[article] Tot wie behoort de ziel van het kind ? De herintegratie van kinderen in de joodse gemeenschap na de Tweede Wereldoorlog = À qui appartient l'âme de l'enfant ? La réintégration des enfants dans la communauté juive après la Seconde Guerre mondiale [texte imprimé] / Hanne Hellemans . - 2004 . - pp. 187-221. Langues : Néerlandais ( dut) in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 13/14 (décembre 2004) . - pp. 187-221
Catégories : |
342.7-053.2 Droits de l'Enfant 347.6 Droit familial & successoral 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45"-053.2 Enfants cachés . Sauvetage famille juive 94(33) Histoire du Peuple juif 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle Judéocide / Shoah
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Résumé : |
Des discussions solidement argumentées et chargées d'émotion attirent l'attention après 1945 sur le sort des nombreux orphelins juifs. Qui sont-ils ? À qui appartiennent-ils ? De l'effervescence partout. Cet article analyse la polémique autour des orphelins juifs, qui passèrent la guerre dans un milieu catholique et qui s'y trouvaient encore toujours des mois voire des années après la Libération. Le combat pour la tutelle de ces enfants ne se joue pas seulement entre Juifs et catholiques, mais dégénère aussi en un conflit à l'intérieur de la communauté juive. Chacun essaie de tirer la couverture à soi et de déterminer l'avenir des enfants (et par là leurs futures tendances politiques et religieuses).
Est d'abord exposée la situation pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est montré que les différents réseaux hébergeurs mènent déjà alors une politique réfléchie dans la perspective de la situation d'après-guerre des enfants et que la question des enfants est, en d'autres termes, sous-jacente. Ensuite, l'attention est portée sur l'attitude et les motivations profondes des principaux protagonistes dans la question des enfants. Comment réagit la communauté juive ? Des organisations de différentes tendances sont créées pour ramener les enfants vers un milieu juif. La disparité religieuse et politique est cependant source d'un profond désaccord. Quelle est la position de l'Église catholique ? Un certain nombre d'institutions et de parents hébergeurs catholiques refusent incontestablement de rendre les enfants. La volonté affichée des parents, le baptême des enfants (ce qui, selon le droit canon, exige une éducation catholique) et les liens affectifs avec l'enfant sont les principaux motifs sur lesquels ils se fondent pour tenter de retenir l'enfant. L'attitude ambiguë du cardinal Van Roey qui, juste comme sous l'Occupation, essaie de mener une politique du moindre mal, fait en sorte que ces personnes ne sont pas, par ordre des autorités, obligés de céder les enfants à la communauté juive. Quelle est l'attitude des autorités belges ? Vu qu'aucune législation spécifique en rapport avec les orphelins de guerre n'est édictée, le dernier mot revient (selon la législation courante en matière d'adoption) au juge. Il doit toujours tenir à l'œil l'intérêt de l'enfant, ce qui conduit à des décisions différentes selon qu'il estime plus importants les liens affectifs ou les liens du sang. Que l'enfant appartienne à la communauté juive n'est pas accepté comme tel dans les plaidoiries, alors qu'une conversion au catholicisme a bien une certaine valeur comme argumentation. Les différentes manières de traiter la question sont illustrées par quelques litiges concrets, dont il ressort à l'évidence que, quelle que soit l'issue de l'affaire, c'est toujours l'enfant qui en est la victime.
Enfin, est mesuré l'impact de la question des enfants. Par le biais d'une comparaison avec les Pays-Bas et la France, il est montré et expliqué pourquoi des affaires similaires débouchent dans ces deux pays sur un conflit sociétal plus large entre cléricaux et non-cléricaux, alors qu'en Belgique seules des relations individuelles sont aigries et que l'impact doit plutôt être situé à l'intérieur du monde juif. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Tot wie behoort de ziel van het kind ? De herintegratie van kinderen in de joodse gemeenschap na de Tweede Wereldoorlog |
Titre original : |
À qui appartient l'âme de l'enfant ? La réintégration des enfants dans la communauté juive après la Seconde Guerre mondiale |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Hanne Hellemans |
Année de publication : |
2004 |
Article en page(s) : |
pp. 187-221 |
Langues : |
Néerlandais (dut) |
Catégories : |
342.7-053.2 Droits de l'Enfant 347.6 Droit familial & successoral 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45"-053.2 Enfants cachés . Sauvetage famille juive 94(33) Histoire du Peuple juif 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle Judéocide / Shoah
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Résumé : |
Des discussions solidement argumentées et chargées d'émotion attirent l'attention après 1945 sur le sort des nombreux orphelins juifs. Qui sont-ils ? À qui appartiennent-ils ? De l'effervescence partout. Cet article analyse la polémique autour des orphelins juifs, qui passèrent la guerre dans un milieu catholique et qui s'y trouvaient encore toujours des mois voire des années après la Libération. Le combat pour la tutelle de ces enfants ne se joue pas seulement entre Juifs et catholiques, mais dégénère aussi en un conflit à l'intérieur de la communauté juive. Chacun essaie de tirer la couverture à soi et de déterminer l'avenir des enfants (et par là leurs futures tendances politiques et religieuses).
Est d'abord exposée la situation pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est montré que les différents réseaux hébergeurs mènent déjà alors une politique réfléchie dans la perspective de la situation d'après-guerre des enfants et que la question des enfants est, en d'autres termes, sous-jacente. Ensuite, l'attention est portée sur l'attitude et les motivations profondes des principaux protagonistes dans la question des enfants. Comment réagit la communauté juive ? Des organisations de différentes tendances sont créées pour ramener les enfants vers un milieu juif. La disparité religieuse et politique est cependant source d'un profond désaccord. Quelle est la position de l'Église catholique ? Un certain nombre d'institutions et de parents hébergeurs catholiques refusent incontestablement de rendre les enfants. La volonté affichée des parents, le baptême des enfants (ce qui, selon le droit canon, exige une éducation catholique) et les liens affectifs avec l'enfant sont les principaux motifs sur lesquels ils se fondent pour tenter de retenir l'enfant. L'attitude ambiguë du cardinal Van Roey qui, juste comme sous l'Occupation, essaie de mener une politique du moindre mal, fait en sorte que ces personnes ne sont pas, par ordre des autorités, obligés de céder les enfants à la communauté juive. Quelle est l'attitude des autorités belges ? Vu qu'aucune législation spécifique en rapport avec les orphelins de guerre n'est édictée, le dernier mot revient (selon la législation courante en matière d'adoption) au juge. Il doit toujours tenir à l'œil l'intérêt de l'enfant, ce qui conduit à des décisions différentes selon qu'il estime plus importants les liens affectifs ou les liens du sang. Que l'enfant appartienne à la communauté juive n'est pas accepté comme tel dans les plaidoiries, alors qu'une conversion au catholicisme a bien une certaine valeur comme argumentation. Les différentes manières de traiter la question sont illustrées par quelques litiges concrets, dont il ressort à l'évidence que, quelle que soit l'issue de l'affaire, c'est toujours l'enfant qui en est la victime.
Enfin, est mesuré l'impact de la question des enfants. Par le biais d'une comparaison avec les Pays-Bas et la France, il est montré et expliqué pourquoi des affaires similaires débouchent dans ces deux pays sur un conflit sociétal plus large entre cléricaux et non-cléricaux, alors qu'en Belgique seules des relations individuelles sont aigries et que l'impact doit plutôt être situé à l'intérieur du monde juif. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 13/14 (décembre 2004) . - pp. 187-221
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