Manière de voir . 91Mention de date : janvier-février 2007 Paru le : 08/02/2007 |
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42225 | man | Périodique | Réserve | Périodiques | Disponible |
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[article] Des théories qui tuent [texte imprimé] . - 2007 . - pp. 5-24.
Langues : Français (fre)
in Manière de voir > 91 (janvier-février 2007) . - pp. 5-24
Catégories : 330.1 Principes & lois économiques
330.8 Histoire des doctrines économiques
330.82 Libéralisme - Capitalisme
339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / AltermondialismeRésumé : On parle parfois des « auteurs intellectuels » d’un délit ou d’un crime, et la justice peut les sanctionner. En formulant, dans son cabinet de travail, et même en toute indépendance, une théorie d’organisation de la société, un penseur prend le risque qu’elle soit appliquée par ceux qui en ont le pouvoir et que, par ricochet, on lui impute la paternité de ses effets négatifs, voire tragiques. Cela est arrivé à Marx, que l’Internationale de la droite et de l’extrême droite – sans que la plupart de ses dirigeants aient jamais lu une ligne de son œuvre – ont tenté de rendre rétrospectivement responsable du stalinisme. Tout comme Voltaire et Rousseau étaient censés avoir enfanté la Terreur... Les dominants excellent dans cet exercice de délégitimation des idées émancipatrices qui, si elles se diffusaient trop, conduiraient les citoyens à se révolter contre leurs privilèges. Ce qui est effectivement arrivé de nombreuses fois dans l’histoire.
Mais ce phénomène fonctionne à sens unique. La plupart des économistes, des dirigeants d’institutions financières internationales et des journalistes qui se font leurs porte-parole n’ont jamais de comptes à rendre à la société, tout simplement parce qu’ils ne font que modéliser et justifier les pratiques des possédants en leur donnant le statut de « lois naturelles » grâce à un vernis « scientifique » pas toujours mérité.
Nulle théorie économique n’a jamais eu d’effets aussi mortifères que celle du libre-échange. C’est en son nom que, au XIXe siècle, 1,5 million d’Irlandais ont péri de famine. Au cours de ces dernières décennies, elle a conduit des millions de paysans africains à la ruine ou à une émigration qui se terminait souvent par la noyade en haute mer de ceux qui tentaient d’atteindre les côtes de l’Europe du Sud. En Asie orientale, lors de la grande crise financière de 1997, le dogme de la liberté de circulation des capitaux a été la cause d’infinies souffrances. Il y a bien un Livre noir à écrire et à actualiser en permanence sur les coûts humains des théories libérales.
- Le poing invisible / Samuel Bowles
- Ordre social et dictature du marché / Denis Clerc
- Leçons d’histoire pour libre-échangistes / Ha-Joon Chang
- L’Irlande affamée par l’économie politique / Ibrahim Warde
- Et Dieu créa la mondialisation... / André BellonPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Des théories qui tuent Type de document : texte imprimé Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 5-24 Langues : Français (fre) Catégories : 330.1 Principes & lois économiques
330.8 Histoire des doctrines économiques
330.82 Libéralisme - Capitalisme
339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / AltermondialismeRésumé : On parle parfois des « auteurs intellectuels » d’un délit ou d’un crime, et la justice peut les sanctionner. En formulant, dans son cabinet de travail, et même en toute indépendance, une théorie d’organisation de la société, un penseur prend le risque qu’elle soit appliquée par ceux qui en ont le pouvoir et que, par ricochet, on lui impute la paternité de ses effets négatifs, voire tragiques. Cela est arrivé à Marx, que l’Internationale de la droite et de l’extrême droite – sans que la plupart de ses dirigeants aient jamais lu une ligne de son œuvre – ont tenté de rendre rétrospectivement responsable du stalinisme. Tout comme Voltaire et Rousseau étaient censés avoir enfanté la Terreur... Les dominants excellent dans cet exercice de délégitimation des idées émancipatrices qui, si elles se diffusaient trop, conduiraient les citoyens à se révolter contre leurs privilèges. Ce qui est effectivement arrivé de nombreuses fois dans l’histoire.
Mais ce phénomène fonctionne à sens unique. La plupart des économistes, des dirigeants d’institutions financières internationales et des journalistes qui se font leurs porte-parole n’ont jamais de comptes à rendre à la société, tout simplement parce qu’ils ne font que modéliser et justifier les pratiques des possédants en leur donnant le statut de « lois naturelles » grâce à un vernis « scientifique » pas toujours mérité.
Nulle théorie économique n’a jamais eu d’effets aussi mortifères que celle du libre-échange. C’est en son nom que, au XIXe siècle, 1,5 million d’Irlandais ont péri de famine. Au cours de ces dernières décennies, elle a conduit des millions de paysans africains à la ruine ou à une émigration qui se terminait souvent par la noyade en haute mer de ceux qui tentaient d’atteindre les côtes de l’Europe du Sud. En Asie orientale, lors de la grande crise financière de 1997, le dogme de la liberté de circulation des capitaux a été la cause d’infinies souffrances. Il y a bien un Livre noir à écrire et à actualiser en permanence sur les coûts humains des théories libérales.
- Le poing invisible / Samuel Bowles
- Ordre social et dictature du marché / Denis Clerc
- Leçons d’histoire pour libre-échangistes / Ha-Joon Chang
- L’Irlande affamée par l’économie politique / Ibrahim Warde
- Et Dieu créa la mondialisation... / André BellonPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42225 man Périodique Réserve Périodiques Disponible Les entreprises à l’assaut du monde in Manière de voir, 91 (janvier-février 2007)
[article] Les entreprises à l’assaut du monde [texte imprimé] . - 2007 . - pp. 25-54.
Langues : Français (fre)
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Catégories : 330.82 Libéralisme - Capitalisme
339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / Altermondialisme
658 Management Organisation industrielle & commerciale EntreprisesRésumé : A la traditionnelle question : «Qui gouverne ?», un commissaire européen avait un jour répondu, dans un accès de franchise : «Ce sont les marchés», sous-entendu «pas les gouvernements». Du moins si l’on entend par «gouverner» prendre les décisions qui structureront la vie des sociétés, donc, en particulier, les décisions d’ordre économique et financier.
Toutefois les marchés financiers, entités anonymes, comptent aussi parmi leurs acteurs majeurs les très grandes entreprises, bien identifiées, elles, et dont la gestion de la trésorerie est parfois plus rentable que l’activité de production. Ces entreprises sont désormais «globales», et le chiffre d’affaires de nombre d’entre elles est très supérieur au budget de plusieurs dizaines d’Etats. Elles ignorent les frontières, sauf pour jouer un Etat contre un autre en fonction des avantages qu’ils peuvent leur consentir.
Par leur capacité de pression, voire de chantage sur les pouvoirs publics, les transnationales sont devenues les vraies maîtresses du monde. Et aucune régulation internationale ne leur est opposable. Tout au plus acceptent-elles, pour soigner leur image auprès des consommateurs, de se doter unilatéralement de «codes de bonne conduite» négociés, dans le rapport de forces que l’on peut imaginer, avec des organisations non gouvernementales (ONG) qui croient sans doute bien faire puisque les Etats et les institutions multilatérales ont baissé les bras.
Mais les grandes entreprises se dévorent aussi entre elles par le jeu des fusions-acquisitions, qui non seulement ne créent aucun emploi, mais en détruisent des quantités puisque l’objectif de ces restructurations est uniquement de «créer de la valeur» pour les actionnaires en éliminant le maximum de coûts de main-d’œuvre. En 2006, le montant de ces opérations purement financières, sans véritable logique industrielle, s’est élevé à 2 736 milliards d’euros. Au point que beaucoup de libéraux s’inquiètent de l’avenir d’un capitalisme devenu fou.
Prolifération des zones franches en Asie / Marcel Barang
Hors des transnationales, point de salut ! / Jacques Decornoy
Là où Wal-Mart s’implante... / Serge Halimi
Hollywood, produit globalisé / Harvey B. Feigenbaum
«Roger et moi», un conte néolibéral / Christian Zimmer
Comment General Electric a réinventé le capitalisme américain / Olivier Vilain
La finance aux mains d’apprentis sorciers / Gabriel KolkoPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Les entreprises à l’assaut du monde Type de document : texte imprimé Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 25-54 Langues : Français (fre) Catégories : 330.82 Libéralisme - Capitalisme
339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / Altermondialisme
658 Management Organisation industrielle & commerciale EntreprisesRésumé : A la traditionnelle question : «Qui gouverne ?», un commissaire européen avait un jour répondu, dans un accès de franchise : «Ce sont les marchés», sous-entendu «pas les gouvernements». Du moins si l’on entend par «gouverner» prendre les décisions qui structureront la vie des sociétés, donc, en particulier, les décisions d’ordre économique et financier.
Toutefois les marchés financiers, entités anonymes, comptent aussi parmi leurs acteurs majeurs les très grandes entreprises, bien identifiées, elles, et dont la gestion de la trésorerie est parfois plus rentable que l’activité de production. Ces entreprises sont désormais «globales», et le chiffre d’affaires de nombre d’entre elles est très supérieur au budget de plusieurs dizaines d’Etats. Elles ignorent les frontières, sauf pour jouer un Etat contre un autre en fonction des avantages qu’ils peuvent leur consentir.
Par leur capacité de pression, voire de chantage sur les pouvoirs publics, les transnationales sont devenues les vraies maîtresses du monde. Et aucune régulation internationale ne leur est opposable. Tout au plus acceptent-elles, pour soigner leur image auprès des consommateurs, de se doter unilatéralement de «codes de bonne conduite» négociés, dans le rapport de forces que l’on peut imaginer, avec des organisations non gouvernementales (ONG) qui croient sans doute bien faire puisque les Etats et les institutions multilatérales ont baissé les bras.
Mais les grandes entreprises se dévorent aussi entre elles par le jeu des fusions-acquisitions, qui non seulement ne créent aucun emploi, mais en détruisent des quantités puisque l’objectif de ces restructurations est uniquement de «créer de la valeur» pour les actionnaires en éliminant le maximum de coûts de main-d’œuvre. En 2006, le montant de ces opérations purement financières, sans véritable logique industrielle, s’est élevé à 2 736 milliards d’euros. Au point que beaucoup de libéraux s’inquiètent de l’avenir d’un capitalisme devenu fou.
Prolifération des zones franches en Asie / Marcel Barang
Hors des transnationales, point de salut ! / Jacques Decornoy
Là où Wal-Mart s’implante... / Serge Halimi
Hollywood, produit globalisé / Harvey B. Feigenbaum
«Roger et moi», un conte néolibéral / Christian Zimmer
Comment General Electric a réinventé le capitalisme américain / Olivier Vilain
La finance aux mains d’apprentis sorciers / Gabriel KolkoPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Manière de voir > 91 (janvier-février 2007) . - pp. 25-54Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42225 man Périodique Réserve Périodiques Disponible Des institutions omnipotentes in Manière de voir, 91 (janvier-février 2007)
[article] Des institutions omnipotentes [texte imprimé] . - 2007 . - pp. 55-74.
Langues : Français (fre)
in Manière de voir > 91 (janvier-février 2007) . - pp. 55-74
Catégories : 061.1:33 Fonds monétaire international (FMI)
061.1:33 Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
321.7 Démocratie / Démocratisation
330.82 Libéralisme - Capitalisme
339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / AltermondialismeRésumé : On pourrait penser que les politiques menées ou préconisées par les institutions multilatérales de l’économie et de la finance – de la Banque mondiale à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en passant par le Fonds monétaire international (FMI) – seraient le fruit de compromis entre les positions des gouvernements qui en sont membres. Donc que ces politiques seraient susceptibles de varier en fonction des changements intervenus au moins à la tête des grands Etats. Ce n’est nullement le cas sauf, à la limite, à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) : certes la charte de cette institution ne varie pas d’un pouce, mais les négociations menées dans son cadre opposent les gouvernements entre eux, et peuvent réussir ou échouer selon les concessions qu’ils sont disposés à se consentir mutuellement.
Un fil rouge – celui de l’idéologie néolibérale incarnée par ce que l’on a appelé le «consensus de Washington» – relie efficacement toutes ces institutions, auxquelles il faut ajouter, pour l’Europe, la Commission européenne et la Banque centrale européenne. D’où vient que ce mur de pensée bétonnée à l’échelle mondiale apparaisse très difficile à abattre ? Pour plusieurs raisons à effet cumulatif.
D’abord parce que les Etats-Unis exercent une influence dominante – non contestée par les Européens – sur celles d’entre elles qui ont une vocation universelle. Ensuite parce que, pour mener des politiques qu’ils savent impopulaires, la plupart des gouvernements préfèrent les présenter comme des «contraintes» extérieures – sur lesquelles ils n’ont aucune prise – et non pas comme des décisions nationales. On dira que «c’est la faute du FMI» ou «c’est la faute de Bruxelles». Enfin parce que les technostructures de ces institutions ont développé une «culture» néolibérale commune en symbiose avec celle de Washington. Une «culture» que, grâce à leurs pouvoirs propres et aux moyens dont elles disposent, elles sont en mesure d’imposer à la grande majorité des Etats. Un peu comme le robot de L’Odyssée de l’espace qui échappe à ses concepteurs, elles se sont autonomisées. Il faudra un ouragan démocratique pour les remettre à leur place.
A chaque sommet international son contre-sommet populaire / Bernard Cassen
Quand le patronat accuse les patrons / François Chesnais
Portrait de groupe à la Banque mondiale / Jean Ziegler
«Bamako», l’«ajustement structurel» en procès / Marianne Khalili-Roméo
Le G8, club de riches très contesté / Gustave Massiah
Depuis Doha, l’OMC tourne à vide / B. C.
Bataille pour la survie du coton africain / Tom Amadou SeckPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Des institutions omnipotentes Type de document : texte imprimé Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 55-74 Langues : Français (fre) Catégories : 061.1:33 Fonds monétaire international (FMI)
061.1:33 Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
321.7 Démocratie / Démocratisation
330.82 Libéralisme - Capitalisme
339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / AltermondialismeRésumé : On pourrait penser que les politiques menées ou préconisées par les institutions multilatérales de l’économie et de la finance – de la Banque mondiale à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en passant par le Fonds monétaire international (FMI) – seraient le fruit de compromis entre les positions des gouvernements qui en sont membres. Donc que ces politiques seraient susceptibles de varier en fonction des changements intervenus au moins à la tête des grands Etats. Ce n’est nullement le cas sauf, à la limite, à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) : certes la charte de cette institution ne varie pas d’un pouce, mais les négociations menées dans son cadre opposent les gouvernements entre eux, et peuvent réussir ou échouer selon les concessions qu’ils sont disposés à se consentir mutuellement.
Un fil rouge – celui de l’idéologie néolibérale incarnée par ce que l’on a appelé le «consensus de Washington» – relie efficacement toutes ces institutions, auxquelles il faut ajouter, pour l’Europe, la Commission européenne et la Banque centrale européenne. D’où vient que ce mur de pensée bétonnée à l’échelle mondiale apparaisse très difficile à abattre ? Pour plusieurs raisons à effet cumulatif.
D’abord parce que les Etats-Unis exercent une influence dominante – non contestée par les Européens – sur celles d’entre elles qui ont une vocation universelle. Ensuite parce que, pour mener des politiques qu’ils savent impopulaires, la plupart des gouvernements préfèrent les présenter comme des «contraintes» extérieures – sur lesquelles ils n’ont aucune prise – et non pas comme des décisions nationales. On dira que «c’est la faute du FMI» ou «c’est la faute de Bruxelles». Enfin parce que les technostructures de ces institutions ont développé une «culture» néolibérale commune en symbiose avec celle de Washington. Une «culture» que, grâce à leurs pouvoirs propres et aux moyens dont elles disposent, elles sont en mesure d’imposer à la grande majorité des Etats. Un peu comme le robot de L’Odyssée de l’espace qui échappe à ses concepteurs, elles se sont autonomisées. Il faudra un ouragan démocratique pour les remettre à leur place.
A chaque sommet international son contre-sommet populaire / Bernard Cassen
Quand le patronat accuse les patrons / François Chesnais
Portrait de groupe à la Banque mondiale / Jean Ziegler
«Bamako», l’«ajustement structurel» en procès / Marianne Khalili-Roméo
Le G8, club de riches très contesté / Gustave Massiah
Depuis Doha, l’OMC tourne à vide / B. C.
Bataille pour la survie du coton africain / Tom Amadou SeckPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Manière de voir > 91 (janvier-février 2007) . - pp. 55-74Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42225 man Périodique Réserve Périodiques Disponible Résistances, espérances in Manière de voir, 91 (janvier-février 2007)
[article] Résistances, espérances [texte imprimé] . - 2007 . - pp. 75-97.
Langues : Français (fre)
in Manière de voir > 91 (janvier-février 2007) . - pp. 75-97
Catégories : 323.26 Résistance armée . Lutte active. Sabotage . Guérilla
330.82 Libéralisme - Capitalisme
339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / AltermondialismeRésumé : L’étendue des ravages sociaux et écologiques provoqués par ce mode de mondialisation très particulier qu’est la mondialisation néolibérale suscite logiquement des résistances. Une étape décisive a été franchie dans des luttes populaires à la fois sectorielles et éparpillées aux quatre coins de la planète lorsqu’elles se sont donné un cadre de référence partagé, en nommant leur adversaire commun : la domination de la finance globalisée échappant à tout contrôle démocratique. Tel a été le rôle des Forums sociaux mondiaux – de Porto Alegre (2001) à Nairobi (2007) – et de leurs variantes continentales, nationales et locales.
Le premier succès de l’altermondialisme, c’est bien d’avoir permis des rapprochements entre des mouvements très différents, non exempts de divergences entre eux, pour faire émerger un lexique mondial identique que chaque organisation incorpore ensuite à son discours interne, créant un effet rhétorique de masse. Mais cet exercice nécessaire bute sur une question à laquelle ces mouvements sont dans l’incapacité de fournir une réponse consensuelle : celle du débouché concret de leurs actions, donc celle du rapport au politique, au pouvoir.
Le mot pouvoir est absent du vocabulaire de nombre d’entre eux, sauf pour être fustigé, très souvent en réaction aux dérives totalitaires des Etats-partis. En revanche, le contre-pouvoir, et la désobéissance civique en particulier, apparaissent comme des leviers privilégiés du changement. Pour d’autres composantes du mouvement altermondialiste, et surtout pour un grand nombre de citoyens, le mot pouvoir n’est pas tabou. Certes, l’expérience du passé aidant, ils ne se font aucune illusion sur la capacité et même la volonté de changer les choses en profondeur d’un gouvernement, même initialement bien intentionné, s’il n’est pas aiguillonné en permanence par les luttes sociales. Mais ils ne considèrent pas pour autant que la politique est par essence un domaine dans lequel on ne peut que se salir les mains.
A chaque échéance électorale, où que ce soit dans le monde, cette dualité d’approches douche les espérances et prépare les désillusions.
Connivence des élites internationalisées / Yves Dezalay et Bryant Garth
Mai 68, berceau de la nouvelle société bourgeoise / B. C.
Un monde unifié par la globalisation ? / Denis Duclos
Souveraineté des Etats et des peuples / Nuri Albala
Revenir à la charte de La Havane / Jacques Nikonoff
Altermondialismes et luttes populaires / Samir Amin
L’Appel de Bamako (extraits)Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Résistances, espérances Type de document : texte imprimé Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 75-97 Langues : Français (fre) Catégories : 323.26 Résistance armée . Lutte active. Sabotage . Guérilla
330.82 Libéralisme - Capitalisme
339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / AltermondialismeRésumé : L’étendue des ravages sociaux et écologiques provoqués par ce mode de mondialisation très particulier qu’est la mondialisation néolibérale suscite logiquement des résistances. Une étape décisive a été franchie dans des luttes populaires à la fois sectorielles et éparpillées aux quatre coins de la planète lorsqu’elles se sont donné un cadre de référence partagé, en nommant leur adversaire commun : la domination de la finance globalisée échappant à tout contrôle démocratique. Tel a été le rôle des Forums sociaux mondiaux – de Porto Alegre (2001) à Nairobi (2007) – et de leurs variantes continentales, nationales et locales.
Le premier succès de l’altermondialisme, c’est bien d’avoir permis des rapprochements entre des mouvements très différents, non exempts de divergences entre eux, pour faire émerger un lexique mondial identique que chaque organisation incorpore ensuite à son discours interne, créant un effet rhétorique de masse. Mais cet exercice nécessaire bute sur une question à laquelle ces mouvements sont dans l’incapacité de fournir une réponse consensuelle : celle du débouché concret de leurs actions, donc celle du rapport au politique, au pouvoir.
Le mot pouvoir est absent du vocabulaire de nombre d’entre eux, sauf pour être fustigé, très souvent en réaction aux dérives totalitaires des Etats-partis. En revanche, le contre-pouvoir, et la désobéissance civique en particulier, apparaissent comme des leviers privilégiés du changement. Pour d’autres composantes du mouvement altermondialiste, et surtout pour un grand nombre de citoyens, le mot pouvoir n’est pas tabou. Certes, l’expérience du passé aidant, ils ne se font aucune illusion sur la capacité et même la volonté de changer les choses en profondeur d’un gouvernement, même initialement bien intentionné, s’il n’est pas aiguillonné en permanence par les luttes sociales. Mais ils ne considèrent pas pour autant que la politique est par essence un domaine dans lequel on ne peut que se salir les mains.
A chaque échéance électorale, où que ce soit dans le monde, cette dualité d’approches douche les espérances et prépare les désillusions.
Connivence des élites internationalisées / Yves Dezalay et Bryant Garth
Mai 68, berceau de la nouvelle société bourgeoise / B. C.
Un monde unifié par la globalisation ? / Denis Duclos
Souveraineté des Etats et des peuples / Nuri Albala
Revenir à la charte de La Havane / Jacques Nikonoff
Altermondialismes et luttes populaires / Samir Amin
L’Appel de Bamako (extraits)Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Manière de voir > 91 (janvier-février 2007) . - pp. 75-97Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42225 man Périodique Réserve Périodiques Disponible Annexes in Manière de voir, 91 (janvier-février 2007)
[article] Annexes [texte imprimé] . - 2007.
Langues : Français (fre)
in Manière de voir > 91 (janvier-février 2007)
Catégories : 339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / Altermondialisme
912 Atlas Cartes Plans
929 Biographies et témoignages
929 Keynes, John Maynard
929 Marx, Karl (1818-1883)
929 Schumpeter, Joseph Alois
929 Smith, Adam (1723-1790)
930.24 Chronologie historiqueRésumé : Biographies / Gilles Dostaler
Adam Smith. Il avait vu la « main invisible »
David Ricardo. L’inventeur du libre-échange
Karl Marx. Le théoricien du capital
John Maynard Keynes. Le penseur de l’Etat-providence
Joseph Alois Schumpeter. Pour la « destruction créatrice »
Karl Polanyi. Iconoclaste et inclassable
Friedrich August von Hayek. Un pourfendeur de l’Etat
Milton Friedman. Le père des « Chicago Boys »
Cartographie / Philippe Rekacewicz
Les inégalités dans le monde
Emprise des multinationales
Documentation / Olivier Pironet
Chronologies
* Repères et dates-clés
* Deux nouveaux acteurs : l’OCDE et Davos
* Et le dollar décrocha...
* Au Mexique, le choc de la dette
* Le krach de Wall Street
* La création de l’OMC
* Echec de l’AMI
* Le tournant de Seattle
* Le premier Forum de Porto Alegre
* Enlisement du cycle de Doha
Essais
Sur la ToilePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Annexes Type de document : texte imprimé Année de publication : 2007 Langues : Français (fre) Catégories : 339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / Altermondialisme
912 Atlas Cartes Plans
929 Biographies et témoignages
929 Keynes, John Maynard
929 Marx, Karl (1818-1883)
929 Schumpeter, Joseph Alois
929 Smith, Adam (1723-1790)
930.24 Chronologie historiqueRésumé : Biographies / Gilles Dostaler
Adam Smith. Il avait vu la « main invisible »
David Ricardo. L’inventeur du libre-échange
Karl Marx. Le théoricien du capital
John Maynard Keynes. Le penseur de l’Etat-providence
Joseph Alois Schumpeter. Pour la « destruction créatrice »
Karl Polanyi. Iconoclaste et inclassable
Friedrich August von Hayek. Un pourfendeur de l’Etat
Milton Friedman. Le père des « Chicago Boys »
Cartographie / Philippe Rekacewicz
Les inégalités dans le monde
Emprise des multinationales
Documentation / Olivier Pironet
Chronologies
* Repères et dates-clés
* Deux nouveaux acteurs : l’OCDE et Davos
* Et le dollar décrocha...
* Au Mexique, le choc de la dette
* Le krach de Wall Street
* La création de l’OMC
* Echec de l’AMI
* Le tournant de Seattle
* Le premier Forum de Porto Alegre
* Enlisement du cycle de Doha
Essais
Sur la ToilePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42225 man Périodique Réserve Périodiques Disponible