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929 Gary, Romain (1914-1980) |
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[n° ou bulletin] Volume 37, numéro 2 - automne 2009 - Avec le génocide, l’indicible [texte imprimé] / MICHAEL RINN, Directeur de publication . - 2009.
Langues : Français (fre)
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
341.485 Génocide . Massacre . Epuration ethnique
341.485(675.98) Génocide des Tutsis au Rwanda
37:17 Travail de Mémoire
82 Littérature en général
929 Biographies et témoignages
929 Gary, Romain (1914-1980)
Delbo, Charlotte (1913-1985)
Judéocide / ShoahNote de contenu : Sommaire :
Michael Rinn
Présentation : avec le génocide, l’indicible
Pages 5–8
Luba Jurgenson
L’indicible : outil d’analyse ou objet esthétique
Pages 9–19
L’article propose une réflexion sur la notion d’indicible dans son acception moderne, telle qu’elle apparaît dans les travaux sur la littérature du témoignage. Il s’interroge sur la manière dont cette notion permet de contourner le constat de l’impossibilité de mise en récit des expériences extrêmes et d’étudier les stratégies narratives mobilisées par ces textes. Pour cela, il tente une brève « histoire » de l’indicible dans les littératures modernistes à partir de Mallarmé, notamment dans la littérature russe, où s’élabore au début du xxe siècle une figure de la lacune, qui permettra plus tard aux témoins du Goulag de mettre en scène un résidu muet inhérent à leur expérience.
Jean-Pierre Karegeye
Rwanda : littérature post-génocide, écritures itinérantes : témoignage ou engagement ?
Pages 21–32
Cet article est une méditation sur la « nature » de la production littéraire après le génocide des Tutsi. Le titre du projet des écrivains africains « Écrire par devoir de mémoire » reprend en écho celui de Primo Levi, Le Devoir de mémoire. L’auteur (dé)montre que la littérature post-génocide est irrésistiblement à la croisée du témoignage et de l’engagement. Ainsi, sous forme d’investigation, il revisite des textes anciens et entreprend un échange avec plusieurs écrivains concernés par « la littérature post-génocide » .
Alexandre Prstojevic
L’indicible et la fiction configuratrice
Pages 33–44
Dans notre article, nous analysons les manuscrits des Sonderkommandos d’Auschwitz (c’est-à -dire des déportés qui furent choisis par les SS pour faire partie d’une unité spéciale chargée d’assurer le bon fonctionnement des chambres à gaz et des crématoires) afin de montrer l’importance de la mise en forme littéraire pour le témoignage sur le génocide. En s’appuyant sur les notions de témoin historique et d’oeuvre « monumentaire » (R. Dulong) aussi bien que sur celle de littérature comme « événement » de S. Fish, nous proposons de voir, dans les meguilots d’Auschwitz, une forme particulière de la narration qui vise non seulement la « transmission » des faits bruts, mais aussi la configuration poïétique d’une expérience dans l’esprit du lecteur, expérience qui constitue un analogon littéraire du vécu intime du témoin.
Rangira Béa Gallimore
La représentation picturale pour dire l’indicible dans Génocidé de Révérien Rurangwa
Pages 45–56
Cette étude est une analyse du témoignage Génocidé de Révérien Rurangwa. Rurangwa est témoin survivant du génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda. Son corps, marqué par la main criminelle, est complètement défiguré. Après plusieurs années, son corps porte encore les cicatrices visibles et invisibles du génocide. Génocidé est un portrait physique et psychologique du survivant Rurangwa. Cet article examine d’abord le rôle joué par la photographie dans la construction d’un récit dialogué qui crée l’écoute nécessaire pour libérer sa voix suffoquée. Ce mécanisme narratif lui permet de tenter de dire l’indicible. L’article analyse également la confiscation du corps du survivant : comment il a été ethnicisé, ciblé et ensuite marqué par le regard et le discours de l’autre qui en a fait un objet. Enfin, il montre comment l’image de la photographie de famille, plus précisément celle de la mère, joue un rôle important dans la récupération du corps par son propriétaire légitime et dans sa reconstruction identitaire.
Jean-François Caron
Cindy Dumais : NOIRS & PEAU / première ph(r)ase
Pages 57–66
Anne Martine Parent
Transmettre malgré tout : ratages et faillites de la transmission chez Charlotte Delbo
Pages 67–77
La difficulté de transmettre l’expérience concentrationnaire à des lecteurs qui n’ont pas connu la déportation est au coeur de l’entreprise testimoniale de Charlotte Delbo dans sa trilogie Auschwitz et après (composée de : Aucun de nous ne reviendra [1970], Une connaissance inutile [1970] et Mesure de nos jours [1971]). L’article analyse le rapport complexe et ambigu que Delbo instaure avec ses lecteurs : elle les interpelle, les prend à témoin tout en leur montrant, en même temps, qu’ils ne peuvent pas comprendre. Le lecteur est ainsi entraîné dans une logique contradictoire, spectrale, où la transmission est à la fois possible et impossible, voulue et refusée, vouée à l’échec ; mais c’est dans cet échec qu’elle réussit malgré tout, en transmettant au lecteur la hantise d’un savoir qu’il ne pourra jamais posséder.
Michael Rinn
L’humour pathétique de Romain Gary : sémio-pragmatique des figures de la véhémence
Pages 79–89
Dans cet article, nous montrons comment l’humour et le pathos peuvent renforcer une réception critique de la littérature de la Shoah. Nous définissons l’humour pathétique comme une stratégie rhétorique de l’indicible destinée à toucher le récepteur au plus fort de ses émotions. L’analyse pragmatique cherche à montrer que le but de cette procédure discursive consiste non pas à manipuler le lecteur, mais à lui conférer la conscience intime de la fragilité de son interprétation. Des passages tirés de Romain Gary nous permettent de définir trois temps d’un scénario pathétique : 1. l’usage de l’humour vise à déclencher une réception émotionnelle ; 2. le dialogue entre le narrateur et le lecteur soulève des incertitudes communicatives ; 3. le récepteur sollicite son corps comme une instance de médiation sémiotique pour donner sens à sa lecture.
Document
Benjamin Deroche et Michael Rinn
L’art de l’irreprésentable : au sujet de Intérieur de chambre à gaz, Lublin-Majdanek (1998) de Michael Kenna
Pages 91–96
Cette interprétation d’une photographie prise en 1998 de l’intérieur d’une chambre à gaz cherche à montrer comment les formants géométriques et chromatiques composent le nouveau régime artistique de l’irreprésentable. Nous envisageons ce régime à travers la rupture de la relation conventionnelle entre l’acte de désignation des objets du monde et les procédures de signification survenue par la Shoah, établissant un rapport nouveau entre forme et contenu artistique. L’exemple de la photographie de Michael Kenna permet de comprendre comment l’exigence de sens à laquelle répond l’interprétant définit la différence entre le lieu de l’extermination et sa représentation. Le travail artistique appelle ainsi à une herméneutique matérielle destinée à refondre la topique esthétique contemporaine.
Hors dossier
Alain Trouvé
Degrés de connaissance littéraire
Pages 99–107
Plaisir de lire et plaisir de connaître s’enrichissent mutuellement dans l’expérience littéraire. Si l’expérience littéraire, comme toute expérience esthétique, est d’abord associative, linéaire, horizontale, et paraît distincte de la connaissance par concepts, de type vertical (Schaeffer), elle peut aussi ouvrir la voie à une connaissance de troisième degré, connaissance de l’autre comme sujet ou comme relation subjective au monde. Tel est notamment le cas lorsque l’expérience littéraire prend la forme de la lecture littéraire et de son corollaire, le texte de lecture. Ce degré de la connaissance prend appui sur la faculté de juger réfléchissante telle qu’elle semble analysée dans la troisième Critique de Kant : contrairement à la vulgate kantienne qui en souligne la dimension anti-conceptuelle, la faculté de juger réfléchissante est ici envisagée comme fonction régulatrice susceptible de dépasser l’antinomie de l’objectif et du subjectif.
En ligne : http://www.erudit.org/revue/pr/2009/v37/n2/ Format de la ressource électronique : Présentation du bulletin de la revue+ articles en ligne et en téléchargement Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : Volume 37, numéro 2 - automne 2009 - Avec le génocide, l’indicible Type de document : texte imprimé Auteurs : MICHAEL RINN, Directeur de publication Année de publication : 2009 Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
341.485 Génocide . Massacre . Epuration ethnique
341.485(675.98) Génocide des Tutsis au Rwanda
37:17 Travail de Mémoire
82 Littérature en général
929 Biographies et témoignages
929 Gary, Romain (1914-1980)
Delbo, Charlotte (1913-1985)
Judéocide / ShoahNote de contenu : Sommaire :
Michael Rinn
Présentation : avec le génocide, l’indicible
Pages 5–8
Luba Jurgenson
L’indicible : outil d’analyse ou objet esthétique
Pages 9–19
L’article propose une réflexion sur la notion d’indicible dans son acception moderne, telle qu’elle apparaît dans les travaux sur la littérature du témoignage. Il s’interroge sur la manière dont cette notion permet de contourner le constat de l’impossibilité de mise en récit des expériences extrêmes et d’étudier les stratégies narratives mobilisées par ces textes. Pour cela, il tente une brève « histoire » de l’indicible dans les littératures modernistes à partir de Mallarmé, notamment dans la littérature russe, où s’élabore au début du xxe siècle une figure de la lacune, qui permettra plus tard aux témoins du Goulag de mettre en scène un résidu muet inhérent à leur expérience.
Jean-Pierre Karegeye
Rwanda : littérature post-génocide, écritures itinérantes : témoignage ou engagement ?
Pages 21–32
Cet article est une méditation sur la « nature » de la production littéraire après le génocide des Tutsi. Le titre du projet des écrivains africains « Écrire par devoir de mémoire » reprend en écho celui de Primo Levi, Le Devoir de mémoire. L’auteur (dé)montre que la littérature post-génocide est irrésistiblement à la croisée du témoignage et de l’engagement. Ainsi, sous forme d’investigation, il revisite des textes anciens et entreprend un échange avec plusieurs écrivains concernés par « la littérature post-génocide » .
Alexandre Prstojevic
L’indicible et la fiction configuratrice
Pages 33–44
Dans notre article, nous analysons les manuscrits des Sonderkommandos d’Auschwitz (c’est-à -dire des déportés qui furent choisis par les SS pour faire partie d’une unité spéciale chargée d’assurer le bon fonctionnement des chambres à gaz et des crématoires) afin de montrer l’importance de la mise en forme littéraire pour le témoignage sur le génocide. En s’appuyant sur les notions de témoin historique et d’oeuvre « monumentaire » (R. Dulong) aussi bien que sur celle de littérature comme « événement » de S. Fish, nous proposons de voir, dans les meguilots d’Auschwitz, une forme particulière de la narration qui vise non seulement la « transmission » des faits bruts, mais aussi la configuration poïétique d’une expérience dans l’esprit du lecteur, expérience qui constitue un analogon littéraire du vécu intime du témoin.
Rangira Béa Gallimore
La représentation picturale pour dire l’indicible dans Génocidé de Révérien Rurangwa
Pages 45–56
Cette étude est une analyse du témoignage Génocidé de Révérien Rurangwa. Rurangwa est témoin survivant du génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda. Son corps, marqué par la main criminelle, est complètement défiguré. Après plusieurs années, son corps porte encore les cicatrices visibles et invisibles du génocide. Génocidé est un portrait physique et psychologique du survivant Rurangwa. Cet article examine d’abord le rôle joué par la photographie dans la construction d’un récit dialogué qui crée l’écoute nécessaire pour libérer sa voix suffoquée. Ce mécanisme narratif lui permet de tenter de dire l’indicible. L’article analyse également la confiscation du corps du survivant : comment il a été ethnicisé, ciblé et ensuite marqué par le regard et le discours de l’autre qui en a fait un objet. Enfin, il montre comment l’image de la photographie de famille, plus précisément celle de la mère, joue un rôle important dans la récupération du corps par son propriétaire légitime et dans sa reconstruction identitaire.
Jean-François Caron
Cindy Dumais : NOIRS & PEAU / première ph(r)ase
Pages 57–66
Anne Martine Parent
Transmettre malgré tout : ratages et faillites de la transmission chez Charlotte Delbo
Pages 67–77
La difficulté de transmettre l’expérience concentrationnaire à des lecteurs qui n’ont pas connu la déportation est au coeur de l’entreprise testimoniale de Charlotte Delbo dans sa trilogie Auschwitz et après (composée de : Aucun de nous ne reviendra [1970], Une connaissance inutile [1970] et Mesure de nos jours [1971]). L’article analyse le rapport complexe et ambigu que Delbo instaure avec ses lecteurs : elle les interpelle, les prend à témoin tout en leur montrant, en même temps, qu’ils ne peuvent pas comprendre. Le lecteur est ainsi entraîné dans une logique contradictoire, spectrale, où la transmission est à la fois possible et impossible, voulue et refusée, vouée à l’échec ; mais c’est dans cet échec qu’elle réussit malgré tout, en transmettant au lecteur la hantise d’un savoir qu’il ne pourra jamais posséder.
Michael Rinn
L’humour pathétique de Romain Gary : sémio-pragmatique des figures de la véhémence
Pages 79–89
Dans cet article, nous montrons comment l’humour et le pathos peuvent renforcer une réception critique de la littérature de la Shoah. Nous définissons l’humour pathétique comme une stratégie rhétorique de l’indicible destinée à toucher le récepteur au plus fort de ses émotions. L’analyse pragmatique cherche à montrer que le but de cette procédure discursive consiste non pas à manipuler le lecteur, mais à lui conférer la conscience intime de la fragilité de son interprétation. Des passages tirés de Romain Gary nous permettent de définir trois temps d’un scénario pathétique : 1. l’usage de l’humour vise à déclencher une réception émotionnelle ; 2. le dialogue entre le narrateur et le lecteur soulève des incertitudes communicatives ; 3. le récepteur sollicite son corps comme une instance de médiation sémiotique pour donner sens à sa lecture.
Document
Benjamin Deroche et Michael Rinn
L’art de l’irreprésentable : au sujet de Intérieur de chambre à gaz, Lublin-Majdanek (1998) de Michael Kenna
Pages 91–96
Cette interprétation d’une photographie prise en 1998 de l’intérieur d’une chambre à gaz cherche à montrer comment les formants géométriques et chromatiques composent le nouveau régime artistique de l’irreprésentable. Nous envisageons ce régime à travers la rupture de la relation conventionnelle entre l’acte de désignation des objets du monde et les procédures de signification survenue par la Shoah, établissant un rapport nouveau entre forme et contenu artistique. L’exemple de la photographie de Michael Kenna permet de comprendre comment l’exigence de sens à laquelle répond l’interprétant définit la différence entre le lieu de l’extermination et sa représentation. Le travail artistique appelle ainsi à une herméneutique matérielle destinée à refondre la topique esthétique contemporaine.
Hors dossier
Alain Trouvé
Degrés de connaissance littéraire
Pages 99–107
Plaisir de lire et plaisir de connaître s’enrichissent mutuellement dans l’expérience littéraire. Si l’expérience littéraire, comme toute expérience esthétique, est d’abord associative, linéaire, horizontale, et paraît distincte de la connaissance par concepts, de type vertical (Schaeffer), elle peut aussi ouvrir la voie à une connaissance de troisième degré, connaissance de l’autre comme sujet ou comme relation subjective au monde. Tel est notamment le cas lorsque l’expérience littéraire prend la forme de la lecture littéraire et de son corollaire, le texte de lecture. Ce degré de la connaissance prend appui sur la faculté de juger réfléchissante telle qu’elle semble analysée dans la troisième Critique de Kant : contrairement à la vulgate kantienne qui en souligne la dimension anti-conceptuelle, la faculté de juger réfléchissante est ici envisagée comme fonction régulatrice susceptible de dépasser l’antinomie de l’objectif et du subjectif.
En ligne : http://www.erudit.org/revue/pr/2009/v37/n2/ Format de la ressource électronique : Présentation du bulletin de la revue+ articles en ligne et en téléchargement Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
Bulletin en pdf et en ligneURL Mémoire du mal, tentation du bien / Tzvetan Todorov
Mémoire du mal, tentation du bien : enquête sur le siècle [texte imprimé] / Tzvetan Todorov (1939-....), Auteur . - Paris : Robert Laffont, 2000 . - 355 p. : ill.
ISBN : 2-221-09079-9 : 25 €
Langues : Français (fre)
Catégories : 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321.6"1933/1945" Nazisme
321.6(47) Stalinisme
37:17 Travail de Mémoire
82-940.531 Littérature lazaréenne
929 Grossman, Vasilij Semënovič (1905-1964)
929 Biographies et témoignages
929 Buber-Neumann, Margarete (1901-1989)
929 Gary, Romain (1914-1980)
929 Levi, Primo (1919-1987)
929 Rousset, David (1912-1997)
929 Tillion, Germaine (1907-2008)Index. décimale : 37:17 Travail de Mémoire Résumé : Note de l'éditeur :
Sur le siècle du totalitarisme, voici un essai majeur qui s’inscrit dans la lignée des livres de François Furet et Jean-François Revel.
Que faut-il retenir du XXe siècle, quels enseignements doit-on en tirer? Il s’est achevé par une forme d’action politique à première vue inédite : les «guerres éthiques», conduites en Irak et en Yougoslavie par les pays occidentaux qui n’emploient que des bombes «à caractère humanitaire» (Václav Havel). Nous croyons avoir bien compris le passé depuis que le mal a été clairement identifié: le totalitarisme, symbolisé pour nous par le camp d’extermination nazi et le goulag communiste. Mais la démocratie est-elle toujours un bien? ou devons-nous penser, avec le grand Vassili Grossman, que «là ou se lève l’aube du bien, des enfants et des vieillards périssent, le sang coule»?
Se souvenir du mal passé ne suffit pas pour empêcher les errements présents. La mémoire n’est pas toujours, et intrinsèquement, une bonne chose, ni l’oubli une malédiction. Ce n’est pas en nous prenant pour l’incarnation du bien, en donnant des leçons de morale à nos concitoyens comme aux pays étrangers que nous échappons au mal. On doit résister à cette tentation tout en continuant à défendre la liberté de l’individu et l’amour des hommes.
Dans une réflexion exigeante sur le siècle, depuis la naissance des totalitarismes jusqu’à la guerre du Kosovo, en passant par la bombe atomique d’Hiroshima, Tzvetan Todorov s’interroge sur le sens de cette histoire tragique. Il éclaire l’opposition entre régimes démocratiques et totalitaires, aussi entre communisme et nazisme, avant d’analyser les abus les plus courants de la mémoire. Il nous met aussi en garde contre les dérives menaçant la démocratie.
Ce siècle des ténèbres est traversé par quelques sillons lumineux, hommes et femmes exemplaires qui, confrontés avec les totalitarismes, ont su précisément combattre le mal sans se prendre pour une incarnation du bien. Leurs portraits ponctuent le livre: Vassili Grossman et Margarete Buber-Neumann, David Rousset et Primo Levi, Romain Gary et Germaine Tillion.Note de contenu : Sommaire
Prologue : fin de siècle
1. le mal du siècle : démocraties, totalitarisme, scientisme et humanisme, guerres
le siècle de Vassili Grossman
2. la comparaisson : nazisme et communisme, diffrénces, jugements
le siècle de Margarete Buber-Neumann
3. la conservation du passé : contrôler la mémoire, les 3 stades, témoins - historien - comémorateurs, le jugement moral, les grands récits
le siècle de David Rousset
4. les usagers de la mémoire : ni sacraliser ni banaliser, au service de l'intérêt, vocation de la mémoire
le siècle de Primo Levi
5. Passé présent : le "moralement correct", mythe et histoire, justice et histoire
le siècle de Romain Gary
6. Les périls de la démocratie : les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki, Kosovo : le contexte politique, l'intervention militaire, l'humanitaire et le judiciaire, droit d'ingérence ou devoir d'assistance ?
le siècle Germaine Tillion
Epilogue : début du sièclePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Mémoire du mal, tentation du bien : enquête sur le siècle Type de document : texte imprimé Auteurs : Tzvetan Todorov (1939-....), Auteur Editeur : Paris : Robert Laffont Année de publication : 2000 Importance : 355 p. Présentation : ill. ISBN/ISSN/EAN : 2-221-09079-9 Prix : 25 € Langues : Français (fre) Catégories : 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321.6"1933/1945" Nazisme
321.6(47) Stalinisme
37:17 Travail de Mémoire
82-940.531 Littérature lazaréenne
929 Grossman, Vasilij Semënovič (1905-1964)
929 Biographies et témoignages
929 Buber-Neumann, Margarete (1901-1989)
929 Gary, Romain (1914-1980)
929 Levi, Primo (1919-1987)
929 Rousset, David (1912-1997)
929 Tillion, Germaine (1907-2008)Index. décimale : 37:17 Travail de Mémoire Résumé : Note de l'éditeur :
Sur le siècle du totalitarisme, voici un essai majeur qui s’inscrit dans la lignée des livres de François Furet et Jean-François Revel.
Que faut-il retenir du XXe siècle, quels enseignements doit-on en tirer? Il s’est achevé par une forme d’action politique à première vue inédite : les «guerres éthiques», conduites en Irak et en Yougoslavie par les pays occidentaux qui n’emploient que des bombes «à caractère humanitaire» (Václav Havel). Nous croyons avoir bien compris le passé depuis que le mal a été clairement identifié: le totalitarisme, symbolisé pour nous par le camp d’extermination nazi et le goulag communiste. Mais la démocratie est-elle toujours un bien? ou devons-nous penser, avec le grand Vassili Grossman, que «là ou se lève l’aube du bien, des enfants et des vieillards périssent, le sang coule»?
Se souvenir du mal passé ne suffit pas pour empêcher les errements présents. La mémoire n’est pas toujours, et intrinsèquement, une bonne chose, ni l’oubli une malédiction. Ce n’est pas en nous prenant pour l’incarnation du bien, en donnant des leçons de morale à nos concitoyens comme aux pays étrangers que nous échappons au mal. On doit résister à cette tentation tout en continuant à défendre la liberté de l’individu et l’amour des hommes.
Dans une réflexion exigeante sur le siècle, depuis la naissance des totalitarismes jusqu’à la guerre du Kosovo, en passant par la bombe atomique d’Hiroshima, Tzvetan Todorov s’interroge sur le sens de cette histoire tragique. Il éclaire l’opposition entre régimes démocratiques et totalitaires, aussi entre communisme et nazisme, avant d’analyser les abus les plus courants de la mémoire. Il nous met aussi en garde contre les dérives menaçant la démocratie.
Ce siècle des ténèbres est traversé par quelques sillons lumineux, hommes et femmes exemplaires qui, confrontés avec les totalitarismes, ont su précisément combattre le mal sans se prendre pour une incarnation du bien. Leurs portraits ponctuent le livre: Vassili Grossman et Margarete Buber-Neumann, David Rousset et Primo Levi, Romain Gary et Germaine Tillion.Note de contenu : Sommaire
Prologue : fin de siècle
1. le mal du siècle : démocraties, totalitarisme, scientisme et humanisme, guerres
le siècle de Vassili Grossman
2. la comparaisson : nazisme et communisme, diffrénces, jugements
le siècle de Margarete Buber-Neumann
3. la conservation du passé : contrôler la mémoire, les 3 stades, témoins - historien - comémorateurs, le jugement moral, les grands récits
le siècle de David Rousset
4. les usagers de la mémoire : ni sacraliser ni banaliser, au service de l'intérêt, vocation de la mémoire
le siècle de Primo Levi
5. Passé présent : le "moralement correct", mythe et histoire, justice et histoire
le siècle de Romain Gary
6. Les périls de la démocratie : les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki, Kosovo : le contexte politique, l'intervention militaire, l'humanitaire et le judiciaire, droit d'ingérence ou devoir d'assistance ?
le siècle Germaine Tillion
Epilogue : début du sièclePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40756/1 37:17/TOD Livre Libre-accès Adultes Disponible Sur Romain Gary / MYRIAM ANISSIMOV in Revue d'histoire de la Shoah, 176 (septembre-décembre 2002)
[article] Sur Romain Gary [texte imprimé] / MYRIAM ANISSIMOV . - 2002 . - pp. 139 - 146.
Langues : Français (fre)
in Revue d'histoire de la Shoah > 176 (septembre-décembre 2002) . - pp. 139 - 146[article]
Titre : Sur Romain Gary Type de document : texte imprimé Auteurs : MYRIAM ANISSIMOV Année de publication : 2002 Article en page(s) : pp. 139 - 146 Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
82 Littérature en général
821.133.1 Littérature française
929 Gary, Romain (1914-1980)
Judéocide / ShoahPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Revue d'histoire de la Shoah > 176 (septembre-décembre 2002) . - pp. 139 - 146Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 30242/1 P/3819 Périodique Libre-accès Périodiques Disponible