[article] L’"étrange défaite" du divorce (1940-1946) [texte imprimé] / Julie Le Gac, Auteur . - 2005 . - pp. 49-62. Langues : Français ( fre) in Vingtième siècle > 88 (octobre-décembre 2005) . - pp. 49-62
Catégories : |
316 Sociologie 329.11 Tendance conservatrice 329.18(44) Extrême droite France 329.8 Programme de parti politique 347.62 Mariage Divorce (droit) 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(44)"1940-1945" Vichy
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Résumé : |
Dès le 2 avril 1941, le régime de Vichy adopte une loi nouvelle sur le divorce et la séparation de corps. Le divorce symbolise à bien des égards les dérives imputées à la Troisième République et jugées responsables de la défaite. Le redressement de la nation française passe par une réforme des mœurs, favorisée par une réforme du Code de la famille axée, en l’occurrence, sur la multiplication des délais imposés aux couples souhaitant divorcer. La logique politique de cette nouvelle législation se heurte toutefois à la logique de la guerre, qui provoque l’éclatement des familles. Le nombre de divorces prononcés chute au début de l’Occupation pour ensuite connaître une lente progression jusqu’en 1944 où il retrouve presque son niveau d’avant-guerre. La magistrature, d’abord encline à appliquer de manière stricte la loi du 2 avril 1941, se détache progressivement de l’esprit de la Révolution nationale. À la Libération, la législation relative au divorce est assouplie par l’ordonnance du 12 avril 1945, qui accompagne l’explosion du nombre de divorces, caractéristique d’une sortie de guerre. Toutefois, tout comme pour le gouvernement de Vichy, la stabilité et la moralité de la famille constituent les piliers de la reconstruction de la France. Ainsi, en matière de divorce, la continuité des idées prend le pas sur la volonté de rupture affichée par la Quatrième République. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
L’"étrange défaite" du divorce (1940-1946) |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Julie Le Gac, Auteur |
Année de publication : |
2005 |
Article en page(s) : |
pp. 49-62 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
316 Sociologie 329.11 Tendance conservatrice 329.18(44) Extrême droite France 329.8 Programme de parti politique 347.62 Mariage Divorce (droit) 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(44)"1940-1945" Vichy
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Résumé : |
Dès le 2 avril 1941, le régime de Vichy adopte une loi nouvelle sur le divorce et la séparation de corps. Le divorce symbolise à bien des égards les dérives imputées à la Troisième République et jugées responsables de la défaite. Le redressement de la nation française passe par une réforme des mœurs, favorisée par une réforme du Code de la famille axée, en l’occurrence, sur la multiplication des délais imposés aux couples souhaitant divorcer. La logique politique de cette nouvelle législation se heurte toutefois à la logique de la guerre, qui provoque l’éclatement des familles. Le nombre de divorces prononcés chute au début de l’Occupation pour ensuite connaître une lente progression jusqu’en 1944 où il retrouve presque son niveau d’avant-guerre. La magistrature, d’abord encline à appliquer de manière stricte la loi du 2 avril 1941, se détache progressivement de l’esprit de la Révolution nationale. À la Libération, la législation relative au divorce est assouplie par l’ordonnance du 12 avril 1945, qui accompagne l’explosion du nombre de divorces, caractéristique d’une sortie de guerre. Toutefois, tout comme pour le gouvernement de Vichy, la stabilité et la moralité de la famille constituent les piliers de la reconstruction de la France. Ainsi, en matière de divorce, la continuité des idées prend le pas sur la volonté de rupture affichée par la Quatrième République. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Vingtième siècle > 88 (octobre-décembre 2005) . - pp. 49-62
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