De l'extermination considérée comme un des beaux-arts [texte imprimé] / François Meyronnis, Auteur . - Paris : Gallimard, impr. 2007 . - 1 vol. (190 p.) ; 21 cm. - ( L' Infini, ISSN 0756-2403) . ISBN : 2-07-078591-2 : 17 EUR Langues : Français ( fre)
Catégories : |
0(082) Critique / extrait document / citations 14 Nihilisme 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs 323.25 Résistance passive . Désobéissance civile. Lutte non armée 82-3 Oeuvres de fiction Bourreaux
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Index. décimale : |
82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte |
Résumé : |
Site éditeur :
« Le démoniaque va au plus simple. Il ne prend plus tant de détours. Il aurait tort, d'ailleurs. Plus sa méchanceté s'exhibe et mieux les humains se laissent mettre les menottes.
Son programme s'affiche, il en fait étalage. Son dessein clignote : il apparaît en scintillant. L'anéantissement de la vie, voilà ce qu'il veut. Ou, ce qui revient au même, sa colonisation par la mort. Tantôt cela passe par l'agencement du massacre, tantôt par la grande herse de l'économie, ou par la capture des corps au plus intime. Une attaque filtre à travers des millions et des millions d'actes, de pensées, de gestes. »
Cette force franchit la ligne de dévoilement avec les œuvres de Littell et de Houellebecq. Tout le monde marche, et personne ne veut rien en savoir. On lit, mais dans la torpeur. Avec cynisme et innocence, ce livre prend le somnambulisme humain à revers. Dans le dos du Diable, il trouve la phrase de réveil.
Evene par Pierre Michel :
Ni pamphlet, ni brûlot, l’opposition marquée de Meyronnis pour Houellebecq dans ‘De l’extermination considérée comme un des beaux-arts’ tient avant tout de l’analyse du discours de l’écrivain à succès. Sans jalousie ni moralisme, il s’attaque à cette fascination contemporaine pour l’anéantissement et le discours des bourreaux. Définitivement, Houellebecq, sous le cache-sexe de la provocation, y apparaît comme un moraliste, tant au sens étymologique – étude de moeurs – que dans son acceptation courante. Houellebecq ne témoigne pas d’un “axe de la mort” dans lequel nous serions mais l’incite et l’espère. Il n’évolue pas en retrait de ce que Meyronnis appelle l’événement, mais se trouve de plain-pied dans l’époque, incapable de donner à sa vision comme à son écriture l’allant nécessaire pour sortir du carcan du ressentiment et des passions tristes. Après tout, l’écrivain à succès est avant tout là comme symptôme d’un penchant contemporain, que Meyronnis pense aussi trouver chez Little : celui de l’espérance d’un aplatissement et d’un anéantissement du désir sous toutes ses formes. Houellebecq compose, il fait avec son temps et ses moeurs, mais ne construit pas. Tout au long de ces 200 pages, Meyronnis décortique, dans un style qui peut parfois déconcerter tant il est saturé, une pensée actuelle qui ne développe plus de concepts, mais jouit sur les charniers du nihilisme. Il a l’intelligence de ne pas y opposer un humanisme désuet mais propose une conception de l’homme qui réside dans la singularité plutôt que dans le générique. On déplore une analyse parfois confuse et en pointillés, de même que des parallèles hasardeux entre ce qu’il appelle une société gestionnaire et le nazisme. Comme si ce régime ne pouvait être que l’axiome, la clé de voûte indispensable pour cerner les tenants et aboutissants d’une société déshumanisante. |
Permalink : |
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Titre : |
De l'extermination considérée comme un des beaux-arts |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
François Meyronnis, Auteur |
Editeur : |
Paris : Gallimard |
Année de publication : |
impr. 2007 |
Collection : |
L' Infini, ISSN 0756-2403 |
Importance : |
1 vol. (190 p.) |
Format : |
21 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
2-07-078591-2 |
Prix : |
17 EUR |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
0(082) Critique / extrait document / citations 14 Nihilisme 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs 323.25 Résistance passive . Désobéissance civile. Lutte non armée 82-3 Oeuvres de fiction Bourreaux
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Index. décimale : |
82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte |
Résumé : |
Site éditeur :
« Le démoniaque va au plus simple. Il ne prend plus tant de détours. Il aurait tort, d'ailleurs. Plus sa méchanceté s'exhibe et mieux les humains se laissent mettre les menottes.
Son programme s'affiche, il en fait étalage. Son dessein clignote : il apparaît en scintillant. L'anéantissement de la vie, voilà ce qu'il veut. Ou, ce qui revient au même, sa colonisation par la mort. Tantôt cela passe par l'agencement du massacre, tantôt par la grande herse de l'économie, ou par la capture des corps au plus intime. Une attaque filtre à travers des millions et des millions d'actes, de pensées, de gestes. »
Cette force franchit la ligne de dévoilement avec les œuvres de Littell et de Houellebecq. Tout le monde marche, et personne ne veut rien en savoir. On lit, mais dans la torpeur. Avec cynisme et innocence, ce livre prend le somnambulisme humain à revers. Dans le dos du Diable, il trouve la phrase de réveil.
Evene par Pierre Michel :
Ni pamphlet, ni brûlot, l’opposition marquée de Meyronnis pour Houellebecq dans ‘De l’extermination considérée comme un des beaux-arts’ tient avant tout de l’analyse du discours de l’écrivain à succès. Sans jalousie ni moralisme, il s’attaque à cette fascination contemporaine pour l’anéantissement et le discours des bourreaux. Définitivement, Houellebecq, sous le cache-sexe de la provocation, y apparaît comme un moraliste, tant au sens étymologique – étude de moeurs – que dans son acceptation courante. Houellebecq ne témoigne pas d’un “axe de la mort” dans lequel nous serions mais l’incite et l’espère. Il n’évolue pas en retrait de ce que Meyronnis appelle l’événement, mais se trouve de plain-pied dans l’époque, incapable de donner à sa vision comme à son écriture l’allant nécessaire pour sortir du carcan du ressentiment et des passions tristes. Après tout, l’écrivain à succès est avant tout là comme symptôme d’un penchant contemporain, que Meyronnis pense aussi trouver chez Little : celui de l’espérance d’un aplatissement et d’un anéantissement du désir sous toutes ses formes. Houellebecq compose, il fait avec son temps et ses moeurs, mais ne construit pas. Tout au long de ces 200 pages, Meyronnis décortique, dans un style qui peut parfois déconcerter tant il est saturé, une pensée actuelle qui ne développe plus de concepts, mais jouit sur les charniers du nihilisme. Il a l’intelligence de ne pas y opposer un humanisme désuet mais propose une conception de l’homme qui réside dans la singularité plutôt que dans le générique. On déplore une analyse parfois confuse et en pointillés, de même que des parallèles hasardeux entre ce qu’il appelle une société gestionnaire et le nazisme. Comme si ce régime ne pouvait être que l’axiome, la clé de voûte indispensable pour cerner les tenants et aboutissants d’une société déshumanisante. |
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