[n° ou bulletin] est un bulletin de
115 - février-mars 2011 - Batailles pour l'énergie [texte imprimé] . - 2011. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
553 Minerais - Pétrole (géologie économique) 574 Ecologie générale 620 Production d'énergie 621 Mécanique Générale. Technologie nucléaire. Ingéniérie électrique. Machinerie 621.039 Energie atomique, nucléaire 622.2 Industrie minière. Exploitation des gisements miniers
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Résumé : |
Résumé du site éditeur:
Prix du pétrole, pénuries électriques, ruée sur les ressources renouvelables, géopolitique des gazoducs… Comprendre le grand jeu de l’énergie dont dépend notre avenir implique une démarche volontariste : on s’arrête, on réfléchit. Et ce n’est pas triste. |
Note de contenu : |
Sommaire:
1)Politique et production
Résumé de cette partie:
Du moulin à vent au réacteur nucléaire, du muscle animal à la combustion pétrolière, du mouvement de l’eau aux feux du soleil, le développement des sources d’énergie consone avec le déploiement de l’activité humaine. Pour suppléer la faiblesse du corps et accomplir les desseins de l’esprit, il a fallu s’adjoindre des forces motrices et calorifiques. Bientôt le bœuf et le bois n’y ont plus suffi.
En Europe et dans le Nouveau Monde, le capitalisme industriel, entravé par la pénurie de main-d’œuvre, a tâché de substituer les machines au travail humain. Un mode de production s’est imposé qui ne dévore pas seulement les producteurs, mais engloutit aussi des quantités colossales de combustible. Avec le doublement de l’espérance de vie et le sextuplement de la population mondiale au cours des XIXe et XXe siècles, les besoins ont crû à un rythme effréné. Pour les assouvir, on a recouru à des matières abondantes mais non renouvelables — charbon, pétrole, gaz — et, à moindre échelle, aux installations hydroélectriques, nucléaires, éoliennes.
Catalyseur de la course économique, l’exploitation de ces ressources a engendré une industrie elle-même mondialisée, modelée par les intérêts conjoints du capitalisme et des Etats. La rente y côtoie le marché ; la politique favorise les stratégies de puissance au dépens de l’intérêt des peuples. Et, dans l’ombre des cathédrales industrielles, le spectre de la guerre emboîte le pas à Prométhée.
Articles:
-Histoire d’un problème, espoirs de solutions
Philippe Bovet
-Après-guerre et or noir en Angola
Augusta Conchiglia
-Stratégie pétrolière ou politique de paix ?
Noam Chomsky
-Des brèches dans la sécurité des barrages
Marc Laimé
-Habitants contre moulins à vent
Philippe Ollivier
-La puissance de l’atome est-elle renouvelable ?
Mycle Schneider
-A la conquête de l’Ouest
Serge Halimi
-Ville minière, ville minée
S. H.
2)Circulation et spéculation
Résumé de cette partie:
Aux XIXe siècle, le « grand jeu » désignait la sourde lutte que se livraient les empires russe et britannique pour la suprématie en Asie centrale. Depuis la désintégration de l’URSS en 1991, un nouveau « grand jeu » déploie son échiquier et ses pions en forme de tubes. Ses enjeux ? Le gaz et le pétrole. Ses protagonistes — Etats-Unis, Russie, Union européenne, Chine, Japon — se débattent dans un enchevêtrement d’intérêts commerciaux et de rivalités stratégiques.
Cette fois, le terrain s’étend sur l’ensemble du continent eurasiatique, de Brest à Vladivostok. Au centre : Moscou. Hier déliquescente face à l’Amérique, la Russie tire à présent les ficelles de la géopolitique gazière et pétrolière. Sa diplomatie, discrète mais efficace, a boulonné l’approvisionnement de l’Europe de l’Ouest ; alternant coups de griffes et gants de velours, elle a resserré ses liens avec les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Turkménistan, etc.) et s’emploie à contourner les autres ; en Extrême-Orient, elle attise la concurrence entre Chinois et Japonais pour l’accès aux hydrocarbures sibériens. La guerre froide a muté en une guerre des tubes dont le butin se nomme sécurité énergétique et… profit.
Caractéristique constitutive de la chaîne de l’énergie, la distance entre lieux de production et lieux de consommation implique une circulation et des intermédiaires. Gaz et pétrole se métamorphosent alors en produits financiers ballottés entre bulles et carambouille.
Articles:
-Des prix livrés à la folie des marchés
Akram Belkaïd
-L’Europe énergétique entre concurrence et dépendance
Mathias Reymond
-Gaz non conventionnels
M. R.
-De Brest à Vladivostok, « grand jeu » autour du pétrole et du gaz
Régis Genté
-En Asie, la Russie joue la Chine contre le Japon
Rafael Kandiyoti
-Vision apocalyptique et optimisme volontaire
Frédéric Langer
-Union sacrée contre l’électricité publique
Ernest Antoine
3)Consommation et reconversion
Résumé de cette partie:
Plus, mieux, ou autrement ? Depuis la première crise pétrolière, des voix questionnent l’avenir d’un mode de développement qui brûle toujours plus d’énergie. Hier marginaux, les écologistes ont gagné en audience. Au « toujours plus », les uns opposent un « consommer mieux » ; les autres, un modèle économique différent. Tous peinent à transformer leurs idées en puissance politique appuyée sur des forces sociales.
En attendant, les industriels ont pris la main. « Plus, mieux et autrement », tel pourrait être le slogan des marchands qui ripolinent les colonnes du temple. Pétrole vert pour voitures vertes, énergies renouvelables pour consommateurs responsables, une logorrhée envahit l’espace public. Au moment où l’Asie ouvre à leurs ambitions un gigantesque marché, les concepteurs de technologies dites propres misent sur le renouvellement accéléré des gammes et des modes. Consommer plus d’appareils qui consomment moins ? Par un renversement non dénué d’ironie, une forme dégénérée d’écologie tient lieu de moteur auxiliaire à la croissance mondiale.
« C’est pourquoi, avait expliqué dès 1974 le philosophe André Gorz, il faut d’emblée poser la question franchement : que voulons-nous ? Un capitalisme qui s’accommode des contraintes écologiques ou une révolution économique, sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et, par là même, instaure un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur environnement et à la nature ? Réforme ou révolution ? »
Articles:
-Un après-pétrole s’invente en Californie
Agnès Sinaï
-Rouages et ravages du mouvement perpétuel
Philippe Mühlstein
-L’hypermarché, le Caddie et le congélateur
Philippe Bovet
-Agrocarburants contre agriculture au Brésil
Nieves López Izquierdo
-Economiser plus pour polluer plus
Cédric Gossart
-Voitures propres ?
C. G.
-Internet, une industrie lourde
Hervé Le Crosnier |
Permalink : |
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[n° ou bulletin] est un bulletin de
Titre : |
115 - février-mars 2011 - Batailles pour l'énergie |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2011 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
553 Minerais - Pétrole (géologie économique) 574 Ecologie générale 620 Production d'énergie 621 Mécanique Générale. Technologie nucléaire. Ingéniérie électrique. Machinerie 621.039 Energie atomique, nucléaire 622.2 Industrie minière. Exploitation des gisements miniers
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Résumé : |
Résumé du site éditeur:
Prix du pétrole, pénuries électriques, ruée sur les ressources renouvelables, géopolitique des gazoducs… Comprendre le grand jeu de l’énergie dont dépend notre avenir implique une démarche volontariste : on s’arrête, on réfléchit. Et ce n’est pas triste. |
Note de contenu : |
Sommaire:
1)Politique et production
Résumé de cette partie:
Du moulin à vent au réacteur nucléaire, du muscle animal à la combustion pétrolière, du mouvement de l’eau aux feux du soleil, le développement des sources d’énergie consone avec le déploiement de l’activité humaine. Pour suppléer la faiblesse du corps et accomplir les desseins de l’esprit, il a fallu s’adjoindre des forces motrices et calorifiques. Bientôt le bœuf et le bois n’y ont plus suffi.
En Europe et dans le Nouveau Monde, le capitalisme industriel, entravé par la pénurie de main-d’œuvre, a tâché de substituer les machines au travail humain. Un mode de production s’est imposé qui ne dévore pas seulement les producteurs, mais engloutit aussi des quantités colossales de combustible. Avec le doublement de l’espérance de vie et le sextuplement de la population mondiale au cours des XIXe et XXe siècles, les besoins ont crû à un rythme effréné. Pour les assouvir, on a recouru à des matières abondantes mais non renouvelables — charbon, pétrole, gaz — et, à moindre échelle, aux installations hydroélectriques, nucléaires, éoliennes.
Catalyseur de la course économique, l’exploitation de ces ressources a engendré une industrie elle-même mondialisée, modelée par les intérêts conjoints du capitalisme et des Etats. La rente y côtoie le marché ; la politique favorise les stratégies de puissance au dépens de l’intérêt des peuples. Et, dans l’ombre des cathédrales industrielles, le spectre de la guerre emboîte le pas à Prométhée.
Articles:
-Histoire d’un problème, espoirs de solutions
Philippe Bovet
-Après-guerre et or noir en Angola
Augusta Conchiglia
-Stratégie pétrolière ou politique de paix ?
Noam Chomsky
-Des brèches dans la sécurité des barrages
Marc Laimé
-Habitants contre moulins à vent
Philippe Ollivier
-La puissance de l’atome est-elle renouvelable ?
Mycle Schneider
-A la conquête de l’Ouest
Serge Halimi
-Ville minière, ville minée
S. H.
2)Circulation et spéculation
Résumé de cette partie:
Aux XIXe siècle, le « grand jeu » désignait la sourde lutte que se livraient les empires russe et britannique pour la suprématie en Asie centrale. Depuis la désintégration de l’URSS en 1991, un nouveau « grand jeu » déploie son échiquier et ses pions en forme de tubes. Ses enjeux ? Le gaz et le pétrole. Ses protagonistes — Etats-Unis, Russie, Union européenne, Chine, Japon — se débattent dans un enchevêtrement d’intérêts commerciaux et de rivalités stratégiques.
Cette fois, le terrain s’étend sur l’ensemble du continent eurasiatique, de Brest à Vladivostok. Au centre : Moscou. Hier déliquescente face à l’Amérique, la Russie tire à présent les ficelles de la géopolitique gazière et pétrolière. Sa diplomatie, discrète mais efficace, a boulonné l’approvisionnement de l’Europe de l’Ouest ; alternant coups de griffes et gants de velours, elle a resserré ses liens avec les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Turkménistan, etc.) et s’emploie à contourner les autres ; en Extrême-Orient, elle attise la concurrence entre Chinois et Japonais pour l’accès aux hydrocarbures sibériens. La guerre froide a muté en une guerre des tubes dont le butin se nomme sécurité énergétique et… profit.
Caractéristique constitutive de la chaîne de l’énergie, la distance entre lieux de production et lieux de consommation implique une circulation et des intermédiaires. Gaz et pétrole se métamorphosent alors en produits financiers ballottés entre bulles et carambouille.
Articles:
-Des prix livrés à la folie des marchés
Akram Belkaïd
-L’Europe énergétique entre concurrence et dépendance
Mathias Reymond
-Gaz non conventionnels
M. R.
-De Brest à Vladivostok, « grand jeu » autour du pétrole et du gaz
Régis Genté
-En Asie, la Russie joue la Chine contre le Japon
Rafael Kandiyoti
-Vision apocalyptique et optimisme volontaire
Frédéric Langer
-Union sacrée contre l’électricité publique
Ernest Antoine
3)Consommation et reconversion
Résumé de cette partie:
Plus, mieux, ou autrement ? Depuis la première crise pétrolière, des voix questionnent l’avenir d’un mode de développement qui brûle toujours plus d’énergie. Hier marginaux, les écologistes ont gagné en audience. Au « toujours plus », les uns opposent un « consommer mieux » ; les autres, un modèle économique différent. Tous peinent à transformer leurs idées en puissance politique appuyée sur des forces sociales.
En attendant, les industriels ont pris la main. « Plus, mieux et autrement », tel pourrait être le slogan des marchands qui ripolinent les colonnes du temple. Pétrole vert pour voitures vertes, énergies renouvelables pour consommateurs responsables, une logorrhée envahit l’espace public. Au moment où l’Asie ouvre à leurs ambitions un gigantesque marché, les concepteurs de technologies dites propres misent sur le renouvellement accéléré des gammes et des modes. Consommer plus d’appareils qui consomment moins ? Par un renversement non dénué d’ironie, une forme dégénérée d’écologie tient lieu de moteur auxiliaire à la croissance mondiale.
« C’est pourquoi, avait expliqué dès 1974 le philosophe André Gorz, il faut d’emblée poser la question franchement : que voulons-nous ? Un capitalisme qui s’accommode des contraintes écologiques ou une révolution économique, sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et, par là même, instaure un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur environnement et à la nature ? Réforme ou révolution ? »
Articles:
-Un après-pétrole s’invente en Californie
Agnès Sinaï
-Rouages et ravages du mouvement perpétuel
Philippe Mühlstein
-L’hypermarché, le Caddie et le congélateur
Philippe Bovet
-Agrocarburants contre agriculture au Brésil
Nieves López Izquierdo
-Economiser plus pour polluer plus
Cédric Gossart
-Voitures propres ?
C. G.
-Internet, une industrie lourde
Hervé Le Crosnier |
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