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[n° ou bulletin] 144 - 1er trimestre 2012 - L'extrême droite en Europe [texte imprimé] . - 2012 . - 219 p. ; 20 cm.
Langues : Français (fre)
Catégories : 329.18(4) Extrême droite Europe
329.18(41) Extrême droite UK
329.18(430) Extrême droite Allemagne
329.18(439.1) Extrême droite Hongrie
329.18(44) Extrême droite France
329.18(460) Extrême droite Espagne
329.18(47) Extrême droite Russie
329.18(480) Extrême droite Finlande
329.18(481) Extrême droite Norvège
329.18(485) Extrême droite Suède
329.18(489) Extrême droite Danemark
329.18(492) Extrême droite Pays-Bas
329.18(495) Extrême droite Grèce
329.18(497.11) Extrême droite en Serbie
Extrême droite SlovénieRésumé : Site éditeur :
La montée électorale, dès le début des années 1980, du Front national avait fait de la France une exception en Europe. Depuis, des États comme l’Autriche et la Belgique ont aussi connu la percée de partis politiques d’extrême droite, revendiquant la préférence nationale, dénonçant le cosmopolitisme, le multiculturalisme et, plus directement encore, la présence des étrangers. Les démocraties de l’Europe du Nord, en particulier scandinaves, qui semblaient échapper à cette poussée politique nationaliste, sont à leur tour touchées. Et si les scores de l’extrême droite sont encore faibles en Grande-Bretagne et en Espagne, les conditions de leur essor sont malheureusement bien présentes, surtout si la crise économique s’installe durablement.
Les ressorts communs à la montée de l’extrême droite en Europe que sont l’immigration musulmane, la mondialisation (à laquelle la désindustrialisation et la montée du chômage sont associées) et l’Union européenne ne suffisent cependant pas à effacer les particularités des situations nationales de chaque État. C’est pourquoi Hérodote a choisi de présenter diverses situations européennes pour mieux les compren-dre, sans oublier de s’intéresser à la Russie.Note de contenu : - Présentation par la rédaction Hérodote
- Extrême droite en Europe : une analyse géopolitique par Béatrice Giblin
- Les temps du vote Front national et de ses représentations par Bernard Alidières
Il s’agit de montrer que, si l’« insécurisation » est un facteur d’explication du vote FN dans les milieux populaires, ce phénomène n’est pas récent et doit être envisagé sur un temps plus long. En 1984, la percée électorale du FN avait déjà été précédée d’une forte hausse de l’insécurité. Or, dans les analyses du vote FN, cette question a été délaissée ou réduite à l’évocation d’un fantasme sans lien avec la hausse des délits. Ce type de représentation a eu une influence durable sur la gauche et contribué au maintien d’un déficit politique face au FN au moins jusqu’en 1997.
Il faut considérer aussi les différents temps de l’offre frontiste. Dans les années 1990, la fidélisation de l’électorat s’opère avec le maintien du vote FN au second tour des élections territoriales, ce qui permet au FN d’exercer son « pouvoir de nuisance » aux dépens de la droite. Puis, la scission Mégret-Le Pen a eu des effets durables : de 1999 à 2009, le vote FN a régressé à tous les types de scrutin (sauf en avril 2002) et son « pouvoir de nuisance » disparaît. De nombreux électeurs du FN ont rejoint les « abstentionnistes intermittents », un électorat que Marine Le Pen, à l’instar de la droite et de la gauche, devra convaincre en 2012.
- L’extrême droite en Hongrie, Racines, culture, espace par Balázs Ablonczy, Bálint Ablonczy
Le score aux élections européennes de 2009 (14,77% des voix) et aux élections législatives de 2010 (16,67% des voix au premier tour) de Jobbik Magyarországért Mozgalom (Mouvement pour une Hongrie meilleure, communément appelé Jobbik) en Hongrie avait attiré l’attention internationale sur l’émergence d’une nouvelle droite radicale dans la région. Au bout d’une crise politique qui a envenimé la situation politique hongroise depuis 2006 et la crise économique mondiale aidant, 855 000 électeurs hongrois (sur environ 5 millions de votants) se sont prononcés en faveur d’une option politique totalement étrangère aux valeurs déclarées de l’Union européenne. Il serait tentant de parler d’un phénomène inédit, spécifiquement hongrois, sans racine et sans commune mesure avec des forces politiques similaires d’autres pays, et d’établir une affiliation directe des « démons du passé ».
Dans cet essai nous tenterons de démontrer que la résurgence de ces idées est le fruit de processus socioéconomiques et culturels complexes ayant trait aux événements récents tout aussi bien qu’à certaines spécificités de l’histoire des idées politiques en Hongrie, et à certaines questions qui n’ont pas été posées depuis la transition démocratique de 1990.
- L’extrême droite allemande : une stratégie de communication moderne par Delphine IOST
(Article en ligne ).
Aujourd’hui encore, la société allemande reste profondément marquée par le traumatisme du génocide des Juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale et les organisations politiques ouvertement racistes et xénophobes n’ont pas voix au chapitre dans les médias de masse. Afin de contourner cette mise au ban médiatique, l’extrême droite allemande a développé une stratégie d’utilisation ciblée des outils de communication moderne (musique, Internet) afin de s’adresser à un public jeune. Outre cette occupation d’un espace virtuel, le Parti national-démocrate (NPD) et son organisation de jeunesse (JN) s’investissent massivement dans l’organisation d’une série de manifestations, véritables démonstrations de force dans l’espace public. Cette évolution ne reste toutefois pas sans rencontrer de résistance et les citoyens sont nombreux à se mobiliser contre ces apparitions publiques. Par le biais de contre-manifestations, mais aussi par une réflexion plus profonde sur les moyens à mettre en place au quotidien, nombreux sont ceux qui s’organisent pour protester contre l’extrême droite.
- Les droites extrêmes et populistes dans les pays nordiques par Cyril Coulet
Les élections législatives suédoises en 2010 et finlandaises en 2011 ont consacré la percée politique des formations populistes de droite qui disposent désormais d’une représentation dans l’ensemble des parlements nationaux des pays nordiques. Ces dernières ont fait du rejet de l’altérité leur thématique de campagne principale. Cet article ambitionne de saisir les conditions favorisant l’émergence de ces formations ainsi que leurs spécificités par rapport aux mouvements d’extrême droite. Les déterminants du vote pour ces partis laissent apparaître que la densité des migrants est moins significative que la capacité de médiatisation des conflits de valeurs entre les migrants et leur société d’accueil. L’étude des politiques publiques révèle que l’influence politique des partis populistes de droite est plus importante que prévu.
- Les transformations urbaines et l’émergence des partis populistes de la droite radicale en Europe. Le cas de la ville de La Haye par Wouter Van Gent, Sako Musterd
Cet article reprend trois explications traditionnelles de l’émergence des partis populistes de la droite radicale dans une perspective urbaine, et tente de comprendre les changements spatiaux à l’intérieur même de la ville. Nous avançons l’idée que ces changements sont plus importants que la composition sociale des différents quartiers, et qu’ils résultent de processus sociaux et spatiaux découlant de trois décennies de transformation urbaines dans les villes d’Europe. En examinant la géographie électorale des partis populistes de la droite radicale à La Haye en 2010, nous avons identifié trois types de quartiers différents ceux caractérisés par la diversité ethnique, l’isolement social et la protestation politique. En conclusion nous proposons quelques pistes de recherches.
- « Ceci n’est pas un parti » : le véhicule fantôme de l’anti-islamisme de Geert Wilders par Virginie Mamadouh, Herman van der Wusten
Le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders est depuis les législatives de 2010 le troisième des Pays-Bas, qui plus est un partenaire indispensable du gouvernement minoritaire de la coalition des conservateurs du VVD et des chrétiens-démocrates du CDA. Cette contribution retrace le parcours politique de Geert Wilders depuis ses débuts comme assistant du groupe parlementaire de Frits Bolkestein en 1990. Elle retrace le succès de son parti (qui en vérité n’en est pas un puisqu’il n’a pas de membres), dans le contexte du débat sur l’immigration, l’intégration et l’islam, des assassinats politiques de Pim Fortuijn en 2002 et Theo van Gogh en 2004 et de la montée de mouvements populistes anti-islamistes aux Pays-Bas. Elle présente enfin les grands traits de la géographie électorale du PVV.
- Deux visions de l’extrême droite dans l’ex-Yougoslavie : les cas de la Slovénie et de la Serbie par Laurent HASSID
Dans les deux anciennes républiques yougoslaves de Slovénie et de Serbie, indépendantes depuis 20 ans, l’extrême droite se manifeste de manière très différente. En Slovénie, le parti d’extrême droite, le SNS de Zmago Jelincic, n’est qu’un acteur secondaire du nationalisme, laissant le rôle essentiel au leader du parti conservateur (SDS) de Janez Jansa, Premier ministre de 2004 à 2008, comme l’a démontré l’exploitation politique de l’affaire des effacés. En Serbie, au contraire, le Parti radical de Vojislav Seselj a failli gagner des élections nationales à plusieurs reprises et des groupuscules, souvent violents, disséminés dans la société civile, se revendiquent d’extrême droite. L’indépendance du Kosovo en février 2008 a contribué à scinder l’extrême droite serbe avec la création du Parti progressiste dirigé par l’ancien dauphin de Seselj, Tomislav Nikolic, qui se présente désormais en chef d’un parti conservateur face au parti pro-européen du président Boris Tadic. Entre un parti conservateur slovène qui glisse vers un nationalisme excessif et l’extrême droite serbe qui se cherche une respectabilité, les débats autour de la nation restent primordiaux dans ces deux États balkaniques.
- Le nouveau nationalisme en Russie par Anastasia Mitrofanova
Le nationalisme classique, apparu en Russie à la fin du XIXe siècle à l’issue de la désagrégation de l’idéologie panslaviste, était paradoxalement non ethnique. Ses idéologues préféraient évoquer non pas la « race russe » supérieure par essence mais bien la « nation russienne » qui incluait toutes les ethnies de l’empire. En revanche, le nouveau nationalisme, qui naît après la Seconde Guerre mondiale sous l’influence du national-socialisme germanique, est clairement d’inspiration ethnique.
Dans ce nouveau nationalisme il faut distinguer deux tendances majeures : des organisations radicales paramilitaires imitant l’idéologie et la symbolique du néonazisme européen (cf. Parti populaire national), et des organisations modérées nationalistes non militarisées ayant pour but la conquête légale du pouvoir ou la quête d’influence sur le pouvoir en place. Ces nationalistes modérés sont apparus précisément afin de fédérer des couches larges de la population et des classes moyennes au détriment des radicaux et des marginaux, chasse gardée du nationalisme classique. Ils font de la lutte contre l’immigration illégale et musulmane leur cheval de bataille.
Les législatives de 2011 dans l’« archipel de la puissance » : prémices d’un pluralisme politique à la russe ? par Kevin Limonier
- La forte croissance de Plataforma per Catalunya : à l’aube d’un nouveau national-populisme en Espagne ? par Hassen Guedioura
(Article en ligne)
L’Espagne ne figure plus parmi les rares pays européens à être épargnés par la vague nationale-populiste qui touche le continent depuis le début de ce millénaire. La Plataforma per Catalunya (PxC), nouveau parti d’extrême droite violemment xénophobe ou plus spécifiquement « morophobe », enregistre une forte dynamique de croissance dans un contexte marqué par l’arrivée massive de travailleurs immigrés (1,4 million en 2001, ils sont presque 6 millions en 2011 ; environ 12 % de la population – INE) et une crise économique durable faisant de cet État celui où le taux de chômage est le plus élevé d’Europe (20,4 % – Eurostat 2011). Ce surgissement soudain de l’extrême droite n’en reste pas moins paradoxal car on a longtemps cru que ce pays serait immunisé face à un phénomène qui a toujours été marginal depuis l’avènement de la démocratie. Aussi parce qu’il a lieu en Catalogne, région autonome qui se projette comme un espace d’immigration et d’intégration.
La réussite relative de PxC est le fruit d’une stratégie de conquête territoriale s’appuyant sur un ancrage local fort et qui saura tirer parti de ce contexte nouveau. Mais elle est surtout le produit d’une savante et complexe alchimie idéologique conçue par son leader, Josep Anglada i Rius, qui va réussir à adapter le discours des nouvelles formations européennes dites « identitaires » à la singularité géopolitique espagnole et catalane.
- L’ extrême droite au Royaume-Uni : Une réelle imprégnation idéologique dans l’ espace politique et public au cours de la dernière décennie par Kevin Braouezec
(Article en ligne)
La dernière décennie a marqué un changement important dans la vie politique et dans les mentalités britanniques : les partis et courants extrêmes de droite ont effectué une vraie progression électorale et ont occupé une place notable dans l’espace politique britannique. Alors qu’historiquement la culture civique britannique faisait rempart contre la pensée extrémiste, les événements des années 2000 (attentats du 11 septembre 2005, attentats de Londres en 2005, crise financière) et l’émergence de formations politiques plutôt bien organisées comme le British National Party (BNP) et l’United Kingdom Party (UKIP) ont permis cette imprégnation idéologique et électorale de la pensée extrémiste anti-immigration et antieuropéenne au Royaume-Uni. Face à la montée de l’extrême droite en Europe et à la crise économqiue qui touche le continent, la société britannique qui vient de connaître ses plus fortes émeutes depuis trente ans est donc dans un moment important de son histoire.
- Lettre d’Athènes par Xavier Houdoy
Le LAOS, fondé en 2000, figure au sein de l’exécutif qui a vu le jour au lendemain de la chute du gouvernement de Georges Papandréou et doit assurer la transition politique du pays jusqu’aux législatives anticipées d’avril 2012. L’accession au pouvoir de ce parti peu représentatif a permis de dénouer la crise politique qui se dessinait, fruit d’une situation économique et financière de plus en plus difficile à gérer par les deux partis majoritaires. Au-delà , elle se fait le reflet de la profonde désillusion de la société grecque, qui désavoue massivement les deux partis majoritaires – PASOK et Nouvelle Démocratie – et dont une petite partie semble progressivement adhérer aux discours nationalistes et xénophobes tenus par une extrême droite qui monte en puissance.En ligne : http://www.herodote.org/spip.php?rubrique59 Format de la ressource électronique : Présentation du numéro et articles en ligne Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : 144 - 1er trimestre 2012 - L'extrême droite en Europe Type de document : texte imprimé Année de publication : 2012 Importance : 219 p. Format : 20 cm Langues : Français (fre) Catégories : 329.18(4) Extrême droite Europe
329.18(41) Extrême droite UK
329.18(430) Extrême droite Allemagne
329.18(439.1) Extrême droite Hongrie
329.18(44) Extrême droite France
329.18(460) Extrême droite Espagne
329.18(47) Extrême droite Russie
329.18(480) Extrême droite Finlande
329.18(481) Extrême droite Norvège
329.18(485) Extrême droite Suède
329.18(489) Extrême droite Danemark
329.18(492) Extrême droite Pays-Bas
329.18(495) Extrême droite Grèce
329.18(497.11) Extrême droite en Serbie
Extrême droite SlovénieRésumé : Site éditeur :
La montée électorale, dès le début des années 1980, du Front national avait fait de la France une exception en Europe. Depuis, des États comme l’Autriche et la Belgique ont aussi connu la percée de partis politiques d’extrême droite, revendiquant la préférence nationale, dénonçant le cosmopolitisme, le multiculturalisme et, plus directement encore, la présence des étrangers. Les démocraties de l’Europe du Nord, en particulier scandinaves, qui semblaient échapper à cette poussée politique nationaliste, sont à leur tour touchées. Et si les scores de l’extrême droite sont encore faibles en Grande-Bretagne et en Espagne, les conditions de leur essor sont malheureusement bien présentes, surtout si la crise économique s’installe durablement.
Les ressorts communs à la montée de l’extrême droite en Europe que sont l’immigration musulmane, la mondialisation (à laquelle la désindustrialisation et la montée du chômage sont associées) et l’Union européenne ne suffisent cependant pas à effacer les particularités des situations nationales de chaque État. C’est pourquoi Hérodote a choisi de présenter diverses situations européennes pour mieux les compren-dre, sans oublier de s’intéresser à la Russie.Note de contenu : - Présentation par la rédaction Hérodote
- Extrême droite en Europe : une analyse géopolitique par Béatrice Giblin
- Les temps du vote Front national et de ses représentations par Bernard Alidières
Il s’agit de montrer que, si l’« insécurisation » est un facteur d’explication du vote FN dans les milieux populaires, ce phénomène n’est pas récent et doit être envisagé sur un temps plus long. En 1984, la percée électorale du FN avait déjà été précédée d’une forte hausse de l’insécurité. Or, dans les analyses du vote FN, cette question a été délaissée ou réduite à l’évocation d’un fantasme sans lien avec la hausse des délits. Ce type de représentation a eu une influence durable sur la gauche et contribué au maintien d’un déficit politique face au FN au moins jusqu’en 1997.
Il faut considérer aussi les différents temps de l’offre frontiste. Dans les années 1990, la fidélisation de l’électorat s’opère avec le maintien du vote FN au second tour des élections territoriales, ce qui permet au FN d’exercer son « pouvoir de nuisance » aux dépens de la droite. Puis, la scission Mégret-Le Pen a eu des effets durables : de 1999 à 2009, le vote FN a régressé à tous les types de scrutin (sauf en avril 2002) et son « pouvoir de nuisance » disparaît. De nombreux électeurs du FN ont rejoint les « abstentionnistes intermittents », un électorat que Marine Le Pen, à l’instar de la droite et de la gauche, devra convaincre en 2012.
- L’extrême droite en Hongrie, Racines, culture, espace par Balázs Ablonczy, Bálint Ablonczy
Le score aux élections européennes de 2009 (14,77% des voix) et aux élections législatives de 2010 (16,67% des voix au premier tour) de Jobbik Magyarországért Mozgalom (Mouvement pour une Hongrie meilleure, communément appelé Jobbik) en Hongrie avait attiré l’attention internationale sur l’émergence d’une nouvelle droite radicale dans la région. Au bout d’une crise politique qui a envenimé la situation politique hongroise depuis 2006 et la crise économique mondiale aidant, 855 000 électeurs hongrois (sur environ 5 millions de votants) se sont prononcés en faveur d’une option politique totalement étrangère aux valeurs déclarées de l’Union européenne. Il serait tentant de parler d’un phénomène inédit, spécifiquement hongrois, sans racine et sans commune mesure avec des forces politiques similaires d’autres pays, et d’établir une affiliation directe des « démons du passé ».
Dans cet essai nous tenterons de démontrer que la résurgence de ces idées est le fruit de processus socioéconomiques et culturels complexes ayant trait aux événements récents tout aussi bien qu’à certaines spécificités de l’histoire des idées politiques en Hongrie, et à certaines questions qui n’ont pas été posées depuis la transition démocratique de 1990.
- L’extrême droite allemande : une stratégie de communication moderne par Delphine IOST
(Article en ligne ).
Aujourd’hui encore, la société allemande reste profondément marquée par le traumatisme du génocide des Juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale et les organisations politiques ouvertement racistes et xénophobes n’ont pas voix au chapitre dans les médias de masse. Afin de contourner cette mise au ban médiatique, l’extrême droite allemande a développé une stratégie d’utilisation ciblée des outils de communication moderne (musique, Internet) afin de s’adresser à un public jeune. Outre cette occupation d’un espace virtuel, le Parti national-démocrate (NPD) et son organisation de jeunesse (JN) s’investissent massivement dans l’organisation d’une série de manifestations, véritables démonstrations de force dans l’espace public. Cette évolution ne reste toutefois pas sans rencontrer de résistance et les citoyens sont nombreux à se mobiliser contre ces apparitions publiques. Par le biais de contre-manifestations, mais aussi par une réflexion plus profonde sur les moyens à mettre en place au quotidien, nombreux sont ceux qui s’organisent pour protester contre l’extrême droite.
- Les droites extrêmes et populistes dans les pays nordiques par Cyril Coulet
Les élections législatives suédoises en 2010 et finlandaises en 2011 ont consacré la percée politique des formations populistes de droite qui disposent désormais d’une représentation dans l’ensemble des parlements nationaux des pays nordiques. Ces dernières ont fait du rejet de l’altérité leur thématique de campagne principale. Cet article ambitionne de saisir les conditions favorisant l’émergence de ces formations ainsi que leurs spécificités par rapport aux mouvements d’extrême droite. Les déterminants du vote pour ces partis laissent apparaître que la densité des migrants est moins significative que la capacité de médiatisation des conflits de valeurs entre les migrants et leur société d’accueil. L’étude des politiques publiques révèle que l’influence politique des partis populistes de droite est plus importante que prévu.
- Les transformations urbaines et l’émergence des partis populistes de la droite radicale en Europe. Le cas de la ville de La Haye par Wouter Van Gent, Sako Musterd
Cet article reprend trois explications traditionnelles de l’émergence des partis populistes de la droite radicale dans une perspective urbaine, et tente de comprendre les changements spatiaux à l’intérieur même de la ville. Nous avançons l’idée que ces changements sont plus importants que la composition sociale des différents quartiers, et qu’ils résultent de processus sociaux et spatiaux découlant de trois décennies de transformation urbaines dans les villes d’Europe. En examinant la géographie électorale des partis populistes de la droite radicale à La Haye en 2010, nous avons identifié trois types de quartiers différents ceux caractérisés par la diversité ethnique, l’isolement social et la protestation politique. En conclusion nous proposons quelques pistes de recherches.
- « Ceci n’est pas un parti » : le véhicule fantôme de l’anti-islamisme de Geert Wilders par Virginie Mamadouh, Herman van der Wusten
Le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders est depuis les législatives de 2010 le troisième des Pays-Bas, qui plus est un partenaire indispensable du gouvernement minoritaire de la coalition des conservateurs du VVD et des chrétiens-démocrates du CDA. Cette contribution retrace le parcours politique de Geert Wilders depuis ses débuts comme assistant du groupe parlementaire de Frits Bolkestein en 1990. Elle retrace le succès de son parti (qui en vérité n’en est pas un puisqu’il n’a pas de membres), dans le contexte du débat sur l’immigration, l’intégration et l’islam, des assassinats politiques de Pim Fortuijn en 2002 et Theo van Gogh en 2004 et de la montée de mouvements populistes anti-islamistes aux Pays-Bas. Elle présente enfin les grands traits de la géographie électorale du PVV.
- Deux visions de l’extrême droite dans l’ex-Yougoslavie : les cas de la Slovénie et de la Serbie par Laurent HASSID
Dans les deux anciennes républiques yougoslaves de Slovénie et de Serbie, indépendantes depuis 20 ans, l’extrême droite se manifeste de manière très différente. En Slovénie, le parti d’extrême droite, le SNS de Zmago Jelincic, n’est qu’un acteur secondaire du nationalisme, laissant le rôle essentiel au leader du parti conservateur (SDS) de Janez Jansa, Premier ministre de 2004 à 2008, comme l’a démontré l’exploitation politique de l’affaire des effacés. En Serbie, au contraire, le Parti radical de Vojislav Seselj a failli gagner des élections nationales à plusieurs reprises et des groupuscules, souvent violents, disséminés dans la société civile, se revendiquent d’extrême droite. L’indépendance du Kosovo en février 2008 a contribué à scinder l’extrême droite serbe avec la création du Parti progressiste dirigé par l’ancien dauphin de Seselj, Tomislav Nikolic, qui se présente désormais en chef d’un parti conservateur face au parti pro-européen du président Boris Tadic. Entre un parti conservateur slovène qui glisse vers un nationalisme excessif et l’extrême droite serbe qui se cherche une respectabilité, les débats autour de la nation restent primordiaux dans ces deux États balkaniques.
- Le nouveau nationalisme en Russie par Anastasia Mitrofanova
Le nationalisme classique, apparu en Russie à la fin du XIXe siècle à l’issue de la désagrégation de l’idéologie panslaviste, était paradoxalement non ethnique. Ses idéologues préféraient évoquer non pas la « race russe » supérieure par essence mais bien la « nation russienne » qui incluait toutes les ethnies de l’empire. En revanche, le nouveau nationalisme, qui naît après la Seconde Guerre mondiale sous l’influence du national-socialisme germanique, est clairement d’inspiration ethnique.
Dans ce nouveau nationalisme il faut distinguer deux tendances majeures : des organisations radicales paramilitaires imitant l’idéologie et la symbolique du néonazisme européen (cf. Parti populaire national), et des organisations modérées nationalistes non militarisées ayant pour but la conquête légale du pouvoir ou la quête d’influence sur le pouvoir en place. Ces nationalistes modérés sont apparus précisément afin de fédérer des couches larges de la population et des classes moyennes au détriment des radicaux et des marginaux, chasse gardée du nationalisme classique. Ils font de la lutte contre l’immigration illégale et musulmane leur cheval de bataille.
Les législatives de 2011 dans l’« archipel de la puissance » : prémices d’un pluralisme politique à la russe ? par Kevin Limonier
- La forte croissance de Plataforma per Catalunya : à l’aube d’un nouveau national-populisme en Espagne ? par Hassen Guedioura
(Article en ligne)
L’Espagne ne figure plus parmi les rares pays européens à être épargnés par la vague nationale-populiste qui touche le continent depuis le début de ce millénaire. La Plataforma per Catalunya (PxC), nouveau parti d’extrême droite violemment xénophobe ou plus spécifiquement « morophobe », enregistre une forte dynamique de croissance dans un contexte marqué par l’arrivée massive de travailleurs immigrés (1,4 million en 2001, ils sont presque 6 millions en 2011 ; environ 12 % de la population – INE) et une crise économique durable faisant de cet État celui où le taux de chômage est le plus élevé d’Europe (20,4 % – Eurostat 2011). Ce surgissement soudain de l’extrême droite n’en reste pas moins paradoxal car on a longtemps cru que ce pays serait immunisé face à un phénomène qui a toujours été marginal depuis l’avènement de la démocratie. Aussi parce qu’il a lieu en Catalogne, région autonome qui se projette comme un espace d’immigration et d’intégration.
La réussite relative de PxC est le fruit d’une stratégie de conquête territoriale s’appuyant sur un ancrage local fort et qui saura tirer parti de ce contexte nouveau. Mais elle est surtout le produit d’une savante et complexe alchimie idéologique conçue par son leader, Josep Anglada i Rius, qui va réussir à adapter le discours des nouvelles formations européennes dites « identitaires » à la singularité géopolitique espagnole et catalane.
- L’ extrême droite au Royaume-Uni : Une réelle imprégnation idéologique dans l’ espace politique et public au cours de la dernière décennie par Kevin Braouezec
(Article en ligne)
La dernière décennie a marqué un changement important dans la vie politique et dans les mentalités britanniques : les partis et courants extrêmes de droite ont effectué une vraie progression électorale et ont occupé une place notable dans l’espace politique britannique. Alors qu’historiquement la culture civique britannique faisait rempart contre la pensée extrémiste, les événements des années 2000 (attentats du 11 septembre 2005, attentats de Londres en 2005, crise financière) et l’émergence de formations politiques plutôt bien organisées comme le British National Party (BNP) et l’United Kingdom Party (UKIP) ont permis cette imprégnation idéologique et électorale de la pensée extrémiste anti-immigration et antieuropéenne au Royaume-Uni. Face à la montée de l’extrême droite en Europe et à la crise économqiue qui touche le continent, la société britannique qui vient de connaître ses plus fortes émeutes depuis trente ans est donc dans un moment important de son histoire.
- Lettre d’Athènes par Xavier Houdoy
Le LAOS, fondé en 2000, figure au sein de l’exécutif qui a vu le jour au lendemain de la chute du gouvernement de Georges Papandréou et doit assurer la transition politique du pays jusqu’aux législatives anticipées d’avril 2012. L’accession au pouvoir de ce parti peu représentatif a permis de dénouer la crise politique qui se dessinait, fruit d’une situation économique et financière de plus en plus difficile à gérer par les deux partis majoritaires. Au-delà , elle se fait le reflet de la profonde désillusion de la société grecque, qui désavoue massivement les deux partis majoritaires – PASOK et Nouvelle Démocratie – et dont une petite partie semble progressivement adhérer aux discours nationalistes et xénophobes tenus par une extrême droite qui monte en puissance.En ligne : http://www.herodote.org/spip.php?rubrique59 Format de la ressource électronique : Présentation du numéro et articles en ligne Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47706 HER Périodique Libre-accès Périodiques Disponible 452 - april 2013 - Greek resistance to Nazism yesterday and today (Bulletin de Searchlight)
[n° ou bulletin] 452 - april 2013 - Greek resistance to Nazism yesterday and today [texte imprimé] . - 2013.
Langues : Français (fre)
Catégories : 329.18 Tendance d'extrême droite
329.18(439.1) Extrême droite Hongrie
329.18(495) Extrême droite Grèce
Aube Dorée (Chrysi Avgi extrême-droite Grèce)Note de contenu : Sommaire partiel :
* Solidarity with the greek people
- Greece fichts back
- European Antifascist Manifesto
- New democracy top official accused of backing junta / Spyros Kouvoussis
- Golden Dawn : propaganda of hatred for the new generations / Katia Schwartz
- Far right pulls greek government's strings / Kevin Ovenden
- Golden Dawn calls for Estée Lauder boycott
- greek Jews urge sacking of ministerial adviser who justified Nazi crimes
- Golden Dawn candidate thrown into the sea
* UKIP overshadows far right's election effort / Sonia Gable
* English Democrats : big plans come to nothing much / Cato
* Analysing extremism
Fjordman and Fascism : the extremes of the counter-Jihad worldview / Dr Paul Jackson, p. 16-21
* UKIP basks in anti-migration scaremongering / Cato
* UKIPont the immigration warpath / Gerry Gable
* World View
- Hungary : The empire of conspiracy: the axiomatic role of antisemitism in the ideology of the Hungarian extreme right / peter Kreko, p. 25-27
- USA : Holocaust deniers play footsie with Iran (again) / Leonard Zeskind
- Italy : Police bugged fascists' Molotov cocktail lessons / Alfio Bernabei
- Italy : Di Canio : you can tell a fascist by his mentors / Alfio Bernabei
- Russia : ultra-rightists protest in support of convicted terrorists / Natasha Yudina
- Ralph Hebden : brave Marine commando... and nazi enforcer / Gerry Gable
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Titre : 452 - april 2013 - Greek resistance to Nazism yesterday and today Type de document : texte imprimé Année de publication : 2013 Langues : Français (fre) Catégories : 329.18 Tendance d'extrême droite
329.18(439.1) Extrême droite Hongrie
329.18(495) Extrême droite Grèce
Aube Dorée (Chrysi Avgi extrême-droite Grèce)Note de contenu : Sommaire partiel :
* Solidarity with the greek people
- Greece fichts back
- European Antifascist Manifesto
- New democracy top official accused of backing junta / Spyros Kouvoussis
- Golden Dawn : propaganda of hatred for the new generations / Katia Schwartz
- Far right pulls greek government's strings / Kevin Ovenden
- Golden Dawn calls for Estée Lauder boycott
- greek Jews urge sacking of ministerial adviser who justified Nazi crimes
- Golden Dawn candidate thrown into the sea
* UKIP overshadows far right's election effort / Sonia Gable
* English Democrats : big plans come to nothing much / Cato
* Analysing extremism
Fjordman and Fascism : the extremes of the counter-Jihad worldview / Dr Paul Jackson, p. 16-21
* UKIP basks in anti-migration scaremongering / Cato
* UKIPont the immigration warpath / Gerry Gable
* World View
- Hungary : The empire of conspiracy: the axiomatic role of antisemitism in the ideology of the Hungarian extreme right / peter Kreko, p. 25-27
- USA : Holocaust deniers play footsie with Iran (again) / Leonard Zeskind
- Italy : Police bugged fascists' Molotov cocktail lessons / Alfio Bernabei
- Italy : Di Canio : you can tell a fascist by his mentors / Alfio Bernabei
- Russia : ultra-rightists protest in support of convicted terrorists / Natasha Yudina
- Ralph Hebden : brave Marine commando... and nazi enforcer / Gerry Gable
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48273 SEA Périodique Réserve Périodiques Disponible 55 - printemps 11 - Nouveaux fascismes ? (Bulletin de Vacarme)
[n° ou bulletin] 55 - printemps 11 - Nouveaux fascismes ? = enquêtes sur les droites en Europe [texte imprimé] . - 2011 . - 94 p. ; 30 cm.
Langues : Français (fre)
Catégories : 321.7 Démocratie / Démocratisation
321.7.02 Démagogie Populisme
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
329.18 Tendance d'extrême droite
329.18(439.1) Extrême droite Hongrie
329.18(44) Extrême droite France
329.18(450) Extrême droite Italie
329.18(492) Extrême droite Pays-Bas
341.43 Droit d'asile. RéfugiésNote de contenu : Sommaire du dossier :
* Joseph Confavreux / nouveaux fascismes ? : Avant-propos (texte en ligne)
Ce chantier se loge dans le choc provoqué par la violence mise en œuvre l’été dernier — en actes et mots — à l’encontre des populations roms, par un pouvoir prompt à désigner des boucs émissaires et à livrer à la vindicte des catégories de populations. À cela s’est ajoutée une cohorte d’autres faits inquiétants : débat piégé sur l’identité nationale ou la laïcité, politiques de plus en plus sévères à l’égard des étrangers, stigmatisation des populations issues de l’immigration ou confusion entretenue entre aspiration à la sécurité et besoin d’ordre. Dans ce contexte délétère, les insultes faisant référence aux années les plus sombres de notre histoire ont fusé : années 1930, fascisme rampant, vichysme… Et ce background historique semble devoir nous accompagner au moins jusqu’en 2012, puisque Christian Jacob reproche à Dominique Strauss-Kahn de n’être pas « terroir » ou que le MJS (Mouvement des jeunes socialistes) produit une image travestissant Sarkozy en Hitler.Plusieurs mises au point d’historiens ont permis de montrer que, certes, comparaison n’est pas raison. Mais l’histoire enseigne aussi qu’il n’existe ni régime, ni territoire, ni époque étanche aux embrigadements totalitaires ou aux idéologies destructrices. Le fascisme — sous une apparence qui justifierait peut-être un nouveau nom de baptême — n’est sans doute pas plus allergique au temps présent qu’il n’a été, dans sa forme historique, allergique à la France (entretien avec Annie Collovald, p.26).
* Lise Wajeman, Pierre Zaoui / minority trouble (texte en ligne)
L’invention du bouc émissaire flottant
On peut s’étonner de voir la droite promouvoir une nouvelle politique des minorités au nom des valeurs de la République. Une droite extrême soucieuse des juifs, des femmes ou des homosexuels ? Le paradoxe n’est qu’apparent : il ne s’agit pas plus de défendre certaines minorités que de repenser l’universalisme, il s’agit seulement pour la droite de se maintenir au pouvoir. Contre un néo-national libéralisme de mauvais augure, il faut réaffirmer la force des minorités agissantes.
* Joseph Confavreux / après l’indignation
Propositions pour une politique de l’engagement
Si l’on peut se réjouir du succès que connaît « Indignez-vous », le pamphlet de Stéphane Hessel, ne devons-nous pas également nous interroger sur l’efficacité et la pertinence d’une réaction qui dresse le cœur (à gauche) contre la raison (apanage de la droite) ? Ne fait-elle pas, d’une certaine manière, le jeu du futur candidat Sarkozy en alimentant son cynisme vis-à -vis des « belles âmes » ou « des droits de l’hommistes » ? Décryptage et essais de propositions pour une politique de l’engagement.
* Portes ouvertes : entretien avec Annie Collovald, entretien réalisé par Yannick Sédov
Le fascisme, antithèse de la démocratie ? Malheureusement, rien n’est moins sûr. S’il y a indiscutablement une vieille haine de la démocratie du côté des droites radicales, haine que leur acclimatation au jeu électoral n’a pas éteinte, il y a aussi — c’est plus inquiétant encore — une porosité accrue des démocraties libérales à des discours et à des pratiques qui ne sont plus le propre de l’extrême droite. Le loup est désormais dans la bergerie. Annie Collovald examine les portes par lesquelles on l’a laissé entrer.
* Yannick Barthélémi / une révolution de velours réactionnaire
La décentralisation dévoyée
Contre la monarchie absolue, l’esprit de la Révolution française était décentralisateur d’autant que, contrairement aux idées reçues, les jacobins n’étaient pas favorables au centralisme. Mais, aujourd’hui une nouvelle politique administrative et étatique met à mal l’esprit de la décentralisation. Les élus locaux sont transformés en nouveaux gendarmes du pays réel, et une sociabilité de proximité disparaît au nom d’un idéal sécuritaire fondé sur la vidéo-surveillance : en douceur, les communes s’ajustent au sarkozysme.
* Claire Rodier / Frontex, la petite muette (texte en ligne)
Répression des migrants aux frontières de l’Europe
Le projet européen a pu apparaître comme un rempart aux excès sécuritaires et xénophobes des politiques nationales. Pourtant, en matière d’immigration, le processus d’élaboration de règles communes se caractérise par un nivellement par le bas : fermeture des frontières, criminalisation de l’immigration, application restrictive du droit d’asile. Depuis 2004, l’Union s’est d’ailleurs dotée d’un bras armé pour exécuter ses basses œuvres en matière de répression des migrants aux frontières : l’agence Frontex.
* Mathieu Potte-Bonneville / Hongrie : dissidence et répétition
Viktor Orbà n contre Agnes Heller
En Hongrie, le parti national d’extrême droite Fidesz, élu en 2010, s’en prend violemment, par voie de presse et de justice à celles et ceux qui ont osé le critiquer publiquement. Au banc des accusés figurent plusieurs intellectuels déjà attaqués publiquement en 1973 par le parti communiste, dont Agnes Heller, philosophe exilée depuis aux États-Unis. Comment interpréter cet étonnant retour de l’histoire, cette récupération des formes et des cibles d’antan stigmatisées par le pouvoir totalitaire ? La philosophie, insoumise, engage un cheminement public inséparable de la remise en cause de tous les pouvoirs.
* Jérôme Jamin / vieilles pratiques, nouveaux visages
Geert Wilders et l’extrême droite en Europe
Les Pays-Bas ont longtemps eu l’image de l’un des pays les plus tolérants d’Europe : au pays de Spinoza, tous les libres-penseurs pouvaient trouver refuge. C’est peut-être pour cela qu’ils ont été l’espace privilégié d’un renouvellement apparent des discours extrémistes, mais apparent seulement, car sous couvert du droit à la critique et à la libre parole, la stratégie de condamnation de la religion musulmane comme idéologie liberticide s’accompagne des mécanismes traditionnels du discours raciste.
* Lisa Ginzburg / lettre en souffrance
Contre Berlusconi, quelle parole ?
« Le silence que la scène italienne provoque est profond. S’il y a des silences sonores et d’autres qui ne produisent pas d’échos, sans doute celui-ci fait-il partie de la deuxième catégorie. Devant ce qui se passe en Italie, pour quelqu’un qui, comme moi, a choisi récemment de partir habiter à l’étranger, le dépaysement est une sensation permanente. Dépaysement redoublé : je suis étrangère ici et devenue étrangère par rapport à mon propre pays. J’ai quitté une situation déprimée, un paysage avec peu d’horizons, dans l’espoir de retrouver de l’énergie en m’éloignant ; mais avec la distance, le destin de l’Italie est devenue une pensée prioritaire, une urgence, un appel constant.
* Salvatore Palidda / l’Italie : laboratoire de l’État du pire ?
Un État de droit moribond
Réduire l’Italie à la seule figure de Berlusconi oblitère tout ce que la situation politique de l’autre côté des Alpes peut avoir de désespérante. Et elle l’est d’autant plus qu’elle dure depuis longtemps. Les attaques anti-démocratiques paralysent l’État de droit et le soumettent à une anamorphose continue de ses institutions que la gauche affaissée n’arrive plus à combattre. État des lieux.
* Lynda Dematteo / anthropologie de l’imbroglio
Formes de la conflictualité politique dans les régimes de l’apparence
La mainmise généralisée de Berlusconi sur les médias est régulièrement pointée du doigt comme le signe de l’affaissement démocratique de l’Italie. Mais ce n’est sans doute pas là le pire. L’embrouille est devenue un mode de gouvernement, une stratégie d’action qui lui permet — tout comme à Umberto Bossi, le leader la Ligue du Nord — d’entretenir l’illusion du débat et de recouvrir les enjeux et les faits réels qui font la politique. La culture de la fourberie et le cynisme institué viennent ainsi révéler la tragique dégradation du lien social.
*Dominique Dupart / le discours que Nicolas Sarkozy n’a jamais prononcé
Le Président à cœur ouvert
Mes chers compatriotes,
Je me suis livré à un exercice un peu étrange, un peu singulier pour un président en exercice mais c’est ça être un président en exercice, c’est prendre des risques, c’est favoriser l’intérêt général même si au premier abord on a l’impression que non, ce n’est pas prendre un risque, ce n’est pas l’intérêt général de se livrer à un exercice un peu étrange, un peu singulier.J’ai relu tous mes discours prononcés l’année dernière, je veux dire, pendant l’année 2010, cette année si riche en financements innovants et en expériences de la diversité locale et mondiale et en réformes cruciales pour notre avenir dans le monde.
Et, encore plus fort, je les ai relus avec en mémoire mon premier discours prononcé aux Français de tous bords, de tous les partis, de tous les idéaux, de toutes les croyances, je veux dire mon discours prononcé le 6 mai 2007 quand j’ai eu l’honneur d’être élu président de notre beau pays, la France, cette grande Nation française, qui est en ce moment un peu moins grande, c’est vrai, mais qui, grâce à moi, sera bientôt la plus grande de toutes. C’est juste une question de prise de décision et aussi de rapidité dans les prises de décision : tous les chefs d’entreprise savent cela et je m’inspire de leur modèle comme je vous encourage tous à vous inspirer de leur modèle pour être innovants, compétitifs, dans votre vie privée, pour bénéficier de l’effet cluster, très important. Et je n’ai pas peur de le dire — là , j’ai totalement oublié le discours écrit, je vous le distribuerai, cela m’arrive souvent au milieu d’allocution de quitter l’écrit, et c’est mieux comme ça, c’est plus vrai, c’est la vérité, même si je salue ceux qui ont écrit le discours — je n’ai pas peur de le dire directement alors que d’habitude je le dis avec un peu plus de délicatesse, de courtoisie oblique, car je suis parfois de l’avis de mes collaborateurs : oui, les Chinois, les Indiens avec lesquels nous sommes en train de construire un partenariat global et compétitif, oui, eux n’ont qu’à bien se tenir car les Français sont de nouveau back sur la scène internationale avec moi, moi, qui éprouve depuis mon plus jeune âge la fierté indicible d’appartenir à une grande, vieille et belle Nation, la France. Et je n’ai pas peur de le redire comme je l’ai dit lors de mon discours de promotion de l’opération Ciné lycée : oui, le cinéma français est plus grand que le cinéma italien et le cinéma allemand, ce n’est pas une honte de le dire, ce n’est pas une honte pour nos partenaires européens que je respecte et que je respecte encore, et ce n’est pas une honte de voir la vérité en face. Moi, je n’ai pas honte. Jamais je n’ai honte.
Reste du sommaire de Vacarme 55 :
éditorial : Joseph Confavreux / Sabah el Thawra
Vincent Casanova, Gaëlle Krikorian / devenir pairs : entretien avec Nancy Fraser
cahier
Anne Waldman / Manatee/Humanity (extraits)
Xavier Person / le sexe d’Odette
Suzanne Doppelt, François Matton / 2 fois au moins
Eric Labbé / surpr!se
Anne Coppel, Olivier Doubre / « un maelström d’affection », entretien avec Mathieu Lindon
Anne Coppel, Olivier Doubre / une esthétique de l’existence
Marguerite de Navarre / un roman par la fenêtre
Éric Baudelaire / puissances du faux (journal)
Marc Ribot / tombeau pour une guitare
lignes
Pauline Londeix, Jérôme Martin / guerre contre les usagers de drogues
Chloé Forette, Olivier Maguet, Olivier Vandecasteele / du pavot à la pivoine
Cécile Casanova / la route du retour
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Titre : 55 - printemps 11 - Nouveaux fascismes ? Titre original : enquêtes sur les droites en Europe Type de document : texte imprimé Année de publication : 2011 Importance : 94 p. Format : 30 cm Langues : Français (fre) Catégories : 321.7 Démocratie / Démocratisation
321.7.02 Démagogie Populisme
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
329.18 Tendance d'extrême droite
329.18(439.1) Extrême droite Hongrie
329.18(44) Extrême droite France
329.18(450) Extrême droite Italie
329.18(492) Extrême droite Pays-Bas
341.43 Droit d'asile. RéfugiésNote de contenu : Sommaire du dossier :
* Joseph Confavreux / nouveaux fascismes ? : Avant-propos (texte en ligne)
Ce chantier se loge dans le choc provoqué par la violence mise en œuvre l’été dernier — en actes et mots — à l’encontre des populations roms, par un pouvoir prompt à désigner des boucs émissaires et à livrer à la vindicte des catégories de populations. À cela s’est ajoutée une cohorte d’autres faits inquiétants : débat piégé sur l’identité nationale ou la laïcité, politiques de plus en plus sévères à l’égard des étrangers, stigmatisation des populations issues de l’immigration ou confusion entretenue entre aspiration à la sécurité et besoin d’ordre. Dans ce contexte délétère, les insultes faisant référence aux années les plus sombres de notre histoire ont fusé : années 1930, fascisme rampant, vichysme… Et ce background historique semble devoir nous accompagner au moins jusqu’en 2012, puisque Christian Jacob reproche à Dominique Strauss-Kahn de n’être pas « terroir » ou que le MJS (Mouvement des jeunes socialistes) produit une image travestissant Sarkozy en Hitler.Plusieurs mises au point d’historiens ont permis de montrer que, certes, comparaison n’est pas raison. Mais l’histoire enseigne aussi qu’il n’existe ni régime, ni territoire, ni époque étanche aux embrigadements totalitaires ou aux idéologies destructrices. Le fascisme — sous une apparence qui justifierait peut-être un nouveau nom de baptême — n’est sans doute pas plus allergique au temps présent qu’il n’a été, dans sa forme historique, allergique à la France (entretien avec Annie Collovald, p.26).
* Lise Wajeman, Pierre Zaoui / minority trouble (texte en ligne)
L’invention du bouc émissaire flottant
On peut s’étonner de voir la droite promouvoir une nouvelle politique des minorités au nom des valeurs de la République. Une droite extrême soucieuse des juifs, des femmes ou des homosexuels ? Le paradoxe n’est qu’apparent : il ne s’agit pas plus de défendre certaines minorités que de repenser l’universalisme, il s’agit seulement pour la droite de se maintenir au pouvoir. Contre un néo-national libéralisme de mauvais augure, il faut réaffirmer la force des minorités agissantes.
* Joseph Confavreux / après l’indignation
Propositions pour une politique de l’engagement
Si l’on peut se réjouir du succès que connaît « Indignez-vous », le pamphlet de Stéphane Hessel, ne devons-nous pas également nous interroger sur l’efficacité et la pertinence d’une réaction qui dresse le cœur (à gauche) contre la raison (apanage de la droite) ? Ne fait-elle pas, d’une certaine manière, le jeu du futur candidat Sarkozy en alimentant son cynisme vis-à -vis des « belles âmes » ou « des droits de l’hommistes » ? Décryptage et essais de propositions pour une politique de l’engagement.
* Portes ouvertes : entretien avec Annie Collovald, entretien réalisé par Yannick Sédov
Le fascisme, antithèse de la démocratie ? Malheureusement, rien n’est moins sûr. S’il y a indiscutablement une vieille haine de la démocratie du côté des droites radicales, haine que leur acclimatation au jeu électoral n’a pas éteinte, il y a aussi — c’est plus inquiétant encore — une porosité accrue des démocraties libérales à des discours et à des pratiques qui ne sont plus le propre de l’extrême droite. Le loup est désormais dans la bergerie. Annie Collovald examine les portes par lesquelles on l’a laissé entrer.
* Yannick Barthélémi / une révolution de velours réactionnaire
La décentralisation dévoyée
Contre la monarchie absolue, l’esprit de la Révolution française était décentralisateur d’autant que, contrairement aux idées reçues, les jacobins n’étaient pas favorables au centralisme. Mais, aujourd’hui une nouvelle politique administrative et étatique met à mal l’esprit de la décentralisation. Les élus locaux sont transformés en nouveaux gendarmes du pays réel, et une sociabilité de proximité disparaît au nom d’un idéal sécuritaire fondé sur la vidéo-surveillance : en douceur, les communes s’ajustent au sarkozysme.
* Claire Rodier / Frontex, la petite muette (texte en ligne)
Répression des migrants aux frontières de l’Europe
Le projet européen a pu apparaître comme un rempart aux excès sécuritaires et xénophobes des politiques nationales. Pourtant, en matière d’immigration, le processus d’élaboration de règles communes se caractérise par un nivellement par le bas : fermeture des frontières, criminalisation de l’immigration, application restrictive du droit d’asile. Depuis 2004, l’Union s’est d’ailleurs dotée d’un bras armé pour exécuter ses basses œuvres en matière de répression des migrants aux frontières : l’agence Frontex.
* Mathieu Potte-Bonneville / Hongrie : dissidence et répétition
Viktor Orbà n contre Agnes Heller
En Hongrie, le parti national d’extrême droite Fidesz, élu en 2010, s’en prend violemment, par voie de presse et de justice à celles et ceux qui ont osé le critiquer publiquement. Au banc des accusés figurent plusieurs intellectuels déjà attaqués publiquement en 1973 par le parti communiste, dont Agnes Heller, philosophe exilée depuis aux États-Unis. Comment interpréter cet étonnant retour de l’histoire, cette récupération des formes et des cibles d’antan stigmatisées par le pouvoir totalitaire ? La philosophie, insoumise, engage un cheminement public inséparable de la remise en cause de tous les pouvoirs.
* Jérôme Jamin / vieilles pratiques, nouveaux visages
Geert Wilders et l’extrême droite en Europe
Les Pays-Bas ont longtemps eu l’image de l’un des pays les plus tolérants d’Europe : au pays de Spinoza, tous les libres-penseurs pouvaient trouver refuge. C’est peut-être pour cela qu’ils ont été l’espace privilégié d’un renouvellement apparent des discours extrémistes, mais apparent seulement, car sous couvert du droit à la critique et à la libre parole, la stratégie de condamnation de la religion musulmane comme idéologie liberticide s’accompagne des mécanismes traditionnels du discours raciste.
* Lisa Ginzburg / lettre en souffrance
Contre Berlusconi, quelle parole ?
« Le silence que la scène italienne provoque est profond. S’il y a des silences sonores et d’autres qui ne produisent pas d’échos, sans doute celui-ci fait-il partie de la deuxième catégorie. Devant ce qui se passe en Italie, pour quelqu’un qui, comme moi, a choisi récemment de partir habiter à l’étranger, le dépaysement est une sensation permanente. Dépaysement redoublé : je suis étrangère ici et devenue étrangère par rapport à mon propre pays. J’ai quitté une situation déprimée, un paysage avec peu d’horizons, dans l’espoir de retrouver de l’énergie en m’éloignant ; mais avec la distance, le destin de l’Italie est devenue une pensée prioritaire, une urgence, un appel constant.
* Salvatore Palidda / l’Italie : laboratoire de l’État du pire ?
Un État de droit moribond
Réduire l’Italie à la seule figure de Berlusconi oblitère tout ce que la situation politique de l’autre côté des Alpes peut avoir de désespérante. Et elle l’est d’autant plus qu’elle dure depuis longtemps. Les attaques anti-démocratiques paralysent l’État de droit et le soumettent à une anamorphose continue de ses institutions que la gauche affaissée n’arrive plus à combattre. État des lieux.
* Lynda Dematteo / anthropologie de l’imbroglio
Formes de la conflictualité politique dans les régimes de l’apparence
La mainmise généralisée de Berlusconi sur les médias est régulièrement pointée du doigt comme le signe de l’affaissement démocratique de l’Italie. Mais ce n’est sans doute pas là le pire. L’embrouille est devenue un mode de gouvernement, une stratégie d’action qui lui permet — tout comme à Umberto Bossi, le leader la Ligue du Nord — d’entretenir l’illusion du débat et de recouvrir les enjeux et les faits réels qui font la politique. La culture de la fourberie et le cynisme institué viennent ainsi révéler la tragique dégradation du lien social.
*Dominique Dupart / le discours que Nicolas Sarkozy n’a jamais prononcé
Le Président à cœur ouvert
Mes chers compatriotes,
Je me suis livré à un exercice un peu étrange, un peu singulier pour un président en exercice mais c’est ça être un président en exercice, c’est prendre des risques, c’est favoriser l’intérêt général même si au premier abord on a l’impression que non, ce n’est pas prendre un risque, ce n’est pas l’intérêt général de se livrer à un exercice un peu étrange, un peu singulier.J’ai relu tous mes discours prononcés l’année dernière, je veux dire, pendant l’année 2010, cette année si riche en financements innovants et en expériences de la diversité locale et mondiale et en réformes cruciales pour notre avenir dans le monde.
Et, encore plus fort, je les ai relus avec en mémoire mon premier discours prononcé aux Français de tous bords, de tous les partis, de tous les idéaux, de toutes les croyances, je veux dire mon discours prononcé le 6 mai 2007 quand j’ai eu l’honneur d’être élu président de notre beau pays, la France, cette grande Nation française, qui est en ce moment un peu moins grande, c’est vrai, mais qui, grâce à moi, sera bientôt la plus grande de toutes. C’est juste une question de prise de décision et aussi de rapidité dans les prises de décision : tous les chefs d’entreprise savent cela et je m’inspire de leur modèle comme je vous encourage tous à vous inspirer de leur modèle pour être innovants, compétitifs, dans votre vie privée, pour bénéficier de l’effet cluster, très important. Et je n’ai pas peur de le dire — là , j’ai totalement oublié le discours écrit, je vous le distribuerai, cela m’arrive souvent au milieu d’allocution de quitter l’écrit, et c’est mieux comme ça, c’est plus vrai, c’est la vérité, même si je salue ceux qui ont écrit le discours — je n’ai pas peur de le dire directement alors que d’habitude je le dis avec un peu plus de délicatesse, de courtoisie oblique, car je suis parfois de l’avis de mes collaborateurs : oui, les Chinois, les Indiens avec lesquels nous sommes en train de construire un partenariat global et compétitif, oui, eux n’ont qu’à bien se tenir car les Français sont de nouveau back sur la scène internationale avec moi, moi, qui éprouve depuis mon plus jeune âge la fierté indicible d’appartenir à une grande, vieille et belle Nation, la France. Et je n’ai pas peur de le redire comme je l’ai dit lors de mon discours de promotion de l’opération Ciné lycée : oui, le cinéma français est plus grand que le cinéma italien et le cinéma allemand, ce n’est pas une honte de le dire, ce n’est pas une honte pour nos partenaires européens que je respecte et que je respecte encore, et ce n’est pas une honte de voir la vérité en face. Moi, je n’ai pas honte. Jamais je n’ai honte.
Reste du sommaire de Vacarme 55 :
éditorial : Joseph Confavreux / Sabah el Thawra
Vincent Casanova, Gaëlle Krikorian / devenir pairs : entretien avec Nancy Fraser
cahier
Anne Waldman / Manatee/Humanity (extraits)
Xavier Person / le sexe d’Odette
Suzanne Doppelt, François Matton / 2 fois au moins
Eric Labbé / surpr!se
Anne Coppel, Olivier Doubre / « un maelström d’affection », entretien avec Mathieu Lindon
Anne Coppel, Olivier Doubre / une esthétique de l’existence
Marguerite de Navarre / un roman par la fenêtre
Éric Baudelaire / puissances du faux (journal)
Marc Ribot / tombeau pour une guitare
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Chloé Forette, Olivier Maguet, Olivier Vandecasteele / du pavot à la pivoine
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 46911 VAC Périodique Libre-accès Périodiques Disponible
[article] Antisemitic article not a crime [texte imprimé] / Karl Pfeifer . - 2004 . - p. 33.
Langues : Anglais (eng)
in Searchlight > 343 (january 2004) . - p. 33[article]
Titre : Antisemitic article not a crime Type de document : texte imprimé Auteurs : Karl Pfeifer Année de publication : 2004 Article en page(s) : p. 33 Langues : Anglais (eng) Catégories : (439.1) Hongrie
070 Presse Journalisme Médias
323.118(=924) Antisémitisme
329.18 Tendance d'extrême droite
329.18(439.1) MIEP
343.1 Justice pénale. Instruction pénale. Procédure pénalePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 35292/1 P/4401 Périodique Réserve Périodiques Disponible
[article] Le beau Danube noir : décibels et extrême droite en Hongrie [texte imprimé] / Evelyne Pieiller, Auteur . - 2016 . - p. 22.
Langues : Français (fre)
in Le Monde Diplomatique > 752 (novembre 2016) . - p. 22
Catégories : 32(439.1) Politique de la Hongrie
329.12(439.1) Fidesz
329.18(439.1) Jobbik & Garde hongroise
329.18:78 Musique d'extrême droite
94(439.1) Histoire de la HongrieRésumé : INTRODUCTION
Qu’est-ce que l’identité nationale hongroise ? À partir de leur lecture de l’histoire, les deux grands partis classés à droite la définissent chacun à sa façon. Leurs programmes politiques et sociaux s’en inspirent pour proposer un ensemble de valeurs, qui trouvent une expression dans une « contre-culture » — des concerts de rock aux démonstrations équestres.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Le beau Danube noir : décibels et extrême droite en Hongrie Type de document : texte imprimé Auteurs : Evelyne Pieiller, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : p. 22 Langues : Français (fre) Catégories : 32(439.1) Politique de la Hongrie
329.12(439.1) Fidesz
329.18(439.1) Jobbik & Garde hongroise
329.18:78 Musique d'extrême droite
94(439.1) Histoire de la HongrieRésumé : INTRODUCTION
Qu’est-ce que l’identité nationale hongroise ? À partir de leur lecture de l’histoire, les deux grands partis classés à droite la définissent chacun à sa façon. Leurs programmes politiques et sociaux s’en inspirent pour proposer un ensemble de valeurs, qui trouvent une expression dans une « contre-culture » — des concerts de rock aux démonstrations équestres.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Le Monde Diplomatique > 752 (novembre 2016) . - p. 22Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 50322 MON Périodique Réserve Périodiques Disponible Budapest brune in No Pasaran !, 25 (décembre 2003)
PermalinkConservative protest open the gates to extreme right / Jean-Yves Camus in Searchlight, 383 (may 2007)
PermalinkPermalinkPermalinkEurope: comment l'extrême droite profite de la crise in Alternatives internationales, 52 (septembre 2011)
PermalinkLes Européens veulent renforcer leur lutte contre l'antisémitisme + un musée de la Shoah à Rome + En Pologne, le ghetto de Lodz + Hongrie nationaliste / GEORGES MARION in Farde Articles 2004, (2004)
PermalinkL'extrême droite en Europe
PermalinkPermalinkL'extrême droite hongroise crée une garde paramilitaire / Markus Salzmann in Résistance liégeoise, 190 (octobre-décembre 2008)
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