[article] Liban-Syrie : transitions à haut rique : dossier [texte imprimé] . - 2005 . - pp. 5-10. Langues : Français ( fre) in Libertés ! > 415 (juin 2005) . - pp. 5-10
Catégories : |
(569.1) Syrie (569.3) Liban 321.7 Démocratie / Démocratisation 323.173 Séparatisme Indépendance
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Résumé : |
Introduction
De 1975 à 1990, le Liban a vécu au rythme d’affrontements armés extrêmement cruels. Pendant toute cette période, dans le désordre des retournements d’alliances les plus improbables, des guerres civiles et des invasions, ce petit pays de 10 000 km2 (mais concentrant toutes les tensions communautaires et sociales du Moyen-Orient) aura été le théâtre d’affrontements armés entre Libanais, Palestiniens, Israéliens et Syriens. Emaillés de crimes de guerre et contre l’humanité, ces affrontements (...)
Un Liban mitigé
Dans l’imaginaire européen en général, et francophone en particulier, le Liban a toujours occupé une place « à part » au Moyen-Orient. Comparée à ses 10 000 km2 et ses 3 millions de citoyens, la place démesurée qu’occupait le Liban s’expliquait non seulement par l’ancien protectorat exercé par la France mais aussi par le caractère extrêmement composite d’un Etat longtemps confondu, à tort, avec sa minorité maronite.
Par monts et par vaux
Au Liban, pas moins de 18 communautés confessionnelles (taëfa) sont officiellement reconnues : 5 communautés musulmanes (chiite, sunnite, druze, alaouite et ismaélienne) représentant quelque 63 % de la population, 12 communautés chrétiennes (maronite, grecque catholique, grecque orthodoxe, arménienne, etc.) représentant 37 % de la population et une communauté juive réduite à la portion congrue par l’exode qui a suivi la création de l’Etat d’Israël. Dans les faits, la vie politique libanaise (...)
L’amnésie, prix de la réconciliation libanaise ?
Journaliste au quotidien libanais An Nahar (« Le Jour »), Samir Kassir était également l’un des meilleurs éditorialistes indépendants de la presse arabe contemporaine. Démocrate libéral et antinationaliste, il avait accepté le 10 mai dernier de s’exprimer dans nos colonnes sur les défis posés par la loi libanaise d’amnistie, ainsi que sur l’affaiblissement du régime syrien. Le 2 juin, il était assassiné dans un attentat à la voiture piégée.
La loi d’amnistie en question
La Loi d’Amnistie générale n°84/91 du 26 août 1991 proclame une amnistie pour les crimes commis avant le 28 mars 1991. Elle s’applique aux crimes perpétrés par toutes les milices et tous les groupes armés pendant la guerre civile.
Ce texte devait permettre de « tourner une nouvelle page » dans l’histoire politique du Liban. Toutefois, certains crimes sont exclus de l’amnistie générale, l’exception la plus importante figurant à l’article 3 de la Loi, qui dispose que l’amnistie ne s’applique (...)
Le Liban, tombeau de la Syrie baasiste ?
Libanais comme Syriens se souviendront assurément de l’année 2005. Pour les premiers, c’est l’évidence : l’homme le plus important du paysage politique, Rafic Hariri, a été assassiné, l’opinion publique s’est massivement fait entendre dans la rue contre le gouvernement et son tuteur syrien, les soldats syriens ont quitté le pays, et des élections doivent avoir lieu ; une ère nouvelle, porteuse d’espoir, a commencé. (...) |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Liban-Syrie : transitions à haut rique : dossier |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2005 |
Article en page(s) : |
pp. 5-10 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
(569.1) Syrie (569.3) Liban 321.7 Démocratie / Démocratisation 323.173 Séparatisme Indépendance
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Résumé : |
Introduction
De 1975 à 1990, le Liban a vécu au rythme d’affrontements armés extrêmement cruels. Pendant toute cette période, dans le désordre des retournements d’alliances les plus improbables, des guerres civiles et des invasions, ce petit pays de 10 000 km2 (mais concentrant toutes les tensions communautaires et sociales du Moyen-Orient) aura été le théâtre d’affrontements armés entre Libanais, Palestiniens, Israéliens et Syriens. Emaillés de crimes de guerre et contre l’humanité, ces affrontements (...)
Un Liban mitigé
Dans l’imaginaire européen en général, et francophone en particulier, le Liban a toujours occupé une place « à part » au Moyen-Orient. Comparée à ses 10 000 km2 et ses 3 millions de citoyens, la place démesurée qu’occupait le Liban s’expliquait non seulement par l’ancien protectorat exercé par la France mais aussi par le caractère extrêmement composite d’un Etat longtemps confondu, à tort, avec sa minorité maronite.
Par monts et par vaux
Au Liban, pas moins de 18 communautés confessionnelles (taëfa) sont officiellement reconnues : 5 communautés musulmanes (chiite, sunnite, druze, alaouite et ismaélienne) représentant quelque 63 % de la population, 12 communautés chrétiennes (maronite, grecque catholique, grecque orthodoxe, arménienne, etc.) représentant 37 % de la population et une communauté juive réduite à la portion congrue par l’exode qui a suivi la création de l’Etat d’Israël. Dans les faits, la vie politique libanaise (...)
L’amnésie, prix de la réconciliation libanaise ?
Journaliste au quotidien libanais An Nahar (« Le Jour »), Samir Kassir était également l’un des meilleurs éditorialistes indépendants de la presse arabe contemporaine. Démocrate libéral et antinationaliste, il avait accepté le 10 mai dernier de s’exprimer dans nos colonnes sur les défis posés par la loi libanaise d’amnistie, ainsi que sur l’affaiblissement du régime syrien. Le 2 juin, il était assassiné dans un attentat à la voiture piégée.
La loi d’amnistie en question
La Loi d’Amnistie générale n°84/91 du 26 août 1991 proclame une amnistie pour les crimes commis avant le 28 mars 1991. Elle s’applique aux crimes perpétrés par toutes les milices et tous les groupes armés pendant la guerre civile.
Ce texte devait permettre de « tourner une nouvelle page » dans l’histoire politique du Liban. Toutefois, certains crimes sont exclus de l’amnistie générale, l’exception la plus importante figurant à l’article 3 de la Loi, qui dispose que l’amnistie ne s’applique (...)
Le Liban, tombeau de la Syrie baasiste ?
Libanais comme Syriens se souviendront assurément de l’année 2005. Pour les premiers, c’est l’évidence : l’homme le plus important du paysage politique, Rafic Hariri, a été assassiné, l’opinion publique s’est massivement fait entendre dans la rue contre le gouvernement et son tuteur syrien, les soldats syriens ont quitté le pays, et des élections doivent avoir lieu ; une ère nouvelle, porteuse d’espoir, a commencé. (...) |
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