[n° ou bulletin] est un bulletin de
4 - avril 2010 - Congo, plus ça change... [texte imprimé] . - 2010 . - 93 p. ; 25 cm. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
94(675) Histoire de la République Démocratique du Congo (RDC) Politique de la République du Congo
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Note de contenu : |
Sommaire :
* L’arme de comparaison massive / Pascal Fenaux
le mois
* Aux grands et petits hommes, le Parti reconnaissant / Bernard Francq
* Décret Inscriptions : tout reste à faire... / Donat Carlier
* Enjeux du sommet de Madrid / Sebastian Santander
* Ukraine : une alternance attendue / Alexandra Goujon
* Turquie : le gouvernement contre les militaires et le monde judiciaire / Pierre Vanrie
* Israël-Palestine. Jusqu’à l’os / Pascal Fenaux
billet humeur
* Comment désactiver les activateurs ? Article disponible gartuitement / Véronique Degraef
dossier
* Congo, plus ça change...
Nous avons identifié les problèmes, nous en connaissons les causes et les solutions..., mais les choses vont de mal en pis. Telle est la conclusion à laquelle arrivait un expert de la chose congolaise lors d’un débat tenu dans l’enceinte du Parlement belge il y a quelques mois et portant sur le Congo d’aujourd’hui. Sans préjuger de la teneur quelque peu arrogante ou non du propos, beaucoup de témoins se sont sentis interpelés par ce « constat ».
* Les présidentialismes congolais / Jean-Claude Willame
À regarder l’histoire politique du Congo depuis ses cinquante ans d’existence, on ne peut qu’être frappé par la permanence de certaines continuités dans des discontinuités tout aussi certaines. La quête du pouvoir, comme source de revenus et de prestige pour soi-même, mais aussi (et surtout) pour sa communauté lointaine ou proche, fut un déterminant moteur dans les avatars de cette histoire. Un pouvoir, qui « se mange en entier » et d’où sont absents, ou difficilement intégrés, nos processus d’arrimage à des consensus, pouvoir né d’une longue histoire de guerres, d’intolérance et de massacres, voire de génocides. Il n’y eut cependant jamais au Congo de figures emblématiques de systèmes totalitaires, voire de dictatures englobantes. Aujourd’hui face à l’actuel « présidentialisme mou », ce n’est pas tant l’État qui est à reconstruire que le politique lui-même.
* L’identité katangaise / Erik Kennes
Aucune région n’a autant dominé l’imaginaire politique congolais que le Katanga. Dès l’indépendance du Congo, du régime mobutiste jusqu’à la prise de pouvoir par Laurent Kabila, le Katanga a surdéterminé le discours politique, souvent en disproportion avec son pouvoir réel dans le pays. Car cette province minière symbolise le pouvoir industriel congolais et, dans une certaine mesure variable à travers le temps, son pouvoir économique ; elle participe ainsi au phénomène plus général de la création d’une identité particulière pour les habitants d’une région supposée « nourrir » les autres. L’identité katangaise dépend donc fortement du symbolisme du secteur minier, mais également des structures étatiques créées pendant la colonisation et des caractéristiques de l’aire katangaise. Cette triple dépendance contribue à expliquer pourquoi les dirigeants katangais n’ont jamais été capables de forger l’identité katangaise comme une force capable de transformer radicalement leur province.
* La politique africaine de la RDC de l’indépendance à nos jours / Germain Ngoie Tshibambe
Le « Congo économique » a été abandonné par les pouvoirs économiques belges et occidentaux, plus lentement il est vrai, mais pour finir tout aussi totalement que le « Congo politique » l’a été par l’État belge en 1960. Notre système économique importé dans ce pays n’était pas adapté comme outil de son développement. Il présupposait la présence de trop de paramètres extra-économiques inexistants. Ces deux évolutions auraient pu être des transitions bien plus harmonieuses, elles ont fini par être des abandons. Principalement bien sûr en raison de circonstances historiques hors du contrôle des intervenants directs, mais aussi en raison d’éléments de la mentalité sous-jacente, du paradigme latent qui reste présent dans la plupart des relations politiques, économiques, éthiques et philanthropiques que la Belgique entretient avec ce pays. Et ce paradigme latent est contreproductif par rapport à son engagement affiché.
* Un fantassin postcolonial revient sur ses pas / Th. Grosjean Paul
La construction de l’État au Congo oscille, depuis l’indépendance, entre deux stratégies apparemment contradictoires. Dans la première, les dirigeants politiques congolais instrumentalisent le nationalisme. La seconde stratégie est celle de l’appel aux puissances étrangères et/ou de leur forcing pour aider à stabiliser le pouvoir politique dès lors que des crises secouent le pays. Par rapport aux trois périodes scandant l’histoire politique de la RDC, la Première et la Troisième Républiques sont marquées par la continuité tandis que la Deuxième République tente de récupérer l’initiative diplomatique ; mais cet effort bute trop vite sur la diplomatie de la dépendance à l’Occident constitutive des choix stratégiques du régime Mobutu.
un livre
* Castor de guerre, de Danielle Sallenave / Bernard De Backer
articles
* Union européenne. L’importance des droits économiques et sociaux / Francine Mestrum
italique
* La Peur Article disponible gartuitement / Natalia Estemirova
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ |
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Titre : |
4 - avril 2010 - Congo, plus ça change... |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2010 |
Importance : |
93 p. |
Format : |
25 cm |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
94(675) Histoire de la République Démocratique du Congo (RDC) Politique de la République du Congo
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Note de contenu : |
Sommaire :
* L’arme de comparaison massive / Pascal Fenaux
le mois
* Aux grands et petits hommes, le Parti reconnaissant / Bernard Francq
* Décret Inscriptions : tout reste à faire... / Donat Carlier
* Enjeux du sommet de Madrid / Sebastian Santander
* Ukraine : une alternance attendue / Alexandra Goujon
* Turquie : le gouvernement contre les militaires et le monde judiciaire / Pierre Vanrie
* Israël-Palestine. Jusqu’à l’os / Pascal Fenaux
billet humeur
* Comment désactiver les activateurs ? Article disponible gartuitement / Véronique Degraef
dossier
* Congo, plus ça change...
Nous avons identifié les problèmes, nous en connaissons les causes et les solutions..., mais les choses vont de mal en pis. Telle est la conclusion à laquelle arrivait un expert de la chose congolaise lors d’un débat tenu dans l’enceinte du Parlement belge il y a quelques mois et portant sur le Congo d’aujourd’hui. Sans préjuger de la teneur quelque peu arrogante ou non du propos, beaucoup de témoins se sont sentis interpelés par ce « constat ».
* Les présidentialismes congolais / Jean-Claude Willame
À regarder l’histoire politique du Congo depuis ses cinquante ans d’existence, on ne peut qu’être frappé par la permanence de certaines continuités dans des discontinuités tout aussi certaines. La quête du pouvoir, comme source de revenus et de prestige pour soi-même, mais aussi (et surtout) pour sa communauté lointaine ou proche, fut un déterminant moteur dans les avatars de cette histoire. Un pouvoir, qui « se mange en entier » et d’où sont absents, ou difficilement intégrés, nos processus d’arrimage à des consensus, pouvoir né d’une longue histoire de guerres, d’intolérance et de massacres, voire de génocides. Il n’y eut cependant jamais au Congo de figures emblématiques de systèmes totalitaires, voire de dictatures englobantes. Aujourd’hui face à l’actuel « présidentialisme mou », ce n’est pas tant l’État qui est à reconstruire que le politique lui-même.
* L’identité katangaise / Erik Kennes
Aucune région n’a autant dominé l’imaginaire politique congolais que le Katanga. Dès l’indépendance du Congo, du régime mobutiste jusqu’à la prise de pouvoir par Laurent Kabila, le Katanga a surdéterminé le discours politique, souvent en disproportion avec son pouvoir réel dans le pays. Car cette province minière symbolise le pouvoir industriel congolais et, dans une certaine mesure variable à travers le temps, son pouvoir économique ; elle participe ainsi au phénomène plus général de la création d’une identité particulière pour les habitants d’une région supposée « nourrir » les autres. L’identité katangaise dépend donc fortement du symbolisme du secteur minier, mais également des structures étatiques créées pendant la colonisation et des caractéristiques de l’aire katangaise. Cette triple dépendance contribue à expliquer pourquoi les dirigeants katangais n’ont jamais été capables de forger l’identité katangaise comme une force capable de transformer radicalement leur province.
* La politique africaine de la RDC de l’indépendance à nos jours / Germain Ngoie Tshibambe
Le « Congo économique » a été abandonné par les pouvoirs économiques belges et occidentaux, plus lentement il est vrai, mais pour finir tout aussi totalement que le « Congo politique » l’a été par l’État belge en 1960. Notre système économique importé dans ce pays n’était pas adapté comme outil de son développement. Il présupposait la présence de trop de paramètres extra-économiques inexistants. Ces deux évolutions auraient pu être des transitions bien plus harmonieuses, elles ont fini par être des abandons. Principalement bien sûr en raison de circonstances historiques hors du contrôle des intervenants directs, mais aussi en raison d’éléments de la mentalité sous-jacente, du paradigme latent qui reste présent dans la plupart des relations politiques, économiques, éthiques et philanthropiques que la Belgique entretient avec ce pays. Et ce paradigme latent est contreproductif par rapport à son engagement affiché.
* Un fantassin postcolonial revient sur ses pas / Th. Grosjean Paul
La construction de l’État au Congo oscille, depuis l’indépendance, entre deux stratégies apparemment contradictoires. Dans la première, les dirigeants politiques congolais instrumentalisent le nationalisme. La seconde stratégie est celle de l’appel aux puissances étrangères et/ou de leur forcing pour aider à stabiliser le pouvoir politique dès lors que des crises secouent le pays. Par rapport aux trois périodes scandant l’histoire politique de la RDC, la Première et la Troisième Républiques sont marquées par la continuité tandis que la Deuxième République tente de récupérer l’initiative diplomatique ; mais cet effort bute trop vite sur la diplomatie de la dépendance à l’Occident constitutive des choix stratégiques du régime Mobutu.
un livre
* Castor de guerre, de Danielle Sallenave / Bernard De Backer
articles
* Union européenne. L’importance des droits économiques et sociaux / Francine Mestrum
italique
* La Peur Article disponible gartuitement / Natalia Estemirova
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