[article] Epuration, restauration ou renouvellement ? : première approche de l'impact de la Seconde Guerre mondiale sur le corps des officiers de gendarmerie [texte imprimé] / Jonas Campion, Auteur . - 2006 . - pp. 49-72. Langues : Français ( fre) in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 49-72
Catégories : |
342.2 Structure des Etats 351.74 Force publique - police 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
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Résumé : |
Cette contribution aborde les conséquences de la Seconde Guerre mondiale sur la gendarmerie belge. À l'aide de sources administratives internes à l'institution (annuaires des officiers, ordres et notes de corps), nous caractérisons l'évolution du microcosme des officiers de la gendarmerie de la Libération jusqu'à la fin de l'année 1948. Entre épuration, restauration et renouvellement, comment évolue ce groupe particulier de gendarmes ? La Seconde Guerre mondiale peut-elle être considérée comme une rupture au sein de la gendarmerie ?
Dans un premier temps, la période de l'Occupation est analysée. La situation particulière de la gendarmerie, tiraillée entre ordonnances allemandes et législation belge est d'abord présentée. Ensuite, les réformes dont l'institution fait l'objet à l'initiative du secrétaire général Gérard Romsée et du colonel Emiel Van Coppenolle sont détaillées. Celles-ci entraînent une mutation profonde du visage de l'arme, qui oblige à une profonde réorganisation de cette dernière après la libération du pays. Le but poursuivi est de la doter d'une indispensable légitimité d'action.
Dans un second temps, cette réorganisation est détaillée au prisme de l'évolution du corps des officiers. Cette voie d'approche est révélatrice des difficultés rencontrées dans la réorganisation de cet organe de contrôle social. Les structures et l'ampleur de l'épuration administrative font l'objet d'un développement particulier. Profondément légaliste, cette procédure écarte sans faille les gendarmes admis sous l'Occupation et opère une sélection au sein du cadre des officiers de carrière. L'intention de ne pas désorganiser totalement l'arme par une répression trop sévère est aisément discernable. On est loin de la chasse aux sorcières ou de la fureur révolutionnaire. L'ordre social est la condition sous-jacente de l'épuration. Il en constitue la clé de voûte, à l'intersection d'une série de demandes de justice de la population et de certaines franges du corps, et des besoins de l'État. En ce sens, il est évident que l'existence de l'institution n'est pas fondamentalement remise en cause après la guerre. Pour les autorités, la gendarmerie doit être épurée, réformée et renforcée, mais il est hors de question que le processus aille plus loin. Au final, l'évolution du corps des officiers de gendarmerie est analysée sous des angles multiples (épuration, régulation, modernisation, évolution) mettant en lumière l'histoire de cette institution policière toujours méconnue. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Epuration, restauration ou renouvellement ? : première approche de l'impact de la Seconde Guerre mondiale sur le corps des officiers de gendarmerie |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jonas Campion, Auteur |
Année de publication : |
2006 |
Article en page(s) : |
pp. 49-72 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
342.2 Structure des Etats 351.74 Force publique - police 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
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Résumé : |
Cette contribution aborde les conséquences de la Seconde Guerre mondiale sur la gendarmerie belge. À l'aide de sources administratives internes à l'institution (annuaires des officiers, ordres et notes de corps), nous caractérisons l'évolution du microcosme des officiers de la gendarmerie de la Libération jusqu'à la fin de l'année 1948. Entre épuration, restauration et renouvellement, comment évolue ce groupe particulier de gendarmes ? La Seconde Guerre mondiale peut-elle être considérée comme une rupture au sein de la gendarmerie ?
Dans un premier temps, la période de l'Occupation est analysée. La situation particulière de la gendarmerie, tiraillée entre ordonnances allemandes et législation belge est d'abord présentée. Ensuite, les réformes dont l'institution fait l'objet à l'initiative du secrétaire général Gérard Romsée et du colonel Emiel Van Coppenolle sont détaillées. Celles-ci entraînent une mutation profonde du visage de l'arme, qui oblige à une profonde réorganisation de cette dernière après la libération du pays. Le but poursuivi est de la doter d'une indispensable légitimité d'action.
Dans un second temps, cette réorganisation est détaillée au prisme de l'évolution du corps des officiers. Cette voie d'approche est révélatrice des difficultés rencontrées dans la réorganisation de cet organe de contrôle social. Les structures et l'ampleur de l'épuration administrative font l'objet d'un développement particulier. Profondément légaliste, cette procédure écarte sans faille les gendarmes admis sous l'Occupation et opère une sélection au sein du cadre des officiers de carrière. L'intention de ne pas désorganiser totalement l'arme par une répression trop sévère est aisément discernable. On est loin de la chasse aux sorcières ou de la fureur révolutionnaire. L'ordre social est la condition sous-jacente de l'épuration. Il en constitue la clé de voûte, à l'intersection d'une série de demandes de justice de la population et de certaines franges du corps, et des besoins de l'État. En ce sens, il est évident que l'existence de l'institution n'est pas fondamentalement remise en cause après la guerre. Pour les autorités, la gendarmerie doit être épurée, réformée et renforcée, mais il est hors de question que le processus aille plus loin. Au final, l'évolution du corps des officiers de gendarmerie est analysée sous des angles multiples (épuration, régulation, modernisation, évolution) mettant en lumière l'histoire de cette institution policière toujours méconnue. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 49-72
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