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Les gens de rien / André Gueslin
Les gens de rien : une histoire de la grande pauvreté dans la France du XXe siècle [texte imprimé] / André Gueslin, Auteur . - Paris : Fayard, 2004 . - 1 vol. (456 p.) : couv. ill. ; 24 cm.
ISBN : 978-2-213-61848-7
Bibliogr. p. 431-443. Notes bibliogr. Index
Langues : Français (fre)
Catégories : 316 Sociologie
33(44)(091) Histoire économique et sociale de la France
364.23 Famine.Détresse. Pauvreté. Dette (surendettement)
369.3 Assurance chômage / Chômeur / CPAS / Minimex
572 Anthropologie Ethnologie
94"19" Histoire du XXe siècle
94(44)"19" Histoire de France au XXe siècleIndex. décimale : 364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire Résumé : 4e e couverture :
Une exploration de la grande pauvreté du xxe siècle permet de rendre compte de constantes et d’évolutions. Le progrès économique et social comme les thérapeutiques de lutte ont fait régresser certaines pathologies. La vieillesse comme l’infirmité ne sont plus synonymes de chute automatique dans la trappe de la grande pauvreté. Le chômage est mieux indemnisé et la perte de l’emploi n’implique plus une pauvreté quasi automatique.
Il faut cependant nuancer fortement le propos. Dans tous les pays où le chômage progresse, la France en premier lieu, la nécessité de secours augmente corrélativement. Le chômage fabrique bien de la misère et l’on n’est pas surpris que l’irruption de ce fléau ait provoqué l’apparition de la thématique de l’exclusion. Si les pauvres ne meurent plus de faim, ils continuent à mourir de froid dans les rues ou même, comme au cours de l’été 2003, de chaleur excessive.
Le paysage de la pauvreté se renouvelle. La disparition des vieillards des routes du vagabondage a fait place à l’irruption de jeunes qui ne réussissent pas à s’intégrer. Le drame de familles monoparentales reste présent. L’immigration, notamment dans ses formes extrêmes avec la montée des sans-papiers, engendre toujours la pauvreté. On le voit, ce monde comporte une multitude de catégories qu’il est bien difficile d’agréger sur le plan social et le plan culturel.
Dans une société où le travail reste une valeur centrale et le fondement d’un revenu, on est amené à en déduire qu’il y aura toujours des pauvres, dans la mesure où il existera toujours des personnes inaptes au travail du point de vue psychologique. A cet égard, les mentalités ne sont pas prêtes à tolérer cette masse de «gens de rien» perçus comme «inutiles au monde».Note de contenu : Table :
Chronique 1 : 1914-1945
1. Les mutations du premier tiers du XXe siècle
2. La grande crise et ses pauvres
3. LA pauvreté à l'époque de Vichy
Chronique 2 : seconde moitié du XXe siècle
4. les questions majeures concernant le monde de la grande pauvreté après 1945
5. les réponses de l'Etat
6. le renouvelemùent des oeuvres caritatives
Chroniquie 3 : les plus pauvres au XXe siècle : être et paraître
7. Etre pauvre au XXe siècle en France
8. Anthropologie des pauvres au XXe siècle
9. Images et représentations des plus pauvres
ConclusionPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Les gens de rien : une histoire de la grande pauvreté dans la France du XXe siècle Type de document : texte imprimé Auteurs : André Gueslin, Auteur Editeur : Paris : Fayard Année de publication : 2004 Importance : 1 vol. (456 p.) Présentation : couv. ill. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-213-61848-7 Note générale : Bibliogr. p. 431-443. Notes bibliogr. Index Langues : Français (fre) Catégories : 316 Sociologie
33(44)(091) Histoire économique et sociale de la France
364.23 Famine.Détresse. Pauvreté. Dette (surendettement)
369.3 Assurance chômage / Chômeur / CPAS / Minimex
572 Anthropologie Ethnologie
94"19" Histoire du XXe siècle
94(44)"19" Histoire de France au XXe siècleIndex. décimale : 364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire Résumé : 4e e couverture :
Une exploration de la grande pauvreté du xxe siècle permet de rendre compte de constantes et d’évolutions. Le progrès économique et social comme les thérapeutiques de lutte ont fait régresser certaines pathologies. La vieillesse comme l’infirmité ne sont plus synonymes de chute automatique dans la trappe de la grande pauvreté. Le chômage est mieux indemnisé et la perte de l’emploi n’implique plus une pauvreté quasi automatique.
Il faut cependant nuancer fortement le propos. Dans tous les pays où le chômage progresse, la France en premier lieu, la nécessité de secours augmente corrélativement. Le chômage fabrique bien de la misère et l’on n’est pas surpris que l’irruption de ce fléau ait provoqué l’apparition de la thématique de l’exclusion. Si les pauvres ne meurent plus de faim, ils continuent à mourir de froid dans les rues ou même, comme au cours de l’été 2003, de chaleur excessive.
Le paysage de la pauvreté se renouvelle. La disparition des vieillards des routes du vagabondage a fait place à l’irruption de jeunes qui ne réussissent pas à s’intégrer. Le drame de familles monoparentales reste présent. L’immigration, notamment dans ses formes extrêmes avec la montée des sans-papiers, engendre toujours la pauvreté. On le voit, ce monde comporte une multitude de catégories qu’il est bien difficile d’agréger sur le plan social et le plan culturel.
Dans une société où le travail reste une valeur centrale et le fondement d’un revenu, on est amené à en déduire qu’il y aura toujours des pauvres, dans la mesure où il existera toujours des personnes inaptes au travail du point de vue psychologique. A cet égard, les mentalités ne sont pas prêtes à tolérer cette masse de «gens de rien» perçus comme «inutiles au monde».Note de contenu : Table :
Chronique 1 : 1914-1945
1. Les mutations du premier tiers du XXe siècle
2. La grande crise et ses pauvres
3. LA pauvreté à l'époque de Vichy
Chronique 2 : seconde moitié du XXe siècle
4. les questions majeures concernant le monde de la grande pauvreté après 1945
5. les réponses de l'Etat
6. le renouvelemùent des oeuvres caritatives
Chroniquie 3 : les plus pauvres au XXe siècle : être et paraître
7. Etre pauvre au XXe siècle en France
8. Anthropologie des pauvres au XXe siècle
9. Images et représentations des plus pauvres
ConclusionPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41599 364/GUE Livre Libre-accès Adultes Exclu du prêt
La Grèce fantôme : voyage au bout de la crise, 2010-2013 [texte imprimé] / Panagiotis Grigoriou, Auteur . - Paris : Fayard, impr. 2013 . - 1 vol. (480 p.) : couv. ill. en coul. ; 22 cm.
ISBN : 978-2-213-67110-9 : 22 EUR
Langues : Français (fre)
Catégories : 33(4) Economie politique et sociale de l'Europe et de l'Union européenne
33(495) Economie politique et sociale de la Grèce
338.1 Conjoncture économique - Récession - Crise économiqueIndex. décimale : 364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire Résumé : Site éditeur :
En mai 2010, le FMI, l’Union européenne et la BCE, ont missionné leurs experts et mis le pays sous leur tutelle : Trois ans plus tard, au lieu d’un redressement des finances, on assiste à un effondrement du pays et à une catastrophe humanitaire. La Grèce n’est plus que le fantôme d’elle-même. Panagiotis Grigoriou fait la chronique de la vie effroyable en temps de crise financière. Historien et ethnologue ayant longtemps enseigné en France, il choisit de vivre à Athènes en 2008 : dès le déclenchement des événements, il décide de rapporter le quotidien des Grecs dans un blog, Greek Crisis, qui connaît un succès immédiat. Ces histoires sont celles de la classe moyenne qui disparaît partiellement du monde du travail, des actifs tous touchés par le chômage et, pour les plus « chanceux » d’entre eux, contraints à prendre le chemin de l’exil. Il dit le désespoir des petits commerçants, des étudiants, des diplômés ou encore des retraités, à la recherche de stratégies de rechange, souvent dérisoires ou impossibles : quitter le pays, changer de secteur d’activité, se répolitiser, se dé-socialiser, ou encore se suicider ou se laisser mourir… Ce sont les seules alternatives laissées à une population totalement déstabilisée, qui n’a plus d’autre perspective que sa survie immédiate. La crise ne s’est pas abattue sur la Grèce à cause des errements réels et avérés de sa classe politique. L’explosion de la dette du pays n’est pas la seule cause : la Grèce a été choisie comme laboratoire des politiques d’austérité, elle est soumise à une expérience-limite. La Grèce fantôme se veut aussi une réflexion sur le projet européen et ses incohérences, voire ses faillites.
Panagiotis Grigoriou a contribué à l’élaboration du film documentaire Khaos. Les visages humains de la crise grecque, réalisée par Ana Dumitrescu (2012).Note de contenu : Table :
Introduction
I. Du temps des coionels
II. La crise encore au grand large
III. De la crise à l’indignation
IV. Carnet de notes
Cycle du Chaos ? en guise d'épilogue
Chronologie de la crise grecque (septembre 2009-septembre 2013)En ligne : http://www.territoires-memoire.be/component/content/article/144-aide-memoire-67/ [...] Format de la ressource électronique : Critique de Julien Paulus Aide-mémoire 67 Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La Grèce fantôme : voyage au bout de la crise, 2010-2013 Type de document : texte imprimé Auteurs : Panagiotis Grigoriou, Auteur Editeur : Paris : Fayard Année de publication : impr. 2013 Importance : 1 vol. (480 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-213-67110-9 Prix : 22 EUR Langues : Français (fre) Catégories : 33(4) Economie politique et sociale de l'Europe et de l'Union européenne
33(495) Economie politique et sociale de la Grèce
338.1 Conjoncture économique - Récession - Crise économiqueIndex. décimale : 364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire Résumé : Site éditeur :
En mai 2010, le FMI, l’Union européenne et la BCE, ont missionné leurs experts et mis le pays sous leur tutelle : Trois ans plus tard, au lieu d’un redressement des finances, on assiste à un effondrement du pays et à une catastrophe humanitaire. La Grèce n’est plus que le fantôme d’elle-même. Panagiotis Grigoriou fait la chronique de la vie effroyable en temps de crise financière. Historien et ethnologue ayant longtemps enseigné en France, il choisit de vivre à Athènes en 2008 : dès le déclenchement des événements, il décide de rapporter le quotidien des Grecs dans un blog, Greek Crisis, qui connaît un succès immédiat. Ces histoires sont celles de la classe moyenne qui disparaît partiellement du monde du travail, des actifs tous touchés par le chômage et, pour les plus « chanceux » d’entre eux, contraints à prendre le chemin de l’exil. Il dit le désespoir des petits commerçants, des étudiants, des diplômés ou encore des retraités, à la recherche de stratégies de rechange, souvent dérisoires ou impossibles : quitter le pays, changer de secteur d’activité, se répolitiser, se dé-socialiser, ou encore se suicider ou se laisser mourir… Ce sont les seules alternatives laissées à une population totalement déstabilisée, qui n’a plus d’autre perspective que sa survie immédiate. La crise ne s’est pas abattue sur la Grèce à cause des errements réels et avérés de sa classe politique. L’explosion de la dette du pays n’est pas la seule cause : la Grèce a été choisie comme laboratoire des politiques d’austérité, elle est soumise à une expérience-limite. La Grèce fantôme se veut aussi une réflexion sur le projet européen et ses incohérences, voire ses faillites.
Panagiotis Grigoriou a contribué à l’élaboration du film documentaire Khaos. Les visages humains de la crise grecque, réalisée par Ana Dumitrescu (2012).Note de contenu : Table :
Introduction
I. Du temps des coionels
II. La crise encore au grand large
III. De la crise à l’indignation
IV. Carnet de notes
Cycle du Chaos ? en guise d'épilogue
Chronologie de la crise grecque (septembre 2009-septembre 2013)En ligne : http://www.territoires-memoire.be/component/content/article/144-aide-memoire-67/ [...] Format de la ressource électronique : Critique de Julien Paulus Aide-mémoire 67 Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48828 364/GRI Livre Libre-accès Adultes Disponible Guerre aux chômeurs ou guerre au chômage / Emmanuel Pierru
Guerre aux chômeurs ou guerre au chômage [texte imprimé] / Emmanuel Pierru, Auteur . - Bellecombe-en-Bauges : Ed. du Croquant, 2005 . - 1 vol. (221 p.) : couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Savoir-agir) .
ISBN : 978-2-914968-09-6
Glossaire
Langues : Français (fre)
Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
316 Sociologie
329.18 Tendance d'extrême droite
331 Travail Organisation du travail
369.3 Assurance chômage / Chômeur / CPAS / MinimexIndex. décimale : 364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire Résumé : Site éditeur :
Le chômeur condense tout un ensemble d’indignités sociales et politiques qui en font une figure peu fréquentable et peu respectable. Le chômage « volontaire », les « trappes à chômage », la « violence » des chômeurs, leur tentation électorale vers le FN sont quelques-uns de ces lieux communs de la vision néo-libérale du chômage, empiriquement réfutables à la seule lumière des travaux sociologiques menés sur ce thème.
Par ailleurs, si chômage et démocratie sont deux termes très souvent mis en relation, c’est pour poser la question sous l’angle unique des effets : quels effets sociaux et politiques le chômage exerce-t-il sur la démocratie ? Or, si on renverse les termes de la question initiale – « qu’est-ce que la démocratie fait, ou doit faire, des chômeurs ? » – on retrouve l’origine du chômage en tant que réforme sociale visant, dans la toute fin du xix e siècle, à arracher les chômeurs à une « dangereuse » pauvreté.
Cette vieille réforme du chômage contribuait à construire le chômage en risque collectif auquel il devait être apporté des solutions collectives. Elle cherchait alors à conférer de véritables droits aux chômeurs, présumés non responsables de leur situation dans la mesure où elle était définie comme le résultat involontaire d’un aléa économique. Le rappel des origines de cette réforme n’en devient que plus urgent à l’heure où la plus grande confusion sémantique règne autour de la délicate question du chômage.
Emmanuel Pierru est sociologue, chargé de recherche au CNRS (CERAPS à Lille), membre de l’association Raisons d’agir.
« Une précision sémantique importante doit cependant être apportée d’emblée. Car le chômage revêt plusieurs acceptions qu’il est nécessaire de distinguer pour bien appréhender le sens des développements qui vont suivre :
- D’abord, le chômage se définit par un manque : le fait de ne pas avoir de « travail » au sens le plus large. Le chômeur aujourd’hui, le sans-emploi, le sans-travail hier sont des termes synonymes pour désigner une condition stigmatisée et, le plus souvent, socialement disqualifiée (surtout quand il dure). Plus encore, nous montrerons que « le » chômeur est frappé d’emblée d’un certain nombre d’indignités (économiques, sociales, politiques) qui, pour être sans grand fondement, en font toutefois une cause le plus souvent indéfendable.
- Seconde définition possible, le « chômage » peut être abordé par le prisme des réponses des politiques économiques d’ensemble par lesquelles il est combattu, à l’instar des politiques macro-économiques de soutien de l’activité, les politiques d’emploi et de lutte contre le chômage, etc. Ce n’est alors plus le « chômeur », comme individu concret de « chair et d’os » qui est au cœur du problème du « chômage », mais un agrégat économique (le taux de chômage) ou encore des « collectifs » nominaux abstraits (la lutte contre l’(les) exclusion(s), le chômage de longue durée, etc.).
- Enfin, le chômage existe aussi sous la forme de dispositifs institutionnels de protection sociale contre le risque de perte d’emploi et/ou contre ses effets - financiers en particulier, ne serait-ce qu’en apportant aux chômeurs un revenu de remplacement (l’assurance chômage par exemple). Dans cette définition, le chômage est appréhendé sous l’angle d’une réforme sociale et politique qui vise à réparer et à réhabiliter ce qui est perçu comme un risque d’existence inhérent à la vie en société pour les personnes (comme la vieillesse, la maladie, etc.), voire comme une forme d’injustice économique (le fait d’être privé d’emploi) occasionnée par le fonctionnement du capitalisme.
Ces définitions, qui semblent désigner un seul et même phénomène dans les représentations communes, ne se recoupent pas toujours. Elles peuvent même devenir concurrentes. En particulier, il faut insister sur cette distinction centrale, apparemment sibylline : historiquement, le chômage et le chômeur ne sont pas des catégories strictement interchangeables. Nombre de travaux, désormais classiques, consacrés à l’émergence de la catégorie chômage - à l’instar de ceux de C. Topalov -, ont montré que l’ « invention » du chômage ne coïncidait pas nécessairement avec la « naissance du chômeur ». Il convient donc de garder à l’esprit la distinction entre l’agrégat (le chômage) et les figures (les chômeurs) dans lesquelles il s’incarne. Nous verrons ainsi que la lutte (macro-économique) contre le chômage peut se faire au détriment de la protection sociale des chômeurs ; que les stigmates sociaux et politiques accolés aux chômeurs peuvent s’opposer à l’édification et à la consolidation d’une indemnisation du chômeur.
En effet, si la dénonciation systématique du chômage est devenue depuis près d’un quart de siècle une incantation conjuratoire, elle semble de plus en plus tenir lieu d’action politique. Par-delà la diversité des solutions avancées et l’affrontement des prescriptions, l’objectif - la lutte contre le chômage - semble consensuel. Mais, une fois écartés tous les vœux pieux, qu’en est-il au juste ?
S’il n’y a pas un mois sans que soient âprement commentées les variations du taux de chômage, il est beaucoup plus rarement question du sort des chômeurs en tant que tels. Le parti pris de cet ouvrage est de montrer toutes les difficultés qu’il y a à construire le chômage comme un risque social (c’est-à -dire collectif) sur lequel doit se déployer une protection universelle et étendue. Nous souhaiterions mettre en évidence que cette protection contre le chômage est légitime socialement (en « supportant » les personnes), qu’elle a un intérêt économique (dans une économie de marché où se confrontent une offre et une demande de travail), enfin qu’elle est une cause politique de premier ordre pour tout le monde du travail et non pas pour les seuls chômeurs.
Or, trop souvent, le débat public autour du chômage est autant convenu que pauvre : si le nombre des chômeurs (combien de chômeurs en plus, en moins ?) est au centre de toutes les attentions et préoccupations politiques, le chômage, comme réalité vécue, est bien souvent complètement relégué à la périphérie de l’action publique - généralement réduit aux maigres débats sur le bien-fondé de son « traitement social ». Si la réussite et/ou l’échec sur l’enjeu « chômage » est très largement perçu comme ce qui fait et défait les gouvernements, « le » chômeur et sa protection sont les grands absents des affrontements et des joutes politiques. Pour s’en convaincre, il suffit de prêter une attention tout particulière à ces moments révélateurs de la vie politique que sont les campagnes électorales : si toutes les déclarations de « foi » érigent l’objectif de la « baisse » du chômage en un point de passage politiquement obligé, combien de plate-forme, de programmes électoraux font de l’amélioration du sort des chômeurs une revendication centrale ? Combien proposent de faire de l’assurance chômage et de l’amélioration des droits des chômeurs des enjeux dignes d’intérêt politique ? Tout se passe comme si les chômeurs étaient complètement relégués derrière cette abstraction économique qu’est le chômage ou, ce qui revient un peu au même, à leur nombre. Plus le chômage suscite des controverses et des polémiques violentes, plus les chômeurs, dans la réalité de leur(s) condition(s) d’existence, disparaissent de la scène publique. De manière très ponctuelle, des mouvements de chômeurs font irruption dans les agendas médiatique et politique et font des « droits » des sans-emploi un enjeu revendicatif : ils manifestent dans les ANPE ou les ASSEDIC ; plus récemment, ils vont devant les tribunaux pour être rétablis dans leurs droits quand ceux-ci ont été unilatéralement « recalculés » à la baisse. Ces mouvements suscitent, souvent de manière très éphémère - renouvellement des sujets médiatiques oblige… -, des débats ponctuels. Tout au plus entend-on, de ci, de là , des discours compassionnels, souvent empreints de condescendance sur ces « pauvres » chômeurs réduits à se « révolter » pour attirer l’attention sur leur sort qu’on semble, à chaque fois, découvrir comme peu enviable. Et puis les stigmatisations reprennent vite, quant à elles, leur droit commun : remontent alors à la surface les antiennes sur les « faux » chômeurs, leur paresse, leur inclination présumée à toutes les « violences » contre les biens et les personnes, leur affinité avec le FN… Le débat sur les droits des chômeurs passe alors vite à celui, redoutable, sur les « trappes à chômage », qui sont surtout des trappes sociales et politiques. La restauration de toutes les indignités sociales et politiques, qui marquent au fer rouge la condition de chômeur, escamote très efficacement tous les projets visant à une codification précise et une amélioration de son statut. »Note de contenu : Table :
1. Mots de la réforme, réforme des mots. La défaite du chômage ?
2. Les formes de l'indignité. Inventaire critique des mauvais procès faits aux chômeurs
Comprend un passage sur : Des chômeurs extrêmes ? (Le précédent nazi ou "l'électoralisation" d'une menace sociale - du nazisme au FN... la réactivation du mythe de l'autoritarisme des chômeurs - quel "vote FN des chômeurs" ? - Un vote des chômeurs décidément introuvable)
3. Les chômeurs : une cause indéfendable
- ConclusionPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Guerre aux chômeurs ou guerre au chômage Type de document : texte imprimé Auteurs : Emmanuel Pierru, Auteur Editeur : Bellecombe-en-Bauges : Ed. du Croquant Année de publication : 2005 Collection : Savoir-agir Importance : 1 vol. (221 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 18 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-914968-09-6 Note générale : Glossaire Langues : Français (fre) Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
316 Sociologie
329.18 Tendance d'extrême droite
331 Travail Organisation du travail
369.3 Assurance chômage / Chômeur / CPAS / MinimexIndex. décimale : 364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire Résumé : Site éditeur :
Le chômeur condense tout un ensemble d’indignités sociales et politiques qui en font une figure peu fréquentable et peu respectable. Le chômage « volontaire », les « trappes à chômage », la « violence » des chômeurs, leur tentation électorale vers le FN sont quelques-uns de ces lieux communs de la vision néo-libérale du chômage, empiriquement réfutables à la seule lumière des travaux sociologiques menés sur ce thème.
Par ailleurs, si chômage et démocratie sont deux termes très souvent mis en relation, c’est pour poser la question sous l’angle unique des effets : quels effets sociaux et politiques le chômage exerce-t-il sur la démocratie ? Or, si on renverse les termes de la question initiale – « qu’est-ce que la démocratie fait, ou doit faire, des chômeurs ? » – on retrouve l’origine du chômage en tant que réforme sociale visant, dans la toute fin du xix e siècle, à arracher les chômeurs à une « dangereuse » pauvreté.
Cette vieille réforme du chômage contribuait à construire le chômage en risque collectif auquel il devait être apporté des solutions collectives. Elle cherchait alors à conférer de véritables droits aux chômeurs, présumés non responsables de leur situation dans la mesure où elle était définie comme le résultat involontaire d’un aléa économique. Le rappel des origines de cette réforme n’en devient que plus urgent à l’heure où la plus grande confusion sémantique règne autour de la délicate question du chômage.
Emmanuel Pierru est sociologue, chargé de recherche au CNRS (CERAPS à Lille), membre de l’association Raisons d’agir.
« Une précision sémantique importante doit cependant être apportée d’emblée. Car le chômage revêt plusieurs acceptions qu’il est nécessaire de distinguer pour bien appréhender le sens des développements qui vont suivre :
- D’abord, le chômage se définit par un manque : le fait de ne pas avoir de « travail » au sens le plus large. Le chômeur aujourd’hui, le sans-emploi, le sans-travail hier sont des termes synonymes pour désigner une condition stigmatisée et, le plus souvent, socialement disqualifiée (surtout quand il dure). Plus encore, nous montrerons que « le » chômeur est frappé d’emblée d’un certain nombre d’indignités (économiques, sociales, politiques) qui, pour être sans grand fondement, en font toutefois une cause le plus souvent indéfendable.
- Seconde définition possible, le « chômage » peut être abordé par le prisme des réponses des politiques économiques d’ensemble par lesquelles il est combattu, à l’instar des politiques macro-économiques de soutien de l’activité, les politiques d’emploi et de lutte contre le chômage, etc. Ce n’est alors plus le « chômeur », comme individu concret de « chair et d’os » qui est au cœur du problème du « chômage », mais un agrégat économique (le taux de chômage) ou encore des « collectifs » nominaux abstraits (la lutte contre l’(les) exclusion(s), le chômage de longue durée, etc.).
- Enfin, le chômage existe aussi sous la forme de dispositifs institutionnels de protection sociale contre le risque de perte d’emploi et/ou contre ses effets - financiers en particulier, ne serait-ce qu’en apportant aux chômeurs un revenu de remplacement (l’assurance chômage par exemple). Dans cette définition, le chômage est appréhendé sous l’angle d’une réforme sociale et politique qui vise à réparer et à réhabiliter ce qui est perçu comme un risque d’existence inhérent à la vie en société pour les personnes (comme la vieillesse, la maladie, etc.), voire comme une forme d’injustice économique (le fait d’être privé d’emploi) occasionnée par le fonctionnement du capitalisme.
Ces définitions, qui semblent désigner un seul et même phénomène dans les représentations communes, ne se recoupent pas toujours. Elles peuvent même devenir concurrentes. En particulier, il faut insister sur cette distinction centrale, apparemment sibylline : historiquement, le chômage et le chômeur ne sont pas des catégories strictement interchangeables. Nombre de travaux, désormais classiques, consacrés à l’émergence de la catégorie chômage - à l’instar de ceux de C. Topalov -, ont montré que l’ « invention » du chômage ne coïncidait pas nécessairement avec la « naissance du chômeur ». Il convient donc de garder à l’esprit la distinction entre l’agrégat (le chômage) et les figures (les chômeurs) dans lesquelles il s’incarne. Nous verrons ainsi que la lutte (macro-économique) contre le chômage peut se faire au détriment de la protection sociale des chômeurs ; que les stigmates sociaux et politiques accolés aux chômeurs peuvent s’opposer à l’édification et à la consolidation d’une indemnisation du chômeur.
En effet, si la dénonciation systématique du chômage est devenue depuis près d’un quart de siècle une incantation conjuratoire, elle semble de plus en plus tenir lieu d’action politique. Par-delà la diversité des solutions avancées et l’affrontement des prescriptions, l’objectif - la lutte contre le chômage - semble consensuel. Mais, une fois écartés tous les vœux pieux, qu’en est-il au juste ?
S’il n’y a pas un mois sans que soient âprement commentées les variations du taux de chômage, il est beaucoup plus rarement question du sort des chômeurs en tant que tels. Le parti pris de cet ouvrage est de montrer toutes les difficultés qu’il y a à construire le chômage comme un risque social (c’est-à -dire collectif) sur lequel doit se déployer une protection universelle et étendue. Nous souhaiterions mettre en évidence que cette protection contre le chômage est légitime socialement (en « supportant » les personnes), qu’elle a un intérêt économique (dans une économie de marché où se confrontent une offre et une demande de travail), enfin qu’elle est une cause politique de premier ordre pour tout le monde du travail et non pas pour les seuls chômeurs.
Or, trop souvent, le débat public autour du chômage est autant convenu que pauvre : si le nombre des chômeurs (combien de chômeurs en plus, en moins ?) est au centre de toutes les attentions et préoccupations politiques, le chômage, comme réalité vécue, est bien souvent complètement relégué à la périphérie de l’action publique - généralement réduit aux maigres débats sur le bien-fondé de son « traitement social ». Si la réussite et/ou l’échec sur l’enjeu « chômage » est très largement perçu comme ce qui fait et défait les gouvernements, « le » chômeur et sa protection sont les grands absents des affrontements et des joutes politiques. Pour s’en convaincre, il suffit de prêter une attention tout particulière à ces moments révélateurs de la vie politique que sont les campagnes électorales : si toutes les déclarations de « foi » érigent l’objectif de la « baisse » du chômage en un point de passage politiquement obligé, combien de plate-forme, de programmes électoraux font de l’amélioration du sort des chômeurs une revendication centrale ? Combien proposent de faire de l’assurance chômage et de l’amélioration des droits des chômeurs des enjeux dignes d’intérêt politique ? Tout se passe comme si les chômeurs étaient complètement relégués derrière cette abstraction économique qu’est le chômage ou, ce qui revient un peu au même, à leur nombre. Plus le chômage suscite des controverses et des polémiques violentes, plus les chômeurs, dans la réalité de leur(s) condition(s) d’existence, disparaissent de la scène publique. De manière très ponctuelle, des mouvements de chômeurs font irruption dans les agendas médiatique et politique et font des « droits » des sans-emploi un enjeu revendicatif : ils manifestent dans les ANPE ou les ASSEDIC ; plus récemment, ils vont devant les tribunaux pour être rétablis dans leurs droits quand ceux-ci ont été unilatéralement « recalculés » à la baisse. Ces mouvements suscitent, souvent de manière très éphémère - renouvellement des sujets médiatiques oblige… -, des débats ponctuels. Tout au plus entend-on, de ci, de là , des discours compassionnels, souvent empreints de condescendance sur ces « pauvres » chômeurs réduits à se « révolter » pour attirer l’attention sur leur sort qu’on semble, à chaque fois, découvrir comme peu enviable. Et puis les stigmatisations reprennent vite, quant à elles, leur droit commun : remontent alors à la surface les antiennes sur les « faux » chômeurs, leur paresse, leur inclination présumée à toutes les « violences » contre les biens et les personnes, leur affinité avec le FN… Le débat sur les droits des chômeurs passe alors vite à celui, redoutable, sur les « trappes à chômage », qui sont surtout des trappes sociales et politiques. La restauration de toutes les indignités sociales et politiques, qui marquent au fer rouge la condition de chômeur, escamote très efficacement tous les projets visant à une codification précise et une amélioration de son statut. »Note de contenu : Table :
1. Mots de la réforme, réforme des mots. La défaite du chômage ?
2. Les formes de l'indignité. Inventaire critique des mauvais procès faits aux chômeurs
Comprend un passage sur : Des chômeurs extrêmes ? (Le précédent nazi ou "l'électoralisation" d'une menace sociale - du nazisme au FN... la réactivation du mythe de l'autoritarisme des chômeurs - quel "vote FN des chômeurs" ? - Un vote des chômeurs décidément introuvable)
3. Les chômeurs : une cause indéfendable
- ConclusionPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 17784/1 364/BUR Livre Libre-accès Adultes Disponible L' horreur économique / Viviane Forrester
L' horreur économique [texte imprimé] / Viviane Forrester (1925-....), Auteur . - Paris : Fayard, 1996 . - 1 vol. (215 p.) : couv. ill. ; 22 cm.
ISBN : 978-2-213-59719-5
Bibliogr. p. 208-215
Langues : Français (fre)
Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
33(4) Economie politique et sociale de l'Europe et de l'Union européenne
33(73) Economie politique et sociale des USA
338.1 Conjoncture économique - Récession - Crise économiqueIndex. décimale : 364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire Résumé : Quatrième de couverture :
" Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance : des millions de vies sont ravagées, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'Histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir. Nous découvrons qu'au-delà de l'exploitation des hommes, il y avait pire, et que, devant le fait de n'être plus même exploitable, la foule des hommes tenus pour superflus peut trembler, et chaque homme dans cette foule. De l'exploitation à l'exclusion, de l'exclusion à l'élimination... ? "Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : L' horreur économique Type de document : texte imprimé Auteurs : Viviane Forrester (1925-....), Auteur Editeur : Paris : Fayard Année de publication : 1996 Importance : 1 vol. (215 p.) Présentation : couv. ill. Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-213-59719-5 Note générale : Bibliogr. p. 208-215 Langues : Français (fre) Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
33(4) Economie politique et sociale de l'Europe et de l'Union européenne
33(73) Economie politique et sociale des USA
338.1 Conjoncture économique - Récession - Crise économiqueIndex. décimale : 364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire Résumé : Quatrième de couverture :
" Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance : des millions de vies sont ravagées, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'Histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir. Nous découvrons qu'au-delà de l'exploitation des hommes, il y avait pire, et que, devant le fait de n'être plus même exploitable, la foule des hommes tenus pour superflus peut trembler, et chaque homme dans cette foule. De l'exploitation à l'exclusion, de l'exclusion à l'élimination... ? "Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 46259 364/FOR Livre Libre-accès Adultes Disponible L'Illusion économique / Emmanuel Todd
PermalinkIn Memoriam René De Schutter / Erik Rydberg in Gresea Echos, hors série ([07/11/2005])
PermalinkLes Inégalités sociales en Belgique / Marie-Laurence De Keersmaecker
PermalinkInjustices / François Dubet
PermalinkLaïcité et solidarité
PermalinkLeading ladies / Assita Kanko
PermalinkManuel européen sur les données relatives à l'égalité / COMMISSION EUROPÉENNE . EMPLOI ET AFFAIRES SOCIALES
PermalinkLes Marginalismes / Jacques Ch. Lemaire
PermalinkMères et nourrissons / Godelieve Masuy-Stroobant
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