Et la fête continue : la vie culturelle à Paris sous l'Occupation [texte imprimé] / Alan Riding, Auteur . - Paris : Plon, 2012 . - 1 vol. (437 p.-[16] p. de pl.) ; 24 cm. ISBN : 978-2-259-21481-0 Bibliogr. p. 413-435 Langues : Français ( fre) Langues originales : Anglais ( eng)
Catégories : |
316.7 Sociologie de la Culture / Vie Intellectuel 33(44)(091) Histoire économique et sociale de la France 352(44) Paris 94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale
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Index. décimale : |
940.53 Histoire de la Seconde Guerre mondiale |
Résumé : |
4e de couverture
À quoi ressemblait la vie de Sartre et de Beauvoir sous l'Occupation allemande ? Comment Picasso contournait-il l'interdiction officielle de son oeuvre ? Comment artistes et intellectuels ont-ils vécu cette époque de peur et de restrictions ? Quelle liberté créatrice leur restait-il ?
La vie culturelle française ne s'est pas arrêtée après la défaite de 1940. Rapidement, théâtres, cinémas, galeries et boîtes de nuit ont rouvert leurs portes pour assurer la subsistance des artistes et divertir un peuple démoralisé. Alan Riding déploie dans ce livre l'éventail des chanteurs, écrivains, peintres ou acteurs, retrace leurs parcours et explore leurs cas de conscience. Était-ce collaborer que de se produire devant un public en partie allemand, comme le firent Maurice Chevalier et Édith Piaf ? Était-ce manquer de patriotisme que de publier des romans ou de réaliser des films pendant la guerre, comme le fi ent Albert Camus et Marcel Pagnol ? Sans céder à un moralisme stérile, cette enquête vivante et rigoureuse nous amène, à travers une mosaïque de portraits, à questionner la responsabilité de l'artiste en période de troubles.
http://www.histoire.presse.fr/
Le livre d'Alan Riding était célébré à Paris alors que la traduction française n'était pas encore publiée... La vie culturelle parisienne sous l'Occupation vue par un Anglo-Saxon, forcément impartial et objectif. La vérité définitive ? Voire.
Couvrir ce vaste domaine est une gageure. En dix-sept chapitres, Alan Riding braque le projecteur sur le comportement d'intellectuels, d'écrivains, de dramaturges, de cinéastes, de peintres, de compositeurs et musiciens. Avec toujours la même conclusion ; il est vrai que ses données ont été sélectionnées en fonction d'une idée préconçue, résumée dans le titre de l'ouvrage : « la fête continue »...
Sartre est la bête noire d'Alan Riding : l'arriviste qui avait trinqué avec les officiers nazis se construisit, après coup, une image de « grand résistant » ; c'est la version que les collaborateurs frustrés avaient donnée après la Libération. On cherche en vain dans le livre le rapport des Renseignements généraux à propos des Mouches transmis à la Propagandastaffel, les comptes rendus, publiés dans l'organe de la Milice et l'organe officieux de Goebbels à Berlin, faisant allusion à la portée politique de la pièce, le scandale de Huis clos, objet d'une vaine demande d'interdiction à René Rocher qui dirigeait l'organisme créé par Vichy pour le contrôle de la vie théâtrale, la dénonciation de Sartre professeur de philosophie dans La Gerbe, dirigée par le pro-hitlérien Alphonse de Châteaubriant, la lettre du recteur de l'Académie de Paris à Abel Bonnard demandant l'exclusion de Sartre de l'Éducation nationale : autant de documents qui nuancent la présentation hargneuse qui est faite ici cf. L'Histoire n° 295.
Pourtant Alan Riding connaît les ouvrages qui contiennent ces informations, documents à l'appui : il lui arrive de les citer dans d'autres contextes. Il les omet ici sans vergogne. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
Et la fête continue : la vie culturelle à Paris sous l'Occupation |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Alan Riding, Auteur |
Editeur : |
Paris : Plon |
Année de publication : |
2012 |
Importance : |
1 vol. (437 p.-[16] p. de pl.) |
Format : |
24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-259-21481-0 |
Note générale : |
Bibliogr. p. 413-435 |
Langues : |
Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) |
Catégories : |
316.7 Sociologie de la Culture / Vie Intellectuel 33(44)(091) Histoire économique et sociale de la France 352(44) Paris 94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale
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Index. décimale : |
940.53 Histoire de la Seconde Guerre mondiale |
Résumé : |
4e de couverture
À quoi ressemblait la vie de Sartre et de Beauvoir sous l'Occupation allemande ? Comment Picasso contournait-il l'interdiction officielle de son oeuvre ? Comment artistes et intellectuels ont-ils vécu cette époque de peur et de restrictions ? Quelle liberté créatrice leur restait-il ?
La vie culturelle française ne s'est pas arrêtée après la défaite de 1940. Rapidement, théâtres, cinémas, galeries et boîtes de nuit ont rouvert leurs portes pour assurer la subsistance des artistes et divertir un peuple démoralisé. Alan Riding déploie dans ce livre l'éventail des chanteurs, écrivains, peintres ou acteurs, retrace leurs parcours et explore leurs cas de conscience. Était-ce collaborer que de se produire devant un public en partie allemand, comme le firent Maurice Chevalier et Édith Piaf ? Était-ce manquer de patriotisme que de publier des romans ou de réaliser des films pendant la guerre, comme le fi ent Albert Camus et Marcel Pagnol ? Sans céder à un moralisme stérile, cette enquête vivante et rigoureuse nous amène, à travers une mosaïque de portraits, à questionner la responsabilité de l'artiste en période de troubles.
http://www.histoire.presse.fr/
Le livre d'Alan Riding était célébré à Paris alors que la traduction française n'était pas encore publiée... La vie culturelle parisienne sous l'Occupation vue par un Anglo-Saxon, forcément impartial et objectif. La vérité définitive ? Voire.
Couvrir ce vaste domaine est une gageure. En dix-sept chapitres, Alan Riding braque le projecteur sur le comportement d'intellectuels, d'écrivains, de dramaturges, de cinéastes, de peintres, de compositeurs et musiciens. Avec toujours la même conclusion ; il est vrai que ses données ont été sélectionnées en fonction d'une idée préconçue, résumée dans le titre de l'ouvrage : « la fête continue »...
Sartre est la bête noire d'Alan Riding : l'arriviste qui avait trinqué avec les officiers nazis se construisit, après coup, une image de « grand résistant » ; c'est la version que les collaborateurs frustrés avaient donnée après la Libération. On cherche en vain dans le livre le rapport des Renseignements généraux à propos des Mouches transmis à la Propagandastaffel, les comptes rendus, publiés dans l'organe de la Milice et l'organe officieux de Goebbels à Berlin, faisant allusion à la portée politique de la pièce, le scandale de Huis clos, objet d'une vaine demande d'interdiction à René Rocher qui dirigeait l'organisme créé par Vichy pour le contrôle de la vie théâtrale, la dénonciation de Sartre professeur de philosophie dans La Gerbe, dirigée par le pro-hitlérien Alphonse de Châteaubriant, la lettre du recteur de l'Académie de Paris à Abel Bonnard demandant l'exclusion de Sartre de l'Éducation nationale : autant de documents qui nuancent la présentation hargneuse qui est faite ici cf. L'Histoire n° 295.
Pourtant Alan Riding connaît les ouvrages qui contiennent ces informations, documents à l'appui : il lui arrive de les citer dans d'autres contextes. Il les omet ici sans vergogne. |
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https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
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