[n° ou bulletin] est un bulletin de
114 - décembre-janvier 2011 - L'urbanisation du monde [texte imprimé] . - 2010. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie 332 Terre et sol Propriété immobil. 364.23 Famine.Détresse. Pauvreté. Dette (surendettement) 365 Droit au logement / Sans-abrisme 71 Aménagement du territoire. Urbanisme. Architecture paysagère 71(1-21) Zones urbaines (villes) Inégalités sociales / Précarité
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Index. décimale : |
342.7 Droits humains |
Résumé : |
Résumé du site éditeur:
Plus d’un être humain sur deux vit désormais en ville. Comment préserver – ou créer – des structures sociales vivables dans les immenses mégapoles qui se multiplient à la surface de la planète ? Et comment faire face aux nouveaux enjeux écologiques qui surgissent ? |
Note de contenu : |
Sommaire:
1)L'ère des mégapoles
Résumé de cette partie:
C’est un constat étonnant : l’expérience la plus immédiate de chacun, la façon dont sont agencés les rues et les bâtiments dans lesquels se déroulent nos vies, restent largement impensées. Les médias généralistes ne relaient que très peu les débats sur l’urbanisme, dont les termes et les enjeux demeurent l’affaire des spécialistes. Depuis que, au XIXe siècle, s’est amorcé le grand exode vers les villes, la pensée humaine n’a pas suivi : elle a conservé ses racines et son cadre de référence terriens.
Cela n’empêche pas que les réflexions stimulantes soient légion. Remettre en cause des évidences, comme la propriété privée du sol ; tenter de saisir l’alchimie qui fait qu’un aménagement urbain « prend », et que ses habitants ou ses usagers se l’approprient — ou pas ; souligner la surdité technocratique qui caractérise trop souvent les professionnels du secteur : autant de tâches auxquelles s’attellent architectes, géographes, sociologues et philosophes.
Mais leurs travaux doivent compter avec le rythme et l’échelle auxquels les villes s’étendent en ce début de millénaire, en particulier en Afrique et en Asie. Comment espérer maîtriser ce gigantesque bouleversement, cet arrachement de millions de personnes à leurs repères antérieurs ? Comment adapter le cadre politique aux communautés pléthoriques qui se forment ? Comment résoudre les problèmes sociaux et écologiques qui surgissent ? Ces questions sont d’autant plus urgentes qu’elles concernent désormais plus d’un être humain sur deux...
Articles:
-La propriété du sol, une aberration
Max Querrien
-Des cités-Etats à la ville globale
Philip S.Golub
-Qu’est-ce qu’une ville ?
Agnès Pitrou
-A Vientiane, « touk-touk », Beerlao et aérobic
Olivier Leduc Stein et Xavier Monthéard
-Métamorphoses planétaires
Henri Lefebvre
-Jours tranquilles à Tlemcen la dévote
Jean-Pierre Séréni
-L’architecte, l’urbaniste et le citoyen
Thierry Paquot
-La civilisation urbaine remodelée par la flexibilité
Richard Sennett
2)La relégation des pauvres
Résumé de cette partie:
Hausse constante des loyers dans les grandes métropoles, opérations menées par les pouvoirs publics et les promoteurs pour supprimer tout ce qui leur semble nuire au prestige d’une cité, disparition de formes de logement destinées aux populations nomades ou précaires, habitat social insuffisant : les classes populaires subissent une force centrifuge impitoyable. Même la turbulente Marseille voit son centre-ville peu à peu vidé de ses indésirables.
A Paris, si la municipalité a relancé la construction de logements sociaux, elle le fait selon une conception bien particulière de la mixité sociale, et ne parviendra sans doute pas à atteindre les 20 % requis par la loi avant la fin du second mandat de M. Bertrand Delanoë, en 2014.
La logique de l’« entre-soi », qu’elle soit recherchée, subie ou acceptée comme une fatalité, gagne irrésistiblement du terrain : riches et pauvres ne se côtoient plus ; le creusement des inégalités se traduit crûment dans la répartition de l’espace. Avec le danger que cette ségrégation, en interdisant à l’œil d’embrasser les différentes composantes qui font une société, empêche aussi l’esprit de saisir les rapports de forces qui s’y déploient.
Autant que dans un lieu physique, les banlieues françaises sont enfermées dans des représentations qui prétendent en faire la source de leurs propres difficultés — et donc, pour peu qu’elles y mettent la dose suffisante de « bonne volonté », de leur propre salut.
Articles:
-Au bonheur des riches
François Ruffin
-Quelques années plus tard…
F. R.
-Au Cap, la longue attente des townships
Philippe Rivière
-Logement social à la parisienne
Anne Clerval
-A Bruxelles, chacun dans son quartier
Olivier Bailly, Madeleine Guyot, Almos Mihaly et Ahmed Ouamara
-Detroit, la ville qui rétrécit
Allan Popelard et Paul Vannier
-L’invention des « quartiers sensibles »
Sylvie Tissot
-Le squat, un lieu de résistance
Florence Bouillon
-La conquête inachevée du droit au logement
Roger-Henri Guerrand
3)Le retour de la biosphère:
Résumé de cette partie:
L’actuelle course au gratte-ciel le plus haut, dans laquelle se sont lancées diverses capitales, représente une recherche de la performance pour la performance héritée du XXe siècle, le symbole d’un optimisme technologique aveugle et d’une architecture qui gaspille les ressources naturelles autant qu’elle maltraite les humains.
Or le nouveau millénaire ne peut plus ignorer l’impératif écologique. Confronté à la nécessité d’une vertigineuse conversion mentale, on commence à chercher comment composer avec ce « monde fini » dont la conscience s’impose peu à peu. Abou Dhabi suscite la curiosité du monde entier en construisant la cité idéale, Masdar, dont l’impact sur l’environnement se veut quasi nul. Plus banalement, dans les pays riches, de nombreux citadins aisés, aspirant à retrouver le lien avec la nature, établissent leur résidence principale ou secondaire à la campagne ; mais l’habitat dispersé qu’implique ce choix se révèle très gourmand en énergie et en infrastructures.
Les vraies solutions sont peut-être moins séduisantes, et moins spectaculaires. Assurer une qualité de vie minimale à tous, ce serait d’abord s’attaquer à un problème pudiquement passé sous silence : celui de la pollution par les déjections humaines, qui concerne près de 40 % de la population mondiale. Ce serait aussi, pour ceux qui sont confrontés à un foisonnement de technologies, se soucier d’une autre forme d’écologie : celle de la perception sensorielle, du temps, des distances, bref, de ce monde en trois dimensions que court-circuitent des moyens de communication envahissants.
Articles:
-Plus haute sera la prochaine tour
T. P.
-Retrouver le rapport à l’espace
Paul Virilio
-A Moscou, six mois après
Christian de Brie
-Le tabou des excréments, péril sanitaire et social
Maggie Black
-En 1858, la Grande Puanteur de Londres
M. B.
-Détruire la nature par amour de la nature
Augustin Berque
-Aux origines d’un idéal
A. B.
-Caracas 1975, du paradis à l’enfer
Juan Liscano
-Masdar, perle écologique du Golfe
Akram Belkaïd |
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Titre : |
114 - décembre-janvier 2011 - L'urbanisation du monde |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2010 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie 332 Terre et sol Propriété immobil. 364.23 Famine.Détresse. Pauvreté. Dette (surendettement) 365 Droit au logement / Sans-abrisme 71 Aménagement du territoire. Urbanisme. Architecture paysagère 71(1-21) Zones urbaines (villes) Inégalités sociales / Précarité
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Index. décimale : |
342.7 Droits humains |
Résumé : |
Résumé du site éditeur:
Plus d’un être humain sur deux vit désormais en ville. Comment préserver – ou créer – des structures sociales vivables dans les immenses mégapoles qui se multiplient à la surface de la planète ? Et comment faire face aux nouveaux enjeux écologiques qui surgissent ? |
Note de contenu : |
Sommaire:
1)L'ère des mégapoles
Résumé de cette partie:
C’est un constat étonnant : l’expérience la plus immédiate de chacun, la façon dont sont agencés les rues et les bâtiments dans lesquels se déroulent nos vies, restent largement impensées. Les médias généralistes ne relaient que très peu les débats sur l’urbanisme, dont les termes et les enjeux demeurent l’affaire des spécialistes. Depuis que, au XIXe siècle, s’est amorcé le grand exode vers les villes, la pensée humaine n’a pas suivi : elle a conservé ses racines et son cadre de référence terriens.
Cela n’empêche pas que les réflexions stimulantes soient légion. Remettre en cause des évidences, comme la propriété privée du sol ; tenter de saisir l’alchimie qui fait qu’un aménagement urbain « prend », et que ses habitants ou ses usagers se l’approprient — ou pas ; souligner la surdité technocratique qui caractérise trop souvent les professionnels du secteur : autant de tâches auxquelles s’attellent architectes, géographes, sociologues et philosophes.
Mais leurs travaux doivent compter avec le rythme et l’échelle auxquels les villes s’étendent en ce début de millénaire, en particulier en Afrique et en Asie. Comment espérer maîtriser ce gigantesque bouleversement, cet arrachement de millions de personnes à leurs repères antérieurs ? Comment adapter le cadre politique aux communautés pléthoriques qui se forment ? Comment résoudre les problèmes sociaux et écologiques qui surgissent ? Ces questions sont d’autant plus urgentes qu’elles concernent désormais plus d’un être humain sur deux...
Articles:
-La propriété du sol, une aberration
Max Querrien
-Des cités-Etats à la ville globale
Philip S.Golub
-Qu’est-ce qu’une ville ?
Agnès Pitrou
-A Vientiane, « touk-touk », Beerlao et aérobic
Olivier Leduc Stein et Xavier Monthéard
-Métamorphoses planétaires
Henri Lefebvre
-Jours tranquilles à Tlemcen la dévote
Jean-Pierre Séréni
-L’architecte, l’urbaniste et le citoyen
Thierry Paquot
-La civilisation urbaine remodelée par la flexibilité
Richard Sennett
2)La relégation des pauvres
Résumé de cette partie:
Hausse constante des loyers dans les grandes métropoles, opérations menées par les pouvoirs publics et les promoteurs pour supprimer tout ce qui leur semble nuire au prestige d’une cité, disparition de formes de logement destinées aux populations nomades ou précaires, habitat social insuffisant : les classes populaires subissent une force centrifuge impitoyable. Même la turbulente Marseille voit son centre-ville peu à peu vidé de ses indésirables.
A Paris, si la municipalité a relancé la construction de logements sociaux, elle le fait selon une conception bien particulière de la mixité sociale, et ne parviendra sans doute pas à atteindre les 20 % requis par la loi avant la fin du second mandat de M. Bertrand Delanoë, en 2014.
La logique de l’« entre-soi », qu’elle soit recherchée, subie ou acceptée comme une fatalité, gagne irrésistiblement du terrain : riches et pauvres ne se côtoient plus ; le creusement des inégalités se traduit crûment dans la répartition de l’espace. Avec le danger que cette ségrégation, en interdisant à l’œil d’embrasser les différentes composantes qui font une société, empêche aussi l’esprit de saisir les rapports de forces qui s’y déploient.
Autant que dans un lieu physique, les banlieues françaises sont enfermées dans des représentations qui prétendent en faire la source de leurs propres difficultés — et donc, pour peu qu’elles y mettent la dose suffisante de « bonne volonté », de leur propre salut.
Articles:
-Au bonheur des riches
François Ruffin
-Quelques années plus tard…
F. R.
-Au Cap, la longue attente des townships
Philippe Rivière
-Logement social à la parisienne
Anne Clerval
-A Bruxelles, chacun dans son quartier
Olivier Bailly, Madeleine Guyot, Almos Mihaly et Ahmed Ouamara
-Detroit, la ville qui rétrécit
Allan Popelard et Paul Vannier
-L’invention des « quartiers sensibles »
Sylvie Tissot
-Le squat, un lieu de résistance
Florence Bouillon
-La conquête inachevée du droit au logement
Roger-Henri Guerrand
3)Le retour de la biosphère:
Résumé de cette partie:
L’actuelle course au gratte-ciel le plus haut, dans laquelle se sont lancées diverses capitales, représente une recherche de la performance pour la performance héritée du XXe siècle, le symbole d’un optimisme technologique aveugle et d’une architecture qui gaspille les ressources naturelles autant qu’elle maltraite les humains.
Or le nouveau millénaire ne peut plus ignorer l’impératif écologique. Confronté à la nécessité d’une vertigineuse conversion mentale, on commence à chercher comment composer avec ce « monde fini » dont la conscience s’impose peu à peu. Abou Dhabi suscite la curiosité du monde entier en construisant la cité idéale, Masdar, dont l’impact sur l’environnement se veut quasi nul. Plus banalement, dans les pays riches, de nombreux citadins aisés, aspirant à retrouver le lien avec la nature, établissent leur résidence principale ou secondaire à la campagne ; mais l’habitat dispersé qu’implique ce choix se révèle très gourmand en énergie et en infrastructures.
Les vraies solutions sont peut-être moins séduisantes, et moins spectaculaires. Assurer une qualité de vie minimale à tous, ce serait d’abord s’attaquer à un problème pudiquement passé sous silence : celui de la pollution par les déjections humaines, qui concerne près de 40 % de la population mondiale. Ce serait aussi, pour ceux qui sont confrontés à un foisonnement de technologies, se soucier d’une autre forme d’écologie : celle de la perception sensorielle, du temps, des distances, bref, de ce monde en trois dimensions que court-circuitent des moyens de communication envahissants.
Articles:
-Plus haute sera la prochaine tour
T. P.
-Retrouver le rapport à l’espace
Paul Virilio
-A Moscou, six mois après
Christian de Brie
-Le tabou des excréments, péril sanitaire et social
Maggie Black
-En 1858, la Grande Puanteur de Londres
M. B.
-Détruire la nature par amour de la nature
Augustin Berque
-Aux origines d’un idéal
A. B.
-Caracas 1975, du paradis à l’enfer
Juan Liscano
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