[article] Les juifs du lycée Condorcet dans la tourmente [texte imprimé] / Pierre Albertini, Auteur . - 2006 . - pp. 81-100. Langues : Français ( fre) in Vingtième siècle > 92 (octobre-décembre 2006) . - pp. 81-100
Catégories : |
352(44) Paris 37 Education Enseignement Loisirs 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale 94(44)"19" Histoire de France au XXe siècle 94(44)"1940-1945" Vichy Judéocide / Shoah
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Résumé : |
Lieu de mémoire du franco-judaïsme, le lycée Condorcet a été durement affecté par l’antisémitisme des années 1940-1944. Cet établissement parisien qui, depuis le Second Empire, avait formé un grand nombre de jeunes gens de la bourgeoisie israélite (les plus célèbres étant Proust, Bergson, Aron et Lévi-Strauss) et qui comptait encore bon nombre d’élèves juifs en 1940-1941, a d’abord perdu cinq de ses enseignants, frappés par le statut du 3 octobre 1940 (le plus célèbre étant Henri Dreyfus Le Foyer, professeur de philosophie en khâgne, dont Jean-Paul Sartre fut le successeur indirect de 1941 à 1944). Quant au nombre d’élèves juifs, il diminue constamment : à l’automne 1940, certaines familles ne sont pas rentrées à Paris ; à l’été 1942, après la rafle du Vel’ d’Hiv’, beaucoup passent en zone Sud ; enfin, au même moment, les arrestations et les déportations se multiplient. Le lycée, qui accueillait au moins deux cents élèves israélites en 1939, ne compte plus que quatre juifs déclarés en juillet 1944. Les juifs étrangers paient un tribut particulièrement lourd à la barbarie nazie. Cette étude s’efforce de saisir ce que furent les réactions des élèves juifs, de leurs camarades non juifs, des professeurs et des administrateurs du lycée, aux différentes étapes de cette marginalisation. Trois conclusions s’imposent : les juifs continuèrent à être surreprésentés parmi les brillants sujets ; leurs camarades surent improviser quelques manifestations de solidarité (en particulier en juin 1942, lorsque les élèves juifs se virent imposer l’étoile jaune) ; quant à la bienveillance des adultes, assez générale, elle fut globalement impuissante.
Mots clefs : Vichy, antisémitisme, zazous, enseignement secondaire, Jean-Paul Sartre. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Les juifs du lycée Condorcet dans la tourmente |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Pierre Albertini, Auteur |
Année de publication : |
2006 |
Article en page(s) : |
pp. 81-100 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
352(44) Paris 37 Education Enseignement Loisirs 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale 94(44)"19" Histoire de France au XXe siècle 94(44)"1940-1945" Vichy Judéocide / Shoah
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Résumé : |
Lieu de mémoire du franco-judaïsme, le lycée Condorcet a été durement affecté par l’antisémitisme des années 1940-1944. Cet établissement parisien qui, depuis le Second Empire, avait formé un grand nombre de jeunes gens de la bourgeoisie israélite (les plus célèbres étant Proust, Bergson, Aron et Lévi-Strauss) et qui comptait encore bon nombre d’élèves juifs en 1940-1941, a d’abord perdu cinq de ses enseignants, frappés par le statut du 3 octobre 1940 (le plus célèbre étant Henri Dreyfus Le Foyer, professeur de philosophie en khâgne, dont Jean-Paul Sartre fut le successeur indirect de 1941 à 1944). Quant au nombre d’élèves juifs, il diminue constamment : à l’automne 1940, certaines familles ne sont pas rentrées à Paris ; à l’été 1942, après la rafle du Vel’ d’Hiv’, beaucoup passent en zone Sud ; enfin, au même moment, les arrestations et les déportations se multiplient. Le lycée, qui accueillait au moins deux cents élèves israélites en 1939, ne compte plus que quatre juifs déclarés en juillet 1944. Les juifs étrangers paient un tribut particulièrement lourd à la barbarie nazie. Cette étude s’efforce de saisir ce que furent les réactions des élèves juifs, de leurs camarades non juifs, des professeurs et des administrateurs du lycée, aux différentes étapes de cette marginalisation. Trois conclusions s’imposent : les juifs continuèrent à être surreprésentés parmi les brillants sujets ; leurs camarades surent improviser quelques manifestations de solidarité (en particulier en juin 1942, lorsque les élèves juifs se virent imposer l’étoile jaune) ; quant à la bienveillance des adultes, assez générale, elle fut globalement impuissante.
Mots clefs : Vichy, antisémitisme, zazous, enseignement secondaire, Jean-Paul Sartre. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Vingtième siècle > 92 (octobre-décembre 2006) . - pp. 81-100
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