Du bon usage de la torture ou Comment les démocraties justifient l'injustifiable [texte imprimé] / Michel Terestchenko, Auteur . - Paris : La Découverte, impr. 2008 . - 1 vol. (215 p.) : couv. ill. ; 22 cm. - ( Cahiers libres, ISSN 0526-8370) . ISBN : 978-2-7071-4983-1 : 17,35 € Bibliogr. p. 209-212 Langues : Français ( fre)
Catégories : |
17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs 316.47 Relation sociale . Violence . Torture 321.7 Démocratie / Démocratisation 342.7 Droits humains Droits de l'Homme. Droits fondamentaux 343.917 Délinquance politique Terrorisme
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Index. décimale : |
321.7 Démocratie / Dictature |
Résumé : |
Site éditeur :
Depuis le 11 septembre 2001, la torture est devenue, aux États-Unis, une pratique d’État politiquement et juridiquement justifiée par la « guerre globale contre la terreur ». Mais on sait moins, en Europe, qu’elle y a également fait l’objet d’une légitimation morale : pour d’éminents penseurs américains, la torture serait un mal nécessaire, voire un bien, dans certaines situations de menace extrême. Comment comprendre cette dramatique régression de la « première démocratie » ?
La réponse à cette question est moins évidente qu’il n’y paraît. D’où l’importance de cet essai, où Michel Terestchenko l’affronte dans toutes ses dimensions. Historique d’abord, car les techniques d’« interrogatoire coercitif » sont le fruit de recherches scientifiques entreprises par l’US Army dès les années 1950. Juridique ensuite, avec les justifications légalisées par le Congrès américain, qui a permis la création d’un véritable archipel mondial de la torture. Philosophique et morale, enfin et surtout, avec une réfutation serrée de l’« idéologie libérale de la torture ». L’auteur explique notamment pourquoi son argument central, l’hypothèse de la « bombe à retardement » justifiant la torture de l’individu qui l’a posée, n’est en réalité qu’une fable perverse, popularisée notamment par la série télévisée « 24 heures ».
Ainsi légitimée, démontre l’auteur, la torture devient le venin de la démocratie : en acceptant de briser les corps des hommes et des femmes « ennemis », elle mine inévitablement les principes mêmes de l’État de droit, corrompant la société tout entière. |
Note de contenu : |
Table :
- Introduction. La question de la torture
Les termes de la question / Répondre à l’argument du « moindre mal »
- 1. La longue histoire de la « torture d’État » aux États-Unis
La tradition américaine de torture psychologique / La CIA et le « contrôle des esprits » / De l’opération Phoenix au « Projet X »
- 2. Des juristes au service de la torture
Une interprétation restrictive de la torture / Le juriste et le casuiste / La réinvention des « combattants illégaux » / Impunité pour les tortionnaires / Septembre 2006 : l’adoption de la « loi de la torture » / Les limites du droit et l’exemple de la Haute Cour de justice israélienne
- 3. L’archipel américain de la torture
Les transferts extrajudiciaires : l’affaire Mohammed Binyam / « Nous engageons des États terroristes » / La prison d’Abou Ghraib, « trou de l’enfer » / « Une violation épouvantable et totalement inacceptable des règles militaires »
- 4. La parabole de la bombe à retardement
L’idéologie libérale de la torture / La justification médiévale de la torture et le système de la preuve / Un paradigme de référence / Le héros sacrificiel de 24 heures chrono
- 5. Le tortionnaire noble
Que faire en situation d’exception ? / Le problème des « mains sales » selon Michael Walzer / La légalisation de la torture selon Alan Dershowitz / L’annulation des dilemmes moraux / Préserver le principe de la responsabilité individuelle / Le « tortionnaire noble » face à l’état de nécessité, ou la « preuve diabolique » / Entre contrôle du pouvoir et respect des droits
- 6. Le mal n’est pas un bien
Pour chacun, être dans son rôle / La candeur plutôt que l’hypocrisie / Maintenir le sens du mal / Droit et morale
- 7. Une fable perverse
Le pseudo-réalisme de l’hypothèse de la « bombe à retardement » / Des conditions qui ne se rencontrent jamais / Les effets pervers de la série 24 heures chrono / Machiavel pour répondre aux machiavéliens / Dangereux jeux de l’esprit / L’inévitable criminalisation de l’État / La fabrique du tortionnaire
- 8. L’inutilité de la torture ?
Une parole dénuée de sens / Les méthodes légales d’interrogatoire / La fonction symbolique de la torture
- 9. S’en tenir à des principes non négociables
La règle et l’exception / Sur un prétendu droit de torturer par humanité / La menace d’une société de l’insécurité généralisée / Les sociétés démocratiques ne sont pas nécessairement des sociétés « décentes »
- 10. L’État illégitime
Définir la torture ? / La torture abolit le fondement symbolique de l’État / L’ennemi comme « infra-humain », ou la négation de toute socialité / Un poison qui corrompt la société entière / L’illusion sécuritaire
- Bibliographie. |
Permalink : |
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Titre : |
Du bon usage de la torture ou Comment les démocraties justifient l'injustifiable |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Michel Terestchenko, Auteur |
Editeur : |
Paris : La Découverte |
Année de publication : |
impr. 2008 |
Collection : |
Cahiers libres, ISSN 0526-8370 |
Importance : |
1 vol. (215 p.) |
Présentation : |
couv. ill. |
Format : |
22 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7071-4983-1 |
Prix : |
17,35 € |
Note générale : |
Bibliogr. p. 209-212 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs 316.47 Relation sociale . Violence . Torture 321.7 Démocratie / Démocratisation 342.7 Droits humains Droits de l'Homme. Droits fondamentaux 343.917 Délinquance politique Terrorisme
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Index. décimale : |
321.7 Démocratie / Dictature |
Résumé : |
Site éditeur :
Depuis le 11 septembre 2001, la torture est devenue, aux États-Unis, une pratique d’État politiquement et juridiquement justifiée par la « guerre globale contre la terreur ». Mais on sait moins, en Europe, qu’elle y a également fait l’objet d’une légitimation morale : pour d’éminents penseurs américains, la torture serait un mal nécessaire, voire un bien, dans certaines situations de menace extrême. Comment comprendre cette dramatique régression de la « première démocratie » ?
La réponse à cette question est moins évidente qu’il n’y paraît. D’où l’importance de cet essai, où Michel Terestchenko l’affronte dans toutes ses dimensions. Historique d’abord, car les techniques d’« interrogatoire coercitif » sont le fruit de recherches scientifiques entreprises par l’US Army dès les années 1950. Juridique ensuite, avec les justifications légalisées par le Congrès américain, qui a permis la création d’un véritable archipel mondial de la torture. Philosophique et morale, enfin et surtout, avec une réfutation serrée de l’« idéologie libérale de la torture ». L’auteur explique notamment pourquoi son argument central, l’hypothèse de la « bombe à retardement » justifiant la torture de l’individu qui l’a posée, n’est en réalité qu’une fable perverse, popularisée notamment par la série télévisée « 24 heures ».
Ainsi légitimée, démontre l’auteur, la torture devient le venin de la démocratie : en acceptant de briser les corps des hommes et des femmes « ennemis », elle mine inévitablement les principes mêmes de l’État de droit, corrompant la société tout entière. |
Note de contenu : |
Table :
- Introduction. La question de la torture
Les termes de la question / Répondre à l’argument du « moindre mal »
- 1. La longue histoire de la « torture d’État » aux États-Unis
La tradition américaine de torture psychologique / La CIA et le « contrôle des esprits » / De l’opération Phoenix au « Projet X »
- 2. Des juristes au service de la torture
Une interprétation restrictive de la torture / Le juriste et le casuiste / La réinvention des « combattants illégaux » / Impunité pour les tortionnaires / Septembre 2006 : l’adoption de la « loi de la torture » / Les limites du droit et l’exemple de la Haute Cour de justice israélienne
- 3. L’archipel américain de la torture
Les transferts extrajudiciaires : l’affaire Mohammed Binyam / « Nous engageons des États terroristes » / La prison d’Abou Ghraib, « trou de l’enfer » / « Une violation épouvantable et totalement inacceptable des règles militaires »
- 4. La parabole de la bombe à retardement
L’idéologie libérale de la torture / La justification médiévale de la torture et le système de la preuve / Un paradigme de référence / Le héros sacrificiel de 24 heures chrono
- 5. Le tortionnaire noble
Que faire en situation d’exception ? / Le problème des « mains sales » selon Michael Walzer / La légalisation de la torture selon Alan Dershowitz / L’annulation des dilemmes moraux / Préserver le principe de la responsabilité individuelle / Le « tortionnaire noble » face à l’état de nécessité, ou la « preuve diabolique » / Entre contrôle du pouvoir et respect des droits
- 6. Le mal n’est pas un bien
Pour chacun, être dans son rôle / La candeur plutôt que l’hypocrisie / Maintenir le sens du mal / Droit et morale
- 7. Une fable perverse
Le pseudo-réalisme de l’hypothèse de la « bombe à retardement » / Des conditions qui ne se rencontrent jamais / Les effets pervers de la série 24 heures chrono / Machiavel pour répondre aux machiavéliens / Dangereux jeux de l’esprit / L’inévitable criminalisation de l’État / La fabrique du tortionnaire
- 8. L’inutilité de la torture ?
Une parole dénuée de sens / Les méthodes légales d’interrogatoire / La fonction symbolique de la torture
- 9. S’en tenir à des principes non négociables
La règle et l’exception / Sur un prétendu droit de torturer par humanité / La menace d’une société de l’insécurité généralisée / Les sociétés démocratiques ne sont pas nécessairement des sociétés « décentes »
- 10. L’État illégitime
Définir la torture ? / La torture abolit le fondement symbolique de l’État / L’ennemi comme « infra-humain », ou la négation de toute socialité / Un poison qui corrompt la société entière / L’illusion sécuritaire
- Bibliographie. |
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https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
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