Les relations civilo-militaires en Croatie, 1990-2001 [document électronique] / Renéo Lukic, Auteur ; Jean-François Morel, Auteur ; Centre d'études et de recherches internationales (CERI) (Paris), Éditeur scientifique . - Paris : Presses de Sciences Po, février 2002 . - 1 vol. (47 p.). - ( Questions de recherche, ISSN 1634-0671; 5) . Langues : Français ( fre)
Catégories : |
(497.5) Croatie 316.47 Relation sociale . Violence . Torture 321.7 Démocratie / Démocratisation 356 Armée en général 94(497.1) Histoire de la Yougoslavie après 1990
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Résumé : |
Résumé
Contrairement à la majorité des pays de l'Europe centrale et orientale qui ont connu une transition post-communiste pacifique, la Croatie a vécu la sienne en guerre. En effet, la guerre serbo-croate au printemps 1991 la força à se doter rapidement d'une armée pour défendre son territoire. La Croatie n'était à ce moment qu'une démocratie émergente et, après que son indépendance eut été reconnue par la Communauté Européenne le 15 janvier 1992, le contrôle de l'Armée croate (Hrvatska vojska, HV) échappa aux institutions parlementaires. La HV était dominée par le parti du président Franjo Tudjman (le HDZ) qui, pour avoir mené la Croatie à l'indépendance, bénéficiait d'une triple légitimité (politique, constitutionnelle et charismatique), semblable à celle de Tito sur l'Armée populaire yougoslave. Le régime civilo-militaire établi en Croatie après 1990 souffrait donc d'un déficit démocratique indéniable. A la mort de Franjo Tudjman en décembre 1999, la nouvelle majorité, issue des élections de janvier et février 2000 et menée par le président Stjepan Mesic, tenta d'établir un véritable contrôle démocratique des forces armées. Elle se heurta à l'opposition du ministère de la Défense et d'un certain nombre d'officiers toujours fidèles au HDZ. Aujourd'hui, l'établissement d'un régime civilo-militaire démocratique en Croatie reste encore le but à atteindre. Cependant, la Croatie semble faire quelques progrès en ce sens. En cherchant à adhérer à certaines organisations internationales (OTAN), ou en étant contrainte de coopérer avec d'autres (Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie, TPIY), le pays doit maintenant intérioriser les normes régissant le contrôle civil et démocratique des forces armées. Sa participation au Partenariat pour la Paix (PPP) et sa volonté d'adhérer au plus tôt au Membership Action Plan (MAP) de l'OT AN forcent la Croatie à progresser dans cette direction. |
Permalink : |
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Titre : |
Les relations civilo-militaires en Croatie, 1990-2001 |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Renéo Lukic, Auteur ; Jean-François Morel, Auteur ; Centre d'études et de recherches internationales (CERI) (Paris), Éditeur scientifique |
Editeur : |
Paris : Presses de Sciences Po |
Année de publication : |
février 2002 |
Collection : |
Questions de recherche, ISSN 1634-0671 num. 5 |
Importance : |
1 vol. (47 p.) |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
(497.5) Croatie 316.47 Relation sociale . Violence . Torture 321.7 Démocratie / Démocratisation 356 Armée en général 94(497.1) Histoire de la Yougoslavie après 1990
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Résumé : |
Résumé
Contrairement à la majorité des pays de l'Europe centrale et orientale qui ont connu une transition post-communiste pacifique, la Croatie a vécu la sienne en guerre. En effet, la guerre serbo-croate au printemps 1991 la força à se doter rapidement d'une armée pour défendre son territoire. La Croatie n'était à ce moment qu'une démocratie émergente et, après que son indépendance eut été reconnue par la Communauté Européenne le 15 janvier 1992, le contrôle de l'Armée croate (Hrvatska vojska, HV) échappa aux institutions parlementaires. La HV était dominée par le parti du président Franjo Tudjman (le HDZ) qui, pour avoir mené la Croatie à l'indépendance, bénéficiait d'une triple légitimité (politique, constitutionnelle et charismatique), semblable à celle de Tito sur l'Armée populaire yougoslave. Le régime civilo-militaire établi en Croatie après 1990 souffrait donc d'un déficit démocratique indéniable. A la mort de Franjo Tudjman en décembre 1999, la nouvelle majorité, issue des élections de janvier et février 2000 et menée par le président Stjepan Mesic, tenta d'établir un véritable contrôle démocratique des forces armées. Elle se heurta à l'opposition du ministère de la Défense et d'un certain nombre d'officiers toujours fidèles au HDZ. Aujourd'hui, l'établissement d'un régime civilo-militaire démocratique en Croatie reste encore le but à atteindre. Cependant, la Croatie semble faire quelques progrès en ce sens. En cherchant à adhérer à certaines organisations internationales (OTAN), ou en étant contrainte de coopérer avec d'autres (Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie, TPIY), le pays doit maintenant intérioriser les normes régissant le contrôle civil et démocratique des forces armées. Sa participation au Partenariat pour la Paix (PPP) et sa volonté d'adhérer au plus tôt au Membership Action Plan (MAP) de l'OT AN forcent la Croatie à progresser dans cette direction. |
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