monde libre choisis et montés à Londres. Ce "partenaire inutile, encombrant et dangereux" est à peine évoqué dans les actualités filmées projetées sur les écrans de la libération. En conformité avec la stratégie politique menée par le gouvernement belge, l'image héroïque de la Résistance est altérée, pour ne pas dire supprimée, dans les actualités. Si les 78 éditions du Monde libre mettent en exergue la guerre et principalement la geste héroïque, elles le font dans un cadre militaire stricto sensu. L'armée régulière belge en pleine reconstruction occupe la place de vedette sur les écrans, elle fait l'objet de toutes les attentions. L'armée est présentée sous un jour qui ne peut susciter que fierté, chauvinisme cocardier et l'envie de s'engager. Par son image, elle est chargée de rétablir toute la cohésion sociale et le redressement du pays… Les actualistes privilégient les hauts faits d'armes de ces combattants d'Angleterre qu'ils associent à ceux de 1830 et de 14-18.
Les raisons de cette mise sous le boisseau de la Résistance face à une image glorifiante de l'armée régulière dans les actualités filmées Le Monde libre peuvent se trouver à la fois dans le contexte politique des années 44-45 (campagne gouvernementale, manque d'homogénéité de la résistance…) mais également dans le profil des producteurs, réalisateurs, techniciens et censeurs des actualités filmées. Les actualités cinématographiques sont une instrumentalisation de 'l'effet de réel' qui renvoie à la conception voulue par le producteur. Tous les éléments visuels et sonores ne sont pas neutres, ils induisent la définition et le statut de l'événement considéré. Ce qui est vrai en période de paix, l'est bien plus encore en période de guerre lorsque le gouvernement contrôle ces images. Ces actualités forment la 'culture visuelle' d'une société et une analyse du métrage belge introduit dans Le Monde libre permet d'éclairer la stratégie implicite des actualistes pour façonner l'opinion publique belge.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 387-411Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible L'après-guerre des Jeunes Gardes socialistes / Alain Colignon in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] L'après-guerre des Jeunes Gardes socialistes : L'impossible réinsertion des anciens combattants de la Révolution [texte imprimé] / Alain Colignon, Auteur . - 2005 . - pp. 415-433.
Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 415-433
Catégories : 329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la Jeune Garde socialiste n'était plus qu'un pâle reflet de ce qu'elle avait représenté au cœur de l'entre-deux-guerres. L'antifascisme pointu qu'elle avait manifesté à cette époque, s'était si mal accommodé de son antimilitarisme viscéral qu'incapable d'opérer une synthèse dialectique positive… ou une révision drastique de ses principes, elle s'était dévorée de ses contradictions. Épuisée par les querelles internes et les discussions byzantines, en porte-à -faux avec l'opinion commune, elle n'avait au bout du compte occupé en tant que telle qu'une place infime dans la Résistance.
À peu près exsangue à la Libération, tolérée mais tenue en piètre estime par la direction du nouveau Parti socialiste belge, elle reprit vaille que vaille ses activités militantes, sourde aux appels du pied venant du Parti communiste. Elle alla même, guerre froide oblige, jusqu'à mettre un temps une sourdine à la logomachie pacifiste qui avait constitué son fonds de commerce idéologique pendant tant d'années. Comme autrefois, elle s'attachait à former par l'étude et le délassement les adolescents, les jeunes adultes qui se retrouvaient dans ses rangs, pour les préparer à s'intégrer dans les structures sociétales de la famille socialiste. Elle ne prétendait plus à ce moment (1945-1952) abattre le régime capitaliste. Simplement l'amender, en s'appuyant et en appuyant le PSB.
Pourtant, à peine la 'guerre froide' faisait-elle place à un début de détente, on voyait sa direction renouer avec la radicalité d'antan. Cette 'nouvelle' ligne était en fait partiellement impulsée par un noyau de tenants de la IVe internationale appliqués à pratiquer l'entrisme. Se recrutant désormais dans une classe moyenne intellectuelle issue du monde enseignant, ce 'noyau dur' de l'intégralisme révolutionnaire parvenait à s'introduire par la petite porte dans la fédération JGS de Bruxelles (1951-1952) avant de gagner en partie les cercles dirigeants de Liège et de La Louvière (1953-1954). Ce travail de pénétration ne concernait, au mieux, qu'un millier de membres… Ce n'est qu'au déclin des années cinquante que la Jeune Garde accrut quelque peu son importance, le courant révolutionnaire prétendait incarner trouvant un relais certain avec l'hebdomadaire La Gauche (1956).
Au début de 1960, renouant sans complexe avec son antimilitarisme originel, exigeant la sortie de l'OTAN et réclamant plus que jamais des 'réformes de structures', elle passait à la vitesse supérieure. Sa fédération liégeoise (la plus infiltrée par les éléments trotskystes), qui occupait une position en flèche, parvenait à influencer environ 25 % des votes autour d'une motion anti-OTAN lors d'un congrès extraordinaire du PSB (déc. 1960). Son implication très nette dans la 'Grande Grève' de l'hiver 1960-1961 ne lui donna cependant pas l'occasion d'étendre de manière sensible sa part d'influence : au vrai, son 'révolutionnarisme' s'exaspérait dans la maison social-démocrate. Jusqu'à ce jour de septembre 1964 où quelque 300 JGS trouvèrent bon de perturber les commémorations qu'un PSB de plus en plus compassé avait organisées à l'occasion du 100e anniversaire de la 1e internationale. Leur comportement, leurs mots d'ordre furent de trop pour une famille politique qui ne remettait plus en cause la société de marché, quitte à l'amender… prudemment. Dès le mois de novembre, le Parti mettait en place, avec le Mouvement des Jeunes Socialistes, une structure concurrente; en décembre, lors du congrès dit 'des incompatibilités', la JGS était sanctionnée et mise en demeure de se soumettre. Entérinant la situation, les plus conscientisés de ses militants – ou les moins matures ? – rompaient le 21 mars 1965 les dernières attaches avec la maison mère pour se constituer en mouvement indépendant, mais sous la même étiquette. Elle évolua dès lors dans la mouvance gauchiste, en en partageant les espérances, les soubresauts, l'impuissance. Ce qui avait été un des mouvements de masse juvéniles de la deuxième révolution industrielle dans sa phase de crise la plus intense avait achevé sa parabole dans une existence groupusculaire, incapable de répondre aux défis de la société de consommation et de la grande crise du XX e siècle finissant.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : L'après-guerre des Jeunes Gardes socialistes : L'impossible réinsertion des anciens combattants de la Révolution Type de document : texte imprimé Auteurs : Alain Colignon, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 415-433 Note générale : Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais Langues : Français (fre) Catégories : 329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la Jeune Garde socialiste n'était plus qu'un pâle reflet de ce qu'elle avait représenté au cœur de l'entre-deux-guerres. L'antifascisme pointu qu'elle avait manifesté à cette époque, s'était si mal accommodé de son antimilitarisme viscéral qu'incapable d'opérer une synthèse dialectique positive… ou une révision drastique de ses principes, elle s'était dévorée de ses contradictions. Épuisée par les querelles internes et les discussions byzantines, en porte-à -faux avec l'opinion commune, elle n'avait au bout du compte occupé en tant que telle qu'une place infime dans la Résistance.
À peu près exsangue à la Libération, tolérée mais tenue en piètre estime par la direction du nouveau Parti socialiste belge, elle reprit vaille que vaille ses activités militantes, sourde aux appels du pied venant du Parti communiste. Elle alla même, guerre froide oblige, jusqu'à mettre un temps une sourdine à la logomachie pacifiste qui avait constitué son fonds de commerce idéologique pendant tant d'années. Comme autrefois, elle s'attachait à former par l'étude et le délassement les adolescents, les jeunes adultes qui se retrouvaient dans ses rangs, pour les préparer à s'intégrer dans les structures sociétales de la famille socialiste. Elle ne prétendait plus à ce moment (1945-1952) abattre le régime capitaliste. Simplement l'amender, en s'appuyant et en appuyant le PSB.
Pourtant, à peine la 'guerre froide' faisait-elle place à un début de détente, on voyait sa direction renouer avec la radicalité d'antan. Cette 'nouvelle' ligne était en fait partiellement impulsée par un noyau de tenants de la IVe internationale appliqués à pratiquer l'entrisme. Se recrutant désormais dans une classe moyenne intellectuelle issue du monde enseignant, ce 'noyau dur' de l'intégralisme révolutionnaire parvenait à s'introduire par la petite porte dans la fédération JGS de Bruxelles (1951-1952) avant de gagner en partie les cercles dirigeants de Liège et de La Louvière (1953-1954). Ce travail de pénétration ne concernait, au mieux, qu'un millier de membres… Ce n'est qu'au déclin des années cinquante que la Jeune Garde accrut quelque peu son importance, le courant révolutionnaire prétendait incarner trouvant un relais certain avec l'hebdomadaire La Gauche (1956).
Au début de 1960, renouant sans complexe avec son antimilitarisme originel, exigeant la sortie de l'OTAN et réclamant plus que jamais des 'réformes de structures', elle passait à la vitesse supérieure. Sa fédération liégeoise (la plus infiltrée par les éléments trotskystes), qui occupait une position en flèche, parvenait à influencer environ 25 % des votes autour d'une motion anti-OTAN lors d'un congrès extraordinaire du PSB (déc. 1960). Son implication très nette dans la 'Grande Grève' de l'hiver 1960-1961 ne lui donna cependant pas l'occasion d'étendre de manière sensible sa part d'influence : au vrai, son 'révolutionnarisme' s'exaspérait dans la maison social-démocrate. Jusqu'à ce jour de septembre 1964 où quelque 300 JGS trouvèrent bon de perturber les commémorations qu'un PSB de plus en plus compassé avait organisées à l'occasion du 100e anniversaire de la 1e internationale. Leur comportement, leurs mots d'ordre furent de trop pour une famille politique qui ne remettait plus en cause la société de marché, quitte à l'amender… prudemment. Dès le mois de novembre, le Parti mettait en place, avec le Mouvement des Jeunes Socialistes, une structure concurrente; en décembre, lors du congrès dit 'des incompatibilités', la JGS était sanctionnée et mise en demeure de se soumettre. Entérinant la situation, les plus conscientisés de ses militants – ou les moins matures ? – rompaient le 21 mars 1965 les dernières attaches avec la maison mère pour se constituer en mouvement indépendant, mais sous la même étiquette. Elle évolua dès lors dans la mouvance gauchiste, en en partageant les espérances, les soubresauts, l'impuissance. Ce qui avait été un des mouvements de masse juvéniles de la deuxième révolution industrielle dans sa phase de crise la plus intense avait achevé sa parabole dans une existence groupusculaire, incapable de répondre aux défis de la société de consommation et de la grande crise du XX e siècle finissant.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 415-433Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible René Noël et l'Union démocratique et progressiste, 1971-1982 / Fabrice Maerten in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 15 (2005)
[article] René Noël et l'Union démocratique et progressiste, 1971-1982 : À la recherche d'un autre communisme dans un Borinage en crises [texte imprimé] / Fabrice Maerten, Auteur . - 2005 . - pp. 435-459.
Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 435-459
Catégories : 329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
329.15 Tendance communiste / Communisme (politique) / extrême gauche
353(493) Hainaut, province
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Le Borinage constitue a priori pendant la majeure partie du 20e siècle un terrain de prédilection pour la propagation du communisme. En effet, sa population est, en tout cas jusqu'au début des années 60, largement ouvrière. En outre, elle est contrainte à un niveau de vie peu élevé et soumise à des crises économiques répétées qui finiront par démanteler le tissu industriel local et provoquer un important chômage endémique. Pourtant, jamais le Parti communiste ne parviendra à ébranler de manière significative un Parti socialiste tout-puissant dans la région dès la fin du 19e siècle.
L'objet de l'article est de mettre en lumière ce qui constitue sans doute le dernier épisode marquant de cette lutte inégale. L'Union démocratique et progressiste, tentative spécifique de répandre le communisme dans le Borinage, y entama en effet pendant quelques années le crédit des socialistes. Le succès initial de l'UDP doit beaucoup à la personnalité de son fondateur, le sénateur communiste René Noël, qui sut tirer profit de son excellente réputation acquise à la tête de la commune de Cuesmes pour obtenir aux communales de 1971 le plébiscite d'une population montoise à la recherche d'un homme et d'un programme providentiels aptes à la faire sortir de la crise.
Mais la réussite fut de courte durée. Seule des quatre composantes censées constituer l'Union, le Parti communiste formait un ensemble vraiment solide. Les trois autres, notamment le groupe des démocrates-chrétiens dont l'état d'esprit marqua l'initiative, n'étaient pas assez robustes pour résister aux pressions extérieures. En outre, Noël était pratiquement à lui seul le ciment d'un mouvement plutôt hétéroclite. Ce dernier unissait en effet des éléments d'un monde ouvrier sur le déclin à une fraction des employés et des fonctionnaires ne se reconnaissant pas dans la société de consommation. Sans la présence effective de son homme orchestre, l'UDP fut de fait incapable de se développer en dehors du Borinage. Mais même là , la cohabitation s'avéra difficile lorsque survinrent les premiers échecs. Le mouvement était déjà bien malade lorsque s'abattit la grande crise des années 70. Celle-ci, en faisant disparaître l'ancienne classe ouvrière et se réfugier la population salariée des vieux bassins industriels sous la protection du puissant PSB, accéléra simplement le processus de désintégration de l'organisation.
Vu sous un certain angle – celui de l'acharnement à promouvoir des réformes de structures anticapitalistes et à rêver d'entreprises gérées par les ouvriers – l'UDP et son leader furent le reflet d'un groupe social en voie d'extinction, incapable ou refusant de percevoir les profondes mutations économiques, sociales et culturelles à l'œuvre à l'époque. Mais on ne peut nier la hardiesse et l'esprit novateur d'un projet faisant fi des véritables murailles idéologiques séparant alors les salariés de Wallonie, attentif aux dimensions non matérielles de la vie en société et promoteur d'une participation plus active des citoyens à la construction de leur Cité. En somme, le mouvement se situait à la croisée de deux chemins, étant à la fois symbolique du crépuscule des partis communistes et annonciateur de l'éclosion prochaine des formations écologistes.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : René Noël et l'Union démocratique et progressiste, 1971-1982 : À la recherche d'un autre communisme dans un Borinage en crises Type de document : texte imprimé Auteurs : Fabrice Maerten, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 435-459 Note générale : Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais Langues : Français (fre) Catégories : 329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
329.15 Tendance communiste / Communisme (politique) / extrême gauche
353(493) Hainaut, province
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Le Borinage constitue a priori pendant la majeure partie du 20e siècle un terrain de prédilection pour la propagation du communisme. En effet, sa population est, en tout cas jusqu'au début des années 60, largement ouvrière. En outre, elle est contrainte à un niveau de vie peu élevé et soumise à des crises économiques répétées qui finiront par démanteler le tissu industriel local et provoquer un important chômage endémique. Pourtant, jamais le Parti communiste ne parviendra à ébranler de manière significative un Parti socialiste tout-puissant dans la région dès la fin du 19e siècle.
L'objet de l'article est de mettre en lumière ce qui constitue sans doute le dernier épisode marquant de cette lutte inégale. L'Union démocratique et progressiste, tentative spécifique de répandre le communisme dans le Borinage, y entama en effet pendant quelques années le crédit des socialistes. Le succès initial de l'UDP doit beaucoup à la personnalité de son fondateur, le sénateur communiste René Noël, qui sut tirer profit de son excellente réputation acquise à la tête de la commune de Cuesmes pour obtenir aux communales de 1971 le plébiscite d'une population montoise à la recherche d'un homme et d'un programme providentiels aptes à la faire sortir de la crise.
Mais la réussite fut de courte durée. Seule des quatre composantes censées constituer l'Union, le Parti communiste formait un ensemble vraiment solide. Les trois autres, notamment le groupe des démocrates-chrétiens dont l'état d'esprit marqua l'initiative, n'étaient pas assez robustes pour résister aux pressions extérieures. En outre, Noël était pratiquement à lui seul le ciment d'un mouvement plutôt hétéroclite. Ce dernier unissait en effet des éléments d'un monde ouvrier sur le déclin à une fraction des employés et des fonctionnaires ne se reconnaissant pas dans la société de consommation. Sans la présence effective de son homme orchestre, l'UDP fut de fait incapable de se développer en dehors du Borinage. Mais même là , la cohabitation s'avéra difficile lorsque survinrent les premiers échecs. Le mouvement était déjà bien malade lorsque s'abattit la grande crise des années 70. Celle-ci, en faisant disparaître l'ancienne classe ouvrière et se réfugier la population salariée des vieux bassins industriels sous la protection du puissant PSB, accéléra simplement le processus de désintégration de l'organisation.
Vu sous un certain angle – celui de l'acharnement à promouvoir des réformes de structures anticapitalistes et à rêver d'entreprises gérées par les ouvriers – l'UDP et son leader furent le reflet d'un groupe social en voie d'extinction, incapable ou refusant de percevoir les profondes mutations économiques, sociales et culturelles à l'œuvre à l'époque. Mais on ne peut nier la hardiesse et l'esprit novateur d'un projet faisant fi des véritables murailles idéologiques séparant alors les salariés de Wallonie, attentif aux dimensions non matérielles de la vie en société et promoteur d'une participation plus active des citoyens à la construction de leur Cité. En somme, le mouvement se situait à la croisée de deux chemins, étant à la fois symbolique du crépuscule des partis communistes et annonciateur de l'éclosion prochaine des formations écologistes.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 15 (2005) . - pp. 435-459Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40545/1 p/5213 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible