Nos prisonniers politiques en Province de Luxembourg : La région de Virton [texte imprimé] / Fondation Merci (Marche-en-Famenne), Directeur de publication . - [201?] . - 1 vol (216 p.). Langues : Français ( fre)
Catégories : |
353(493) Luxembourg, province 929 Biographies et témoignages 94(100)"1933/45"-058.566 Prisonnier Politique Seconde Guerre mondiale 94(493)"1939/45" Résistance Belgique
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Index. décimale : |
940.531 Camps de concentration et d'extermination / Judéocide |
Résumé : |
Introduction du livre :
Avant de continuer cette introduction, il nous parait essentiel de définir ce qu'est un prisonnier politique. Pour ce faire, nous avons reproduit la définition donnée sur le site internet du Service Public Fédéral (SPF) Sécurité Sociale, Direction générale (DG) des Victimes de la Guerre (http://warvictims.fgov.be/fr/ rights/statutes/statutes.htm#(1)) :
« Ce sont les personnes qui, au cours de la guerre 1940- 1945, ont été détenues ou internées pendant au moins trente jours consécutifs dans des prisons ou des camps de concentration, cette détention étant due au fait de l'ennemi ou de personnes servant sa politique ou ses desseins. La durée de trente jours consécutifs de privation de liberté n'est pas exigée pour ceux qui furent l'objet de sévices graves durant leur détention ou pour ceux qui furent condamnés à mort par l'ennemi après leur arrestation ou durant leur détention.
On fait une distinction entre les bénéficiaires du statut et les prisonniers politiques, qui ont droit au titre. Les prisonniers politiques, qui ont droit au titre sont les personnes dont la privation de la liberté est la conséquence directe d'une activité patriotique désintéressée ou qui furent arrêtées en raison de leurs opinions politiques ou philosophiques ou qui furent choisies comme otage ou qui se sont révélées au cours de leur internement comme animées d'un esprit de résistance à l'ennemi. »
Il y a quatre grands types de prisonniers durant le second conflit mondial : les prisonniers de guerre, arrêtés en tant que soldats d'une nation ennemie ; les prisonniers raciaux, arrêtés en raison de leur existence même ; les prisonniers politiques, arrêtés pour leurs activités défavorables à l'occupant et les prisonniers dits « déviants dont le comportement ne correspond pas aux normes nazies. En outre, nous avons aussi les personnes arrêtées, de manière totalement arbitraire, comme « otages choisis ».
Les lieux de détention sont multiples. Les déportés raciaux sont envoyés vers les centres de mise à mort, pourvus de chambres à gaz(2). N'en étant pas pourvus, les camps de concentration visent, quant à eux, à rassembler des prisonniers politiques. La mortalité y est importante, dans la mesure où les déportés sont soumis à des conditions éreintantes de travail, à une hygiène déplorable et à des sévices graves(3). Il existe également des camps disciplinaires, où les « déviants » sont rééduqués par le travail forcé. Enfin, signalons que les différents prisonniers passent, au préalable, par des camps et des prisons de transit, situés sur le territoire de leur pays d'origine. En Belgique, des endroits comme le fort de Breendonk, la caserne Dossin (Malines), les citadelles de Huy et de Liège ou encore la prison d'Arlon remplissaient cette fonction.
Que trouverez-vous dans ce volume ?
La première partie est consacrée au contexte historique général. Il s'agit là de donner des balises historiques essentielles permettant de retracer la vie sous l'occupation en Belgique, et particulièrement en province de Luxembourg.
La seconde partie reproduit des documents et des témoignages relatifs aux prisonniers politiques des communes étudiées. Ces sources ont été collectées en des dépôts d'archives et auprès de familles de victimes. Une partie importante de ces sources proviennent des archives du Service Archives et Documentation de la Direction Générale des Victimes de la Guerre. Il s'agit là de valoriser une documentation historique qui a été peu exploitée dans les ouvrages portant sur l'histoire des lieux étudiés durant la Seconde Guerre mondiale. Nous nous focaliserons, dans cette seconde partie, sur la résistance et la collaboration, en retraçant leur historique, leurs formes et leurs motivations. Ensuite, nous relaterons des faits historiques emblématiques pour chaque commune étudiée. Enfin, nous retranscrirons trois interviews de victimes de guerre et publierons des photographies de monuments commémoratifs des communes. Ceux-ci constituent les traces les plus visibles d'un passé tragique dans le paysage quotidien.
La troisième partie présente, sous forme de petites cartes d'identité, les prisonniers politiques de la commune. Ces présentations évoquent le nom du déporté, son âge et sa profession, les motifs de son arrestation, les lieux de sa détention et le sort final qui lui a été réservé. Au total, 105 personnes nées et/ou domiciliées dans la région étudiée sont reprises dans l'ouvrage.
Pour terminer, un glossaire de termes historiques, un répertoire de quelques lieux cités dans l'ouvrage et une bibliographie complètent ce travail.
En parallèle à ce livre, un feuillet pédagogique est proposé aux enseignants, de manière à proposer des pistes de recherches plus approfondies sur le sujet, à partir des informations trouvées dans les ouvrages. Ceux-ci se veulent être des recueils d'informations, permettant à tout un chacun de retrouver les personnes de leur commune touchées par cette réalité historique.
Cet ouvrage est consacré à la commune de Virton et à cinq autres communes de Gaume lui étant contiguës : Etalle, Meix-devant-Virton, Musson, Rouvroy et Saint-Léger. Cette région frontalière, hantée par le souvenir des atrocités allemandes d'août 1914, verra se développer d'intenses activités de résistance en proie à une implacable répression.
Veuillez noter enfin qu'indépendamment de notre volonté, certaines informations n'ont pu être trouvées. La majorité des personnes ayant vécu ces faits étant aujourd'hui disparues, les traces s'estompent petit à petit. Ce livre est aussi un appel à tous ceux qui disposeraient d'informations ou de documents complémentaires sur le sujet. N'hésitez pas à nous les communiquer.
1. Nous pensons par exemple aux homosexuels el aux réfradaires ou travail obligatoire, considérés comme « fainéants » par les nazis.
2. 28 convois ont quitté Malines emmenant 24.906 luifs ainsi que 351 Tsiganes. Sur les 12.000 déportés rapatriés en 1945, seuls 1.207 sont des survivants des déportations raciales.
3. le nombre de déportés politiques partis de Breendonk. entre sa création en 1940 et sa fermeture en 1944, est d'environ de 2.217 personnes.
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Note de contenu : |
Table des matières :
Remerciements
Introduction
La Seconde Guerre mondiale en Belgique
Le début des hostilités
La Campagne des 18 jours (10-28 mai 1940)
La vie durant l'Occupation
• Mise en place d'une nouvelle administration, sous tutelle nazie
• L'alimentation et le rationnement
• Les informations
• Les loisirs
• Le travail obligatoire
• La résistance et la col aboration La libération de la Belgique
La bataille des Ardennes
La fin de la Seconde Guerre mondiale
Témoignages et documents
Les prisonniers politiques : comment cela a-t-il été possible ?
• Particularités de la Gaume
• La résistance
• Délation et collaboration
Les faits, commune par commune
• Etalle (et Rouvroy) : le groupe de résistance Albert Paul
• Meix-devant-Virton (et Virton) : l'aide aux « illégaux » à Sommethonne
• Musson (et Saint-Léger) : l'abbé Georges Goffinet, chef de résistance
• Saint-Léger : l'Incendie du village, le 5 septembre 1944
• La commune de Virton
• 17 février 1944
• 11 avril 1944
Deux lieux de mémoire des prisonniers politiques gaumais en Belgique
• La prison d'Arlon
• La Citadelle de Liège
Interviews
• Interview de Madeleine PICAUD, prisonnier politique de Saint- Léger durant la Seconde Guerre mondiale.
• Interview d'Anne-Marie LEBRUN, victime de guerre de Saint-Léger durant la Seconde Guerre mondiale.
• Interview d'André LEBRUN, prisonnier politique de Saint-Léger durant la Seconde Guerre mondiale.
Les monuments commémoratifs de la région
• Commune de Etalle
• Commune de Meix-devant-Virton
• Commune de Musson
• Commune de Rouvroy
• Commune de Saint-Léger
• Commune de Virton
• Bois de Stockem [commune d'Arlon]
Prisonniers politiques des communes étudiées
(Notice brève contenant le nom, prénom, date de naissance, date de décès, profession, arrestation et détention)
Glossaire
Index sélectif des noms de lieux
Bibliographie
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En ligne : |
https://www.lamerci.be/memoire-et-histoire/nos-prisonniers-politiques-en-provinc [...] |
Format de la ressource électronique : |
info sur le projet Nos prisonniers politiques en province du Luxembourg |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
Nos prisonniers politiques en Province de Luxembourg : La région de Virton |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Fondation Merci (Marche-en-Famenne), Directeur de publication |
Année de publication : |
[201?] |
Importance : |
1 vol (216 p.) |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
353(493) Luxembourg, province 929 Biographies et témoignages 94(100)"1933/45"-058.566 Prisonnier Politique Seconde Guerre mondiale 94(493)"1939/45" Résistance Belgique
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Index. décimale : |
940.531 Camps de concentration et d'extermination / Judéocide |
Résumé : |
Introduction du livre :
Avant de continuer cette introduction, il nous parait essentiel de définir ce qu'est un prisonnier politique. Pour ce faire, nous avons reproduit la définition donnée sur le site internet du Service Public Fédéral (SPF) Sécurité Sociale, Direction générale (DG) des Victimes de la Guerre (http://warvictims.fgov.be/fr/ rights/statutes/statutes.htm#(1)) :
« Ce sont les personnes qui, au cours de la guerre 1940- 1945, ont été détenues ou internées pendant au moins trente jours consécutifs dans des prisons ou des camps de concentration, cette détention étant due au fait de l'ennemi ou de personnes servant sa politique ou ses desseins. La durée de trente jours consécutifs de privation de liberté n'est pas exigée pour ceux qui furent l'objet de sévices graves durant leur détention ou pour ceux qui furent condamnés à mort par l'ennemi après leur arrestation ou durant leur détention.
On fait une distinction entre les bénéficiaires du statut et les prisonniers politiques, qui ont droit au titre. Les prisonniers politiques, qui ont droit au titre sont les personnes dont la privation de la liberté est la conséquence directe d'une activité patriotique désintéressée ou qui furent arrêtées en raison de leurs opinions politiques ou philosophiques ou qui furent choisies comme otage ou qui se sont révélées au cours de leur internement comme animées d'un esprit de résistance à l'ennemi. »
Il y a quatre grands types de prisonniers durant le second conflit mondial : les prisonniers de guerre, arrêtés en tant que soldats d'une nation ennemie ; les prisonniers raciaux, arrêtés en raison de leur existence même ; les prisonniers politiques, arrêtés pour leurs activités défavorables à l'occupant et les prisonniers dits « déviants dont le comportement ne correspond pas aux normes nazies. En outre, nous avons aussi les personnes arrêtées, de manière totalement arbitraire, comme « otages choisis ».
Les lieux de détention sont multiples. Les déportés raciaux sont envoyés vers les centres de mise à mort, pourvus de chambres à gaz(2). N'en étant pas pourvus, les camps de concentration visent, quant à eux, à rassembler des prisonniers politiques. La mortalité y est importante, dans la mesure où les déportés sont soumis à des conditions éreintantes de travail, à une hygiène déplorable et à des sévices graves(3). Il existe également des camps disciplinaires, où les « déviants » sont rééduqués par le travail forcé. Enfin, signalons que les différents prisonniers passent, au préalable, par des camps et des prisons de transit, situés sur le territoire de leur pays d'origine. En Belgique, des endroits comme le fort de Breendonk, la caserne Dossin (Malines), les citadelles de Huy et de Liège ou encore la prison d'Arlon remplissaient cette fonction.
Que trouverez-vous dans ce volume ?
La première partie est consacrée au contexte historique général. Il s'agit là de donner des balises historiques essentielles permettant de retracer la vie sous l'occupation en Belgique, et particulièrement en province de Luxembourg.
La seconde partie reproduit des documents et des témoignages relatifs aux prisonniers politiques des communes étudiées. Ces sources ont été collectées en des dépôts d'archives et auprès de familles de victimes. Une partie importante de ces sources proviennent des archives du Service Archives et Documentation de la Direction Générale des Victimes de la Guerre. Il s'agit là de valoriser une documentation historique qui a été peu exploitée dans les ouvrages portant sur l'histoire des lieux étudiés durant la Seconde Guerre mondiale. Nous nous focaliserons, dans cette seconde partie, sur la résistance et la collaboration, en retraçant leur historique, leurs formes et leurs motivations. Ensuite, nous relaterons des faits historiques emblématiques pour chaque commune étudiée. Enfin, nous retranscrirons trois interviews de victimes de guerre et publierons des photographies de monuments commémoratifs des communes. Ceux-ci constituent les traces les plus visibles d'un passé tragique dans le paysage quotidien.
La troisième partie présente, sous forme de petites cartes d'identité, les prisonniers politiques de la commune. Ces présentations évoquent le nom du déporté, son âge et sa profession, les motifs de son arrestation, les lieux de sa détention et le sort final qui lui a été réservé. Au total, 105 personnes nées et/ou domiciliées dans la région étudiée sont reprises dans l'ouvrage.
Pour terminer, un glossaire de termes historiques, un répertoire de quelques lieux cités dans l'ouvrage et une bibliographie complètent ce travail.
En parallèle à ce livre, un feuillet pédagogique est proposé aux enseignants, de manière à proposer des pistes de recherches plus approfondies sur le sujet, à partir des informations trouvées dans les ouvrages. Ceux-ci se veulent être des recueils d'informations, permettant à tout un chacun de retrouver les personnes de leur commune touchées par cette réalité historique.
Cet ouvrage est consacré à la commune de Virton et à cinq autres communes de Gaume lui étant contiguës : Etalle, Meix-devant-Virton, Musson, Rouvroy et Saint-Léger. Cette région frontalière, hantée par le souvenir des atrocités allemandes d'août 1914, verra se développer d'intenses activités de résistance en proie à une implacable répression.
Veuillez noter enfin qu'indépendamment de notre volonté, certaines informations n'ont pu être trouvées. La majorité des personnes ayant vécu ces faits étant aujourd'hui disparues, les traces s'estompent petit à petit. Ce livre est aussi un appel à tous ceux qui disposeraient d'informations ou de documents complémentaires sur le sujet. N'hésitez pas à nous les communiquer.
1. Nous pensons par exemple aux homosexuels el aux réfradaires ou travail obligatoire, considérés comme « fainéants » par les nazis.
2. 28 convois ont quitté Malines emmenant 24.906 luifs ainsi que 351 Tsiganes. Sur les 12.000 déportés rapatriés en 1945, seuls 1.207 sont des survivants des déportations raciales.
3. le nombre de déportés politiques partis de Breendonk. entre sa création en 1940 et sa fermeture en 1944, est d'environ de 2.217 personnes.
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Note de contenu : |
Table des matières :
Remerciements
Introduction
La Seconde Guerre mondiale en Belgique
Le début des hostilités
La Campagne des 18 jours (10-28 mai 1940)
La vie durant l'Occupation
• Mise en place d'une nouvelle administration, sous tutelle nazie
• L'alimentation et le rationnement
• Les informations
• Les loisirs
• Le travail obligatoire
• La résistance et la col aboration La libération de la Belgique
La bataille des Ardennes
La fin de la Seconde Guerre mondiale
Témoignages et documents
Les prisonniers politiques : comment cela a-t-il été possible ?
• Particularités de la Gaume
• La résistance
• Délation et collaboration
Les faits, commune par commune
• Etalle (et Rouvroy) : le groupe de résistance Albert Paul
• Meix-devant-Virton (et Virton) : l'aide aux « illégaux » à Sommethonne
• Musson (et Saint-Léger) : l'abbé Georges Goffinet, chef de résistance
• Saint-Léger : l'Incendie du village, le 5 septembre 1944
• La commune de Virton
• 17 février 1944
• 11 avril 1944
Deux lieux de mémoire des prisonniers politiques gaumais en Belgique
• La prison d'Arlon
• La Citadelle de Liège
Interviews
• Interview de Madeleine PICAUD, prisonnier politique de Saint- Léger durant la Seconde Guerre mondiale.
• Interview d'Anne-Marie LEBRUN, victime de guerre de Saint-Léger durant la Seconde Guerre mondiale.
• Interview d'André LEBRUN, prisonnier politique de Saint-Léger durant la Seconde Guerre mondiale.
Les monuments commémoratifs de la région
• Commune de Etalle
• Commune de Meix-devant-Virton
• Commune de Musson
• Commune de Rouvroy
• Commune de Saint-Léger
• Commune de Virton
• Bois de Stockem [commune d'Arlon]
Prisonniers politiques des communes étudiées
(Notice brève contenant le nom, prénom, date de naissance, date de décès, profession, arrestation et détention)
Glossaire
Index sélectif des noms de lieux
Bibliographie
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En ligne : |
https://www.lamerci.be/memoire-et-histoire/nos-prisonniers-politiques-en-provinc [...] |
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