Petites chroniques de l'amnésie ordinaire [texte imprimé] / Jean-Pierre Guéno (1955-....), Auteur . - Toulouse : Milan, 2004 . - 164 p. : couv. ill. en coul. ; 20 cm. ISBN : 2-7459-1491-X Langues : Français ( fre)
Catégories : |
37:17 Travail de Mémoire 82-4 Essais (littérature) 82-94 Mémoire/Historiographie 929 Biographies et témoignages 94 Histoire générale 94"19" Histoire du XXe siècle
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Index. décimale : |
37:17 Travail de Mémoire |
Résumé : |
4e de couverture et com de presse :
Le concept de « devoir de mémoire » a envahi le discours des journalistes, celui de certains universitaires et celui des politiciens. Il s’est éloigné de l’expression forgée par Primo Levi.
Il s’est galvaudé. Il est devenu une sorte de préambule automa-tique, d’argument en kit, en « prêt-à -porter ». Il appartient aujourd’hui au registre de la pensée « panurgienne » et préfabriquée. S’il est invoqué à bon escient pour évoquer les crimes d’Hitler, il ne l’est jamais pour évoquer ceux de Staline ou de Mao. Le devoir de mémoire cacherait-il une volonté d’amnésie ?
Il n’y a pas de devoir de mémoire de la même façon qu’il n’y a pas de devoir de vivre, d’être ou de respirer. La mémoire est une fonction naturelle. L’homme ne peut être que mémoire ou ne pas être. Il ne peut se dédoubler. Il ne peut être que témoignage et transmission. Sinon, ne sachant plus d’où il vient, il ne peut plus savoir où il est et où il va ; il perd alors son identité. Dans l’amnésie, l’homme n’a plus d’avenir. Il ne peut pas y avoir de démultiplication de l’homme et de la mémoire, et c’est en général dans sa distanciation par rapport à sa propre mémoire que l’homme héberge toutes ses turpitudes...
À travers une quarantaine de petites chroniques de « l’amnésie ordinaire », Jean-Pierre Guéno dénonce la récupération d’un concept qui trahit en fait une véritable religion de l’oubli, pratiquée par ceux qui instrumentalisent la mémoire pour mieux la canaliser, la domestiquer. Qu’il s’agisse des adorateurs d’un pragmatisme borné, des illuminés du progrès brutal ou des adeptes d’une société du « tout à l’Ego » et du rendement instantané, ceux-là ne sont rien d’autre à ses yeux que des « nouveaux barbares ». |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
Petites chroniques de l'amnésie ordinaire |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean-Pierre Guéno (1955-....), Auteur |
Editeur : |
Toulouse : Milan |
Année de publication : |
2004 |
Importance : |
164 p. |
Présentation : |
couv. ill. en coul. |
Format : |
20 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
2-7459-1491-X |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
37:17 Travail de Mémoire 82-4 Essais (littérature) 82-94 Mémoire/Historiographie 929 Biographies et témoignages 94 Histoire générale 94"19" Histoire du XXe siècle
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Index. décimale : |
37:17 Travail de Mémoire |
Résumé : |
4e de couverture et com de presse :
Le concept de « devoir de mémoire » a envahi le discours des journalistes, celui de certains universitaires et celui des politiciens. Il s’est éloigné de l’expression forgée par Primo Levi.
Il s’est galvaudé. Il est devenu une sorte de préambule automa-tique, d’argument en kit, en « prêt-à -porter ». Il appartient aujourd’hui au registre de la pensée « panurgienne » et préfabriquée. S’il est invoqué à bon escient pour évoquer les crimes d’Hitler, il ne l’est jamais pour évoquer ceux de Staline ou de Mao. Le devoir de mémoire cacherait-il une volonté d’amnésie ?
Il n’y a pas de devoir de mémoire de la même façon qu’il n’y a pas de devoir de vivre, d’être ou de respirer. La mémoire est une fonction naturelle. L’homme ne peut être que mémoire ou ne pas être. Il ne peut se dédoubler. Il ne peut être que témoignage et transmission. Sinon, ne sachant plus d’où il vient, il ne peut plus savoir où il est et où il va ; il perd alors son identité. Dans l’amnésie, l’homme n’a plus d’avenir. Il ne peut pas y avoir de démultiplication de l’homme et de la mémoire, et c’est en général dans sa distanciation par rapport à sa propre mémoire que l’homme héberge toutes ses turpitudes...
À travers une quarantaine de petites chroniques de « l’amnésie ordinaire », Jean-Pierre Guéno dénonce la récupération d’un concept qui trahit en fait une véritable religion de l’oubli, pratiquée par ceux qui instrumentalisent la mémoire pour mieux la canaliser, la domestiquer. Qu’il s’agisse des adorateurs d’un pragmatisme borné, des illuminés du progrès brutal ou des adeptes d’une société du « tout à l’Ego » et du rendement instantané, ceux-là ne sont rien d’autre à ses yeux que des « nouveaux barbares ». |
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