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Travail forcé : un crime international / OLIVIER BECKER in Libertés !, 368 (novembre 2000)
[article] Travail forcé : un crime international [texte imprimé] / OLIVIER BECKER . - 2000 . - pp. 11 - 12.
Langues : Français (fre)
in Libertés ! > 368 (novembre 2000) . - pp. 11 - 12
Catégories : (591) Birmanie
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
326 Esclavage. Servage. Travail forcé. Traite des êtres humains
331 Travail Organisation du travail
342.7 Droits humains Droits de l'Homme. Droits fondamentauxPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Travail forcé : un crime international Type de document : texte imprimé Auteurs : OLIVIER BECKER Année de publication : 2000 Article en page(s) : pp. 11 - 12 Langues : Français (fre) Catégories : (591) Birmanie
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
326 Esclavage. Servage. Travail forcé. Traite des êtres humains
331 Travail Organisation du travail
342.7 Droits humains Droits de l'Homme. Droits fondamentauxPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Libertés ! > 368 (novembre 2000) . - pp. 11 - 12Réservation
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Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 19091/1 P/2530 Périodique Réserve Périodiques Disponible 19091/2 P/2634 Périodique Réserve Périodiques Disponible Le Travail, front principal des luttes / Robert Castel in Manière de voir, 41 (septembre-octobre 1998)
[article] Le Travail, front principal des luttes : le travail doit devenir le front principal de lutte contre la domination sans faille du marché [texte imprimé] / Robert Castel (1933-....) . - 1998 . - pp. 30 - 32.
Langues : Français (fre)
in Manière de voir > 41 (septembre-octobre 1998) . - pp. 30 - 32
Catégories : 323.26 Résistance armée . Lutte active. Sabotage . Guérilla
330 Economie en général
330.1 Principes & lois économiques
330.82 Libéralisme - Capitalisme
331 Travail Organisation du travail
331.105.44 Syndicats SyndicalismePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Le Travail, front principal des luttes : le travail doit devenir le front principal de lutte contre la domination sans faille du marché Type de document : texte imprimé Auteurs : Robert Castel (1933-....) Année de publication : 1998 Article en page(s) : pp. 30 - 32 Langues : Français (fre) Catégories : 323.26 Résistance armée . Lutte active. Sabotage . Guérilla
330 Economie en général
330.1 Principes & lois économiques
330.82 Libéralisme - Capitalisme
331 Travail Organisation du travail
331.105.44 Syndicats SyndicalismePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Manière de voir > 41 (septembre-octobre 1998) . - pp. 30 - 32Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 9255/1 P/1303 Périodique Réserve Périodiques Disponible Travail : je t’aime, je te hais / Martine Fournier in Sciences Humaines, 179 (février 2007)
[article] Travail : je t’aime, je te hais [texte imprimé] / Martine Fournier, Directeur de publication ; Xavier de la Véga, Directeur de publication . - 2007 . - pp. 31-45.
Langues : Français (fre)
in Sciences Humaines > 179 (février 2007) . - pp. 31-45
Catégories : 314 Démographie Etude de la population Sondage
316 Sociologie
331 Travail Organisation du travail
331.1 Rapports travailleurs/employeurs
331.101 Théorie du travail
331.4 Conditions de travail
331.47-331.48 Hygiène Médecine Santé du travailRésumé : Sommaire :
- Travail : je t’aime, je te hais / Dossier coordonné par Dossier coordonné par Martine Fournier et Xavier de la Vega
35 heures hebdomadaires ! Mais de quoi se plaignent-ils ? On sait bien que les Français ont toujours eu l’esprit critique, mais là , pourtant, il semble qu’ils n’aient pas que de mauvaises raisons de critiquer le travail. Depuis quelques années, les enquêtes montrent une sensible augmentation des maladies professionnelles et du stress chez les actifs. Une montée en pression généralisée s’observe sur la plupart des lieux de travail, dues aux conditions imposées par un management qui se veut modernisé et adapté au capitalisme mondialisé…
Mais comme le travail reste une valeur précieuse pour chacun et chacune, il en ressort des discours subjectifs fortement ambivalents : on aime son travail pour l’autonomie financière et symbolique qu’il confère, mais on a également bien des raisons de le détester…
- Travail : ce douloureux objet de désir / Martine Fournier
Bonheur/malheur, jouissance/souffrance, émancipation/aliénation… Pourquoi les ambivalences dont le travail est porteur prennent-elles aujourd’hui un tel relief ? Il semble que les nouvelles formes de management aient dans ce phénomène une large part de responsabilité.
- Santé au travail : une dégradation manifeste / Michel Gollac et Serge Volkoff
Zéro stock, flux tendus, sous-traitance, nouvelles relations avec la clientèle…, l’augmentation généralisée de la pression au travail ne laisse plus d’espace pour respirer. Si certains en retirent des gratifications, les enquêtes révèlent aussi une détérioration de la santé pour beaucoup.
- La complainte des travailleurs : Entretien avec François Dubet
Égalité, reconnaissance, autonomie : pour critiquer leurs conditions de travail, les Français invoquent des principes de justice très élaborés mais qui ne vont pas sans se contredire. D’où une ronde intarissable de critiques qui, loin d’aboutir à des mouvements solidaires, s’expriment surtout sur le mode individualiste.
- Quand gestion rime avec confusion / Marc Uhalde
Menées tambour battant, empilant les changements, les modernisations gestionnaires engendrent parfois une véritable crise sociale dans les organisations. Prenant leurs distances avec celles-ci, les salariés préfèrent alors se replier sur leur travail, autant source de satisfaction que zone refuge.
- Bibliographie du dossierPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Travail : je t’aime, je te hais Type de document : texte imprimé Auteurs : Martine Fournier, Directeur de publication ; Xavier de la Véga, Directeur de publication Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 31-45 Langues : Français (fre) Catégories : 314 Démographie Etude de la population Sondage
316 Sociologie
331 Travail Organisation du travail
331.1 Rapports travailleurs/employeurs
331.101 Théorie du travail
331.4 Conditions de travail
331.47-331.48 Hygiène Médecine Santé du travailRésumé : Sommaire :
- Travail : je t’aime, je te hais / Dossier coordonné par Dossier coordonné par Martine Fournier et Xavier de la Vega
35 heures hebdomadaires ! Mais de quoi se plaignent-ils ? On sait bien que les Français ont toujours eu l’esprit critique, mais là , pourtant, il semble qu’ils n’aient pas que de mauvaises raisons de critiquer le travail. Depuis quelques années, les enquêtes montrent une sensible augmentation des maladies professionnelles et du stress chez les actifs. Une montée en pression généralisée s’observe sur la plupart des lieux de travail, dues aux conditions imposées par un management qui se veut modernisé et adapté au capitalisme mondialisé…
Mais comme le travail reste une valeur précieuse pour chacun et chacune, il en ressort des discours subjectifs fortement ambivalents : on aime son travail pour l’autonomie financière et symbolique qu’il confère, mais on a également bien des raisons de le détester…
- Travail : ce douloureux objet de désir / Martine Fournier
Bonheur/malheur, jouissance/souffrance, émancipation/aliénation… Pourquoi les ambivalences dont le travail est porteur prennent-elles aujourd’hui un tel relief ? Il semble que les nouvelles formes de management aient dans ce phénomène une large part de responsabilité.
- Santé au travail : une dégradation manifeste / Michel Gollac et Serge Volkoff
Zéro stock, flux tendus, sous-traitance, nouvelles relations avec la clientèle…, l’augmentation généralisée de la pression au travail ne laisse plus d’espace pour respirer. Si certains en retirent des gratifications, les enquêtes révèlent aussi une détérioration de la santé pour beaucoup.
- La complainte des travailleurs : Entretien avec François Dubet
Égalité, reconnaissance, autonomie : pour critiquer leurs conditions de travail, les Français invoquent des principes de justice très élaborés mais qui ne vont pas sans se contredire. D’où une ronde intarissable de critiques qui, loin d’aboutir à des mouvements solidaires, s’expriment surtout sur le mode individualiste.
- Quand gestion rime avec confusion / Marc Uhalde
Menées tambour battant, empilant les changements, les modernisations gestionnaires engendrent parfois une véritable crise sociale dans les organisations. Prenant leurs distances avec celles-ci, les salariés préfèrent alors se replier sur leur travail, autant source de satisfaction que zone refuge.
- Bibliographie du dossierPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Sciences Humaines > 179 (février 2007) . - pp. 31-45Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42190 sci Périodique Réserve Périodiques Disponible Travail, je t’aime (moi non plus) in Philosophie magazine, 109 (mai 2017)
[article] Travail, je t’aime (moi non plus) : dossier [texte imprimé] . - 2017 . - p. 42-61 + 16 p.
Langues : Français (fre)
in Philosophie magazine > 109 (mai 2017) . - p. 42-61 + 16 p.
Catégories : 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
331 Travail Organisation du travail
331.101 Théorie du travail
331.4 Conditions de travailRésumé : Et si nous avions un rapport véritablement amoureux à notre travail, avec toutes les complications que cela implique : passion, jalousie, angoisse d’abandon et scènes de rupture ?
Telle est l’hypothèse qui nous donne l’occasion d’esquisser, sur le modèle des Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes, de nouveaux « Fragments d’un discours laborieux ».
Et maintenant, prenons la plume ! Que dirions-nous à notre « cher travail » si nous lui écrivions une lettre, d’amour ou de rupture ? Des lecteurs de Philosophie magazine se sont prêtés à l’exercice : nous publions ici un émouvant florilège.
Quelle place alors donner au travail dans sa vie ? Cette question était déjà en débat entre les révolutionnaires du XIXe siècle. Ainsi, Marx, s’il condamne l’aliénation capitaliste, affirme néanmoins la valeur primordiale du travail dans l’expérience humaine. Au contraire, Fourier, Proudhon et Lafargue cherchent à le réinventer.
De fait, pour reprendre un mot de Fourier, de plus en plus de nos contemporains découvrent le plaisir de « papillonner » professionnellement. Loin des servitudes du salariat en milieu pyramidal, ils sont séduits par le choix de l’indépendance. Mais comment échapper dès lors à la solitude anxieuse de l’autoentrepreneur ? Enquête du côté des nouvelles coopératives de free-lances et autres espaces de coworking qui tentent de concilier le meilleur des deux mondes, la sécurité et la liberté. Pari gagné ?
Note de contenu : Articles
Fragments d’un discours laborieux Par Alexandre Lacroix
Et si, pour comprendre ce que chacun de nous vit au quotidien dans son travail, il fallait s’éloigner un peu du langage de l’économie et du droit ? Telle est notre proposition : détourner le vocabulaire de l’amour pour cerner la part affective et intime de l’expérience professionnelle.
Cher travail, Par Michel Eltchaninoff
Nous l’adorons, le détestons, lui faisons des reproches, le quittons. Alors pourquoi ne pas écrire une lettre à notre travail pour lui livrer la vérité de nos sentiments ? Défi superbement relevé par des lecteurs de Philosophie magazine dont nous publions neuf missives passionnées et cruelles.
Trois idées pour s’éclater en boîte Par Martin Duru
Faut-il libérer le travail des chaînes du Capital comme le souhaitait Marx ? Ou plutôt se libérer du travail comme l’affirmèrent trois de ses contemporains, Fourier, Proudhon et Lafargue ? Éléments d’un débat plus que jamais actuel.
50 nuances de coworking Par Martin Legros, Marie Denieuil
Ils sont de plus en plus nombreux à tourner le dos au salariat classique, à reprendre les rênes de leur carrière sans avoir un patron sur le dos, à développer plusieurs activités. Qui sont ces nouveaux travailleurs pour qui labeur ne doit pas rimer avec toujours, comme l’amour jadis, mais avec liberté, plaisir, solidarité et coopération ? Enquête.
+ Cahier central : texte intégral de Bertrand Russell, "Éloge de l'oisiveté" (1932)Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Travail, je t’aime (moi non plus) : dossier Type de document : texte imprimé Année de publication : 2017 Article en page(s) : p. 42-61 + 16 p. Langues : Français (fre) Catégories : 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
331 Travail Organisation du travail
331.101 Théorie du travail
331.4 Conditions de travailRésumé : Et si nous avions un rapport véritablement amoureux à notre travail, avec toutes les complications que cela implique : passion, jalousie, angoisse d’abandon et scènes de rupture ?
Telle est l’hypothèse qui nous donne l’occasion d’esquisser, sur le modèle des Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes, de nouveaux « Fragments d’un discours laborieux ».
Et maintenant, prenons la plume ! Que dirions-nous à notre « cher travail » si nous lui écrivions une lettre, d’amour ou de rupture ? Des lecteurs de Philosophie magazine se sont prêtés à l’exercice : nous publions ici un émouvant florilège.
Quelle place alors donner au travail dans sa vie ? Cette question était déjà en débat entre les révolutionnaires du XIXe siècle. Ainsi, Marx, s’il condamne l’aliénation capitaliste, affirme néanmoins la valeur primordiale du travail dans l’expérience humaine. Au contraire, Fourier, Proudhon et Lafargue cherchent à le réinventer.
De fait, pour reprendre un mot de Fourier, de plus en plus de nos contemporains découvrent le plaisir de « papillonner » professionnellement. Loin des servitudes du salariat en milieu pyramidal, ils sont séduits par le choix de l’indépendance. Mais comment échapper dès lors à la solitude anxieuse de l’autoentrepreneur ? Enquête du côté des nouvelles coopératives de free-lances et autres espaces de coworking qui tentent de concilier le meilleur des deux mondes, la sécurité et la liberté. Pari gagné ?
Note de contenu : Articles
Fragments d’un discours laborieux Par Alexandre Lacroix
Et si, pour comprendre ce que chacun de nous vit au quotidien dans son travail, il fallait s’éloigner un peu du langage de l’économie et du droit ? Telle est notre proposition : détourner le vocabulaire de l’amour pour cerner la part affective et intime de l’expérience professionnelle.
Cher travail, Par Michel Eltchaninoff
Nous l’adorons, le détestons, lui faisons des reproches, le quittons. Alors pourquoi ne pas écrire une lettre à notre travail pour lui livrer la vérité de nos sentiments ? Défi superbement relevé par des lecteurs de Philosophie magazine dont nous publions neuf missives passionnées et cruelles.
Trois idées pour s’éclater en boîte Par Martin Duru
Faut-il libérer le travail des chaînes du Capital comme le souhaitait Marx ? Ou plutôt se libérer du travail comme l’affirmèrent trois de ses contemporains, Fourier, Proudhon et Lafargue ? Éléments d’un débat plus que jamais actuel.
50 nuances de coworking Par Martin Legros, Marie Denieuil
Ils sont de plus en plus nombreux à tourner le dos au salariat classique, à reprendre les rênes de leur carrière sans avoir un patron sur le dos, à développer plusieurs activités. Qui sont ces nouveaux travailleurs pour qui labeur ne doit pas rimer avec toujours, comme l’amour jadis, mais avec liberté, plaisir, solidarité et coopération ? Enquête.
+ Cahier central : texte intégral de Bertrand Russell, "Éloge de l'oisiveté" (1932)Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Philosophie magazine > 109 (mai 2017) . - p. 42-61 + 16 p.Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 50572 PHI Périodique Réserve Périodiques Disponible Le travail au long cours / Robert Castel in Vacarme, 40 (été 2007)
[article] Le travail au long cours [texte imprimé] / Robert Castel (1933-....), Personne interviewée ; Gilles Chantraine, Auteur ; Carine Eff, Auteur ; Stany Grelet, Auteur ; Victoire Patrouillard, Auteur . - 2007 . - pp. 4-12.
Langues : Français (fre)
in Vacarme > 40 (été 2007) . - pp. 4-12
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
33(44) Economie politique et sociale de la France
331 Travail Organisation du travail
331.2 Salaires Rémunérations
929 Castel, Robert (1933-....)Résumé : Extrait :
1995. Alain Juppé, Premier ministre d’un président élu sur la promesse de réduire la « fracture sociale », s’attaque aux solidarités collectives. Un mouvement social sans précédent depuis 1968 le tient en échec. La même année, Robert Castel achève Les Métamorphoses de la question sociale. Magistrale, cette « chronique du salariat » sur six siècles impose simultanément son auteur comme un sociologue classique, à hauteur d’autres grands récits de la modernité — ceux de Marx, Durkheim, Weber, ou Elias — et comme l’un des protagonistes majeurs du débat social. L’ouvrage assoit en effet une triple prise de position, théorique et politique, progressivement affûtée dans la décennie qui suit. Contre la casse de l’« État social », expression que Robert Castel préfère à celle, historiquement péjorative, d’« État providence » : faire la généalogie du salariat, c’est à la fois suivre le processus séculaire par lequel celui-ci, de condition indigne, est devenu la clef de voûte de l’organisation sociale, et prendre la mesure de sa fragilisation récente. Contre une représentation des malheurs sociaux en termes d’exclusion : si « fracture sociale » il y a, celle-ci n’est pas une faille séparant les marges du centre, les exclus des inclus, les chômeurs et les travailleurs en poste, les précaires et les stables, mais une lézarde courant le long du pilier central de la « société salariale », dont tout l’édifice se trouve ébranlé. Et contre les prophéties annonçant la « fin du travail », pour s’en réjouir ou pour s’en plaindre : ce n’est pas le travail qui disparaît, mais sa forme instituée qui s’effrite, et avec elle les droits et les protections qui y étaient accrochés.
2007. Les deux principaux candidats à la présidence de la République se disputent l’étendard du travail. La campagne se joue sur la crise de la société salariale, et sur deux manières d’en sortir. Le verdict est sans appel. Le 22 avril, la gauche qui défilait en 1995 est balayée. Le 6 mai, une droite l’emporte qui déconnecte travail et protection sociale (puisque les heures supplé-mentaires, panache blanc du vainqueur, seront exemptes de cotisations), dresse les salariés contre les assistés, et promet la suppression du CDI. Il a visiblement manqué à la gauche la capacité de réinventer les sécurités collectives dont Castel avait tracé l’histoire et diagnostiqué l’affaissement : c’est bien à ce titre que nous l’interrogions, un mois avant le premier tour. Mais nous voulions également rencontrer un autre Robert Castel, moins connu, plus ancien, mais pas moins actuel. Car jusqu’en 1981, l’auteur des Métamorphoses travaille sur la maladie mentale, et prend part à la critique des institutions psychiatriques. C’est le pari de cet entretien et son fil conducteur : il s’agissait d’y inviter Robert Castel à faire le pont entre les deux périodes de son oeuvre. Non seulement pour reconstituer un itinéraire intellectuel et suivre une succession de combats, mais parce qu’il se pourrait fort que les traits les plus saillants et les plus agressifs du nouveau pouvoir — redresser les conduites, mettre les chômeurs au travail — aient quelque chose à voir avec les transformations qu’il observait dans le champ de la psychiatrie à la fin des années 1970. Là , se mettait en place une gestion des « populations à risques » qui pourrait bien devenir le paradigme des politiques à venir en matière de prévention de la délinquance et de traitement du chômage. De la maladie mentale au salariat, donc, et retour : nous remercions Robert Castel de s’être si aimablement prêté à l’exercice.
Entretien réalisé le 20 mars 2007.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Le travail au long cours Type de document : texte imprimé Auteurs : Robert Castel (1933-....), Personne interviewée ; Gilles Chantraine, Auteur ; Carine Eff, Auteur ; Stany Grelet, Auteur ; Victoire Patrouillard, Auteur Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 4-12 Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
33(44) Economie politique et sociale de la France
331 Travail Organisation du travail
331.2 Salaires Rémunérations
929 Castel, Robert (1933-....)Résumé : Extrait :
1995. Alain Juppé, Premier ministre d’un président élu sur la promesse de réduire la « fracture sociale », s’attaque aux solidarités collectives. Un mouvement social sans précédent depuis 1968 le tient en échec. La même année, Robert Castel achève Les Métamorphoses de la question sociale. Magistrale, cette « chronique du salariat » sur six siècles impose simultanément son auteur comme un sociologue classique, à hauteur d’autres grands récits de la modernité — ceux de Marx, Durkheim, Weber, ou Elias — et comme l’un des protagonistes majeurs du débat social. L’ouvrage assoit en effet une triple prise de position, théorique et politique, progressivement affûtée dans la décennie qui suit. Contre la casse de l’« État social », expression que Robert Castel préfère à celle, historiquement péjorative, d’« État providence » : faire la généalogie du salariat, c’est à la fois suivre le processus séculaire par lequel celui-ci, de condition indigne, est devenu la clef de voûte de l’organisation sociale, et prendre la mesure de sa fragilisation récente. Contre une représentation des malheurs sociaux en termes d’exclusion : si « fracture sociale » il y a, celle-ci n’est pas une faille séparant les marges du centre, les exclus des inclus, les chômeurs et les travailleurs en poste, les précaires et les stables, mais une lézarde courant le long du pilier central de la « société salariale », dont tout l’édifice se trouve ébranlé. Et contre les prophéties annonçant la « fin du travail », pour s’en réjouir ou pour s’en plaindre : ce n’est pas le travail qui disparaît, mais sa forme instituée qui s’effrite, et avec elle les droits et les protections qui y étaient accrochés.
2007. Les deux principaux candidats à la présidence de la République se disputent l’étendard du travail. La campagne se joue sur la crise de la société salariale, et sur deux manières d’en sortir. Le verdict est sans appel. Le 22 avril, la gauche qui défilait en 1995 est balayée. Le 6 mai, une droite l’emporte qui déconnecte travail et protection sociale (puisque les heures supplé-mentaires, panache blanc du vainqueur, seront exemptes de cotisations), dresse les salariés contre les assistés, et promet la suppression du CDI. Il a visiblement manqué à la gauche la capacité de réinventer les sécurités collectives dont Castel avait tracé l’histoire et diagnostiqué l’affaissement : c’est bien à ce titre que nous l’interrogions, un mois avant le premier tour. Mais nous voulions également rencontrer un autre Robert Castel, moins connu, plus ancien, mais pas moins actuel. Car jusqu’en 1981, l’auteur des Métamorphoses travaille sur la maladie mentale, et prend part à la critique des institutions psychiatriques. C’est le pari de cet entretien et son fil conducteur : il s’agissait d’y inviter Robert Castel à faire le pont entre les deux périodes de son oeuvre. Non seulement pour reconstituer un itinéraire intellectuel et suivre une succession de combats, mais parce qu’il se pourrait fort que les traits les plus saillants et les plus agressifs du nouveau pouvoir — redresser les conduites, mettre les chômeurs au travail — aient quelque chose à voir avec les transformations qu’il observait dans le champ de la psychiatrie à la fin des années 1970. Là , se mettait en place une gestion des « populations à risques » qui pourrait bien devenir le paradigme des politiques à venir en matière de prévention de la délinquance et de traitement du chômage. De la maladie mentale au salariat, donc, et retour : nous remercions Robert Castel de s’être si aimablement prêté à l’exercice.
Entretien réalisé le 20 mars 2007.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Vacarme > 40 (été 2007) . - pp. 4-12Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 43316 vac Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Le Travail : une machine à insérer ? / Matéo Alaluf in Eduquer Hors série, (Mars 2002 supplément Eduquer n 38)
PermalinkLe Travail n'a pour l'heure qu'un avenir : la société salariale / RICHARD SOBEL in La Revue Nouvelle, 8 (août 2003)
PermalinkLe Travail ... au noir ... et au tribunal / FLORENCE KEYMEULEN in C4, 107-108 (mai-juin 2003)
PermalinkPermalinkLe travail nuit-il à la santé ? in Philosophie magazine, 39 (mai 2010)
PermalinkLe Travail obligatoire en Allemagne : De verplichte tewerkstelling in Duitsland : 1942-1945 / SOMA-CEGES
PermalinkTravail ou revenu ? / Claudine Leleux
PermalinkLe Travail peut exclure plus que le chômage / Matéo Alaluf in Espace de Libertés, 310 (avril 2003)
PermalinkHS 19 - mai 2012 - Travail précaire, quelles réponses syndicales ? (Bulletin de Politique)
PermalinkLe travail en question
Permalink