Le Zéro et l'infini (Darkness at noon) [texte imprimé] / Arthur Koestler (1905-1983), Auteur . - Paris : Librairie Générale française, 1965 . - 1 vol. (245 p.) : fig., couv. ill. en coul.. - ( Le Livre de poche, ISSN 0248-3653; n° 35) . Langues : Français ( fre)
Catégories : |
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme 82-3 Oeuvres de fiction
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Index. décimale : |
82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte |
Résumé : |
De l'éditeur
Ecrit de 1938 à 1940, paru en France dès 1945, Le Zéro et l’Infini est un des grands « classiques » du xxe siècle, ainsi qu’un best-seller mondial.
Inspiré des grands procès de Moscou, le roman raconte l’itinéraire d’un responsable communiste, Roubachof, jeté en prison et jugé, bien qu’il eût été lui-même un « épurateur ».
Par-delà ce thème, l’écrivain dresse un réquisitoire contre les dictatures et le système totalitaire pour lesquels l’homme n’est rien, un zéro face à la collectivité, alors que l’humanisme voit en lui, au contraire, un infini.
Le Zéro et l’Infini est une de ces œuvres dont le temps n’abolit pas la portée.
http://fr.wikipedia.org
Accusé de s'être opposé au gouvernement, Roubachof est arrêté et jeté en prison. Ancien apparatchik et figure de premier plan de la Révolution russe, il est confronté à un système répressif auquel lui-même a collaboré durant sa carrière politique.
Le roman retrace au moyen d'analepses le parcours de cet ancien dignitaire jusqu'à son arrestation. Ses propres réflexions sur son passé et les interrogatoires auxquels il est soumis vont notamment l'amener à prendre conscience de la « fiction grammaticale », le « je », délaissé au profit du « nous » dans une société totalitaire où l'individu est considéré comme quantité infinitésimale par rapport à la collectivité, quantité infinie.
L'homme est un « zéro » puisqu'il doit faire « abnégation volontaire » de soi, il n’existe que comme la partie d’un tout « une multitude d’un million divisé par un million » et doit être au service du tout. La révolution n’a que faire de la morale : « le seul critère moral est l’utilité sociale », la seule « éthique politique » est « la fin justifie les moyens ». Les valeurs du gouvernement sont l’utile et la logique aux dépens de l’humain et du juste.
En prison, le personnage Roubachof se prête à une réflexion à la conclusion surprenante, qui débute sur la complexification de l'économie depuis l'expansion du chemin de fer. Dans une démocratie, en période d'élection, le citoyen, l'érudit comme le paysan, avec sa vision très partielle de l'économie nationale, est quand même appelé à se prononcer sur la capacité d'un candidat à comprendre et contrôler ce système toujours plus complexe. Si bien que le citoyen devient de plus en plus incompétent dans l'exercice de sa démocratie. Et de conclure que dans ce cas inéluctable, la solution la plus sensée est le totalitarisme.
Hongrois d'expression anglaise, Koestler peint l'individu aux prises avec les systèmes politiques modernes. Roubachof a été arrêté, car sa position ne correspond plus à l'évolution du Parti communiste, qui le condamne pour insoumission à la nouvelle doctrine politique. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
Le Zéro et l'infini (Darkness at noon) |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Arthur Koestler (1905-1983), Auteur |
Editeur : |
Paris : Librairie Générale française |
Année de publication : |
1965 |
Collection : |
Le Livre de poche, ISSN 0248-3653 num. n° 35 |
Importance : |
1 vol. (245 p.) |
Présentation : |
fig., couv. ill. en coul. |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme 82-3 Oeuvres de fiction
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Index. décimale : |
82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte |
Résumé : |
De l'éditeur
Ecrit de 1938 à 1940, paru en France dès 1945, Le Zéro et l’Infini est un des grands « classiques » du xxe siècle, ainsi qu’un best-seller mondial.
Inspiré des grands procès de Moscou, le roman raconte l’itinéraire d’un responsable communiste, Roubachof, jeté en prison et jugé, bien qu’il eût été lui-même un « épurateur ».
Par-delà ce thème, l’écrivain dresse un réquisitoire contre les dictatures et le système totalitaire pour lesquels l’homme n’est rien, un zéro face à la collectivité, alors que l’humanisme voit en lui, au contraire, un infini.
Le Zéro et l’Infini est une de ces œuvres dont le temps n’abolit pas la portée.
http://fr.wikipedia.org
Accusé de s'être opposé au gouvernement, Roubachof est arrêté et jeté en prison. Ancien apparatchik et figure de premier plan de la Révolution russe, il est confronté à un système répressif auquel lui-même a collaboré durant sa carrière politique.
Le roman retrace au moyen d'analepses le parcours de cet ancien dignitaire jusqu'à son arrestation. Ses propres réflexions sur son passé et les interrogatoires auxquels il est soumis vont notamment l'amener à prendre conscience de la « fiction grammaticale », le « je », délaissé au profit du « nous » dans une société totalitaire où l'individu est considéré comme quantité infinitésimale par rapport à la collectivité, quantité infinie.
L'homme est un « zéro » puisqu'il doit faire « abnégation volontaire » de soi, il n’existe que comme la partie d’un tout « une multitude d’un million divisé par un million » et doit être au service du tout. La révolution n’a que faire de la morale : « le seul critère moral est l’utilité sociale », la seule « éthique politique » est « la fin justifie les moyens ». Les valeurs du gouvernement sont l’utile et la logique aux dépens de l’humain et du juste.
En prison, le personnage Roubachof se prête à une réflexion à la conclusion surprenante, qui débute sur la complexification de l'économie depuis l'expansion du chemin de fer. Dans une démocratie, en période d'élection, le citoyen, l'érudit comme le paysan, avec sa vision très partielle de l'économie nationale, est quand même appelé à se prononcer sur la capacité d'un candidat à comprendre et contrôler ce système toujours plus complexe. Si bien que le citoyen devient de plus en plus incompétent dans l'exercice de sa démocratie. Et de conclure que dans ce cas inéluctable, la solution la plus sensée est le totalitarisme.
Hongrois d'expression anglaise, Koestler peint l'individu aux prises avec les systèmes politiques modernes. Roubachof a été arrêté, car sa position ne correspond plus à l'évolution du Parti communiste, qui le condamne pour insoumission à la nouvelle doctrine politique. |
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