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94(460)"1936-1939" Guerre d'Espagne |
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La croisade des gosses / Édouard Sill in Vingtième siècle, 110 (avril-juin 2011)
[article] La croisade des gosses : fugues, disparitions et enrôlements volontaires de mineurs français en Espagne durant la guerre civile [texte imprimé] / Édouard Sill, Auteur . - 2011 . - p. 19-32.
Langues : Français (fre)
in Vingtième siècle > 110 (avril-juin 2011) . - p. 19-32
Catégories : -053.2 Enfants / Jeunes
061.213 Organisations de jeunesse
323.21 Militantisme Participation Engagement
94(460)"1936-1939" Guerre d'Espagne
94(460)"1936-1939" Brigades InternationalesRésumé : Parmi les volontaires français qui s'engagèrent dans la guerre civile espagnole, Edouard Sill est parti sur les traces des plus jeunes : des garçons encore mineurs dont le parcours jusqu'aux combats attendus et encore au-delà est semé de difficultés. A travers cet engagement spécifique, c'est aussi à une exploration des conduites adolescentes que nous convie l'auteur de cet article Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : La croisade des gosses : fugues, disparitions et enrôlements volontaires de mineurs français en Espagne durant la guerre civile Type de document : texte imprimé Auteurs : Édouard Sill, Auteur Année de publication : 2011 Article en page(s) : p. 19-32 Langues : Français (fre) Catégories : -053.2 Enfants / Jeunes
061.213 Organisations de jeunesse
323.21 Militantisme Participation Engagement
94(460)"1936-1939" Guerre d'Espagne
94(460)"1936-1939" Brigades InternationalesRésumé : Parmi les volontaires français qui s'engagèrent dans la guerre civile espagnole, Edouard Sill est parti sur les traces des plus jeunes : des garçons encore mineurs dont le parcours jusqu'aux combats attendus et encore au-delà est semé de difficultés. A travers cet engagement spécifique, c'est aussi à une exploration des conduites adolescentes que nous convie l'auteur de cet article Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Vingtième siècle > 110 (avril-juin 2011) . - p. 19-32Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 46984 VIN Périodique Libre-accès Périodiques Disponible La déportation / Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (France)
La déportation [texte imprimé] / Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (France), Auteur ; Louis Martin-Chauffier, Préfacier, etc. . - Paris : Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), 1985 . - 1 vol. (265 p.) : ill. ; 32 cm.
- Illustrations, cartes des camps : hors texte
- Chronologie de la Déportation
- Lieux de déportation et d'internement
- Petit Lexique
- Bibliographie
- Dessins d'enfants déportés
Langues : Français (fre)
Catégories : 323.118(=924) Antisémitisme
343.8:940.53 Prisons Seconde Guerre mondiale
94(100)"1933/45" Auschwitz (Pologne)
94(100)"1933/45" Belzec
94(100)"1933/45" Bergen-Belsen
94(100)"1933/45" Buchenwald
94(100)"1933/45" Chelmno
94(100)"1933/45" Dachau (Allemagne)
94(100)"1933/45" Dora-Mittelbau (Allemagne)
94(100)"1933/45" Flossenbürg
94(100)"1933/45" Gross-Rosen
94(100)"1933/45" Lublin-Majdanek
94(100)"1933/45" Mauthausen
94(100)"1933/45" Natzweiler-Struthof
94(100)"1933/45" Neuengamme
94(100)"1933/45" Ravensbrück
94(100)"1933/45" Rawa-Ruska
94(100)"1933/45" Sobibor
94(100)"1933/45" Stutthof
94(100)"1933/45" Terezin (Theresienstadt) (Tchécoslovaquie)
94(100)"1933/45" Treblinka
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. Déportation
94(100)"1933/45":323.26 Résistance dans les Camps Nazis
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Libération Fin de la Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45"(44) Milice (F)
94(44)"19" Histoire de France au XXe siècle
94(44)"1933/45" Schirmeck / Vorbrüch
94(44)"1939/45" Fort de Queuleu (F)
94(44)"1939/45" Résistance France
94(460)"1936-1939" Guerre d'Espagne
Sachsenhausen (camp concentration)Index. décimale : 940.531 Camps de concentration et d'extermination / Judéocide Note de contenu : Table des matières :
1. La naissance et le développement du système concentrationnaires nazi
- Allemagne 1933 : l'avènement du nazisme
- L'incendie du Reichstag
- Les premières arrestations
- Les autodafés de livres
- Les premiers camps
- Le chant des Marais
- La justice nazie
- La jeunesse fanatisée
- L'antisémitisme
- La guerre d'Espagne
- L'invasion de l'Autriche et la création du camp de Mauthausen
- L'invasion de la Tchécoslovaquie
- Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale
- L'invasion de la Pologne
- Les crimes nazis en Pologne
- La tragédie du ghetto de Varsovie
- L'extension du système concentrationnaire à la Pologne
2. La France sous l'occupation
- L'invasion de la France
- La collaboration
- La Milice et la Légion des volontaire français contre le bolchevisme
- Dans le France occupée
- Le Service du travail obligatoire
- La rationnement
- Le racisme
- Les rafles
- Les républicains espagnols. Les camps de Gurs et de Djelfa
- La presse de la Résistance
- Visages de la France résistante
- Les combattants sans uniforme
- La Libération
- La répression
- L'affiche rouge
- Les massacres de population
- L'internement. Le fort de Montluc à Lyon et la prison de la Santé à Paris
- Le fort de Queuleu, les prisons de Clairvaux , Mélun, le fort du Hâ à Bordeaux, la centrale de Loos-lès-Lille
- Les prisons d'Amiens, Fresnes, Caen et les camps d'internement de Pithiviers et Rouillé
- Les prisons de la Petite Roquette à Paris, des Baumettes à Marseille, la maison d'arrêt de Bayonne, le monument de Châteaubriant
- La révolte de la Centrale d'Eysses
- Le camp de Drancy, le fort de Romainville
- A l'heure de la Libération
- Les derniers messages
- Les convois
3. La vie et la mort dans les camps
-L'arrivée en enfer
- Les gardiens SS des camps
- Les blocks
- La faim
- Les appels
- L'extermination par le travail
- Le trafic des esclaves
- La schlague
- Les pendaisons
- Les expériences médicales
- Les suicidés
- Les chambres à gaz
- Les fours crématoires
- Le commerce des cadavres
- Les musulmans
- Le Revier
- La solidarité
- La Résistance dans les camps
4. Les principaux camps
- Dachau
- Sachsenhausen
- Buchenwald
- Ravensbruck
- Mauthausen
- Flossenburg
- Gross-Rosen
- Stutthof
- Neuengamme
- Aurigny
- Natzweiler-Struthof
- Schirmeck
- Auschwitz
- Lublin-Maidanek
- Treblinka
- Sobibor
- Belzec
- Chelmno
- Theresienstadt-Terezin
- Dora-Mittelbau
- Bergen-Belsen
- Prisons et forteresses allemandes
- Rawa-Ruska
- Kobierzyn
- Autres camps et prisons
- Dessins d'enfants déportés
5. La fin des camps
- Les évacuations de camps
- Les marches de la mort
- Les portes s'ouvrent
- Les rescapés
- les bourreaux
- Les rescapés quittent les camps
- Le retour
- Dessin de Fernand LegerPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La déportation Type de document : texte imprimé Auteurs : Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (France), Auteur ; Louis Martin-Chauffier, Préfacier, etc. Editeur : Paris : Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP) Année de publication : 1985 Importance : 1 vol. (265 p.) Présentation : ill. Format : 32 cm Note générale : - Illustrations, cartes des camps : hors texte
- Chronologie de la Déportation
- Lieux de déportation et d'internement
- Petit Lexique
- Bibliographie
- Dessins d'enfants déportésLangues : Français (fre) Catégories : 323.118(=924) Antisémitisme
343.8:940.53 Prisons Seconde Guerre mondiale
94(100)"1933/45" Auschwitz (Pologne)
94(100)"1933/45" Belzec
94(100)"1933/45" Bergen-Belsen
94(100)"1933/45" Buchenwald
94(100)"1933/45" Chelmno
94(100)"1933/45" Dachau (Allemagne)
94(100)"1933/45" Dora-Mittelbau (Allemagne)
94(100)"1933/45" Flossenbürg
94(100)"1933/45" Gross-Rosen
94(100)"1933/45" Lublin-Majdanek
94(100)"1933/45" Mauthausen
94(100)"1933/45" Natzweiler-Struthof
94(100)"1933/45" Neuengamme
94(100)"1933/45" Ravensbrück
94(100)"1933/45" Rawa-Ruska
94(100)"1933/45" Sobibor
94(100)"1933/45" Stutthof
94(100)"1933/45" Terezin (Theresienstadt) (Tchécoslovaquie)
94(100)"1933/45" Treblinka
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. Déportation
94(100)"1933/45":323.26 Résistance dans les Camps Nazis
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Libération Fin de la Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45"(44) Milice (F)
94(44)"19" Histoire de France au XXe siècle
94(44)"1933/45" Schirmeck / Vorbrüch
94(44)"1939/45" Fort de Queuleu (F)
94(44)"1939/45" Résistance France
94(460)"1936-1939" Guerre d'Espagne
Sachsenhausen (camp concentration)Index. décimale : 940.531 Camps de concentration et d'extermination / Judéocide Note de contenu : Table des matières :
1. La naissance et le développement du système concentrationnaires nazi
- Allemagne 1933 : l'avènement du nazisme
- L'incendie du Reichstag
- Les premières arrestations
- Les autodafés de livres
- Les premiers camps
- Le chant des Marais
- La justice nazie
- La jeunesse fanatisée
- L'antisémitisme
- La guerre d'Espagne
- L'invasion de l'Autriche et la création du camp de Mauthausen
- L'invasion de la Tchécoslovaquie
- Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale
- L'invasion de la Pologne
- Les crimes nazis en Pologne
- La tragédie du ghetto de Varsovie
- L'extension du système concentrationnaire à la Pologne
2. La France sous l'occupation
- L'invasion de la France
- La collaboration
- La Milice et la Légion des volontaire français contre le bolchevisme
- Dans le France occupée
- Le Service du travail obligatoire
- La rationnement
- Le racisme
- Les rafles
- Les républicains espagnols. Les camps de Gurs et de Djelfa
- La presse de la Résistance
- Visages de la France résistante
- Les combattants sans uniforme
- La Libération
- La répression
- L'affiche rouge
- Les massacres de population
- L'internement. Le fort de Montluc à Lyon et la prison de la Santé à Paris
- Le fort de Queuleu, les prisons de Clairvaux , Mélun, le fort du Hâ à Bordeaux, la centrale de Loos-lès-Lille
- Les prisons d'Amiens, Fresnes, Caen et les camps d'internement de Pithiviers et Rouillé
- Les prisons de la Petite Roquette à Paris, des Baumettes à Marseille, la maison d'arrêt de Bayonne, le monument de Châteaubriant
- La révolte de la Centrale d'Eysses
- Le camp de Drancy, le fort de Romainville
- A l'heure de la Libération
- Les derniers messages
- Les convois
3. La vie et la mort dans les camps
-L'arrivée en enfer
- Les gardiens SS des camps
- Les blocks
- La faim
- Les appels
- L'extermination par le travail
- Le trafic des esclaves
- La schlague
- Les pendaisons
- Les expériences médicales
- Les suicidés
- Les chambres à gaz
- Les fours crématoires
- Le commerce des cadavres
- Les musulmans
- Le Revier
- La solidarité
- La Résistance dans les camps
4. Les principaux camps
- Dachau
- Sachsenhausen
- Buchenwald
- Ravensbruck
- Mauthausen
- Flossenburg
- Gross-Rosen
- Stutthof
- Neuengamme
- Aurigny
- Natzweiler-Struthof
- Schirmeck
- Auschwitz
- Lublin-Maidanek
- Treblinka
- Sobibor
- Belzec
- Chelmno
- Theresienstadt-Terezin
- Dora-Mittelbau
- Bergen-Belsen
- Prisons et forteresses allemandes
- Rawa-Ruska
- Kobierzyn
- Autres camps et prisons
- Dessins d'enfants déportés
5. La fin des camps
- Les évacuations de camps
- Les marches de la mort
- Les portes s'ouvrent
- Les rescapés
- les bourreaux
- Les rescapés quittent les camps
- Le retour
- Dessin de Fernand LegerPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47064 940.531/FED Livre Libre-accès Adultes Disponible Dolorès / Bruno Loth
Dolorès [texte imprimé] / Bruno Loth, Auteur . - Saint-Avertin : la Boîte à bulles, 2016 . - 1 vol. (73 p.) : ill. , couv. ill. ; 27 cm.
ISBN : 978-2-84953-261-4
Langues : Français (fre)
Catégories : 314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
37:17 Travail de Mémoire
741.5 Bande dessinée / Caricature
94(460) Histoire de l'Espagne
94(460)"1936-1939" Guerre d'EspagneIndex. décimale : 82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte Résumé : SITE EDITEUR
Déroutée par la soudaine capacité de sa mère, pourtant sujette à des trous de mémoire, à parler espagnol, Nathalie s’interroge : pourquoi veut-elle se faire appeler Dolorès ? Et d’où proviennent ses cauchemars persistants dans lesquels se côtoient les fascistes, Franco et un mystérieux bateau ?
Pour répondre à ces questions, Nathalie décide d’enquêter sur le passé de sa mère, en Espagne. L’occasion pour elle de découvrir, et de nous faire découvrir, l’histoire de ce pays et les profonds changements qu’il a connus au cours du siècle dernier...
Du 28 janvier au 15 février 1939, plus de 500 000 républicains espagnols tentent de fuir Franco et la guerre civile. Parmi eux, au moins 70 000 enfants atteindront la France.
Est-ce là l’exil forcé que connut Marie, la mère de Nathalie avant son arrivée à l’orphelinat de Montpellier ?
Un one shot sensible et terriblement actuel, construit comme un passionnant jeu de piste.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Dolorès Type de document : texte imprimé Auteurs : Bruno Loth, Auteur Editeur : Saint-Avertin : la Boîte à bulles Année de publication : 2016 Importance : 1 vol. (73 p.) Présentation : ill. , couv. ill. Format : 27 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-84953-261-4 Langues : Français (fre) Catégories : 314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
37:17 Travail de Mémoire
741.5 Bande dessinée / Caricature
94(460) Histoire de l'Espagne
94(460)"1936-1939" Guerre d'EspagneIndex. décimale : 82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte Résumé : SITE EDITEUR
Déroutée par la soudaine capacité de sa mère, pourtant sujette à des trous de mémoire, à parler espagnol, Nathalie s’interroge : pourquoi veut-elle se faire appeler Dolorès ? Et d’où proviennent ses cauchemars persistants dans lesquels se côtoient les fascistes, Franco et un mystérieux bateau ?
Pour répondre à ces questions, Nathalie décide d’enquêter sur le passé de sa mère, en Espagne. L’occasion pour elle de découvrir, et de nous faire découvrir, l’histoire de ce pays et les profonds changements qu’il a connus au cours du siècle dernier...
Du 28 janvier au 15 février 1939, plus de 500 000 républicains espagnols tentent de fuir Franco et la guerre civile. Parmi eux, au moins 70 000 enfants atteindront la France.
Est-ce là l’exil forcé que connut Marie, la mère de Nathalie avant son arrivée à l’orphelinat de Montpellier ?
Un one shot sensible et terriblement actuel, construit comme un passionnant jeu de piste.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 49945 82/LOT Livre Libre-accès Adultes Disponible Dossier: Art &propagande: jeux inter-dits / Luba Jurgenson in Témoigner. Entre histoire et mémoire, 111 (décembre 2011)
[article] Dossier: Art &propagande: jeux inter-dits [texte imprimé] / Luba Jurgenson (1958-....), Directeur de publication ; Philippe Mesnard (1956-...), Directeur de publication . - 2011 . - pp.12-103.
Langues : Français (fre)
in Témoigner. Entre histoire et mémoire > 111 (décembre 2011) . - pp.12-103
Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
321.6"1933/1945" Nazisme
7.0 Art en général
94(460)"1936-1939" Guerre d'EspagneRésumé :
Résumé du dossier du site de l'éditeur:
L’apparition des médias a encouragé les institutions politiques (des partis politiques aux gouvernements) à promouvoir leur image pour emporter la conviction du public auquel elles s’adressaient. Les pouvoirs autoritaires ont trouvé dans cette ressource un moyen de consolider leur domination. Or, comment les artistes ont-ils pu prendre part à la propagande dont l’utilitarisme est à l’opposé des fins que l’on attribue généralement à l’art ? On-t-il dû mettre de côté leur vocation, ou l’ont-ils eux-mêmes détournée ?Note de contenu :
Contenu disponible sur le site de l'éditeur:
Dossier : Art & propagande : jeux inter-dits
Dirigé par Luba Jurgenson et Philippe Mesnard
I)Iveta Slavkova : Le futurisme entre propagande et revendication libertaire
Le projet futuriste vitaliste est un projet politique qui veut aboutir à la transformation de la société à travers le façonnage d’un Homme nouveau (Superuomo) fort, dominateur, industriel, urbain. Les futuristes veulent persuader tout le monde de la vérité de leurs propositions et ils déploient beaucoup d’efforts, sur le terrain des mots et des images, pour parvenir à leur but. De ce fait, il n’est pas étonnant de trouver des connivences entre les images futuristes et celles de la propagande : le fait de recourir à des stéréotypes, à des héros ; d’emporter l’adhésion par l’émotion plutôt que par une analyse approfondie des réalités politiques et sociales. A travers quelques images choisies, nous allons nous pencher sur la stratégie visuelle des futuristes, agressive et novatrice, qui vise à « racoler » et exalter les spectateurs. Nous verrons que la forme qui paraît libre et ouverte est porteuse d’un message contraignant et homogénéisant. Cette aporie se retrouve d’ailleurs dans la définition même de l'Homme nouveau futuriste qui se veut libre, mais qui est en réalité prédéterminé, qui se veut multiple tout en restant molaire. Ainsi, cette réflexion sur le futurisme nous permettra de nous interroger sur les limites et les ambiguïtés des assertions universelles et de la certitude de servir les valeurs universelles, que l’on observe aussi dans les images de propagande. Est-ce que les futuristes détournent l’universalisme et les valeurs universelles de leur essence ? Ou au contraire, expriment-ils l’essence même de l’universalisme qui exige une homogénéisation contrainte ?
II)Luba Jurgenson : La littérature factographique : propagande et débats sur le statut de l'oeuvre d'art en URSS à la fin des années 1920
Les deux textes de Sergueï Tretiakov présentent le programme idéologique et littéraire du groupe Front Gauche de l’Art, qui s’inscrit dans la postérité du futurisme, notamment, de sa tendance constructiviste. Il s’agit de promouvoir la littérature « factographique » contre les genres traditionnels, en particulier le roman. Le nouveau modèle esthétique qui s’inspire du journal et s’oppose à la prose psychologique est un art pour les masses, qui devrait permettre à tout un chacun de devenir créateur. Dans cette optique, c’est le processus industriel qui dicte ses lois à l’art, non seulement dans la mesure où il devient l’objet des représentations, mais également en tant qu’il impose un mode de production sérielle et collective, mettant fin au règne de l’auteur individuel et aux visions subjectives du monde.
III)Lada Umstätter, Gabriel Umstätter: De Lénine à Gueglov : les avatars du héros dans la statuaire soviétique et postsoviétique, de la construction à la fiction
Un passage en revue de l’histoire de la statuaire soviétique et post-soviétique, centré sur quelques un des principaux héros qu’elle a mis en valeur, et avec un accent particulier sur les personnalités et types iconographiques qui ont résisté aux changements de dirigeants et de lignes politiques : de Lénine aux leaders contemporains, en passant par Gagarine, les empereurs russes, écrivains, personnages populaires, héros de livres et de films soviétiques.
IV)Vicente Sánchez-Biosca : La terreur en images : L’ « occupation rouge » dans la propagande franquiste pendant la guerre civile espagnole
Parmi les genres de la propagande franquiste en Espagne, une place prioritaire doit être accordée au récit de la « terreur rouge », soit un éventail d’exactions, tortures et perversions attribuées aux responsables de la zone maintenue sous contrôle républicain. La ville de Madrid y joue un rôle d’honneur : ville assiégée par les soulevés depuis presque le commencement du conflit, la capitale devint dans la littérature fasciste et franquiste une image à la fois du courage (la cinquième colonne qui agissait dans son intérieur) et de terreur. Deux figures se détachent entre les bourreaux décrits par les romans et peints par les affiches, la photographie et le cinéma : le milicien anarchiste, délinquant et roué, et le communiste méthodique et implacable. Le film Rojo y negro [Rouge et noir], en référence aux couleurs du drapeau phalangiste, retrace les « exploits » de ces figures dans une ville soumise aux chaos. Une jeune femme, de credo phalangiste, incarne le double rôle de héros et de martyr et subira dans sa chair la punition découlant de sa double condition de résistante et de femme. Ce texte analyse l’iconographie composite de l’ennemi anarchiste et communiste, tel que construit par la propagande franquiste.
V)Claire Aslangul : Le dessin animé : véhicule « idéal » des stéréotypes nazis
Sous Hitler, le film d’animation occupe une place dont les études actuelles ne rendent que très peu compte. On trouve des séquences animées dans des publicités, des films de propagande ouverte et des petits « documentaires » éducatifs, mais d’authentiques productions de fiction ont aussi vu le jour. Destinées à un large public, ces dernières distillent de manière pernicieuse l’idéologie nazie – la « théorie des races » notamment. Si Goebbels leur attribue de considérables moyens financiers, c’est parce qu’elles correspondent parfaitement à l’idée que la propagande « indirecte » est plus efficace que la propagande frontale (« Le grand art, c’est d’éduquer sans que l’objet de l’éducation ne remarque qu’il est manipulé », Goebbels, le 15 février 1941).Par le biais de la couleur, dans de petites histoires naïves, les réalisateurs utilisent à plein le potentiel émotionnel de la salle obscure pour contribuer à la construction de stéréotypes. On note aussi d’intéressants phénomènes d’euphémisation de la violence ; la comparaison avec d’autres types de productions filmiques – les actualités et documentaires « réalistes » notamment – fait apparaître une spécificité du dessin animé : la fuite dans un univers onirique vient ici en plus de la dimension « pédagogique ».
VI)Marnix Beyen: Le piège de l’essentialisme. Thyl Ulenspiegel entre littérature et propagande
Le personnage littéraire de Thyl Ulenspiegel a joué un rôle important dans la propagande de plusieurs familles politiques très diversifiées en Belgique. Cette contribution démontre grâce à une généalogie du motif ulenspiegelien qu’il ne s’agit pas ici de la récupération pure et simple d’un thème littéraire. Le livre de Charles De Coster, La légende d’Ulenspiegel (1867) a fortement influencé l’image d’Ulenspiegel et entremêle profondément la stratégie politique et littéraire. Ils ont transformé le pitre traditionnel qu’était Ulenspiegel en personnage central dans une histoire épique et existentielle d’un peuple menant une lutte centenaire. C’est justement cette transformation qui permet à Ulenspiegel de devenir ce personnage reconnaissable dans la propagande politique, surtout la politique nationaliste flamande.
VII)Geneviève Van Cauwenberge : The Atomic Café : propagande ou contre-propagande ?
Réalisé en 1982, au début des années Reagan, The Atomic Café est un film politique qui vise à dénoncer, sur le mode humoristique, le silence du gouvernement américain quant aux dangers du nucléaire et entend mettre ses contemporains en garde contre la propagande utilisée par l’administration Reagan pour justifier sa politique militariste. Constitué d’un collage d’images très diverses de la propagande américaine des années 1940 et 1950, à travers les medias, le film ne comporte ni voix-off, ni interview. Le point de vue des réalisateurs s’exprime via le montage. On s’interrogera sur l’efficacité de ce dispositif ainsi que sur l’intérêt et les pièges lié au détournement d’images de propagande préexistantes dans le cadre d’un film qui se veut politiquement subversif.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Dossier: Art &propagande: jeux inter-dits Type de document : texte imprimé Auteurs : Luba Jurgenson (1958-....), Directeur de publication ; Philippe Mesnard (1956-...), Directeur de publication Année de publication : 2011 Article en page(s) : pp.12-103 Langues : Français (fre) Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
321.6"1933/1945" Nazisme
7.0 Art en général
94(460)"1936-1939" Guerre d'EspagneRésumé :
Résumé du dossier du site de l'éditeur:
L’apparition des médias a encouragé les institutions politiques (des partis politiques aux gouvernements) à promouvoir leur image pour emporter la conviction du public auquel elles s’adressaient. Les pouvoirs autoritaires ont trouvé dans cette ressource un moyen de consolider leur domination. Or, comment les artistes ont-ils pu prendre part à la propagande dont l’utilitarisme est à l’opposé des fins que l’on attribue généralement à l’art ? On-t-il dû mettre de côté leur vocation, ou l’ont-ils eux-mêmes détournée ?Note de contenu :
Contenu disponible sur le site de l'éditeur:
Dossier : Art & propagande : jeux inter-dits
Dirigé par Luba Jurgenson et Philippe Mesnard
I)Iveta Slavkova : Le futurisme entre propagande et revendication libertaire
Le projet futuriste vitaliste est un projet politique qui veut aboutir à la transformation de la société à travers le façonnage d’un Homme nouveau (Superuomo) fort, dominateur, industriel, urbain. Les futuristes veulent persuader tout le monde de la vérité de leurs propositions et ils déploient beaucoup d’efforts, sur le terrain des mots et des images, pour parvenir à leur but. De ce fait, il n’est pas étonnant de trouver des connivences entre les images futuristes et celles de la propagande : le fait de recourir à des stéréotypes, à des héros ; d’emporter l’adhésion par l’émotion plutôt que par une analyse approfondie des réalités politiques et sociales. A travers quelques images choisies, nous allons nous pencher sur la stratégie visuelle des futuristes, agressive et novatrice, qui vise à « racoler » et exalter les spectateurs. Nous verrons que la forme qui paraît libre et ouverte est porteuse d’un message contraignant et homogénéisant. Cette aporie se retrouve d’ailleurs dans la définition même de l'Homme nouveau futuriste qui se veut libre, mais qui est en réalité prédéterminé, qui se veut multiple tout en restant molaire. Ainsi, cette réflexion sur le futurisme nous permettra de nous interroger sur les limites et les ambiguïtés des assertions universelles et de la certitude de servir les valeurs universelles, que l’on observe aussi dans les images de propagande. Est-ce que les futuristes détournent l’universalisme et les valeurs universelles de leur essence ? Ou au contraire, expriment-ils l’essence même de l’universalisme qui exige une homogénéisation contrainte ?
II)Luba Jurgenson : La littérature factographique : propagande et débats sur le statut de l'oeuvre d'art en URSS à la fin des années 1920
Les deux textes de Sergueï Tretiakov présentent le programme idéologique et littéraire du groupe Front Gauche de l’Art, qui s’inscrit dans la postérité du futurisme, notamment, de sa tendance constructiviste. Il s’agit de promouvoir la littérature « factographique » contre les genres traditionnels, en particulier le roman. Le nouveau modèle esthétique qui s’inspire du journal et s’oppose à la prose psychologique est un art pour les masses, qui devrait permettre à tout un chacun de devenir créateur. Dans cette optique, c’est le processus industriel qui dicte ses lois à l’art, non seulement dans la mesure où il devient l’objet des représentations, mais également en tant qu’il impose un mode de production sérielle et collective, mettant fin au règne de l’auteur individuel et aux visions subjectives du monde.
III)Lada Umstätter, Gabriel Umstätter: De Lénine à Gueglov : les avatars du héros dans la statuaire soviétique et postsoviétique, de la construction à la fiction
Un passage en revue de l’histoire de la statuaire soviétique et post-soviétique, centré sur quelques un des principaux héros qu’elle a mis en valeur, et avec un accent particulier sur les personnalités et types iconographiques qui ont résisté aux changements de dirigeants et de lignes politiques : de Lénine aux leaders contemporains, en passant par Gagarine, les empereurs russes, écrivains, personnages populaires, héros de livres et de films soviétiques.
IV)Vicente Sánchez-Biosca : La terreur en images : L’ « occupation rouge » dans la propagande franquiste pendant la guerre civile espagnole
Parmi les genres de la propagande franquiste en Espagne, une place prioritaire doit être accordée au récit de la « terreur rouge », soit un éventail d’exactions, tortures et perversions attribuées aux responsables de la zone maintenue sous contrôle républicain. La ville de Madrid y joue un rôle d’honneur : ville assiégée par les soulevés depuis presque le commencement du conflit, la capitale devint dans la littérature fasciste et franquiste une image à la fois du courage (la cinquième colonne qui agissait dans son intérieur) et de terreur. Deux figures se détachent entre les bourreaux décrits par les romans et peints par les affiches, la photographie et le cinéma : le milicien anarchiste, délinquant et roué, et le communiste méthodique et implacable. Le film Rojo y negro [Rouge et noir], en référence aux couleurs du drapeau phalangiste, retrace les « exploits » de ces figures dans une ville soumise aux chaos. Une jeune femme, de credo phalangiste, incarne le double rôle de héros et de martyr et subira dans sa chair la punition découlant de sa double condition de résistante et de femme. Ce texte analyse l’iconographie composite de l’ennemi anarchiste et communiste, tel que construit par la propagande franquiste.
V)Claire Aslangul : Le dessin animé : véhicule « idéal » des stéréotypes nazis
Sous Hitler, le film d’animation occupe une place dont les études actuelles ne rendent que très peu compte. On trouve des séquences animées dans des publicités, des films de propagande ouverte et des petits « documentaires » éducatifs, mais d’authentiques productions de fiction ont aussi vu le jour. Destinées à un large public, ces dernières distillent de manière pernicieuse l’idéologie nazie – la « théorie des races » notamment. Si Goebbels leur attribue de considérables moyens financiers, c’est parce qu’elles correspondent parfaitement à l’idée que la propagande « indirecte » est plus efficace que la propagande frontale (« Le grand art, c’est d’éduquer sans que l’objet de l’éducation ne remarque qu’il est manipulé », Goebbels, le 15 février 1941).Par le biais de la couleur, dans de petites histoires naïves, les réalisateurs utilisent à plein le potentiel émotionnel de la salle obscure pour contribuer à la construction de stéréotypes. On note aussi d’intéressants phénomènes d’euphémisation de la violence ; la comparaison avec d’autres types de productions filmiques – les actualités et documentaires « réalistes » notamment – fait apparaître une spécificité du dessin animé : la fuite dans un univers onirique vient ici en plus de la dimension « pédagogique ».
VI)Marnix Beyen: Le piège de l’essentialisme. Thyl Ulenspiegel entre littérature et propagande
Le personnage littéraire de Thyl Ulenspiegel a joué un rôle important dans la propagande de plusieurs familles politiques très diversifiées en Belgique. Cette contribution démontre grâce à une généalogie du motif ulenspiegelien qu’il ne s’agit pas ici de la récupération pure et simple d’un thème littéraire. Le livre de Charles De Coster, La légende d’Ulenspiegel (1867) a fortement influencé l’image d’Ulenspiegel et entremêle profondément la stratégie politique et littéraire. Ils ont transformé le pitre traditionnel qu’était Ulenspiegel en personnage central dans une histoire épique et existentielle d’un peuple menant une lutte centenaire. C’est justement cette transformation qui permet à Ulenspiegel de devenir ce personnage reconnaissable dans la propagande politique, surtout la politique nationaliste flamande.
VII)Geneviève Van Cauwenberge : The Atomic Café : propagande ou contre-propagande ?
Réalisé en 1982, au début des années Reagan, The Atomic Café est un film politique qui vise à dénoncer, sur le mode humoristique, le silence du gouvernement américain quant aux dangers du nucléaire et entend mettre ses contemporains en garde contre la propagande utilisée par l’administration Reagan pour justifier sa politique militariste. Constitué d’un collage d’images très diverses de la propagande américaine des années 1940 et 1950, à travers les medias, le film ne comporte ni voix-off, ni interview. Le point de vue des réalisateurs s’exprime via le montage. On s’interrogera sur l’efficacité de ce dispositif ainsi que sur l’intérêt et les pièges lié au détournement d’images de propagande préexistantes dans le cadre d’un film qui se veut politiquement subversif.
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in Témoigner. Entre histoire et mémoire > 111 (décembre 2011) . - pp.12-103Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47384 TEM Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Dossiers: Déplacements, déportations, exils / Philippe Mesnard in Témoigner. Entre histoire et mémoire, 110 (septembre 2011)
[article] Dossiers: Déplacements, déportations, exils [texte imprimé] / Philippe Mesnard (1956-...), Directeur de publication . - 2011 . - pp.12-111.
Langues : Français (fre)
in Témoigner. Entre histoire et mémoire > 110 (septembre 2011) . - pp.12-111
Catégories : (529) Taïwan
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
323.269.3 Emeutes . Agitation civile . Guerre civile
325.3(44:65) Guerre d'Algérie
341.485(479.25) Génocide arménien
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. Déportation
94(460)"1936-1939" Guerre d'Espagne
Judéocide / ShoahNote de contenu :
Contenu du dossier extrait du site internet www.auschwitz.be:
A. Déplacements et déportations
I)Annette Becker : Les déplacements de population pendant la Grande Guerre : exodes, refuges, camps, travail forcé:
La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occupations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les déplacements de populations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman. Le mot exterminare signifie au sens étymologique expulser, mettre hors frontières. Pour les civils envahis et occupés entre 1914 et 1918, « être exterminés » impliquerait cette façon d’être littéralement mis hors combat des fronts militaires alors qu’ils s’y trouvent englobés. Fuir, se réfugier, mode actif, mais forcé par l’invasion ; être expulsé, être déporté, mode passif, forcé, comme otage, ou pour le travail ; dans tous les cas arrachement à son lieu de vie pour un lieu d’exil que l’on sait temporaire, le temps de la guerre. Mais un temporaire qui souvent dure quatre ans. On tentera une typologie – trop – générale, de ces déplacements de populations multiples qui ont touché des millions de civils à travers l’Europe.
II)Janine Altounian: Lecture et refoulement d’un Journal de déportation:
Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la position psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps.
B. Exils et exodes
I)Sandrine Marchand: Taïwan, l’exil impossible
En 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise (1895-1945), Taïwan est remise aux mains du chef du parti nationaliste chinois Chiang Kai-shek qui, avec son gouvernement et son armée, se verra refoulé hors de Chine par les forces communistes dirigées par Mao, lors de la guerre civile qui s’achèvera en 1949. Les Continentaux, ainsi nommés par les Taïwanais de souche, vivront un exil au départ considéré comme provisoire, mais qui s’éternisera jusqu’à aujourd’hui. Le régime nationaliste construit alors un discours nostalgique, anticommuniste, avec l’espoir de la reconquête du continent, dans lequel se retrouvent les continentaux séparés de leurs pays d’origine et de leurs familles. Les Taïwanais de souche, quant à eux, ne se reconnaissent ni dans ce discours ni dans ce gouvernement dont ils sont écartés dès 1945 et vivent dans l’oppression et le souvenir du massacre du 28 février 1947, causé par le gouvernement nationaliste et qui se prolongera, jusqu’au début des années 1960, par la période dite de la Terreur blanche, touchant particulièrement les intellectuels de gauche. La situation identitaire complexe de Taïwan est l’objet d’au moins deux récits de mémoire, deux constructions de l’histoire qui entrent en conflits l’un avec l’autre, objets de discours politiques mais aussi d’écrits littéraires et de témoignages. Il s’agira ici de se demander comment une armée déchue et une population exilée s’inscrivent dans une société colonisée par l’ennemi même que cette armée a combattu. Quel est son rapport à ce territoire d’exil, à cette population à la fois étrangère et familière, au continent abandonné aux communistes ? Comment, ensuite, en 1987, après la levée de la loi martiale, les Taïwanais de souche répondent-ils à quarante ans de politique privilégiant les Continentaux et mettant sous silence leur propre oppression ?
II)Catherine Milkovitch-Rioux : Enfance violence exil : Témoignages d’enfants de harkis
Dans le cadre de la réflexion sur les « déplacements, déportations, exils » initiée par la Fondation Auschwitz, cette présentation se donne pour objet les témoignages que les enfants de harkis ont consacrés aux camps de harkis consécutifs à la guerre d’Algérie. Jean-Jacques Jordi a souligné dans De l’exode à l’exil. Rapatriés et pieds-noirs en France l’ampleur des mouvements de populations sur lesquels la guerre d’Algérie s’est achevée. Les populations dites de « Français musulmans rapatriés » sont concernées, avec les populations pieds-noirs, par cet « exode » et cet « exil » et font spécifiquement l’objet d’un « rapatriement » pris en charge, avec les manquements qu’on connaît, par l’État. Pour les enfants de harkis, la mémoire de la guerre d’Algérie se prolonge en une mémoire de l’internement : l’espace algérien de relégation se prolonge dans l’exil des « Français musulmans rapatriés », victimes d’une « immigration de guerre ». En France, les espaces réels de relégation – camps d’accueil, hameaux forestiers ou cités urbaines – où « la mémoire est autant refusée que tue », constituent le cadre de vie du « fils de harki » : on étudiera, dans les témoignages produits par cette seconde génération de la guerre d’Algérie, un héritage paradoxal qui semble faire porter sur les enfants la qualité, l’histoire, les conditions de déplacement, d’exil et d’internement des anciens supplétifs.
III)Sofia Volpato: Le premier après-guerre en Italie
L’article traite de la question de la présence des Italiens en Belgique au XXe siècle. Le phénomène migratoire prend essentiellement son essor après la Première Guerre mondiale : les sociétés de charbonnage cherchent de la main-d’œuvre à l’étranger pour gagner la « bataille du charbon », en stipulant les premiers accords pour le recrutement collectif sous contrôle de l’État. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on estime que 30 000 Italiens résident en Belgique. Ce déplacement de population entre les deux guerres est à mettre en corrélation avec la fuite du régime dictatorial de Mussolini. En Belgique, les émigrations politique et économique sont imbriquées à tel point au fascisme qu’il est difficile de les distinguer. L’auteur relate des épisodes liés à la propagande, à la Résistance et à la déportation pour arriver jusqu’à la signature du Protocole de 1946 en soulignant que le déplacement, l’exil des Italiens en Belgique est plus une déportation économique car ses caractéristiques rappellent très fortement celle d’une déportation meurtrière.
IV)Maité Molina Marmol: Les Niños pendant la guerre civile espagnole, déplacements et placements (le cas de la Belgique)
La guerre d’Espagne (1936-1939) a provoqué d’importants déplacements de population, volontaires et imposés, internes et externes. Le présent article envisage la spécificité du déplacement des Niños de la Guerra, organisé par le gouvernement espagnol notamment après le bombardement de Guernica en avril 1937. La Belgique est parmi les sept pays qui répondent à l’appel lancé par la République pour l’accueil des enfants : des 32 000 enfants évacués, 5 000 arrivent dans ce pays. Seront envisagées les conditions d’arrivée des Niños, les modalités de leur accueil et du rapatriement de la majorité d’entre eux lors de l’annonce du deuxième conflit mondial, mais également le sort de ceux qui s’installeront définitivement en Belgique.
C. Regards extérieurs
I)Corine Enaudeau : Réfugiés et apatrides : des droits en moins, des hommes en trop
Réclamer en 1942 la constitution d'une armée juive, c'était pour Hannah Arendt imposer une lecture politique de la persécution et affirmer que le peuple juif, pourtant sans territoire ni État, devait défendre son existence collective et revendiquer son identité sur la scène de l'Histoire. S'ouvre alors la question de savoir comment distinguer et articuler peuples, nationalités, nations et États. Car c'est dans le jeu de ces différences que des populations sont exclues du « droit d'avoir des droits », prélude à leur massacre. Nous chercherons à comprendre ce que la persécution doit à la confusion entre droit, territoire et identité. Réfugiés et apatrides sont ces parias qui ont perdu, non seulement une demeure géographiquement située, mais surtout le droit d'être ici, où que ce soit, c'est-à -dire d'appartenir au monde visible, d'y apparaître et s'y faire entendre.
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Titre : Dossiers: Déplacements, déportations, exils Type de document : texte imprimé Auteurs : Philippe Mesnard (1956-...), Directeur de publication Année de publication : 2011 Article en page(s) : pp.12-111 Langues : Français (fre) Catégories : (529) Taïwan
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
323.269.3 Emeutes . Agitation civile . Guerre civile
325.3(44:65) Guerre d'Algérie
341.485(479.25) Génocide arménien
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. Déportation
94(460)"1936-1939" Guerre d'Espagne
Judéocide / ShoahNote de contenu :
Contenu du dossier extrait du site internet www.auschwitz.be:
A. Déplacements et déportations
I)Annette Becker : Les déplacements de population pendant la Grande Guerre : exodes, refuges, camps, travail forcé:
La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occupations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les déplacements de populations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman. Le mot exterminare signifie au sens étymologique expulser, mettre hors frontières. Pour les civils envahis et occupés entre 1914 et 1918, « être exterminés » impliquerait cette façon d’être littéralement mis hors combat des fronts militaires alors qu’ils s’y trouvent englobés. Fuir, se réfugier, mode actif, mais forcé par l’invasion ; être expulsé, être déporté, mode passif, forcé, comme otage, ou pour le travail ; dans tous les cas arrachement à son lieu de vie pour un lieu d’exil que l’on sait temporaire, le temps de la guerre. Mais un temporaire qui souvent dure quatre ans. On tentera une typologie – trop – générale, de ces déplacements de populations multiples qui ont touché des millions de civils à travers l’Europe.
II)Janine Altounian: Lecture et refoulement d’un Journal de déportation:
Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la position psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps.
B. Exils et exodes
I)Sandrine Marchand: Taïwan, l’exil impossible
En 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise (1895-1945), Taïwan est remise aux mains du chef du parti nationaliste chinois Chiang Kai-shek qui, avec son gouvernement et son armée, se verra refoulé hors de Chine par les forces communistes dirigées par Mao, lors de la guerre civile qui s’achèvera en 1949. Les Continentaux, ainsi nommés par les Taïwanais de souche, vivront un exil au départ considéré comme provisoire, mais qui s’éternisera jusqu’à aujourd’hui. Le régime nationaliste construit alors un discours nostalgique, anticommuniste, avec l’espoir de la reconquête du continent, dans lequel se retrouvent les continentaux séparés de leurs pays d’origine et de leurs familles. Les Taïwanais de souche, quant à eux, ne se reconnaissent ni dans ce discours ni dans ce gouvernement dont ils sont écartés dès 1945 et vivent dans l’oppression et le souvenir du massacre du 28 février 1947, causé par le gouvernement nationaliste et qui se prolongera, jusqu’au début des années 1960, par la période dite de la Terreur blanche, touchant particulièrement les intellectuels de gauche. La situation identitaire complexe de Taïwan est l’objet d’au moins deux récits de mémoire, deux constructions de l’histoire qui entrent en conflits l’un avec l’autre, objets de discours politiques mais aussi d’écrits littéraires et de témoignages. Il s’agira ici de se demander comment une armée déchue et une population exilée s’inscrivent dans une société colonisée par l’ennemi même que cette armée a combattu. Quel est son rapport à ce territoire d’exil, à cette population à la fois étrangère et familière, au continent abandonné aux communistes ? Comment, ensuite, en 1987, après la levée de la loi martiale, les Taïwanais de souche répondent-ils à quarante ans de politique privilégiant les Continentaux et mettant sous silence leur propre oppression ?
II)Catherine Milkovitch-Rioux : Enfance violence exil : Témoignages d’enfants de harkis
Dans le cadre de la réflexion sur les « déplacements, déportations, exils » initiée par la Fondation Auschwitz, cette présentation se donne pour objet les témoignages que les enfants de harkis ont consacrés aux camps de harkis consécutifs à la guerre d’Algérie. Jean-Jacques Jordi a souligné dans De l’exode à l’exil. Rapatriés et pieds-noirs en France l’ampleur des mouvements de populations sur lesquels la guerre d’Algérie s’est achevée. Les populations dites de « Français musulmans rapatriés » sont concernées, avec les populations pieds-noirs, par cet « exode » et cet « exil » et font spécifiquement l’objet d’un « rapatriement » pris en charge, avec les manquements qu’on connaît, par l’État. Pour les enfants de harkis, la mémoire de la guerre d’Algérie se prolonge en une mémoire de l’internement : l’espace algérien de relégation se prolonge dans l’exil des « Français musulmans rapatriés », victimes d’une « immigration de guerre ». En France, les espaces réels de relégation – camps d’accueil, hameaux forestiers ou cités urbaines – où « la mémoire est autant refusée que tue », constituent le cadre de vie du « fils de harki » : on étudiera, dans les témoignages produits par cette seconde génération de la guerre d’Algérie, un héritage paradoxal qui semble faire porter sur les enfants la qualité, l’histoire, les conditions de déplacement, d’exil et d’internement des anciens supplétifs.
III)Sofia Volpato: Le premier après-guerre en Italie
L’article traite de la question de la présence des Italiens en Belgique au XXe siècle. Le phénomène migratoire prend essentiellement son essor après la Première Guerre mondiale : les sociétés de charbonnage cherchent de la main-d’œuvre à l’étranger pour gagner la « bataille du charbon », en stipulant les premiers accords pour le recrutement collectif sous contrôle de l’État. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on estime que 30 000 Italiens résident en Belgique. Ce déplacement de population entre les deux guerres est à mettre en corrélation avec la fuite du régime dictatorial de Mussolini. En Belgique, les émigrations politique et économique sont imbriquées à tel point au fascisme qu’il est difficile de les distinguer. L’auteur relate des épisodes liés à la propagande, à la Résistance et à la déportation pour arriver jusqu’à la signature du Protocole de 1946 en soulignant que le déplacement, l’exil des Italiens en Belgique est plus une déportation économique car ses caractéristiques rappellent très fortement celle d’une déportation meurtrière.
IV)Maité Molina Marmol: Les Niños pendant la guerre civile espagnole, déplacements et placements (le cas de la Belgique)
La guerre d’Espagne (1936-1939) a provoqué d’importants déplacements de population, volontaires et imposés, internes et externes. Le présent article envisage la spécificité du déplacement des Niños de la Guerra, organisé par le gouvernement espagnol notamment après le bombardement de Guernica en avril 1937. La Belgique est parmi les sept pays qui répondent à l’appel lancé par la République pour l’accueil des enfants : des 32 000 enfants évacués, 5 000 arrivent dans ce pays. Seront envisagées les conditions d’arrivée des Niños, les modalités de leur accueil et du rapatriement de la majorité d’entre eux lors de l’annonce du deuxième conflit mondial, mais également le sort de ceux qui s’installeront définitivement en Belgique.
C. Regards extérieurs
I)Corine Enaudeau : Réfugiés et apatrides : des droits en moins, des hommes en trop
Réclamer en 1942 la constitution d'une armée juive, c'était pour Hannah Arendt imposer une lecture politique de la persécution et affirmer que le peuple juif, pourtant sans territoire ni État, devait défendre son existence collective et revendiquer son identité sur la scène de l'Histoire. S'ouvre alors la question de savoir comment distinguer et articuler peuples, nationalités, nations et États. Car c'est dans le jeu de ces différences que des populations sont exclues du « droit d'avoir des droits », prélude à leur massacre. Nous chercherons à comprendre ce que la persécution doit à la confusion entre droit, territoire et identité. Réfugiés et apatrides sont ces parias qui ont perdu, non seulement une demeure géographiquement située, mais surtout le droit d'être ici, où que ce soit, c'est-à -dire d'appartenir au monde visible, d'y apparaître et s'y faire entendre.
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47383 TEM Périodique Libre-accès Périodiques Disponible L'écheveau du temps, 1. La mégère de la rue Daguerre / Lise London
PermalinkL'écho des pas / Juan GarcÃa Oliver
PermalinkLes Ecrivains et la guerre d'Espagne / EMILIO SANZ DE SOTO in Le Monde Diplomatique, 517 (Avril 1997)
Permalink106 - août-septembre 2009 - L'émancipation dans l'histoire (Bulletin de Manière de voir)
PermalinkEmile Vandervelde / JANET POLASKY
Permalink112 - juin 2012 - Les enfants de la Guerre d'Espagne (Bulletin de Témoigner. Entre histoire et mémoire)
PermalinkEnfants de la guerre d'Espagne / Emilia Labajos-Pérez in L'Antiraciste, 52 (juillet-septembre 1997)
PermalinkEnfants perdus sous Franco / DPA in Farde Articles 2002, (2002)
PermalinkEnvoyés spéciaux de la guerre d’Espagne / Anne Mathieu in Le Monde Diplomatique, 749 (août 2016)
Permalink31 - avril-juin 2006 - L'Espagne (Bulletin de Les Collections de l'Histoire)
PermalinkEspagne 1936 / RENE RAINDORF in Fondation Auschwitz (bulletin trimestrielle), 13-14 (janvier-juin 1987)
PermalinkEspagne 36 / Linda Musin
PermalinkL’Espagne 40 ans après Franco / José Perez in Morale Laïque, 189 (avril 2015)
PermalinkD'Espagne et d'Amnésie / Pascal Martin in Espace de Libertés, 376 (juin 2009)
PermalinkEspagne : Bataille pour la mémoire républicaine / Jean Ortiz in Le Monde Diplomatique, 659 (février 2009)
PermalinkEspagne, béatifications discriminatoires ? in Le Vif / L'Express, 2544 ([02/11/2007])
Permalink7 - Juillet 2015 - Espagne, l'infinie transition ? (Bulletin de La Revue Nouvelle)
PermalinkEspagne, l'infinie transition ? in La Revue Nouvelle, 7 (Juillet 2015)
PermalinkEspagne, la mémoire à vif de la guerre civile / Yann Mens in Alternatives internationales, 32 (septembre 2006)
PermalinkL'Espagne en quête de son passé / Cécile Thibaud in Le Vif / L'Express, 2543 ([26/10/2007])
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