Détail de l'indexation
321.7 : Démocratie / Dictature |
Ouvrages de la bibliothèque en indexation 321.7 (200)
Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche
Les religions de la politique / Emilio Gentile
Les religions de la politique : entre démocraties et totalitarismes [texte imprimé] / Emilio Gentile (1946-...), Auteur ; Anna Colao, Traducteur . - Paris : Éditions du Seuil, [s.d.] . - 301 p.. - (La couleur des idées) .
ISBN : 2-02-058045-4 : 24 EUR
index
Langues : Français (fre)
Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
316 Sociologie
321 Formes de l'organisation politique
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321.7 Démocratie / Démocratisation
323.2 Relation peuple/Etat
342.2 Structure des EtatsIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : note de l'éditeur :
L’époque moderne se caractérise par une forme particulière de sacralisation de la politique : d’authentiques religions de la politique sont apparues, qui font de la Nation, de l’Etat ou du Parti une entité sacrée, un moteur de systèmes de croyances, de mythes, de rites et de symboles, bref un laboratoire d’hallucination collective. Entre science politique et histoire, le livre analyse les diverses formes de religions politiques, décrypte les manifestations de ferveur et renouvelle la réflexion sur le fanatisme de masse, les idéologies et le lien politique.
Extrait (vient du site du Seuil) :
Venons-en maintenant à l’argument de ce livre. La religion civile américaine est le premier exemple historique contemporain d’une religion de la politique. Notre but, en employant cette expression, est de définir une forme particulière de sacralisation de la politique qui se manifeste à l’époque moderne et s’affirme lorsque la dimension politique, après avoir gagné son autonomie institutionnelle vis-à -vis de la religion traditionnelle, acquiert une dimension religieuse propre, au sens où elle prend un caractère sacré autonome lui permettant de revendiquer la prérogative de définir le sens et la fin ultime de l’existence humaine, tout au moins sur terre, pour l’individu et la collectivité. Cela advient chaque fois qu’une entité politique - la nation, l’État, la race, la classe, le parti, le mouvement... - se transforme en une entité sacrée, c’est-à -dire qu’elle devient transcendante, indiscutable, intangible et, en tant que telle, s’affirme comme le centre d’un système plus ou moins élaboré de croyances, mythes, valeurs, commandements, rites et symboles qui en font un objet de foi, de déférence, de culte, de fidélité, de dévouement et, si nécessaire, de sacrifice humain. Dans ce cas, nous assistons à la formation d’une religion de la politique, religion désignant un système de croyances, de mythes, de rites et de symboles qui interprètent et définissent le sens et la fin ultime de l’existence humaine, en subordonnant le destin de l’individu et de la collectivité à une entité suprême.
La sacralisation de la politique est un phénomène moderne qui se distingue d’autres formes historiques de sacralisation du pouvoir politique. Au cours de l’histoire, depuis des temps très anciens, le détenteur du pouvoir politique a été auréolé de sacralité, identifié à une divinité ou considéré comme son émanation directe, tel le Pharaon de l’ancienne Égypte. Dans les villes grecques et dans la Rome républicaine, la sphère religieuse épousait parfaitement la sphère politique en s’identifiant à la religion de la cité: la sacralité du pouvoir politique faisait corps avec les institutions civiques. Dans la Rome impériale, la divinisation de l’empereur personnalisa la sacralisation du pouvoir, en se superposant aussi à la religion de la cité. L’avènement du christianisme brisa la fusion entre religion et politique et donna naissance à une nouvelle forme de sacralisation du pouvoir dérivée de la prédominance spirituelle de l’Église sur l’État. Dans les monarchies chrétiennes, depuis le Moyen Âge jusqu’à l’avènement de la souveraineté populaire, la sacralisation du pouvoir répond à la sacralité du monarque par droit divin, reconnu et légitimé par l’Église lorsqu’il n’était pas lui-même, comme dans l’Angleterre anglicane, à sa tête. D’où, de nombreux siècles durant, tensions, rivalités et conflits entre le pouvoir spirituel de l’Église et le pouvoir temporel du monarque, chacun revendiquant la primauté d’une souveraineté sacralisée par l’investiture divine.
---
Notes dans la revue Vingtième siècle n°91 (07-09/2006) :
Historien du fascisme italien dont il a démontré le fonctionnement totalitaire, Emilio Gentile s’intéressait depuis longtemps au concept de religion politique. L’Italie mussolinienne semblait parfaitement en corroborer la pertinence (La Religion fasciste, Perrin, 2002). La liturgie politique déployée autour de l’idée et du régime fascistes, de son chef, grand prêtre de cette nouvelle religion, le parti fasciste comme Église de la nouvelle foi, la déification de l’État, autant d’attributs confortant la thèse de l’existence au 20e siècle de ce que Gentile nomme la « sacralisation de la politique », fil directeur de ce brillant essai.
La religion politique est donc une forme particulière de la sacralisation de la politique. Elle présuppose l’autonomie du politique à l’égard du religieux et, dans un second temps, l’autonomie de la religiosité à l’égard du politique. La politique acquiert « un caractère sacré autonome lui permettant de revendiquer la prérogative de définir le sens et la fin ultime de l’existence humaine, tout au moins sur terre, pour l’individu et la collectivité » (p. 14). Il ne faut toutefois pas confondre religion civile et religion politique, dont l’ouvrage s’attache à souligner les différences. La première repose sur un système de croyances, de mythes, de principes et de comportements symboliques exprimant les valeurs fondamentales d’une société. Il faut remonter au 18e siècle pour en trouver les premières traces dans la pensée politique d’abord (Rousseau) puis dans la pratique. Aux États-Unis, la sacralisation des institutions de la République naissante pourrait s’expliquer par ce que Tocqueville appelait le « point de départ » : la fondation d’une civilisation où la volonté politique à la base de sa construction s’appuie sur des valeurs préétablies empreintes de religion. La Révolution française constitue bien sûr le deuxième exemple probant : de la fête de la Fédération au culte de l’Être suprême cependant, on glisse déjà de la religion civile à la religion politique. Tocqueville peut à nouveau servir de repère : « Révolution […] avait l’air de tendre à la régénération du genre humain plus encore qu’à la réforme de la France » (p. 77). On touche l’un des traits qui distinguent la religion civile de la religion politique. Celle-là suppose certes la sacralisation de la politique, mais elle maintient la pluralité des idées et la primauté de l’individu. Celle-ci évoque un monopole irrévocable du pouvoir, un monisme idéologique et la subordination de l’individu à la foi nouvelle (p. 16). La religion politique participe ainsi de la définition du totalitarisme qui acquiert, grâce à Gentile, une dimension nouvelle. Le totalitarisme est en effet l’apogée de la sacralisation de la politique, qui se caractérise par un « énorme, exubérant déploiement de mythes, rites et symboles ». Bien sûr, il n’y a pas de cloisons étanches séparant les deux formes. Le 19e siècle montre les porosités, le glissement de la religion civile à la religion politique par le culte de la foi révolutionnaire ou celui de la nation qui culmine avec la guerre régénératrice de 1914-1918.
Gentile confronte toutes les thèses sur le sujet : il fait un sort à celles qui ne voient dans cette sacralisation de la politique qu’une stratégie démagogique et nie qu’il ne s’agisse que de propagande destinée à la manipulation des masses (de fait, l’idée de religion politique est, nous semble-t-il, inséparable de celle de « consensus » dans les régimes totalitaires). D’autres sociologues ont en revanche soulevé la question de cette recherche « fébrile », lorsque décline la foi religieuse, d’un « nouveau système de croyances et de principes généraux autour desquels se regrouper, au sein duquel trouver une intime raison de vivre dignement » (Antonio Gramsci). Si la sacralisation de la politique a survécu à la seconde guerre mondiale, notamment avec le communisme, nouvelle « religion » des intellectuels occidentaux, Gentile parle de « reflux » de la religion politique à l’aube du 21e siècle.
Frédéric AttalNote de contenu : Sommaire :
Introduction : la sacralisation de la politique
1. Une religion qui n'existe pas ? Un ersatz de religion ? Une nouvelle religion ?
2. Religions civiles (démocraties) et religions politiques (totalitarismes)
3.L'Ecclesia du Léviathan : totalitarisme, une définition directrice - interprétation - masses, foi, mythes - l'esence religieuse du totalitarisme - etc
4. L'invasion des idoles
5. Vers le troisième millénaire : une guerre de religion - déifications communistes - anciennes démocraties, le reflux de la religion civile
6. Les religions de la politique : définition - conclusion - etc
notes
index de nomsPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Les religions de la politique : entre démocraties et totalitarismes Type de document : texte imprimé Auteurs : Emilio Gentile (1946-...), Auteur ; Anna Colao, Traducteur Editeur : Paris : Éditions du Seuil Collection : La couleur des idées Importance : 301 p. ISBN/ISSN/EAN : 2-02-058045-4 Prix : 24 EUR Note générale : index Langues : Français (fre) Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
316 Sociologie
321 Formes de l'organisation politique
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321.7 Démocratie / Démocratisation
323.2 Relation peuple/Etat
342.2 Structure des EtatsIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : note de l'éditeur :
L’époque moderne se caractérise par une forme particulière de sacralisation de la politique : d’authentiques religions de la politique sont apparues, qui font de la Nation, de l’Etat ou du Parti une entité sacrée, un moteur de systèmes de croyances, de mythes, de rites et de symboles, bref un laboratoire d’hallucination collective. Entre science politique et histoire, le livre analyse les diverses formes de religions politiques, décrypte les manifestations de ferveur et renouvelle la réflexion sur le fanatisme de masse, les idéologies et le lien politique.
Extrait (vient du site du Seuil) :
Venons-en maintenant à l’argument de ce livre. La religion civile américaine est le premier exemple historique contemporain d’une religion de la politique. Notre but, en employant cette expression, est de définir une forme particulière de sacralisation de la politique qui se manifeste à l’époque moderne et s’affirme lorsque la dimension politique, après avoir gagné son autonomie institutionnelle vis-à -vis de la religion traditionnelle, acquiert une dimension religieuse propre, au sens où elle prend un caractère sacré autonome lui permettant de revendiquer la prérogative de définir le sens et la fin ultime de l’existence humaine, tout au moins sur terre, pour l’individu et la collectivité. Cela advient chaque fois qu’une entité politique - la nation, l’État, la race, la classe, le parti, le mouvement... - se transforme en une entité sacrée, c’est-à -dire qu’elle devient transcendante, indiscutable, intangible et, en tant que telle, s’affirme comme le centre d’un système plus ou moins élaboré de croyances, mythes, valeurs, commandements, rites et symboles qui en font un objet de foi, de déférence, de culte, de fidélité, de dévouement et, si nécessaire, de sacrifice humain. Dans ce cas, nous assistons à la formation d’une religion de la politique, religion désignant un système de croyances, de mythes, de rites et de symboles qui interprètent et définissent le sens et la fin ultime de l’existence humaine, en subordonnant le destin de l’individu et de la collectivité à une entité suprême.
La sacralisation de la politique est un phénomène moderne qui se distingue d’autres formes historiques de sacralisation du pouvoir politique. Au cours de l’histoire, depuis des temps très anciens, le détenteur du pouvoir politique a été auréolé de sacralité, identifié à une divinité ou considéré comme son émanation directe, tel le Pharaon de l’ancienne Égypte. Dans les villes grecques et dans la Rome républicaine, la sphère religieuse épousait parfaitement la sphère politique en s’identifiant à la religion de la cité: la sacralité du pouvoir politique faisait corps avec les institutions civiques. Dans la Rome impériale, la divinisation de l’empereur personnalisa la sacralisation du pouvoir, en se superposant aussi à la religion de la cité. L’avènement du christianisme brisa la fusion entre religion et politique et donna naissance à une nouvelle forme de sacralisation du pouvoir dérivée de la prédominance spirituelle de l’Église sur l’État. Dans les monarchies chrétiennes, depuis le Moyen Âge jusqu’à l’avènement de la souveraineté populaire, la sacralisation du pouvoir répond à la sacralité du monarque par droit divin, reconnu et légitimé par l’Église lorsqu’il n’était pas lui-même, comme dans l’Angleterre anglicane, à sa tête. D’où, de nombreux siècles durant, tensions, rivalités et conflits entre le pouvoir spirituel de l’Église et le pouvoir temporel du monarque, chacun revendiquant la primauté d’une souveraineté sacralisée par l’investiture divine.
---
Notes dans la revue Vingtième siècle n°91 (07-09/2006) :
Historien du fascisme italien dont il a démontré le fonctionnement totalitaire, Emilio Gentile s’intéressait depuis longtemps au concept de religion politique. L’Italie mussolinienne semblait parfaitement en corroborer la pertinence (La Religion fasciste, Perrin, 2002). La liturgie politique déployée autour de l’idée et du régime fascistes, de son chef, grand prêtre de cette nouvelle religion, le parti fasciste comme Église de la nouvelle foi, la déification de l’État, autant d’attributs confortant la thèse de l’existence au 20e siècle de ce que Gentile nomme la « sacralisation de la politique », fil directeur de ce brillant essai.
La religion politique est donc une forme particulière de la sacralisation de la politique. Elle présuppose l’autonomie du politique à l’égard du religieux et, dans un second temps, l’autonomie de la religiosité à l’égard du politique. La politique acquiert « un caractère sacré autonome lui permettant de revendiquer la prérogative de définir le sens et la fin ultime de l’existence humaine, tout au moins sur terre, pour l’individu et la collectivité » (p. 14). Il ne faut toutefois pas confondre religion civile et religion politique, dont l’ouvrage s’attache à souligner les différences. La première repose sur un système de croyances, de mythes, de principes et de comportements symboliques exprimant les valeurs fondamentales d’une société. Il faut remonter au 18e siècle pour en trouver les premières traces dans la pensée politique d’abord (Rousseau) puis dans la pratique. Aux États-Unis, la sacralisation des institutions de la République naissante pourrait s’expliquer par ce que Tocqueville appelait le « point de départ » : la fondation d’une civilisation où la volonté politique à la base de sa construction s’appuie sur des valeurs préétablies empreintes de religion. La Révolution française constitue bien sûr le deuxième exemple probant : de la fête de la Fédération au culte de l’Être suprême cependant, on glisse déjà de la religion civile à la religion politique. Tocqueville peut à nouveau servir de repère : « Révolution […] avait l’air de tendre à la régénération du genre humain plus encore qu’à la réforme de la France » (p. 77). On touche l’un des traits qui distinguent la religion civile de la religion politique. Celle-là suppose certes la sacralisation de la politique, mais elle maintient la pluralité des idées et la primauté de l’individu. Celle-ci évoque un monopole irrévocable du pouvoir, un monisme idéologique et la subordination de l’individu à la foi nouvelle (p. 16). La religion politique participe ainsi de la définition du totalitarisme qui acquiert, grâce à Gentile, une dimension nouvelle. Le totalitarisme est en effet l’apogée de la sacralisation de la politique, qui se caractérise par un « énorme, exubérant déploiement de mythes, rites et symboles ». Bien sûr, il n’y a pas de cloisons étanches séparant les deux formes. Le 19e siècle montre les porosités, le glissement de la religion civile à la religion politique par le culte de la foi révolutionnaire ou celui de la nation qui culmine avec la guerre régénératrice de 1914-1918.
Gentile confronte toutes les thèses sur le sujet : il fait un sort à celles qui ne voient dans cette sacralisation de la politique qu’une stratégie démagogique et nie qu’il ne s’agisse que de propagande destinée à la manipulation des masses (de fait, l’idée de religion politique est, nous semble-t-il, inséparable de celle de « consensus » dans les régimes totalitaires). D’autres sociologues ont en revanche soulevé la question de cette recherche « fébrile », lorsque décline la foi religieuse, d’un « nouveau système de croyances et de principes généraux autour desquels se regrouper, au sein duquel trouver une intime raison de vivre dignement » (Antonio Gramsci). Si la sacralisation de la politique a survécu à la seconde guerre mondiale, notamment avec le communisme, nouvelle « religion » des intellectuels occidentaux, Gentile parle de « reflux » de la religion politique à l’aube du 21e siècle.
Frédéric AttalNote de contenu : Sommaire :
Introduction : la sacralisation de la politique
1. Une religion qui n'existe pas ? Un ersatz de religion ? Une nouvelle religion ?
2. Religions civiles (démocraties) et religions politiques (totalitarismes)
3.L'Ecclesia du Léviathan : totalitarisme, une définition directrice - interprétation - masses, foi, mythes - l'esence religieuse du totalitarisme - etc
4. L'invasion des idoles
5. Vers le troisième millénaire : une guerre de religion - déifications communistes - anciennes démocraties, le reflux de la religion civile
6. Les religions de la politique : définition - conclusion - etc
notes
index de nomsPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40610/1 321.7/GEN Livre Libre-accès Adultes Disponible Repenser la démocratie / Rose-Marie Lamy
Repenser la démocratie [texte imprimé] / Rose-Marie Lamy . - Paris : Gallimard, 1999 . - 211 p.. - (Essai & anthologie) .
ISBN : 2-07-040869-8
Langues : Français (fre)
Catégories : 32 Politique
321.7 Démocratie / Démocratisation
321:172 Idéologie - UtopiesIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : Aux deux démocraties, antique et moderne, grecque et française, c'est le principe d'autonomie qui s'avère absolument essentiel, véritable capacité de se déterminer par soi-même à agir selon une législation de pure raison. L'autonomie n'est pas une liberté abstraite, formelle et vide, mais doit se construire. Elle est le fruit d'une éducation et d'une culture. Citoyen, l'homme doit être formé à se penser et à poser en acte le fondement de sa propre vocation politique, de telle sorte que les lois puissent être rationnelles et que l'action de chacun converge vers le bien commun. Ainsi, face à la pensée d'une histoire plus de deux fois millénaire et en la mémoire des valeurs qu'elle ous a léguées, nous avons pour tâche de nous réinventer autonomes.
Cinq temps pour organiser les textes sur la démocratie : Décrire et analyser - Définir - Critiquer - Modéliser - Contester. Des pages choisies dans les oeuvres philosophiques, des essais, des romans, depuis Platon jusqu'aux penseurs contemporains.Note de contenu : La démocratie directe : le modèle grec
La démocratie représentative : le modèle utopique de Rousseau
La révolution française : une analyse contemporaine
Au fondement du pouvoir, la violence
Une réalité qui dément l'utopie
Trois projets, pour conclure
Décrire et analyser
Définir
Critiquer
Modéliser
Contester
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Repenser la démocratie Type de document : texte imprimé Auteurs : Rose-Marie Lamy Editeur : Paris : Gallimard Année de publication : 1999 Collection : Essai & anthologie Importance : 211 p. ISBN/ISSN/EAN : 2-07-040869-8 Langues : Français (fre) Catégories : 32 Politique
321.7 Démocratie / Démocratisation
321:172 Idéologie - UtopiesIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : Aux deux démocraties, antique et moderne, grecque et française, c'est le principe d'autonomie qui s'avère absolument essentiel, véritable capacité de se déterminer par soi-même à agir selon une législation de pure raison. L'autonomie n'est pas une liberté abstraite, formelle et vide, mais doit se construire. Elle est le fruit d'une éducation et d'une culture. Citoyen, l'homme doit être formé à se penser et à poser en acte le fondement de sa propre vocation politique, de telle sorte que les lois puissent être rationnelles et que l'action de chacun converge vers le bien commun. Ainsi, face à la pensée d'une histoire plus de deux fois millénaire et en la mémoire des valeurs qu'elle ous a léguées, nous avons pour tâche de nous réinventer autonomes.
Cinq temps pour organiser les textes sur la démocratie : Décrire et analyser - Définir - Critiquer - Modéliser - Contester. Des pages choisies dans les oeuvres philosophiques, des essais, des romans, depuis Platon jusqu'aux penseurs contemporains.Note de contenu : La démocratie directe : le modèle grec
La démocratie représentative : le modèle utopique de Rousseau
La révolution française : une analyse contemporaine
Au fondement du pouvoir, la violence
Une réalité qui dément l'utopie
Trois projets, pour conclure
Décrire et analyser
Définir
Critiquer
Modéliser
Contester
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40025/1 321.7/LAM Livre Libre-accès Adultes Disponible La République des censeurs / Jean Bricmont
La République des censeurs [texte imprimé] / Jean Bricmont (1952-....), Auteur . - Paris : L'Herne, 2014 . - 1 vol. (168 p.) : couv. ill. ; 21X12.
ISBN : 978-2-85197-457-0
Langues : Français (fre)
Catégories : 070.13 Liberté de la presse Censure Index. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : PRESENTATION
De nombreux conflits en France sont « identitaires », par exemple sur l’Islam, le communautarisme, le sionisme et l’anti-sionisme, le racisme-sexisme-homophobie. Un des facteurs qui alimente ces conflits est que la notion de liberté d’expression et la séparation correcte privé-public n’est que très rarement comprise et encore plus rarement défendue. On aboutit à un climat généralisé de dénonciation mutuelle et une montée des antagonismes entre communautés.
Cet ouvrage passera en revue, en les critiquant, les arguments en général avancés pour justifier la censure. Il montrera également qu’aucun critère ne peut être appliqué de façon impartiale (il est facile de donner des exemples de propos « scandaleux » proférés par de grands penseurs et qui sont en pratique non censurables). On tombe inévitablement dans le « deux poids, deux mesures », ce qui ne fait que renforcer la frustration de ceux qui estiment ne pas pouvoir d’exprimer.
La loi Gayssot sera également abordée dans son caractère exceptionnel, et par conséquent absurde (aucun autre propos sur l’histoire n’est censuré). Elle entraîne des peines de prison effectives et de nombreux abus: Gollnisch par exemple a été poursuivi et suspendu d’enseignement pendant 5 ans pour des propos qui n’avaient rien de « révisionniste », ce qui a d’ailleurs été reconnu par la Cour de Cassation.
La « lutte contre l’antisémitisme » sert de modèle si on peut dire pour d’autres « luttes »: contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, ou l’islamophobie. Comme il n’existe pas de lois explicitement discriminatoires en France (aujourd’hui, contrairement au passé ou à d’autres pays), on ne peut pas « lutter » pour les abolir.
Ces luttes par conséquent ne peuvent plus viser qu’à changer les mentalités (qui sont, bien sûr, le siège de nombreux préjugés). Mais, comme cela n’est pas simple à réaliser, ces luttes reviennent en pratique à « dénoncer » publiquement les propos jugés scandaleux ainsi que leur auteurs, sans jamais débattre réellement du contenu des propos en question ni accorder le droit à la défense aux auteurs diabolisés.
Tout cela crée un climat généralisé de dénonciation, qui tourne souvent à la farce, et dont on peut sérieusement douter qu’il contribue de quelque façon positive que ce soit à l’évolution des mentalités.Note de contenu : TABLE DES MATIÈRES
Avant-Propos 7
Chapitre I 15
Liberté d’expression et « incitations à la haine »
La première et la dernière des libertés : dire ce que Ton pense 15
La censure « douce » 22
L’affaire Zemmour 26
L’affaire Mer met 27
L’affaire Sine 30
L’affaire Morin — Naïr - S aliéna ve 33
Appels au boycott d’Israël 36
L’affaire Le Pen (une parmi bien d’autres) 40 Ce que l’on peut dire 43
Chapitre II 53
La « négation de l’histoire » et les lois « mémorielles »
L’affaire Faurisson — Chomsky 58
Chomsky et ses détracteurs 62
La première affaire Faurisson 68
La loi Gayssot 73
L’affaire Gollnisch 82
Ce que l’on peut dire 88
L’affaire Reynouard 107
Ailleurs, en Europe « démocratique » 111
Autres délits de « négation de l’histoire » 114
Une histoire qui n’est pas finie 119
Chapitre III 125
Misère de l’antiracisme
Dieudonné, Soral et la Bérézina de la censure 127
Naissance et déclin de la gauche morale 142
La laïcité contre l’identité 158
Annexe : textes de loi cités 163
IndexPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La République des censeurs Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean Bricmont (1952-....), Auteur Editeur : Paris : L'Herne Année de publication : 2014 Importance : 1 vol. (168 p.) Présentation : couv. ill. Format : 21X12 ISBN/ISSN/EAN : 978-2-85197-457-0 Langues : Français (fre) Catégories : 070.13 Liberté de la presse Censure Index. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : PRESENTATION
De nombreux conflits en France sont « identitaires », par exemple sur l’Islam, le communautarisme, le sionisme et l’anti-sionisme, le racisme-sexisme-homophobie. Un des facteurs qui alimente ces conflits est que la notion de liberté d’expression et la séparation correcte privé-public n’est que très rarement comprise et encore plus rarement défendue. On aboutit à un climat généralisé de dénonciation mutuelle et une montée des antagonismes entre communautés.
Cet ouvrage passera en revue, en les critiquant, les arguments en général avancés pour justifier la censure. Il montrera également qu’aucun critère ne peut être appliqué de façon impartiale (il est facile de donner des exemples de propos « scandaleux » proférés par de grands penseurs et qui sont en pratique non censurables). On tombe inévitablement dans le « deux poids, deux mesures », ce qui ne fait que renforcer la frustration de ceux qui estiment ne pas pouvoir d’exprimer.
La loi Gayssot sera également abordée dans son caractère exceptionnel, et par conséquent absurde (aucun autre propos sur l’histoire n’est censuré). Elle entraîne des peines de prison effectives et de nombreux abus: Gollnisch par exemple a été poursuivi et suspendu d’enseignement pendant 5 ans pour des propos qui n’avaient rien de « révisionniste », ce qui a d’ailleurs été reconnu par la Cour de Cassation.
La « lutte contre l’antisémitisme » sert de modèle si on peut dire pour d’autres « luttes »: contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, ou l’islamophobie. Comme il n’existe pas de lois explicitement discriminatoires en France (aujourd’hui, contrairement au passé ou à d’autres pays), on ne peut pas « lutter » pour les abolir.
Ces luttes par conséquent ne peuvent plus viser qu’à changer les mentalités (qui sont, bien sûr, le siège de nombreux préjugés). Mais, comme cela n’est pas simple à réaliser, ces luttes reviennent en pratique à « dénoncer » publiquement les propos jugés scandaleux ainsi que leur auteurs, sans jamais débattre réellement du contenu des propos en question ni accorder le droit à la défense aux auteurs diabolisés.
Tout cela crée un climat généralisé de dénonciation, qui tourne souvent à la farce, et dont on peut sérieusement douter qu’il contribue de quelque façon positive que ce soit à l’évolution des mentalités.Note de contenu : TABLE DES MATIÈRES
Avant-Propos 7
Chapitre I 15
Liberté d’expression et « incitations à la haine »
La première et la dernière des libertés : dire ce que Ton pense 15
La censure « douce » 22
L’affaire Zemmour 26
L’affaire Mer met 27
L’affaire Sine 30
L’affaire Morin — Naïr - S aliéna ve 33
Appels au boycott d’Israël 36
L’affaire Le Pen (une parmi bien d’autres) 40 Ce que l’on peut dire 43
Chapitre II 53
La « négation de l’histoire » et les lois « mémorielles »
L’affaire Faurisson — Chomsky 58
Chomsky et ses détracteurs 62
La première affaire Faurisson 68
La loi Gayssot 73
L’affaire Gollnisch 82
Ce que l’on peut dire 88
L’affaire Reynouard 107
Ailleurs, en Europe « démocratique » 111
Autres délits de « négation de l’histoire » 114
Une histoire qui n’est pas finie 119
Chapitre III 125
Misère de l’antiracisme
Dieudonné, Soral et la Bérézina de la censure 127
Naissance et déclin de la gauche morale 142
La laïcité contre l’identité 158
Annexe : textes de loi cités 163
IndexPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48900 321.7/BRI Livre Libre-accès Bibliothèque insoumise Disponible Résister au bougisme / Pierre-André Taguieff
Résister au bougisme : démocratie forte contre mondialisation techno-marchande [texte imprimé] / Pierre-André Taguieff (1946-....), Auteur . - Paris : Mille et une nuits : Paris : Fondation du 2 mars, 2001 . - 1 vol. (202 p.) : couv. ill. ; 20 cm. - (Essai, ISSN 1629-4807) .
ISBN : 2-84205-584-5
Langues : Français (fre)
Catégories : 172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
321.7 Démocratie / Démocratisation
330.82 Libéralisme - Capitalisme
339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / AltermondialismeIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : Site éditeur :
« Ceux qui sont aujourd'hui inquiets ont toutes les raisons de l'être. Non seulement la survie de l'espèce humaine ne va plus de soi, mais l'existence même des êtres vivants sur notre planète est menacée. Quant à la vie humaine comme elle va, chacun sait qu'elle est vécue dans l'opulence par une petite minorité et dans la misère par la plus grande partie de l'humanité. Par le simple effet des échanges marchands, une surhumanité se reproduit, heureuse et fière de vivre " à l'âge de la mondialisation, surplombant une subhumanité privée d'horizon, à qui l'espoir même paraît interdit. [...]
Aux inquiets, il manque d'abord de fortes raisons de ne pas désespérer, ensuite et surtout des raisons d'agir, lesquelles se profilent comme des raisons de réagir contre les nouvelles figures du Destin, de résister aux impératifs d'adaptation à ce qui serait un mouvement planétaire inéluctable. Car il n'est pas de résistance ni de révolte souhaitables sans une idée régulatrice de l'humanité ou de la société.
Ce qui se dessine nettement, c'est le système de valeurs et de normes à travers lequel l'idéologie globaliste prend forme. Les nouvelles élites transnationales exigent de tous les individus humains qu'ils " bougent ", qu'ils suivent le mouvement globalisateur, qu'ils accélèrent leur propre mouvement, qu'ils vivent désormais à " l'heure de la mondialisation ". Les normes en sont simples, voire sommaires : consommer toujours plus, communiquer toujours plus rapidement, échanger d'une façon optimalement rentable. L'entrée dans la société " bougiste " planétaire et l'imposition à tous les peuples des valeurs de l'individualisme moderne/occidental (utilitaristes, " compétitivistes ", hédonistes) s'accompagnent d'une réduction de la démocratie au couple formé par les droits de l'homme et le marché libre, sans frontières. Entre le sujet universel (le genre humain), sujet d'inhérence des droits de l'homme, et la multiplicité des individus idéalement dotés de droits, il n'y a plus rien ou presque, en tout cas, il ne doit rien y avoir. [...] Cette volonté d'éliminer les peuples, les nations et les États souverains est l'attribut principal du sujet mondialisateur et/ou globaliste, celui qui incarne ou représente le nouveau pouvoir polymorphe émergeant à l'échelle planétaire. C'est là priver la démocratie de son champ d'inscription et d'exercice, c'est plus largement abolir l'espace politique.
Le processus de globalisation, toujours suivi par son double symbolique " l'idéologie vaguement messianique et faiblement utopiste du salut par le mouvement technomarchand ", illégitime le politique tandis qu'il légitime absolument le technique/technologique, l'économique et le financier. Le lien social est pulvérisé pour être remplacé par les interactions libre-échangistes.
Cette idéologie, fondée sur une promesse de salut dans et par le mouvement en avant perpétuel, suivant une vitesse accélérée, je l'ai baptisée " bougisme " ou " mouvementisme ". Il s'agit d'un nouveau système du destin : au coeur de la Vulgate émergente, l'on rencontre l'idée d'une évolution technomarchande inéluctable. »
Pierre-André Taguieff ne nous avait pas habitué à une écriture pamphlétaire, aussi brève et incisive. En lançant le concept de "bougisme " qui lui semble le plus opérant pour une critique radicale, il s'attaque radicalement au processus dans lequel notre société semble fatalement engagée. Selon lui, il résulte de la dégradation du concept de " progrès ", tel que celui-ci a été opérant tout au long du siècle dernier. Délaissant une analyse très méticuleuse et érudite, celle dans laquelle il a excellé en traitant du racisme, de l'antisémitisme et de la nouvelle droite, il s'en prend à la rhétorique mystificatrice des élites néo-libérales qui masque le passage à une société post-démocratique, remplaçant le citoyen par le consommateur et l'actionnaire. Résister au bougisme constitue une proposition forte de résistance et de lutte. Contre toute résignation et contre tout défaitisme, Pierre-André Taguieff tente une ouverture optimiste : il " s'efforce d'opérer une reconstruction des fondements et des finalités de l'action politique ". Car selon lui, seule une revitalisation des principes de responsabilité, de préservation et de résistance, au coeur de l'idéal républicain, peut enrayer l'évolution du monde, telle qu'elle s'annonce.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Résister au bougisme : démocratie forte contre mondialisation techno-marchande Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre-André Taguieff (1946-....), Auteur Editeur : Paris : Mille et une nuits Année de publication : 2001 Autre Editeur : Paris : Fondation du 2 mars Collection : Essai, ISSN 1629-4807 Importance : 1 vol. (202 p.) Présentation : couv. ill. Format : 20 cm ISBN/ISSN/EAN : 2-84205-584-5 Langues : Français (fre) Catégories : 172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
321.7 Démocratie / Démocratisation
330.82 Libéralisme - Capitalisme
339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / AltermondialismeIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : Site éditeur :
« Ceux qui sont aujourd'hui inquiets ont toutes les raisons de l'être. Non seulement la survie de l'espèce humaine ne va plus de soi, mais l'existence même des êtres vivants sur notre planète est menacée. Quant à la vie humaine comme elle va, chacun sait qu'elle est vécue dans l'opulence par une petite minorité et dans la misère par la plus grande partie de l'humanité. Par le simple effet des échanges marchands, une surhumanité se reproduit, heureuse et fière de vivre " à l'âge de la mondialisation, surplombant une subhumanité privée d'horizon, à qui l'espoir même paraît interdit. [...]
Aux inquiets, il manque d'abord de fortes raisons de ne pas désespérer, ensuite et surtout des raisons d'agir, lesquelles se profilent comme des raisons de réagir contre les nouvelles figures du Destin, de résister aux impératifs d'adaptation à ce qui serait un mouvement planétaire inéluctable. Car il n'est pas de résistance ni de révolte souhaitables sans une idée régulatrice de l'humanité ou de la société.
Ce qui se dessine nettement, c'est le système de valeurs et de normes à travers lequel l'idéologie globaliste prend forme. Les nouvelles élites transnationales exigent de tous les individus humains qu'ils " bougent ", qu'ils suivent le mouvement globalisateur, qu'ils accélèrent leur propre mouvement, qu'ils vivent désormais à " l'heure de la mondialisation ". Les normes en sont simples, voire sommaires : consommer toujours plus, communiquer toujours plus rapidement, échanger d'une façon optimalement rentable. L'entrée dans la société " bougiste " planétaire et l'imposition à tous les peuples des valeurs de l'individualisme moderne/occidental (utilitaristes, " compétitivistes ", hédonistes) s'accompagnent d'une réduction de la démocratie au couple formé par les droits de l'homme et le marché libre, sans frontières. Entre le sujet universel (le genre humain), sujet d'inhérence des droits de l'homme, et la multiplicité des individus idéalement dotés de droits, il n'y a plus rien ou presque, en tout cas, il ne doit rien y avoir. [...] Cette volonté d'éliminer les peuples, les nations et les États souverains est l'attribut principal du sujet mondialisateur et/ou globaliste, celui qui incarne ou représente le nouveau pouvoir polymorphe émergeant à l'échelle planétaire. C'est là priver la démocratie de son champ d'inscription et d'exercice, c'est plus largement abolir l'espace politique.
Le processus de globalisation, toujours suivi par son double symbolique " l'idéologie vaguement messianique et faiblement utopiste du salut par le mouvement technomarchand ", illégitime le politique tandis qu'il légitime absolument le technique/technologique, l'économique et le financier. Le lien social est pulvérisé pour être remplacé par les interactions libre-échangistes.
Cette idéologie, fondée sur une promesse de salut dans et par le mouvement en avant perpétuel, suivant une vitesse accélérée, je l'ai baptisée " bougisme " ou " mouvementisme ". Il s'agit d'un nouveau système du destin : au coeur de la Vulgate émergente, l'on rencontre l'idée d'une évolution technomarchande inéluctable. »
Pierre-André Taguieff ne nous avait pas habitué à une écriture pamphlétaire, aussi brève et incisive. En lançant le concept de "bougisme " qui lui semble le plus opérant pour une critique radicale, il s'attaque radicalement au processus dans lequel notre société semble fatalement engagée. Selon lui, il résulte de la dégradation du concept de " progrès ", tel que celui-ci a été opérant tout au long du siècle dernier. Délaissant une analyse très méticuleuse et érudite, celle dans laquelle il a excellé en traitant du racisme, de l'antisémitisme et de la nouvelle droite, il s'en prend à la rhétorique mystificatrice des élites néo-libérales qui masque le passage à une société post-démocratique, remplaçant le citoyen par le consommateur et l'actionnaire. Résister au bougisme constitue une proposition forte de résistance et de lutte. Contre toute résignation et contre tout défaitisme, Pierre-André Taguieff tente une ouverture optimiste : il " s'efforce d'opérer une reconstruction des fondements et des finalités de l'action politique ". Car selon lui, seule une revitalisation des principes de responsabilité, de préservation et de résistance, au coeur de l'idéal républicain, peut enrayer l'évolution du monde, telle qu'elle s'annonce.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 44340 321.7/TAG Livre Libre-accès Adultes Disponible
Résister : Petite histoire des luttes contemporaines [texte imprimé] / Manuel Cervera-Marzal, Auteur . - Paris : 10-18, DL 2022 . - 1 vol. (123 p.) : couv. ill. en coul. ; 19 cm.
ISBN : 978-2-264-07986-2 : 6 €
Langues : Français (fre)
Catégories : 316.48(091) Histoire des conflits sociaux , des luttes sociales
323.21 Militantisme Participation Engagement
323.23 Troubles politiques . Manifestation . Commémoration
323.25 Résistance passive . Désobéissance civile. Lutte non arméeIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : Ce livre naît d'un constat : il n'est plus possible de militer comme nous le faisions il y a vingt ans. Ni même comme il y a cinq ans. Le temps social n'est pas celui des horloges. Il lui arrive d'accélérer. Comment de bons pères de famille n'ayant jamais manifesté de leur vie se retrouvent subitement à lancer des pavés sur des CRS au pied de l'Arc de triomphe ?
les règles du jeu ont volé en éclats. Désormais, la police interdit les cortèges, elle frappe, gaze, matraque, éborgne. Face au tournant autoritaire du néolibéralisme, les luttes se réinventent. De #MeToo aux Gilets jaunes, des mobilisations antiracistes aux marches pour le climat, de Nuit debout aux ZAD, de nouveaux acteurs s'engagent de nouvelles méthodes voient le jour.
Ce livre propose un panorama informé et synthétique des luttes ayant animé la dernière décennie. D'où viennent-elles ? Sont-elles en mesure de proposer des alternatives à l'ordre existant ? Et surtout, quels chemins sont encore ouverts ?Note de contenu : Table des matières :
1. Les métamorphoses de la contestation sociale
2. Le confinement des colères
3. Où va la France ?
4. L'engrenage de la violence
5. radicalisation à grande vitesse
6. La société de provocation
7. Une posture victimaire ?
8. Des actions préfiguratives
9. Des mobilisations éphémères et spontanées ?
10. L'événement Gilets jaunes
11. De la résignation à l'action : le retour des classes populaires
12. L'âge de l'occupation
13. Quand la question démocratique se greffe à la question sociale
14. Couleurs de l'horizon
15. L'archipel des premier.ère.s concerné.e.s
16. Victoires et contrecoups
17. Militer par temps de Covid
NotesEn ligne : https://www.lisez.com/ebook/resister-petite-histoire-des-luttes-contemporaines/9 [...] Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Résister : Petite histoire des luttes contemporaines Type de document : texte imprimé Auteurs : Manuel Cervera-Marzal, Auteur Editeur : Paris : 10-18 Année de publication : DL 2022 Importance : 1 vol. (123 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 19 cm. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-264-07986-2 Prix : 6 € Langues : Français (fre) Catégories : 316.48(091) Histoire des conflits sociaux , des luttes sociales
323.21 Militantisme Participation Engagement
323.23 Troubles politiques . Manifestation . Commémoration
323.25 Résistance passive . Désobéissance civile. Lutte non arméeIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : Ce livre naît d'un constat : il n'est plus possible de militer comme nous le faisions il y a vingt ans. Ni même comme il y a cinq ans. Le temps social n'est pas celui des horloges. Il lui arrive d'accélérer. Comment de bons pères de famille n'ayant jamais manifesté de leur vie se retrouvent subitement à lancer des pavés sur des CRS au pied de l'Arc de triomphe ?
les règles du jeu ont volé en éclats. Désormais, la police interdit les cortèges, elle frappe, gaze, matraque, éborgne. Face au tournant autoritaire du néolibéralisme, les luttes se réinventent. De #MeToo aux Gilets jaunes, des mobilisations antiracistes aux marches pour le climat, de Nuit debout aux ZAD, de nouveaux acteurs s'engagent de nouvelles méthodes voient le jour.
Ce livre propose un panorama informé et synthétique des luttes ayant animé la dernière décennie. D'où viennent-elles ? Sont-elles en mesure de proposer des alternatives à l'ordre existant ? Et surtout, quels chemins sont encore ouverts ?Note de contenu : Table des matières :
1. Les métamorphoses de la contestation sociale
2. Le confinement des colères
3. Où va la France ?
4. L'engrenage de la violence
5. radicalisation à grande vitesse
6. La société de provocation
7. Une posture victimaire ?
8. Des actions préfiguratives
9. Des mobilisations éphémères et spontanées ?
10. L'événement Gilets jaunes
11. De la résignation à l'action : le retour des classes populaires
12. L'âge de l'occupation
13. Quand la question démocratique se greffe à la question sociale
14. Couleurs de l'horizon
15. L'archipel des premier.ère.s concerné.e.s
16. Victoires et contrecoups
17. Militer par temps de Covid
NotesEn ligne : https://www.lisez.com/ebook/resister-petite-histoire-des-luttes-contemporaines/9 [...] Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 53645 321.7/CER Livre Libre-accès Adultes Sorti jusqu'au 30/03/2024 Résister au quotidien ?
PermalinkPermalinkLe réveil de l'utopie / Jean-Louis Laville
PermalinkLa Révolte des élites / Christopher Lasch
PermalinkRock et politique / Anne Benetollo
PermalinkSe réunir / Joëlle Zask
PermalinkLes Seigneurs du crime / Jean Ziegler
PermalinkPermalinkPermalinkPermalink