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929 Orwell, George (1903-1950) |
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Hommage à la Catalogne / George Orwell
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 28716/1 929/ORW Livre Libre-accès Adultes Disponible Lire Orwell aujourd'hui / Charles Jacquier in Brasero, 1 (novembre 2021)
[article] Lire Orwell aujourd'hui [texte imprimé] / Charles Jacquier, Auteur . - 2021 . - pp. 174-175.
Langues : Français (fre)
in Brasero > 1 (novembre 2021) . - pp. 174-175
Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
7.05 Utilisation de l'art
929 Orwell, George (1903-1950)Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Lire Orwell aujourd'hui Type de document : texte imprimé Auteurs : Charles Jacquier, Auteur Année de publication : 2021 Article en page(s) : pp. 174-175 Langues : Français (fre) Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
7.05 Utilisation de l'art
929 Orwell, George (1903-1950)Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Brasero > 1 (novembre 2021) . - pp. 174-175Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 53988 bra Périodique Libre-accès Périodiques Disponible La nouvelle ferme des animaux / Olivier Babeau
La nouvelle ferme des animaux : fable politique et économique à l'usage des hommes [texte imprimé] / Olivier Babeau, Auteur . - Paris : Manitoba : Paris : Les Belles Lettres, 2016 . - 1 vol. (142 p.) ; 21 cm. - (Entreprises et société, ISSN 2269-9104; 26) .
ISBN : 978-2-251-89016-6 : 15 EUR
Langues : Français (fre)
Catégories : 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321:172 Idéologie - Utopies
330.82 Libéralisme - Capitalisme
82-3 Oeuvres de fiction
929 Orwell, George (1903-1950)
Inégalités sociales / PrécaritéIndex. décimale : 82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte Résumé : Site éditeur :
Clin d'oeil au célèbre livre de George Orwell publié en 1948 dénonçant le communisme stalinien, La Nouvelle ferme des animaux propose une satire de notre système politique et du désastre économique auquel il nous mène.
En prenant le pouvoir dans la ferme, les animaux souhaitent établir une république où la liberté de chacun se conjugue avec la prospérité économique.
Mais à force de dérives clientélistes, de démagogie et de compromis avec les différents lobbies de la rente, la ferme entre rapidement dans une dramatique spirale d’endettement et de pauvreté.
Alors que la crise de la dette publique fait trembler l’Europe sur ses bases, ce livre dénonce, sur un mode à la fois humoristique et pédagogique, la route de la servitude sur laquelle nous sommes engagés.
Monde (extrait de l'article) :
Des travers kafkaïens des systèmes keynésiens
A références identiques, conclusions opposées. Là où Rabasa voit dans le néolibéralisme la principale menace à la liberté et à l’équité, Olivier Babeau impute celle-ci à l’Etat-providence. Dans sa Nouvelle Ferme des animaux, l’auteur, professeur de gestion à l’université de Bordeaux et ex-collaborateur de François Fillon à Matignon, compose une satire décrivant ce que les régimes d’inspiration socialiste peuvent produire de plus absurde. Comme dans la fable d’Orwell (La Ferme des animaux, 1945), à laquelle il emprunte son humour parfois outrancier et sa simplicité formelle, ce livre retrace la façon dont les animaux de la ferme du Lac font l’apprentissage de l’autonomie, une fois leur maître disparu.
Menés par Platon, le cochon instruit et rusé, ils s’initient aux fondements de la république et de la démocratie, choisissent leurs représentants, et se répartissent les tâches dans l’enclos. Prospère, garantissant à chacun de quoi manger en abondance, la société aurait tout d’un paradis si le dirigeant n’instaurait des « contributions », toujours plus lourdes et plus dissuasives, pour pallier les inévitables écarts de richesse nés entre les travailleurs. « Celui qui ne comprend pas qu’il doit mettre sa petite personne au service de l’intérêt plus grand de la collectivité n’est pas digne de faire partie de la ferme », justifie Platon. Parallèlement se met en place un système de « services communs », dont les agents, toujours plus nombreux, disposent de curieux privilèges. Conséquence : la ferme périclite et doit s’endetter lourdement pour survivre. Si l’auteur force le trait dans sa critique des travers kafkaïens des systèmes keynésiens (la multiplication des réglementations, le poids de l’administration, la lourdeur de la fiscalité…), cette fiction pamphlétaire dénonce avec causticité certains risques liés à l’interventionnisme étatique, comme la fuite des cerveaux ou la création d’une caste de dirigeants déconnectée de sa base. Les menaces contre lesquelles Babeau met en garde ne sont pas la dérive totalitaire, mais la lassitude de l’électorat, l’abstentionnisme et la montée en puissance des « rats », un parti extrémiste et xénophobe.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2016/01/14/esprit-d-orwell-y-es-tu-trois-livres-orwelliens_4846908_3260.html#VJU0THOsJpgTvlHs.99Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La nouvelle ferme des animaux : fable politique et économique à l'usage des hommes Type de document : texte imprimé Auteurs : Olivier Babeau, Auteur Editeur : Paris : Manitoba Année de publication : 2016 Autre Editeur : Paris : Les Belles Lettres Collection : Entreprises et société, ISSN 2269-9104 num. 26 Importance : 1 vol. (142 p.) Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-251-89016-6 Prix : 15 EUR Langues : Français (fre) Catégories : 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321:172 Idéologie - Utopies
330.82 Libéralisme - Capitalisme
82-3 Oeuvres de fiction
929 Orwell, George (1903-1950)
Inégalités sociales / PrécaritéIndex. décimale : 82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte Résumé : Site éditeur :
Clin d'oeil au célèbre livre de George Orwell publié en 1948 dénonçant le communisme stalinien, La Nouvelle ferme des animaux propose une satire de notre système politique et du désastre économique auquel il nous mène.
En prenant le pouvoir dans la ferme, les animaux souhaitent établir une république où la liberté de chacun se conjugue avec la prospérité économique.
Mais à force de dérives clientélistes, de démagogie et de compromis avec les différents lobbies de la rente, la ferme entre rapidement dans une dramatique spirale d’endettement et de pauvreté.
Alors que la crise de la dette publique fait trembler l’Europe sur ses bases, ce livre dénonce, sur un mode à la fois humoristique et pédagogique, la route de la servitude sur laquelle nous sommes engagés.
Monde (extrait de l'article) :
Des travers kafkaïens des systèmes keynésiens
A références identiques, conclusions opposées. Là où Rabasa voit dans le néolibéralisme la principale menace à la liberté et à l’équité, Olivier Babeau impute celle-ci à l’Etat-providence. Dans sa Nouvelle Ferme des animaux, l’auteur, professeur de gestion à l’université de Bordeaux et ex-collaborateur de François Fillon à Matignon, compose une satire décrivant ce que les régimes d’inspiration socialiste peuvent produire de plus absurde. Comme dans la fable d’Orwell (La Ferme des animaux, 1945), à laquelle il emprunte son humour parfois outrancier et sa simplicité formelle, ce livre retrace la façon dont les animaux de la ferme du Lac font l’apprentissage de l’autonomie, une fois leur maître disparu.
Menés par Platon, le cochon instruit et rusé, ils s’initient aux fondements de la république et de la démocratie, choisissent leurs représentants, et se répartissent les tâches dans l’enclos. Prospère, garantissant à chacun de quoi manger en abondance, la société aurait tout d’un paradis si le dirigeant n’instaurait des « contributions », toujours plus lourdes et plus dissuasives, pour pallier les inévitables écarts de richesse nés entre les travailleurs. « Celui qui ne comprend pas qu’il doit mettre sa petite personne au service de l’intérêt plus grand de la collectivité n’est pas digne de faire partie de la ferme », justifie Platon. Parallèlement se met en place un système de « services communs », dont les agents, toujours plus nombreux, disposent de curieux privilèges. Conséquence : la ferme périclite et doit s’endetter lourdement pour survivre. Si l’auteur force le trait dans sa critique des travers kafkaïens des systèmes keynésiens (la multiplication des réglementations, le poids de l’administration, la lourdeur de la fiscalité…), cette fiction pamphlétaire dénonce avec causticité certains risques liés à l’interventionnisme étatique, comme la fuite des cerveaux ou la création d’une caste de dirigeants déconnectée de sa base. Les menaces contre lesquelles Babeau met en garde ne sont pas la dérive totalitaire, mais la lassitude de l’électorat, l’abstentionnisme et la montée en puissance des « rats », un parti extrémiste et xénophobe.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2016/01/14/esprit-d-orwell-y-es-tu-trois-livres-orwelliens_4846908_3260.html#VJU0THOsJpgTvlHs.99Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 49917 82/BAB Livre Libre-accès Adultes Disponible Orwell, anarchiste tory ; suivi de À propos de "1984" / Jean-Claude Michéa
Orwell, anarchiste tory ; suivi de À propos de "1984" [texte imprimé] / Jean-Claude Michéa, Auteur . - 4e éd. . - [Castelnau-le-Lez] : Climats, impr. 2008 . - 1 vol. (176 p.) ; 21 cm.
ISBN : 978-2-08-121738-6 : 18 €
Langues : Français (fre)
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 929 Biographies Résumé : Site éditeur :
Anarchiste tory Anarchiste tory, c'est-à-dire anarchiste conservateur, c'est ainsi que George Orwell se présentait parfois, lorsqu'il était invité à se définir politiquement. Mais suffit-il qu'une position politique soit inclassable pour être incohérente ? Cet essai s'efforce précisément d'établir qu'il est possible d'être 'un des analystes les plus lucides de l'oppression totalitaire sans renoncer en rien à la critique radicale de l'ordre capitaliste ; que l'on peut être à la fois un défenseur intransigeant de l'égalité sans souscrire aux illusions « progressistes » et « modernistes » au nom desquelles s'accomplit désormais la destruction du monde. En établissant la cohérence réelle de cette pensée supposée inclassable, cet essai met en évidence quelques-unes des conditions de cette indispensable critique moderne de la modernité, dont George Orwell est le plus négligé des précurseurs.
« Orwell, anarchiste tory constitue la plus incisive des introductions à la pensée politique de l'écrivain et sa meilleure actualisation. » Le MondePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Orwell, anarchiste tory ; suivi de À propos de "1984" Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Claude Michéa, Auteur Mention d'édition : 4e éd. Editeur : [Castelnau-le-Lez] : Climats Année de publication : impr. 2008 Importance : 1 vol. (176 p.) Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-08-121738-6 Prix : 18 € Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 929 Biographies Résumé : Site éditeur :
Anarchiste tory Anarchiste tory, c'est-à-dire anarchiste conservateur, c'est ainsi que George Orwell se présentait parfois, lorsqu'il était invité à se définir politiquement. Mais suffit-il qu'une position politique soit inclassable pour être incohérente ? Cet essai s'efforce précisément d'établir qu'il est possible d'être 'un des analystes les plus lucides de l'oppression totalitaire sans renoncer en rien à la critique radicale de l'ordre capitaliste ; que l'on peut être à la fois un défenseur intransigeant de l'égalité sans souscrire aux illusions « progressistes » et « modernistes » au nom desquelles s'accomplit désormais la destruction du monde. En établissant la cohérence réelle de cette pensée supposée inclassable, cet essai met en évidence quelques-unes des conditions de cette indispensable critique moderne de la modernité, dont George Orwell est le plus négligé des précurseurs.
« Orwell, anarchiste tory constitue la plus incisive des introductions à la pensée politique de l'écrivain et sa meilleure actualisation. » Le MondePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 45758 929/ORW Livre Libre-accès Adultes Disponible
[n° ou bulletin] 45 - Orwell, entre littérature et politique [texte imprimé] / Olivier Esteves, Directeur de publication ; Jean-Jacques Rosat, Directeur de publication . - 2011 . - 1 vol. (211 p.) ; 21 cm.
Langues : Français (fre)
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 929 Biographies Résumé : Numéro issu du premier colloque consacré à George Orwell en France, à l’université de Lille III, en mars 2010 : « Orwell, une conscience politique du XXe siècle ».
Orwell n’a peut-être pas été ce prophète que d’aucuns aimeraient voir en lui, mais sa critique de la gauche offre toujours une base à partir de laquelle repenser la crise des gauches contemporaines. L’honnêteté sans faille de cette critique, la haine de tout ce qui prend l’apparence du politique en éludant les vraies questions ne nécessitent qu’un léger ajustement aujourd’hui.
Ce qui mérite d’être ravivé, dans ce monde mielleux de tolérance, de réforme modeste et de gauche « propre sur elle », c’est la colère qu’Orwell puisait dans sa haine de l’indécence. La disparition des pauvres et des parias du discours politique montre que la gauche, au bout du compte, accepte les distinctions de classe. Il nous faut réapprendre auprès d’Orwell cette décence qui naît de la colère : son indignation face à l’état du monde, mais également face aux excès des intellectuels de gauche, qui, à bien des égards, ont l’indécence d’ignorer le « peuple » et ses contradictions.Note de contenu : SOMMAIRE
Orwell le moderniste, Patricia Rae
Comme John Rodden nous l’a rappelé dans un livre novateur publié en 1989 sur la réputation de George Orwell, quantité d’étiquettes lui ont été appliquées : « La Voix de la Vérité », « le Rebelle », « l’Homme ordinaire », « le Prophète », « l’Homme vertueux », ou encore « le Saint ». Les critiques en ont ajouté une myriade d’autres, souvent contradictoires en apparence : le Socialiste, le Libéral, le Conservateur, l’Anarchiste Tory. Dans cet article, je me propose d’ajouter à cette liste une épithète qui pourrait même réconcilier certaines de ces appellations contradictoires : le Moderniste. Selon moi, Orwell a sa place aux côtés d’auteurs comme Joseph Conrad, James Joyce, T.S. Eliot, T.E. Hulme et Ezra Pound, qui sont autant de figures canoniques du modernisme littéraire anglo-américain.
Ni anarchiste ni tory. Orwell et « la révolte intellectuelle », Jean-Jacques Rosat
Qu’est-ce qui a détourné Orwell de l’anticonformisme de droite d’un Swift ou d’un Waugh, un destin politique qui était particulièrement probable étant donné ses origines sociales, son éducation, et ce qu’il était à dix-huit ans ? (On se souvient du portrait qu’il a rétrospectivement tracé de lui-même : « À dix-sept, dix-huit ans, j’étais à la fois un petit snob poseur et un révolutionnaire. Je n’hésitais pas à me parer de la qualité de “socialiste”, mais il m’était toujours impossible de me représenter les ouvriers comme des êtres humains. J’ai l’impression d’avoir passé une moitié de mon temps à vilipender le système capitaliste, et l’autre moitié à pester contre les receveurs d’autobus. »)
À mon avis, trois choses au moins l’ont détourné de cette trajectoire : (1) un ensemble de sentiments moraux et sociaux égalitaires, profondément enracinés dans sa propre expérience ; (2) un rapport politique, et non intellectuel ou théorique, au politique : son souci premier n’était pas les idées mais la volonté et l’action ; (3) une analyse rationnelle de l’état du monde en 1936.
Le peuple d’Orwell, John Crowley & S. Romi Mukherjee
La référence au « peuple » est omniprésente dans l’œuvre d’Orwell, aussi bien dans ses romans que dans ses essais et articles. Une certaine idée du « peuple » est sous-jacente à ses nombreuses remarques sur des entités collectives plus concrètes comme la classe ouvrière ou la classe moyenne, ou sur des figures représentatives comme le travailleur, l’homme de la rue ou « celui qui gagne cinq livres par semaine », ou encore sur des notions comme celles de décence commune et de sens commun.
Pourtant, loin d’être systématique ou même cohérent, le populisme politique d’Orwell est avant tout un espace conflictuel, un espace de lutte. Cette lutte résulte de son refus d’invoquer un « peuple » abstrait, messianique et utopique, et de son attention constante aux hommes et aux femmes tels qu’ils sont, à leurs odeurs, leurs angoisses, leur laideur et leurs espoirs. Cette lutte représente bel et bien la tentative opiniâtre d’Orwell pour affronter l’impossibilité apparente d’une conscience politique véritable.
George Orwell et la question palestinienne, Giora Goodman
Cet article analyse l’attitude de George Orwell vis-à-vis du sionisme et de la question palestinienne – un sujet qui, aujourd’hui comme de son vivant, n’est pas sans susciter émotions et controverses au sein des milieux de gauche. Si quelques études ont été publiées sur son attitude par rapport aux Juifs et à l’antisémitisme, il reste que sa position sur la question palestinienne mérite qu’on y regarde de plus près, principalement pour deux raisons. Premièrement, sur ce sujet comme sur d’autres, les opinions d’Orwell – où domine l’antisionisme – le plaçaient en porte-à-faux par rapport à beaucoup d’intellectuels de gauche de son époque, qui comptaient pour certains parmi ses amis les plus proches, et pour d’autres parmi ses alliés politiques. D’autre part, il a exprimé ces opinions alors que le conflit palestinien connaissait une véritable flambée en cette dernière décennie du mandat britannique – moment historique clef dont, faut-il le rappeler, les conséquences se font sentir aujourd’hui encore.
L’anticolonialisme de George Orwell et Bertrand Russell, Olivier Esteves
Je propose d’étudier ici la pensée anticolonialiste de ces deux intellectuels, en prenant en compte le contexte historique dans lequel chacun d’eux a évolué : en effet, si Russell a été témoin de la guerre des Boers (1899–1902) avant de pourfendre, une soixantaine d’années plus tard et notamment pendant sa période dite « guévariste », l’impérialisme américain au Vietnam, l’anticolonialisme d’Orwell s’est surtout nourri de son expérience en Birmanie (1922–1927) et de celle des années 1920 et 1930, avant qu’il puisse assister, au soir de sa vie, à la partition de l’Inde (1947). On n’oubliera pas que, malgré toutes les affinités qui seront relevées, la question de l’Empire est proprement centrale chez Orwell, tandis qu’elle se trouve, chez Russell, en quelque sorte subsumée dans une réflexion plus générale sur des questions aussi diverses que la technologie et l’industrialisme, le libre-échange, les droits de l’homme, la nature du pouvoir, la démocratie et l’internationalisme.
La fabrication d’une icône : « Orwell l’européen », Christophe Le Dréau
Au mois de janvier 1947, la rédaction de Partisan Review envoie une proposition éditoriale à quelques auteurs qui incarnent la gauche antistalinienne : Arthur Koestler, James Burnham, Granville Hicks, Arthur Schlesinger, Victor Serge et George Orwell. Elle leur demande d’y répondre sous la forme de contributions qui sont toutes publiées sous un titre identique, « The Future of Socialism ».
Au-delà du sous-titre « Toward European Unity », à première vue sans ambiguïté et qui résonne comme un programme, le contenu de l’article d’Orwell est assez problématique. Il défend avant tout le socialisme et George Orwell s’y montre assez critique à l’égard de l’Europe : s’il approuve le slogan « États-Unis d’Europe », il ne croit absolument pas à sa réalisation ; c’est pour lui un beau rêve, un slogan parfait mais utopique. Donc, si l’unité européenne pourrait être un moyen, elle n’est en aucun cas une fin. L’unité européenne n’est pas bonne en soi ; elle serait bonne si elle devenait le moyen d’imposer le socialisme démocratique en Europe.
French Orwellians ? La gauche hétérodoxe et la réception d’Orwell en France à l’aube de la guerre froide, François Bordes
Dans l’étrange et spectaculaire reconnaissance de la figure d’Orwell, le patient travail de lecture et d’interprétation, les enquêtes minutieuses que peuvent mener les historiens et les philosophes avec leurs modestes moyens restent d’une évidente nécessité. À son échelle, le présent article propose d’apporter quelques éléments sur la réception d’Orwell en France à l’aube de la guerre froide, de 1945 à 1948. Il espère ainsi éclairer un peu cette « énigme » que constitue la situation longtemps faite en France à cette œuvre majeure.
Existe-t-il un courant orwellien en France ? George Orwell, cette grande « conscience politique du XXe siècle », a longtemps été méconnu en France où son œuvre fut le plus souvent réduite à 1984. Ce n’est qu’à partir du « moment antitotalitaire » des années 1970 et du chantier éditorial lancé par les éditions Champ libre que la situation d’Orwell s’est réellement « débloquée ». Il faut donc repartir de ce moment-là.
Un peu partout avec G. Orwell, interview de George Orwell par William G. Corp
HISTOIRE RADICALE
Lewis Mumford, philosophe de l’environnement, présentation par Charles Jacquier
Pour une technologie démocratique, Lewis Mumford
Lewis Mumford, un écologiste nord-américain oublié, Ramachandra GuhaEn ligne : http://atheles.org/agone/revueagone/agone45/ Format de la ressource électronique : Présentation Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : 45 - Orwell, entre littérature et politique Type de document : texte imprimé Auteurs : Olivier Esteves, Directeur de publication ; Jean-Jacques Rosat, Directeur de publication Année de publication : 2011 Importance : 1 vol. (211 p.) Format : 21 cm Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 929 Biographies Résumé : Numéro issu du premier colloque consacré à George Orwell en France, à l’université de Lille III, en mars 2010 : « Orwell, une conscience politique du XXe siècle ».
Orwell n’a peut-être pas été ce prophète que d’aucuns aimeraient voir en lui, mais sa critique de la gauche offre toujours une base à partir de laquelle repenser la crise des gauches contemporaines. L’honnêteté sans faille de cette critique, la haine de tout ce qui prend l’apparence du politique en éludant les vraies questions ne nécessitent qu’un léger ajustement aujourd’hui.
Ce qui mérite d’être ravivé, dans ce monde mielleux de tolérance, de réforme modeste et de gauche « propre sur elle », c’est la colère qu’Orwell puisait dans sa haine de l’indécence. La disparition des pauvres et des parias du discours politique montre que la gauche, au bout du compte, accepte les distinctions de classe. Il nous faut réapprendre auprès d’Orwell cette décence qui naît de la colère : son indignation face à l’état du monde, mais également face aux excès des intellectuels de gauche, qui, à bien des égards, ont l’indécence d’ignorer le « peuple » et ses contradictions.Note de contenu : SOMMAIRE
Orwell le moderniste, Patricia Rae
Comme John Rodden nous l’a rappelé dans un livre novateur publié en 1989 sur la réputation de George Orwell, quantité d’étiquettes lui ont été appliquées : « La Voix de la Vérité », « le Rebelle », « l’Homme ordinaire », « le Prophète », « l’Homme vertueux », ou encore « le Saint ». Les critiques en ont ajouté une myriade d’autres, souvent contradictoires en apparence : le Socialiste, le Libéral, le Conservateur, l’Anarchiste Tory. Dans cet article, je me propose d’ajouter à cette liste une épithète qui pourrait même réconcilier certaines de ces appellations contradictoires : le Moderniste. Selon moi, Orwell a sa place aux côtés d’auteurs comme Joseph Conrad, James Joyce, T.S. Eliot, T.E. Hulme et Ezra Pound, qui sont autant de figures canoniques du modernisme littéraire anglo-américain.
Ni anarchiste ni tory. Orwell et « la révolte intellectuelle », Jean-Jacques Rosat
Qu’est-ce qui a détourné Orwell de l’anticonformisme de droite d’un Swift ou d’un Waugh, un destin politique qui était particulièrement probable étant donné ses origines sociales, son éducation, et ce qu’il était à dix-huit ans ? (On se souvient du portrait qu’il a rétrospectivement tracé de lui-même : « À dix-sept, dix-huit ans, j’étais à la fois un petit snob poseur et un révolutionnaire. Je n’hésitais pas à me parer de la qualité de “socialiste”, mais il m’était toujours impossible de me représenter les ouvriers comme des êtres humains. J’ai l’impression d’avoir passé une moitié de mon temps à vilipender le système capitaliste, et l’autre moitié à pester contre les receveurs d’autobus. »)
À mon avis, trois choses au moins l’ont détourné de cette trajectoire : (1) un ensemble de sentiments moraux et sociaux égalitaires, profondément enracinés dans sa propre expérience ; (2) un rapport politique, et non intellectuel ou théorique, au politique : son souci premier n’était pas les idées mais la volonté et l’action ; (3) une analyse rationnelle de l’état du monde en 1936.
Le peuple d’Orwell, John Crowley & S. Romi Mukherjee
La référence au « peuple » est omniprésente dans l’œuvre d’Orwell, aussi bien dans ses romans que dans ses essais et articles. Une certaine idée du « peuple » est sous-jacente à ses nombreuses remarques sur des entités collectives plus concrètes comme la classe ouvrière ou la classe moyenne, ou sur des figures représentatives comme le travailleur, l’homme de la rue ou « celui qui gagne cinq livres par semaine », ou encore sur des notions comme celles de décence commune et de sens commun.
Pourtant, loin d’être systématique ou même cohérent, le populisme politique d’Orwell est avant tout un espace conflictuel, un espace de lutte. Cette lutte résulte de son refus d’invoquer un « peuple » abstrait, messianique et utopique, et de son attention constante aux hommes et aux femmes tels qu’ils sont, à leurs odeurs, leurs angoisses, leur laideur et leurs espoirs. Cette lutte représente bel et bien la tentative opiniâtre d’Orwell pour affronter l’impossibilité apparente d’une conscience politique véritable.
George Orwell et la question palestinienne, Giora Goodman
Cet article analyse l’attitude de George Orwell vis-à-vis du sionisme et de la question palestinienne – un sujet qui, aujourd’hui comme de son vivant, n’est pas sans susciter émotions et controverses au sein des milieux de gauche. Si quelques études ont été publiées sur son attitude par rapport aux Juifs et à l’antisémitisme, il reste que sa position sur la question palestinienne mérite qu’on y regarde de plus près, principalement pour deux raisons. Premièrement, sur ce sujet comme sur d’autres, les opinions d’Orwell – où domine l’antisionisme – le plaçaient en porte-à-faux par rapport à beaucoup d’intellectuels de gauche de son époque, qui comptaient pour certains parmi ses amis les plus proches, et pour d’autres parmi ses alliés politiques. D’autre part, il a exprimé ces opinions alors que le conflit palestinien connaissait une véritable flambée en cette dernière décennie du mandat britannique – moment historique clef dont, faut-il le rappeler, les conséquences se font sentir aujourd’hui encore.
L’anticolonialisme de George Orwell et Bertrand Russell, Olivier Esteves
Je propose d’étudier ici la pensée anticolonialiste de ces deux intellectuels, en prenant en compte le contexte historique dans lequel chacun d’eux a évolué : en effet, si Russell a été témoin de la guerre des Boers (1899–1902) avant de pourfendre, une soixantaine d’années plus tard et notamment pendant sa période dite « guévariste », l’impérialisme américain au Vietnam, l’anticolonialisme d’Orwell s’est surtout nourri de son expérience en Birmanie (1922–1927) et de celle des années 1920 et 1930, avant qu’il puisse assister, au soir de sa vie, à la partition de l’Inde (1947). On n’oubliera pas que, malgré toutes les affinités qui seront relevées, la question de l’Empire est proprement centrale chez Orwell, tandis qu’elle se trouve, chez Russell, en quelque sorte subsumée dans une réflexion plus générale sur des questions aussi diverses que la technologie et l’industrialisme, le libre-échange, les droits de l’homme, la nature du pouvoir, la démocratie et l’internationalisme.
La fabrication d’une icône : « Orwell l’européen », Christophe Le Dréau
Au mois de janvier 1947, la rédaction de Partisan Review envoie une proposition éditoriale à quelques auteurs qui incarnent la gauche antistalinienne : Arthur Koestler, James Burnham, Granville Hicks, Arthur Schlesinger, Victor Serge et George Orwell. Elle leur demande d’y répondre sous la forme de contributions qui sont toutes publiées sous un titre identique, « The Future of Socialism ».
Au-delà du sous-titre « Toward European Unity », à première vue sans ambiguïté et qui résonne comme un programme, le contenu de l’article d’Orwell est assez problématique. Il défend avant tout le socialisme et George Orwell s’y montre assez critique à l’égard de l’Europe : s’il approuve le slogan « États-Unis d’Europe », il ne croit absolument pas à sa réalisation ; c’est pour lui un beau rêve, un slogan parfait mais utopique. Donc, si l’unité européenne pourrait être un moyen, elle n’est en aucun cas une fin. L’unité européenne n’est pas bonne en soi ; elle serait bonne si elle devenait le moyen d’imposer le socialisme démocratique en Europe.
French Orwellians ? La gauche hétérodoxe et la réception d’Orwell en France à l’aube de la guerre froide, François Bordes
Dans l’étrange et spectaculaire reconnaissance de la figure d’Orwell, le patient travail de lecture et d’interprétation, les enquêtes minutieuses que peuvent mener les historiens et les philosophes avec leurs modestes moyens restent d’une évidente nécessité. À son échelle, le présent article propose d’apporter quelques éléments sur la réception d’Orwell en France à l’aube de la guerre froide, de 1945 à 1948. Il espère ainsi éclairer un peu cette « énigme » que constitue la situation longtemps faite en France à cette œuvre majeure.
Existe-t-il un courant orwellien en France ? George Orwell, cette grande « conscience politique du XXe siècle », a longtemps été méconnu en France où son œuvre fut le plus souvent réduite à 1984. Ce n’est qu’à partir du « moment antitotalitaire » des années 1970 et du chantier éditorial lancé par les éditions Champ libre que la situation d’Orwell s’est réellement « débloquée ». Il faut donc repartir de ce moment-là.
Un peu partout avec G. Orwell, interview de George Orwell par William G. Corp
HISTOIRE RADICALE
Lewis Mumford, philosophe de l’environnement, présentation par Charles Jacquier
Pour une technologie démocratique, Lewis Mumford
Lewis Mumford, un écologiste nord-américain oublié, Ramachandra GuhaEn ligne : http://atheles.org/agone/revueagone/agone45/ Format de la ressource électronique : Présentation Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ Réservation
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Bulletin en pdfURL Orwell en las tierras de Aragón / Manuel Benito
PermalinkOrwell ou Le pouvoir de la vérité / James Conant
PermalinkPermalinkOrwell à sa guise / George Woodcock
PermalinkOrwell et la surveillance in Philosophie magazine, 98 (avril 2016)
PermalinkLa Résistance de George Orwell / Nicolas Truong in Le Monde Diplomatique, 534 (septembre 1998)
PermalinkSous le soleil de Big Brother / François Brune
PermalinkSur les pas de George Orwell / Gwenaëlle Lenoir in Le Monde Diplomatique, 778 (janvier 2019)
PermalinkThéorie de la dictature ; précédé de Orwell et l'empire maastrichien / Michel Onfray
PermalinkTombeau de Georges Kopp / Paul Hermant in Politique, 39 (avril 2005)
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