[article] Question laïque et légitimité scientifique en préhistoire : la revue L'Anthropologie (1890-1910) [texte imprimé] / Fanny Defrance-Jublot, Auteur . - 2005 . - pp. 73-84. Langues : Français ( fre) in Vingtième siècle > 87 (juillet-septembre 2005) . - pp. 73-84
Catégories : |
0(082) Critique / extrait document / citations 070.4 Périodiques Revues 2 Religions Intégrisme religieux 21 Laïcité 572 Anthropologie Ethnologie 572.1/.4 Darwinisme / Créationnisme 903 Préhistoire
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Résumé : |
Parce que Rome faisait du combat contre les thèses de Darwin un point nodal de sa résistance à la mopdernité, la préhistoire fut, à la fin du 19e siècle, un théâtre privilégié de l'affrontement ebntre catholique et laïcs en France. Mais elle était alors une jeune discipline en quête de reconnaissance, qui comptait nombre de prêtres et de croyants parmi ses pionniers.
Le conflit des deux France, entre minorités cléricales et anticléricales, a dressé une ligne de partage entre les préhistoriens. Certains, catholiques militants ou matérialistes libres penseurs, souhaitent importer cette rivalité sur le terrain de leurs recherches alors que d’autres, partisans d’une science neutre souvent qualifiée de " pure " ou de " positive ", souhaitent au contraire l’en préserver. Le contexte de laïcisation pèse en faveur de ces derniers qui comptent notamment parmi eux Émile Cartailhac et Marcellin Boule, tous deux en charge de la préhistoire dans la revue L’Anthropologie créée en 1890. Ils jugent que la préhistoire, pour conquérir sa légitimité, doit se conformer aux normes de neutralité laïque. Ils refusent donc toute légitimité aux discours politiques et apologétiques de leurs collègues. La pédagogie qu’ils mettent en œuvre prend pour modèle celle que les républicains opportunistes ont développée pour faire valoir l’idée modérée d’une laïcisation progressive, nettement plus indulgente vis-à -vis des catholiques que vis-à -vis des radicaux. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Question laïque et légitimité scientifique en préhistoire : la revue L'Anthropologie (1890-1910) |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Fanny Defrance-Jublot, Auteur |
Année de publication : |
2005 |
Article en page(s) : |
pp. 73-84 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
0(082) Critique / extrait document / citations 070.4 Périodiques Revues 2 Religions Intégrisme religieux 21 Laïcité 572 Anthropologie Ethnologie 572.1/.4 Darwinisme / Créationnisme 903 Préhistoire
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Résumé : |
Parce que Rome faisait du combat contre les thèses de Darwin un point nodal de sa résistance à la mopdernité, la préhistoire fut, à la fin du 19e siècle, un théâtre privilégié de l'affrontement ebntre catholique et laïcs en France. Mais elle était alors une jeune discipline en quête de reconnaissance, qui comptait nombre de prêtres et de croyants parmi ses pionniers.
Le conflit des deux France, entre minorités cléricales et anticléricales, a dressé une ligne de partage entre les préhistoriens. Certains, catholiques militants ou matérialistes libres penseurs, souhaitent importer cette rivalité sur le terrain de leurs recherches alors que d’autres, partisans d’une science neutre souvent qualifiée de " pure " ou de " positive ", souhaitent au contraire l’en préserver. Le contexte de laïcisation pèse en faveur de ces derniers qui comptent notamment parmi eux Émile Cartailhac et Marcellin Boule, tous deux en charge de la préhistoire dans la revue L’Anthropologie créée en 1890. Ils jugent que la préhistoire, pour conquérir sa légitimité, doit se conformer aux normes de neutralité laïque. Ils refusent donc toute légitimité aux discours politiques et apologétiques de leurs collègues. La pédagogie qu’ils mettent en œuvre prend pour modèle celle que les républicains opportunistes ont développée pour faire valoir l’idée modérée d’une laïcisation progressive, nettement plus indulgente vis-à -vis des catholiques que vis-à -vis des radicaux. |
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https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Vingtième siècle > 87 (juillet-septembre 2005) . - pp. 73-84
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