Catégories
> 9 Archéologie Géographie Histoire > 94 Histoire générale > 94"19" Histoire du XXe siècle
94"19" Histoire du XXe siècle |
Documents disponibles dans cette catégorie (281)
Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le haut et vers le bas
Le Complot judéo-maçonnique / Alain Goldschläger
Le Complot judéo-maçonnique [texte imprimé] / Alain Goldschläger, Auteur ; Jacques Ch. Lemaire, Auteur . - Bruxelles : Labor : Bruxelles : Espace de Libertés, 2005 . - 90 p. : couv. ill. ; 22 cm. - (Liberté j'écris ton nom; 25) .
ISBN : 2-8040-1998-5
Langues : Français (fre)
Catégories : 061.236 Organisations secrètes
061.236 Franc-maçonnerie
167.5 Protocoles des Sages de Sion
167.5 Théorie du Complot - Rumeur - Invention
323.118(=924) Antisémitisme
329.18:341.485 Négationnisme
94 Histoire générale
94"18" Histoire du XIXe siècle
94"19" Histoire du XXe siècleIndex. décimale : 9 Histoire générale Résumé : Note de l'éditeur :
Dans l’ordre des préjugés qui ont la vie dure, le mythe du complot judéo-maçonnique se taille la part du tigre. Catholiques conservateurs, publicistes d’extrême droite, militants fanatiques de la cause arabe, innombrables sont ceux qui, du XIXe siècle à nos jours, ont brandi les « preuves » d’une prétendue collusion des Juifs et des francs-maçons en guise d’explication pseudo-rationnelle de divers événements historiques.
Il ne s’agit pas là seulement d’un mythe inepte conçu par des polémistes en chambre. C’est d’un fantasme criminel qu’il est ici question, et qui a contribué à justifier la mise à mort de millions de victimes innocentes.
Le pouvoir de ce mythe sur les esprits s’explique par les modalités logiques de son exploitation. Contre toute exigence rationaliste, la pensée conspiratrice procède par manipulations historiques et argumentatives. L’objet du présent ouvrage est de déconstruire ces manipulations.
Alain Goldschläger est professeur au département de français de l’Université Western Ontario et directeur de l’Institut de recherche sur la littérature de l’Holocauste.
Spécialiste en langue et littérature françaises du Moyen Âge, Jacques Ch. Lemaire enseigne à l’Université libre de Bruxelles.Note de contenu : Somaire :
De la pensée conspiratrice
Le rôle de l'Eglise dans l'expansion du thème (1806-1918)
La Dénonciation au pouvoir (1918-2004)
Les particularismes de la pensée complotiste
Le complot à l'heure du négationnismePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Le Complot judéo-maçonnique Type de document : texte imprimé Auteurs : Alain Goldschläger, Auteur ; Jacques Ch. Lemaire, Auteur Editeur : Bruxelles : Labor Année de publication : 2005 Autre Editeur : Bruxelles : Espace de Libertés Collection : Liberté j'écris ton nom num. 25 Importance : 90 p. Présentation : couv. ill. Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 2-8040-1998-5 Langues : Français (fre) Catégories : 061.236 Organisations secrètes
061.236 Franc-maçonnerie
167.5 Protocoles des Sages de Sion
167.5 Théorie du Complot - Rumeur - Invention
323.118(=924) Antisémitisme
329.18:341.485 Négationnisme
94 Histoire générale
94"18" Histoire du XIXe siècle
94"19" Histoire du XXe siècleIndex. décimale : 9 Histoire générale Résumé : Note de l'éditeur :
Dans l’ordre des préjugés qui ont la vie dure, le mythe du complot judéo-maçonnique se taille la part du tigre. Catholiques conservateurs, publicistes d’extrême droite, militants fanatiques de la cause arabe, innombrables sont ceux qui, du XIXe siècle à nos jours, ont brandi les « preuves » d’une prétendue collusion des Juifs et des francs-maçons en guise d’explication pseudo-rationnelle de divers événements historiques.
Il ne s’agit pas là seulement d’un mythe inepte conçu par des polémistes en chambre. C’est d’un fantasme criminel qu’il est ici question, et qui a contribué à justifier la mise à mort de millions de victimes innocentes.
Le pouvoir de ce mythe sur les esprits s’explique par les modalités logiques de son exploitation. Contre toute exigence rationaliste, la pensée conspiratrice procède par manipulations historiques et argumentatives. L’objet du présent ouvrage est de déconstruire ces manipulations.
Alain Goldschläger est professeur au département de français de l’Université Western Ontario et directeur de l’Institut de recherche sur la littérature de l’Holocauste.
Spécialiste en langue et littérature françaises du Moyen Âge, Jacques Ch. Lemaire enseigne à l’Université libre de Bruxelles.Note de contenu : Somaire :
De la pensée conspiratrice
Le rôle de l'Eglise dans l'expansion du thème (1806-1918)
La Dénonciation au pouvoir (1918-2004)
Les particularismes de la pensée complotiste
Le complot à l'heure du négationnismePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40401/1 9/GOL Livre Libre-accès Adultes Disponible Comprendre le génocide des Arméniens / Hamit Bozarslan
Comprendre le génocide des Arméniens : de 1915 à nos jours [texte imprimé] / Hamit Bozarslan (1958-....), Auteur ; Vincent Duclert (1961-....), Auteur ; Raymond H. Kévorkian (1953-....), Auteur . - [Nouvelle éd.] . - Paris : Tallandier : 61-Lonrai : Normandie roto impr., DL 2022 . - 1 vol. (566 p.) : ill. ; 18 cm. - (Texto) .
ISBN : 979-10-210-5200-0 : 12,90 EUR
En appendice, choix de documents
Bibliogr. p. 551-556. Glossaire. Index
Langues : Français (fre)
Catégories : 341.485(479.25) Génocide arménien
94"19" Histoire du XXe siècle
94(560) Histoire de la TurquieIndex. décimale : 940 Histoire de l'Europe / Goulag / Génocide Arménien / Guerre d'Espagne Résumé : Site éditeur :
1915. Les Arméniens, parfaitement intégrés à l’Empire ottoman, sont exterminés par les radicaux du gouvernement unioniste turc. Bilan : 1,5 million de victimes arméniennes, sujets ottomans, persans et russes.
Au printemps 1915, la population arménienne ottomane est victime d’un génocide – arrestations massives, déportations et massacres – planifié et exécuté par le parti au pouvoir à Istanbul, le Comité Union et Progrès. Longtemps contesté, le génocide des Arméniens ne fait plus aucun doute mais Ankara continue d’exercer des pressions pour empêcher sa reconnaissance officielle. Cent ans après, trois historiens ont uni leur force pour concevoir la première synthèse sur l’extermination d’un peuple qui fait entrer l’humanité dans l’âge des génocides.
Note de contenu : Table
Introduction
Post-scriptum à l’édition de 2021
Première partie
LA DESTRUCTION DES ARMÉNIENS OTTOMANS
CHAPITRE PREMIER. Les antécédents de 1895 et 1909
CHAPITRE 2. Les premiers signes de radicalisation du Comité Union et Progrès
CHAPITRE 3. La méthodologie de la destruction
CHAPITRE 4. La première phase de la destruction : déportations et massacres (avril-octobre 1915)
CHAPITRE 5. La deuxième phase de la destruction dans les camps de Syrie et de Mésopotamie (février-décembre 1916)
Deuxième partie
LES FONDEMENTS IDÉOLOGIQUES, POLITIQUES ET ORGANISATIONNELS DE LA DESTRUCTION
CHAPITRE PREMIER. Le contexte de la guerre et le temps long ottoman
CHAPITRE 2. La « trahison arménienne » ou comment légitimer un génocide
CHAPITRE 3. Le génocide comme violence extrême. Une expérience eschatologique
CHAPITRE 4. Les acteurs du génocide
CHAPITRE 5. Le génocide et la Turquie républicaine. Négation et légitimation
Troisième partie
LE GÉNOCIDE DES ARMÉNIENS, UNE HISTOIRE MONDIALE
CHAPITRE PREMIER. L’Europe et la question arménienne au XIXe siècle
CHAPITRE 2. L’Europe face aux grands massacres hamidiens. Naissance d’une conscience humanitaire
CHAPITRE 3. Face aux événements annonciateurs de l’extermination
CHAPITRE 4. L’Europe dans la guerre et le génocide des Arméniens
CHAPITRE 5. Une connaissance immédiate du génocide et l’engagement des témoins
CHAPITRE 6. La défaite de l’Empire ottoman et l’espoir d’une réparation politique du génocide
CHAPITRE 7. Les Arméniens sacrifiés par l’Europe. De l’abandon de la Cilicie au traité de Lausanne
CHAPITRE 8. L’échec de la voie judiciaire de répression du génocide
CHAPITRE 9. Du génocide des Arméniens à l’État-nation turc
CHAPITRE 10. Le génocide des Arméniens dans le siècle des génocides
Notes
Annexes
Chronologie
Glossaire
Notices biographiques
Bibliographie sélective
Index
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Comprendre le génocide des Arméniens : de 1915 à nos jours Type de document : texte imprimé Auteurs : Hamit Bozarslan (1958-....), Auteur ; Vincent Duclert (1961-....), Auteur ; Raymond H. Kévorkian (1953-....), Auteur Mention d'édition : [Nouvelle éd.] Editeur : Paris : Tallandier Année de publication : DL 2022 Autre Editeur : 61-Lonrai : Normandie roto impr. Collection : Texto Importance : 1 vol. (566 p.) Présentation : ill. Format : 18 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-210-5200-0 Prix : 12,90 EUR Note générale : En appendice, choix de documents
Bibliogr. p. 551-556. Glossaire. IndexLangues : Français (fre) Catégories : 341.485(479.25) Génocide arménien
94"19" Histoire du XXe siècle
94(560) Histoire de la TurquieIndex. décimale : 940 Histoire de l'Europe / Goulag / Génocide Arménien / Guerre d'Espagne Résumé : Site éditeur :
1915. Les Arméniens, parfaitement intégrés à l’Empire ottoman, sont exterminés par les radicaux du gouvernement unioniste turc. Bilan : 1,5 million de victimes arméniennes, sujets ottomans, persans et russes.
Au printemps 1915, la population arménienne ottomane est victime d’un génocide – arrestations massives, déportations et massacres – planifié et exécuté par le parti au pouvoir à Istanbul, le Comité Union et Progrès. Longtemps contesté, le génocide des Arméniens ne fait plus aucun doute mais Ankara continue d’exercer des pressions pour empêcher sa reconnaissance officielle. Cent ans après, trois historiens ont uni leur force pour concevoir la première synthèse sur l’extermination d’un peuple qui fait entrer l’humanité dans l’âge des génocides.
Note de contenu : Table
Introduction
Post-scriptum à l’édition de 2021
Première partie
LA DESTRUCTION DES ARMÉNIENS OTTOMANS
CHAPITRE PREMIER. Les antécédents de 1895 et 1909
CHAPITRE 2. Les premiers signes de radicalisation du Comité Union et Progrès
CHAPITRE 3. La méthodologie de la destruction
CHAPITRE 4. La première phase de la destruction : déportations et massacres (avril-octobre 1915)
CHAPITRE 5. La deuxième phase de la destruction dans les camps de Syrie et de Mésopotamie (février-décembre 1916)
Deuxième partie
LES FONDEMENTS IDÉOLOGIQUES, POLITIQUES ET ORGANISATIONNELS DE LA DESTRUCTION
CHAPITRE PREMIER. Le contexte de la guerre et le temps long ottoman
CHAPITRE 2. La « trahison arménienne » ou comment légitimer un génocide
CHAPITRE 3. Le génocide comme violence extrême. Une expérience eschatologique
CHAPITRE 4. Les acteurs du génocide
CHAPITRE 5. Le génocide et la Turquie républicaine. Négation et légitimation
Troisième partie
LE GÉNOCIDE DES ARMÉNIENS, UNE HISTOIRE MONDIALE
CHAPITRE PREMIER. L’Europe et la question arménienne au XIXe siècle
CHAPITRE 2. L’Europe face aux grands massacres hamidiens. Naissance d’une conscience humanitaire
CHAPITRE 3. Face aux événements annonciateurs de l’extermination
CHAPITRE 4. L’Europe dans la guerre et le génocide des Arméniens
CHAPITRE 5. Une connaissance immédiate du génocide et l’engagement des témoins
CHAPITRE 6. La défaite de l’Empire ottoman et l’espoir d’une réparation politique du génocide
CHAPITRE 7. Les Arméniens sacrifiés par l’Europe. De l’abandon de la Cilicie au traité de Lausanne
CHAPITRE 8. L’échec de la voie judiciaire de répression du génocide
CHAPITRE 9. Du génocide des Arméniens à l’État-nation turc
CHAPITRE 10. Le génocide des Arméniens dans le siècle des génocides
Notes
Annexes
Chronologie
Glossaire
Notices biographiques
Bibliographie sélective
Index
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 53963 940/BOZ Livre Libre-accès Adultes Disponible Comprendre les révolutions industrielles / FRANçOIS CARON in Sciences Humaines, 120 (octobre 2001)
Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 24764/1 P/3172 Périodique Réserve Périodiques Disponible Conquête de l'histoire de 1945 à nos jour / CUBE SYSTEME MULTIMEDIA
Conquête de l'histoire de 1945 à nos jour [document multimédia] / CUBE SYSTEME MULTIMEDIA . - Nancy FRANCE : Cube Système Multiméfia, 1995 . - pp. 0 - 6.
ISSN : CD/6
Langues : Français (fre)
Catégories : 94"19" Histoire du XXe siècle Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Conquête de l'histoire de 1945 à nos jour Type de document : document multimédia Auteurs : CUBE SYSTEME MULTIMEDIA Editeur : Nancy FRANCE : Cube Système Multiméfia Année de publication : 1995 Importance : pp. 0 - 6 ISBN/ISSN/EAN : CD/6 Langues : Français (fre) Catégories : 94"19" Histoire du XXe siècle Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 3190/1 CD/6 Audiovisuel Réserve Multimédia Exclu du prêt Consommer en masse / Sophie Chauveau in Vingtième siècle, 91 (juillet-septembre 2006)
[article] Consommer en masse [texte imprimé] / Sophie Chauveau, Directeur de publication . - 2006 . - pp. 3-123.
Langues : Français (fre)
in Vingtième siècle > 91 (juillet-septembre 2006) . - pp. 3-123
Catégories : 070 Presse Journalisme Médias
316 Sociologie
339.1 Commerce (quest. générales)
366 Consumérisme. Problèmes relatifs à la consommation et aux consommateurs
65 Gestion et organisation de l'industrie, du commerce, de la communication et des transports
659 Publicité
94"19" Histoire du XXe siècleRésumé : De l’étrange lucarne à la télévision, histoire d’une banalisation (1949-1984)
Isabelle Gaillard
— Cet article vise à montrer comment un objet totalement inconnu devient, en une trentaine d’années seulement, un objet courant possédé par la quasi-totalité des Français, et ce que masque cette évolution. Cette banalisation s’opère en trois étapes. Les années 1950 sont celles de l’entrée en scène du téléviseur. En dépit de son coût et de sa nouveauté, ce dernier suscite rapidement l’engouement populaire. Prolongement de loisirs connus, il apparaît dans le cadre d’une télévision de service public comme un " droit ". Pourtant sa diffusion reste restreinte socialement et géographiquement. Les années 1960 voient ce petit écran se démocratiser et devenir pour une grande majorité des foyers français un loisir domestique, quotidien et familial. Pour autant, l’objet n’a rien d’ordinaire. Instrument de propagande du pouvoir qui réserve à sa télévision publique une attention toute particulière, nouveau support de la culture de masse, objet de consommation, le téléviseur est vivement critiqué par certaines élites. Surtout, les disparités en matière d’équipement montrent qu’il reste un bien inégalement partagé. Ce n’est plus le cas dans la décennie suivante. Alors qu’il prend des " couleurs ", le téléviseur s’ancre massivement dans les temps quotidiens de presque tous les foyers. Objet courant, sa place et ses usages, notamment avec le développement des nouveaux outils que sont la télécommande et le magnétoscope, diffèrent d’une catégorie à l’autre voire d’un individu à l’autre et nuancent le caractère banal d’un bien devenu pour certains indispensable.
Mots clefs : télévision, consommation, banalisation, usages, marché.
La consommation des eaux embouteillées : entre alimentation, distinction et hygiène
Nicolas Marty
— Depuis 1945, la consommation d’eau embouteillée a connu en France une croissance spectaculaire, dans un contexte de développement des boissons industrielles en Europe. L’eau minérale est, au départ, clairement marquée par un statut de médicament. Son image se modifie au cours du siècle pour devenir un produit de consommation comme les autres. Comment s’effectue ce processus et dans quelle mesure peut-on parler d’une consommation de masse pour l’eau embouteillée ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord mesurer le phénomène : mesure quantitative de la production et de la consommation (en nombre de " cols " et en litres consommés par habitant et par an), mesure qualitative par type de produits consommés et par répartition géographique et socioprofessionnelle. L’analyse tente ensuite d’apporter quelques éléments d’explications sur la construction complexe de ce marché. Il s’agit de mettre au premier plan une efficacité accrue des acteurs du secteur : concentration très importante, évolutions technologiques majeures, utilisation de la publicité et rôle de la distribution, qui fait grand cas de l’eau embouteillée, particulièrement après l’abandon du verre et du système de la consignation à la fin des années 1960. Les motivations des consommateurs sont un autre point abordé. Il apparaît que l’eau embouteillée se substitue à d’autres boissons, tandis que l’image d’un produit perçu comme élitiste tout en étant finalement peu onéreux est très favorable. La consommation d’eau embouteillée est aussi fonction de soucis diététiques et d’attraits pour les produits sains, traits caractéristiques de l’élévation du niveau de vie depuis 1945.
Mots clefs : eaux embouteillées, eau minérale, consommation, consommateur, production.
Le Salon des arts ménagers dans les années 1950 : théâtre d’une conversion à la consommation de masse
Claire Leymonerie
— Grande manifestation commerciale placée sous l’égide publique, le Salon des arts ménagers, interrompu sous l’Occupation, rouvre ses portes en 1948 et se tient jusqu’en 1961 au Grand Palais à Paris. Cet article a pour objet de saisir l’évolution des comportements et des normes en matière de consommation, tels qu’ils apparaissent à travers les réglementations, commentaires et publications accompagnant le Salon. Les premières éditions de l’après-guerre sont l’occasion de définir des modèles de consommation permettant aux visiteurs de surmonter les frustrations nées de la pénurie. Le retour à l’abondance, au milieu des années 1950, suppose pour les visiteurs de s’initier à leur rôle nouveau d’acheteurs. Ils reçoivent l’assistance des organisateurs du Salon qui, par les contraintes qu’ils font peser sur la conception du catalogue, la répartition et la décoration des stands, par la promotion des marques de qualité issues de la normalisation, s’efforcent d’assurer la lisibilité d’une offre désormais pléthorique. Le Salon favorise une diffusion rapide des innovations techniques et esthétiques en leur offrant une large visibilité. Enjeux de stratégies de distinction sociale, les équipements ménagers connaissent, tandis que leur consommation se démocratise, un processus de banalisation qui accompagne leur standardisation et leur simplification esthétique.
Mots clefs : appareils ménagers, consommation, commerce, normalisation, design industriel.
Consommation de masse et grande distribution : une révolution permanente (1957-2005)
Jean-Claude Daumas
— L’histoire de la grande distribution française est scandée par trois phases bien distinctes. De 1957 à 1973, au moment où la consommation de masse prend son essor, on assiste à la cristallisation du modèle de l’hypermarché comme aboutissement de la révolution commerciale des Trente Glorieuses. Du milieu des années 1970 à la fin des années 1980, alors que la consommation se ralentit, la croissance des grandes surfaces est tirée par la diversification dans le non alimentaire et l’internationalisation. Enfin, dans un environnement plus concurrentiel et instable, l’hypermarché doit répondre à deux exigences largement contradictoires : une demande de produits de consommation courante à bas prix qu’incarne le succès du hard discount, et un besoin de qualité, de différenciation et de services exprimé par des consommateurs de plus en plus individualistes et versatiles. L’hypermarché n’est que partiellement parvenu à répondre à ces exigences. Aussi, en ce début de 21e siècle, la grande distribution traverse une crise profonde qui la contraint à redéfinir les bases de sa croissance. Bien adaptée à la croissance d’une consommation de masse indifférenciée dont elle a favorisé l’épanouissement, la formule de l’hypermarché est-elle capable de s’adapter aux évolutions démographiques, sociales et culturelles des années 2000 ? Les difficultés qu’il rencontre aujourd’hui ne témoignent-elles pas d’une usure irrémédiable ?
Mots clefs : consommation, distribution, hypermarché, Carrefour, petit commerce.
Histoires du chariot de supermarché ou comment emboîter le pas de la consommation de masse
Catherine Grandclément et Franck Cochoy
— Cet article s’efforce de reconstruire l’histoire du chariot de supermarché et, à travers elle, de comprendre comment dynamique des innovations et consommation de masse se soutiennent mutuellement. L’histoire du chariot articule trois histoires. La première histoire est celle du chariot des origines (1936) : un " porte-panier " dérivé d’une chaise pliante imaginé par l’épicier Sylvan N. Goldman. La seconde est celle du " chariot télescopable " : un chariot à charnière et porte battante inventé par l’ingénieur Orla E. Watson pour permettre l’emboîtement latéral des chariots au repos (1946). La troisième est celle du chariot d’aujourd’hui, tel qu’il a pris forme dans le procès en paternité qui opposa Goldman et Watson, autour du brevet des telescoping shopping carts (1947-1949). L’article montre que ces trois histoires, à l’instar de l’objet dont elles traitent, sont emboîtées, et que cette structure d’emboîtement a contribué à stabiliser la forme de l’objet, jusqu’à en faire l’outil le plus robuste, permanent et emblématique de la consommation de masse.
Mots clefs : Sylvan N. Goldman, Orla E. Watson, chariot, distribution, innovation.
Protéger le consommateur contre lui-même : la régulation du crédit à la consommation
Alain Chatriot
— L’histoire du développement du crédit à la consommation dans la seconde moitié du 20e siècle en France a été encore peu étudiée. On présente ici une première synthèse qui insiste sur le rôle régulateur tenu par l’État et sur les discours et les représentations des acteurs sociaux à propos du crédit. Les dispositifs législatifs reflètent à la fois une méfiance longtemps maintenue et une importance de plus en plus grande des formes de crédit à partir des années 1970. Les lois successives votées pour lutter contre le surendettement montre que la question de l’encadrement du crédit reste posée aujourd’hui.
Mots clefs : crédit à la consommation, consommateur, protection, surendettement, Conseil économique et social.
Jean Fourastié ou le prophète repenti
Régis Boulat
— En 1946, après le succès de l’Économie française dans le monde, Jean Fourastié (1907-1990) rejoint le " club des optimistes " du Commissariat au Plan. Économiste non conformiste, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) archétype du modernisateur convaincu que la hausse du niveau de vie entraîne une consommation de masse et amène " l’homme moyen ", dont il a une conception élitiste, à transformer son genre de vie, il popularise tant auprès des élites que du grand public, une synthèse subtile basée sur les rapports existants entre production croissante, consommation croissante, productivité et migrations professionnelles. Toutefois, à la fin des années 1950, cet " humanisme optimiste " fait place à des réserves : Fourastié découvre, après John M. Keynes, que l’homme n’est pas un acteur économique rationnel puisque la consommation de masse est en train de donner naissance à une " civilisation de consommation ", dont il est le " roi illusoire ". Si le prophète repenti annonce alors la fin des " temps facile ", il n’en renie pas pour autant ses essais économiques antérieurs à l’adresse du grand public et, surtout, ses critiques ne se teintent pas d’anti-américanisme.
Mots clefs : biographie, Jean Fourastié, productivité, consommation, consommateur.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Consommer en masse Type de document : texte imprimé Auteurs : Sophie Chauveau, Directeur de publication Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 3-123 Langues : Français (fre) Catégories : 070 Presse Journalisme Médias
316 Sociologie
339.1 Commerce (quest. générales)
366 Consumérisme. Problèmes relatifs à la consommation et aux consommateurs
65 Gestion et organisation de l'industrie, du commerce, de la communication et des transports
659 Publicité
94"19" Histoire du XXe siècleRésumé : De l’étrange lucarne à la télévision, histoire d’une banalisation (1949-1984)
Isabelle Gaillard
— Cet article vise à montrer comment un objet totalement inconnu devient, en une trentaine d’années seulement, un objet courant possédé par la quasi-totalité des Français, et ce que masque cette évolution. Cette banalisation s’opère en trois étapes. Les années 1950 sont celles de l’entrée en scène du téléviseur. En dépit de son coût et de sa nouveauté, ce dernier suscite rapidement l’engouement populaire. Prolongement de loisirs connus, il apparaît dans le cadre d’une télévision de service public comme un " droit ". Pourtant sa diffusion reste restreinte socialement et géographiquement. Les années 1960 voient ce petit écran se démocratiser et devenir pour une grande majorité des foyers français un loisir domestique, quotidien et familial. Pour autant, l’objet n’a rien d’ordinaire. Instrument de propagande du pouvoir qui réserve à sa télévision publique une attention toute particulière, nouveau support de la culture de masse, objet de consommation, le téléviseur est vivement critiqué par certaines élites. Surtout, les disparités en matière d’équipement montrent qu’il reste un bien inégalement partagé. Ce n’est plus le cas dans la décennie suivante. Alors qu’il prend des " couleurs ", le téléviseur s’ancre massivement dans les temps quotidiens de presque tous les foyers. Objet courant, sa place et ses usages, notamment avec le développement des nouveaux outils que sont la télécommande et le magnétoscope, diffèrent d’une catégorie à l’autre voire d’un individu à l’autre et nuancent le caractère banal d’un bien devenu pour certains indispensable.
Mots clefs : télévision, consommation, banalisation, usages, marché.
La consommation des eaux embouteillées : entre alimentation, distinction et hygiène
Nicolas Marty
— Depuis 1945, la consommation d’eau embouteillée a connu en France une croissance spectaculaire, dans un contexte de développement des boissons industrielles en Europe. L’eau minérale est, au départ, clairement marquée par un statut de médicament. Son image se modifie au cours du siècle pour devenir un produit de consommation comme les autres. Comment s’effectue ce processus et dans quelle mesure peut-on parler d’une consommation de masse pour l’eau embouteillée ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord mesurer le phénomène : mesure quantitative de la production et de la consommation (en nombre de " cols " et en litres consommés par habitant et par an), mesure qualitative par type de produits consommés et par répartition géographique et socioprofessionnelle. L’analyse tente ensuite d’apporter quelques éléments d’explications sur la construction complexe de ce marché. Il s’agit de mettre au premier plan une efficacité accrue des acteurs du secteur : concentration très importante, évolutions technologiques majeures, utilisation de la publicité et rôle de la distribution, qui fait grand cas de l’eau embouteillée, particulièrement après l’abandon du verre et du système de la consignation à la fin des années 1960. Les motivations des consommateurs sont un autre point abordé. Il apparaît que l’eau embouteillée se substitue à d’autres boissons, tandis que l’image d’un produit perçu comme élitiste tout en étant finalement peu onéreux est très favorable. La consommation d’eau embouteillée est aussi fonction de soucis diététiques et d’attraits pour les produits sains, traits caractéristiques de l’élévation du niveau de vie depuis 1945.
Mots clefs : eaux embouteillées, eau minérale, consommation, consommateur, production.
Le Salon des arts ménagers dans les années 1950 : théâtre d’une conversion à la consommation de masse
Claire Leymonerie
— Grande manifestation commerciale placée sous l’égide publique, le Salon des arts ménagers, interrompu sous l’Occupation, rouvre ses portes en 1948 et se tient jusqu’en 1961 au Grand Palais à Paris. Cet article a pour objet de saisir l’évolution des comportements et des normes en matière de consommation, tels qu’ils apparaissent à travers les réglementations, commentaires et publications accompagnant le Salon. Les premières éditions de l’après-guerre sont l’occasion de définir des modèles de consommation permettant aux visiteurs de surmonter les frustrations nées de la pénurie. Le retour à l’abondance, au milieu des années 1950, suppose pour les visiteurs de s’initier à leur rôle nouveau d’acheteurs. Ils reçoivent l’assistance des organisateurs du Salon qui, par les contraintes qu’ils font peser sur la conception du catalogue, la répartition et la décoration des stands, par la promotion des marques de qualité issues de la normalisation, s’efforcent d’assurer la lisibilité d’une offre désormais pléthorique. Le Salon favorise une diffusion rapide des innovations techniques et esthétiques en leur offrant une large visibilité. Enjeux de stratégies de distinction sociale, les équipements ménagers connaissent, tandis que leur consommation se démocratise, un processus de banalisation qui accompagne leur standardisation et leur simplification esthétique.
Mots clefs : appareils ménagers, consommation, commerce, normalisation, design industriel.
Consommation de masse et grande distribution : une révolution permanente (1957-2005)
Jean-Claude Daumas
— L’histoire de la grande distribution française est scandée par trois phases bien distinctes. De 1957 à 1973, au moment où la consommation de masse prend son essor, on assiste à la cristallisation du modèle de l’hypermarché comme aboutissement de la révolution commerciale des Trente Glorieuses. Du milieu des années 1970 à la fin des années 1980, alors que la consommation se ralentit, la croissance des grandes surfaces est tirée par la diversification dans le non alimentaire et l’internationalisation. Enfin, dans un environnement plus concurrentiel et instable, l’hypermarché doit répondre à deux exigences largement contradictoires : une demande de produits de consommation courante à bas prix qu’incarne le succès du hard discount, et un besoin de qualité, de différenciation et de services exprimé par des consommateurs de plus en plus individualistes et versatiles. L’hypermarché n’est que partiellement parvenu à répondre à ces exigences. Aussi, en ce début de 21e siècle, la grande distribution traverse une crise profonde qui la contraint à redéfinir les bases de sa croissance. Bien adaptée à la croissance d’une consommation de masse indifférenciée dont elle a favorisé l’épanouissement, la formule de l’hypermarché est-elle capable de s’adapter aux évolutions démographiques, sociales et culturelles des années 2000 ? Les difficultés qu’il rencontre aujourd’hui ne témoignent-elles pas d’une usure irrémédiable ?
Mots clefs : consommation, distribution, hypermarché, Carrefour, petit commerce.
Histoires du chariot de supermarché ou comment emboîter le pas de la consommation de masse
Catherine Grandclément et Franck Cochoy
— Cet article s’efforce de reconstruire l’histoire du chariot de supermarché et, à travers elle, de comprendre comment dynamique des innovations et consommation de masse se soutiennent mutuellement. L’histoire du chariot articule trois histoires. La première histoire est celle du chariot des origines (1936) : un " porte-panier " dérivé d’une chaise pliante imaginé par l’épicier Sylvan N. Goldman. La seconde est celle du " chariot télescopable " : un chariot à charnière et porte battante inventé par l’ingénieur Orla E. Watson pour permettre l’emboîtement latéral des chariots au repos (1946). La troisième est celle du chariot d’aujourd’hui, tel qu’il a pris forme dans le procès en paternité qui opposa Goldman et Watson, autour du brevet des telescoping shopping carts (1947-1949). L’article montre que ces trois histoires, à l’instar de l’objet dont elles traitent, sont emboîtées, et que cette structure d’emboîtement a contribué à stabiliser la forme de l’objet, jusqu’à en faire l’outil le plus robuste, permanent et emblématique de la consommation de masse.
Mots clefs : Sylvan N. Goldman, Orla E. Watson, chariot, distribution, innovation.
Protéger le consommateur contre lui-même : la régulation du crédit à la consommation
Alain Chatriot
— L’histoire du développement du crédit à la consommation dans la seconde moitié du 20e siècle en France a été encore peu étudiée. On présente ici une première synthèse qui insiste sur le rôle régulateur tenu par l’État et sur les discours et les représentations des acteurs sociaux à propos du crédit. Les dispositifs législatifs reflètent à la fois une méfiance longtemps maintenue et une importance de plus en plus grande des formes de crédit à partir des années 1970. Les lois successives votées pour lutter contre le surendettement montre que la question de l’encadrement du crédit reste posée aujourd’hui.
Mots clefs : crédit à la consommation, consommateur, protection, surendettement, Conseil économique et social.
Jean Fourastié ou le prophète repenti
Régis Boulat
— En 1946, après le succès de l’Économie française dans le monde, Jean Fourastié (1907-1990) rejoint le " club des optimistes " du Commissariat au Plan. Économiste non conformiste, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) archétype du modernisateur convaincu que la hausse du niveau de vie entraîne une consommation de masse et amène " l’homme moyen ", dont il a une conception élitiste, à transformer son genre de vie, il popularise tant auprès des élites que du grand public, une synthèse subtile basée sur les rapports existants entre production croissante, consommation croissante, productivité et migrations professionnelles. Toutefois, à la fin des années 1950, cet " humanisme optimiste " fait place à des réserves : Fourastié découvre, après John M. Keynes, que l’homme n’est pas un acteur économique rationnel puisque la consommation de masse est en train de donner naissance à une " civilisation de consommation ", dont il est le " roi illusoire ". Si le prophète repenti annonce alors la fin des " temps facile ", il n’en renie pas pour autant ses essais économiques antérieurs à l’adresse du grand public et, surtout, ses critiques ne se teintent pas d’anti-américanisme.
Mots clefs : biographie, Jean Fourastié, productivité, consommation, consommateur.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Vingtième siècle > 91 (juillet-septembre 2006) . - pp. 3-123Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41729 vin Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Les constructions de l'intolérable
PermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkLe Couple religion et politique en islam méditerranéen au regard de l'islamologie / DANIEL RIVET in Vingtième siècle, 82 (avril-juin 2004)
PermalinkCrises boursières, extrême droite et régimes fascistes / LAURENT NIHOUL in Aide-Mémoire, 22 (octobre-décembre 2002)
PermalinkCrises et conscience de crise in Vingtième siècle, 84 (octobre-décembre 2004)
PermalinkLes Crises internationales / Jean-louis Dufour
PermalinkDans la fabrique des « grandes hommes » / Adèle Cailleteau in Sciences Humaines, 363 (novembre 2023)
Permalink